EDEC PQR-D : mais à quoi joue la CFDT ?
Les organisations syndicales salariés et patronales et les représentants de l’Etat se sont réunis jeudi 20 juin à
l’AFDAS dans le cadre du comité de pilotage de l’EDEC (financement de la GPEC de branche).
Plusieurs points à l’ordre du jour :
- présentation par l’AFDAS d’une aide RH pour les entreprises intéressées par une GPEC ou pour les entreprises,
particulièrement en PQD qui n’ont pas l’obligation d’une GPEC, s’engageant dans un cycle de négociation pour
aboutir à des formations qualifiantes;
- possibilité d’un effet rétroactif des aides pour 2013 pour les entreprises qui ont engagé des formations sans
que soit déjà signé un accord de GPEC ;
- demande de la branche Presspace (publicité) de bénéficier des aides.
Si le premier point n’a pas soulevé de contestation dans la mesure où des aides importantes de l’Etat peuvent
être engagées pour des entreprises souhaitant entamer la GPEC via des consultants extérieurs, les deux autres
points ont nourri beaucoup de réactions.
La position de la CFDT, rejoint par la CGC et le SNJ, est pour le moins surprenante.
Ces trois organisations syndicales s’opposent au fait que des entreprises, et les exemples existent, ne peuvent
avoir recours aux aides pour les formations parce qu’elles n’ont pas signé d’accord de GPEC tout en étant dans un
processus de négociation. Alors que des salariés suivent ou pourraient suivre des formations indispensables à leur
évolution, comme nous l’avons souhaité dans l’accord de branche GPEC, tout resterait suspendu à des accords de
GPEC en cours de discussion. Et pas de rétroactivité des aides ! Les salariés apprécieront…
La CGT, FO et CFTC, ont fait bloc pour favoriser le financement des ces formations, y compris rétroactivement,
étant bien entendu que la condition sine qua non pour que les fonds soient débloqués à terme, est la signature
d’un accord de GPEC. Un vote des représentants salariés et patronaux du comité de pilotage a validé la position
de la CGT, FO et CFTC.
Sur le deuxième point, il est apparu que certains groupes de presse avaient des régies publicitaires intégrées avec
des salariés dépendant de la convention collective de la publicité. Aides ou pas aides pour ces entreprises ?
Les représentants de la CGT ont dénoncé les politiques de quelques groupes qui externalisent leur secteur de
publicité et aujourd’hui jouent sur l’effet d’aubaine pour profiter des aides normalement réservées aux salariés
de la PQR et PQD. Et pourquoi pas la PHR (nombre de titres font partie de groupes de PQR) ? Et pourquoi pas les
filiales de télévision de PQR ? Etc. Pour la CFDT, c’est « open bar », tout le monde peut taper dans le magot !
Même rétroactivement…
La CGT, en syndicat responsable, bien consciente des liens étroits qui existent entre les régies publicitaires et les
maisons mères de PQR et PQD, a proposé que les situations soient vues au cas par cas dans le cadre de la
commission de suivi. Proposition adoptée à l’unanimité des participants.
Montreuil, le 25 juin 2013
FEDERATION DES TRAVAILLEURS DES INDUSTRIES DU LIVRE
DU PAPIER ET DE LA COMMUNICATION
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