0 0
0 1 =0 1
1 0 1 0
0 0 0 1
1 0 ∈J. Par cons´equent on a 1 0
0 1 =1 0
0 0 +
0 0
0 1 ∈J. Dans ce cas, on a aussi J=M2(K).
Exercice 5. (20 points)
Soit Aun anneau commutatif factoriel.
1. Pour tout a, b ∈Amontrer l’existence de pgcd(a, b).
2. Plus g´en´eralement, pour tout id´eal Inon nul de A, montrer l’existence de pgcd(I) i.e. d’un ´el´ement
d∈Atel que
•ddivise tous les ´el´ements x∈Ide I, et
•si δdivise tous les ´el´ements x∈Ide I, alors δdivise d.
3. On suppose maintenant que pour tous x1,· · · , xn∈Ail existe u1,· · · , un∈Atel que pgcd(x1,· · · , xn) =
u1x1+· · · +unxn. Montrer que Aest principal.
Solution.
On note Pun syst`eme d’irr´eductibles de l’anneau factoriel A(i.e. un ensemble Pd’´el´ements irr´eductibles de
Atel que, pout tout ´el´ement irr´eductible qde A, il existe un unique p∈Pet un unique u∈A∗tels que
q=up). Si a∈Aest non nul et p∈Pon note vp(a) l’exposant de pdans une d´ecomposition de aen produit
d’´el´ements irr´eductibles :
a=uY
p∈P
pvp(a)
avec u∈A∗.
1. Soient a, b ∈A. Alors adivise bsi et seulement si vp(a)≤vp(b) pour tout p∈P. Par cons´equent
Y
p∈P
pmin{vp(a),vp(b)}est un pgcd de aet b.
2. En s’inspirant de la question pr´ec´edente on pose
vp(I) := min{vp(x) : x∈I, x 6= 0} ≥ 0
pour tout p∈P. Si x∈Iest non nul, alors vp(x) = 0 pour tout p∈Psauf un nombre fini. En particulier,
il n’existe qu’un nombre fini de p∈Ptels que vp(I)6= 0. On peut donc poser
d:= Y
p∈P
pvp(I).
Si x∈Iest non nul, alors vp(d) = vp(I)≤vp(x) pour tout p∈P(par d´efinition de vp(I)) et donc d
divise x.
Si c∈Adivise tous les x∈I, alors vp(c)≤vp(x) pour tout p∈Pet tout x∈Inon nul. Dans ce cas
on a donc
vp(c)≤min{vp(x) : x∈I, x 6= 0}=vp(I) = vp(d)
i.e. cdivise d. Par suite, dest un pgcd des ´el´ements non nuls de I.
3. On conserve les notations de la question pr´ec´edente. On commence par montrer l’existence de x1,· · · , xn∈
Itels que d= pgcd(x1,· · · , xn). Si x∈Iest non nul, alors il existe p1,· · · , pr∈Pdeux `a deux distincts
tels que vp(x)6= 0 si et seulement si p∈ {p1,· · · , pr}. En particulier, vp(I) = 0 si p /∈ {p1,· · · , pr}.
Comme
{vp(y) : y∈I, y 6= 0, vp(y)≤vp(x)}
est fini, le minimum vp(d) = vp(I) = min{vp(y) : y∈I, y 6= 0}est atteint : il existe xi∈Itel que
vpi(I) = vpi(xi). On a alors d= pgcd(x1,· · · , xr).
Par hypoth`ese, il existe donc u1,· · · , ur∈Atels que d=u1x1+· · · +urxr. Or tous les ´el´ements xisont
dans l’id´eal I, donc d∈Ipar d´efinition d’un id´eal. Par suite Iest principal et engendr´e par d. Ainsi A
est bien principal.