Entiers naturels Principe de descente in…nie (il n’existe pas dans N de suite d’entiers strictement décroissante) Exercice 1) : Soit A une partie de N telle que 8n 2 A, 12 n 2 A: Montrer que A est vide. Dé…nition de suites par récurrence et raisonnements par récurrence Exercice 2) : Montrer que 8n 2 N, 8x 2 [0; 2 [, tan(n) (x) 0: Exercice 3) : Soit f : [0; 1] ! [0; 1] une fonction croissante. a) Soit a 2 [0; 1], on considère (un )n2N dé…nie par u0 = a et un+1 = f (un ): Montrer qu’il existe L = limn!+1 un . b) Montrer que a 7 ! L(a) est croissante. Solution : a) Si u0 u1 , on a par récurrence un un+1 , donc (un )n2N croissante. De même, si u0 u1 , on a (un )n2N décroissante. Donc (un )n2N monotone, d’où l’existence de L = limn!+1 un : b) Si a b, on a par récurrence un (a) un (b) donc par passage à la limite des inégalités larges, L(a) L(b): Exercice 4) : Montrer que toute suite tendant vers +1 admet une suite extraite croissante (tendant vers +1). Principe des tiroirs Exercice 5) : Soit n 2 N . Etant donnés n + 1 réels x0 ; :::; xn dans [0; 1], il existe i 6= j tels que jxi xj j Cardinaux Exercice 6) : On pose [[1; n]] = f1; 2; :::; ng. a) Déterminer le nombre d’applications de [[1; p]] dans [[1; n]]: b) Déterminer le nombre d’injections de [[1; p]] dans [[1; n]]: c) Déterminer le nombre de surjections de [[1; p]] dans [[1; n]] pour p n + 1: Exercice 7) : On suppose card E = n. Calculer m = cardf(A; B) 2 P(E)2 j A \ B = ;g. Solution : Pour A …xée, il y a card P(E n A) choix pour B. Donc m = P En regroupant les termes selon la valeur de k = card A, on obtient m = Coe¢ cients binomiaux A2P(E) Pn k=0 n k 2n 2n card A k : = (1 + 2)n = 3n : Exercice 8) : Enoncer et montrer (par un argument combinatoire) la formule du triangle de Pascal. 2n Exercice 9) : Montrer que 8k 2 f0; 1; :::; n 1g, 2n n = max0 k 2n k . En déduire k + 1 2n 2n Solution : On a 2n , donc pour tout k < n, 2n k = 2n k < k+1 : k k+1 2n 2n 2n 2n 2n Donc 2n n = max0 k n k , et comme k = 2n k , alors n = max0 k 2n k : On a P2n k=0 2n k D’autre part, = 22n = 4n . Donc a fortiori P2n k=0 2n k (2n + 1) max0 2n n k 2n 1 n 2n+1 4 2n n 4n : 2n k , donc 4n (2n + 1) 2n n : Arithmétique Exercice 10) : Un entier n 2 N est premier ssi n 6= 1 et 8(a; b) 2 N2 , n = ab ) (n = a ou n = b): Exprimer la négation (formelle) de cette assertion. 4n : 1 n: Exercice 11) : Enoncer et prouver la propriété de division euclidienne. Exercice 12) : Soit n 2 N . Montrer que Un = fz 2 C j z n = 1g = f1; !; ! 2 ; :::; ! n Exercice 13) : On pose j = e2i =3 1 g, où ! = e2i =n : : Calculer 1n + j n + j 2n pour tout n 2 N: Exercice 14) : Montrer que les racines réelles du polynôme P = X 3 3X + 1 sont irrationnelles. Remarque : Plus généralement, montrer que les racines rationnelles d’un polynôme unitaire à coe¢ cients entiers sont nécesp sairement des entiers. On retrouve ainsi le fait que m, qui est racine du polynôme X 2 m, est rationnel ssi m carré. Solution : Supposons par l’absurde que r = p q est racine de P . Alors p3 3pq 2 + q 3 = 0: On peut supposer p et q premiers entre eux. Or, q divise 3pq 2 et q 3 , donc q divise p3 : Donc q = 1: De même, p divise p3 Or, ni 1 ni 3pq 2 , donc p divise q 3 , donc p = 1: Donc r = 1. 1 ne sont racines de P . D’où une contradiction. mr 1 Exercice 15) : Montrer que dans N, le nombre de diviseurs de n = pm est (m1 + 1)(m2 + 1):::(mr + 1): 1 :::pr Solution : Il faut considérer naturellement ici que les pi sont des nombres premiers (deux à eux distincts). Les diviseurs de n sont les d = pv11 :::pvrr , avec 0 vi mi : Il y a (mi + 1) choix pour vi , et chaque famille (v1 ; :::; vr ) est associée à un diviseur di¤érent. Donc il y a (m1 + 1)(m2 + 1):::(mr + 1) diviseurs (entiers naturels) de n. Exercice 16) : a) Soit m 2 N . Montrer que m et m + 1 sont premiers entre eux (c’est-à-dire sans facteur premier commun). b) En considérant (n!) + 1, montrer que l’ensemble des nombres premiers est in…ni. Solution : a) Si d divise m et m + 1, d divise 1, donc d = 1: b) Il résulte de a) que tout diviseur premier de N = (n!) + 1 est nécessairement > n: Comme n peut être choisi arbutrairement grand, il résulte de b) que l’ensemble des nombres premiers n’est pas majorée, donc est in…ni. Exercice 17) : On suppose x et y premiers entre eux. Montrer que pgcd(x + y; x Solution : Si d divise (x + y) et (x y), alors d divise 2x = (x + y) + (x y) vaut 1 ou 2. y) et 2y = (x + y) (x Comme x et y sont premiers entre eux, alors d divise 2, donc d vaut 1 ou 2. Donc pgcd(x + y; x Exercice 18) : a) Montrer que si a divise b, alors 2a b) Montrer que si 2n 1 divise 2b y): y) vaut 1 ou 2. 1: 1 est un nombre premier, alors n est un nombre premier. Partie entière Exercice 19) : Montrer que E(2x) Solution : Posons n = E(x). On a n 2E(x) 2 f0; 1g: Que dire plus généralement de E(px) x < n + 1, donc 2n Plus généralement, E(px) = pE(x) + r, avec r 2 f0; 1; :::; p pE(x), si p 2 N ? 2x < 2x + 2, donc E(2x) vaut n ou n + 1: 1g. Exercice 20) : (Approximation d’un réel par un multiple de ). a) Soit > 0. Montrer que pour tout réel x > 0, il existe un unique entier n 2 Z tel que n Autrement dit, tout réel x s’écrit de façon unique x = n + r, avec r 2 [0; [: b) Soit f : R ! R une fonction continue T -périodique de moyenne nulle. Montrer que 8x 2 R, x<n + : Rx 0 f (t) dt RT 0 jf (t)j dt: