SNRT-CGT SNJ-CGT france télévisions
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Pour la CGT (SNRT et SNJ CGT), cette démarche est socialement déloyale et
politiquement inacceptable. Elle conclut par anticipation les travaux de la commission
chargée du futur modèle économique de la télévision publique.
Le message envoyé à la commission Copé est clair : il entérine de fait la
suppression « sans filet » de la publicité. Ceci en laissant croire que les
conséquences sociales font l’objet d’un consensus et seraient par conséquent
acceptées. Ce n’est évidemment pas le cas.
Cette GPEC est une grossière opération de camouflage du « plan social élyséen ». Il
pourrait si rien ne lui est opposé, frapper de façon totalement injustifiée les salariés de
cette filiale publique jusqu’alors en bonne santé économique.
Des efforts récompensés ?
N’est ce pas ainsi qu’il faille voir la conséquence du lobbying actif de TF1 auprès de
l’Elysée ? Son Livre blanc, parvenu à M.Sarkozy quelques jours avant l’annonce du 8
janvier, considère en effet que les chaînes publiques opèrent "une ponction très
significative sur le marché publicitaire" et "mènent une véritable politique de dumping,
entraînant une pression artificielle à la baisse du coût des écrans", tirant l'ensemble du
marché publicitaire vers le bas.
Dans ce jeu de dupes, quel jeu joue exactement la direction de France télévisions avec ce
type d’initiative ? Veut-elle faire croire une nouvelle fois que cette décision présidentielle
correspond à ses attentes ou a-t-elle simplement été chargée d’effacer par avance les
conséquences désastreuses de l’annonce présidentielle ?
La CGT demande à la direction de retirer au plus vite ce projet d'accord de méthode.et
d'attendre les résultats de la commission Copé. Seules ses conclusions pourront
permettre de décider du périmètre de la négociation.
La CGT rappelle que la responsabilité d’un plan social à France télévisions Publicité
incombe entièrement au président de la république. Il lui appartient d’en assumer toutes
les conséquences économiques, sociales et politiques.
Un PSE n’est pas une GPEC, la CGT ne s’y trompe pas et les salariés non plus.
Paris, le 17 mars 2008