Créer
organiser et développer
une structure anti-douleur
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1) Les structures d'évaluation et de traitement de la douleur interviennent de façon transversale dans
un établissement de soins, c'est-à-dire en collaboration et auprès de tous les services, à leur demande.
Il s'agit d'assurer un rôle de référent, apportant surtout un soutien et une aide (conseils, consultations,
formation) aux équipes hospitalières et non hospitalières, et pour une part plus limitée prenant en char-
ge personnellement (hospitalisation) certains patients qui lui sont adressés.
2) Le rôle pédagogique de ces structures est à souligner. Il concerne, entre autres, le personnel médical,
le personnel soignant, les patients et leur famille, en interne et en externe à l'établissements de soins.
3) La prise en charge de la douleur chronique rebelle présente des aspects spécifiques : consultation de
longue durée, consultations pluridisciplinaires, consultations non répertoriées d'intervenants non
médicaux (infirmière, psychologue, assistance sociale, ergothérapeute ... ), actes particuliers (neuro-sti-
mulation). La cotation à l'acte, telle que prévue à la nomenclature générale des actes professionnels, ne
peut s'appliquer. La rémunération ne pourrait être envisagée que sous une forme adaptée ainsi qu'il en
est pour les équipes pluridisciplinaires faisant intervenir plusieurs professionnels (cotation spécifique,
forfait de soins etc ... ).
4) Quel que soit le type de structure d'évaluation et de traitement de la douleur existant au sein d'une
région, celle-ci doit développer son rôle de communication (sur ce qu'elle fait et aussi sur ce qui peut
être fait ailleurs pour une pathologie qu'elle ne prendrait pas en charge) auprès des médecins libéraux,
des établissements de santé et des patients.
5) Il est souhaitable que l'organisation d'une structure de la douleur, soit fondée sur une démarche
d'évaluation et d'amélioration continue de la qualité des soins.
6) Le coordinateur d'une structure d'évaluation et de traitement de la douleur doit avoir un diplôme
spécifique (DIU dont le programme est établi par la commission interpédagogique universitaire sur la
douleur) ou, pour une période transitoire, obtenir une validation équivalente de la part d'une com-
mission nationale de qualification pour l'évaluation et le traitement de la douleur (à créer). Dans toutes
les structures d'évaluation et de traitement de la douleur, une formation complémentaire du personnel
soignant (y compris les psychiatres), sous la forme d'un diplôme spécialisé sur la douleur, est recom-
mandée.
7) Le rôle du personnel non médical est à souligner dans les structures d'évaluation et de traitement de
la douleur. L'expérience, lancée par la Direction des Hôpitaux, sur l'évaluation de la fonction "d'ex-
pertise" dans les établissements de soins (et qui porte notamment sur la prise en charge para-médicale
des douleurs post-opératoires et soins palliatifs dans plusieurs établissements) parait constituer une
opportunité particulièrement intéressante pour préciser le rôle et la place du personnel non médical
dans ces structures.
8) La répartition géographique n'est pas un critère opérationnel pour le développement de centres d'éva-
luation et de traitement de la douleur.