1030, rue Beaubien Est
Bureau 103
Montréal,Québec
H2S 1T4
514 380-8916
www.irec.net
INSTITUT DE RECHERCHE EN ÉCONOMIE CONTEMPORAINE
COMMUNIQUÉ DE PRESSE
POUR PUBLICATION IMMÉDIATE
Malgré le potentiel fabuleux de la biomasse
Le gouvernement du Québec tarde à
faire des choix stratégiques structurants
Montréal, 14 juin 2011. L’Institut de recherche en économie contemporaine (IRÉC) lance
une septième note d’intervention portant sur la biomasse. Les auteurs posent des questions
cruciales sur la stratégie québécoise de reconversion verte. «Le Québec a intérêt à se doter
d’une stratégie ne consacrant une place névralgique à la biomasse dans une politique d’indé-
pendance énergétique grâce aux énergies renouvelables. Il dispose de ressources forestières fa-
buleuses et d’un immense territoire susceptible d’être consacré, sans concurrence à la produc-
tion alimentaire, au développement de ces énergies. Pourtant, le gouvernement ne s’intéresse
qu’à la biomasse résiduelle agricole ou forestière et laisse en rade le développement des plan-
tations énergétiques et prive des collectivités d’un instrument de revitalisation économique»,
déplorent l’économiste Gilles L. Bourque et le directeur général de l’IRÉC Robert Laplante.
De plus, le développement de biocarburants à partir de déchets organiques privilégié par le
gouvernement du Québec comporte d’importants dilemmes stratégiques: «La destination
des matières organiques issues de la collecte urbaine doit-elle être laissée au libre choix des -
lières et de leurs promoteurs, soit celle du biogaz soit celle de l’éthanol? Pourtant, la tâche est
loin d’être accomplie, constatent-ils. Les choix technologiques, les retombées économiques,
les objectifs environnementaux et les contraintes industrielles et commerciales doivent être
traités dans le cadre d’une approche globale».
La lière des cultures énergétiques
Les auteurs se sont intéressés à la lière des cultures énergétiques en raison de leur fort po-
tentiel. «La culture intensive en courtes rotations (CICR), qui utilise des plantes ligneuses,
fait usage d’essences à croissance rapide comme le saule ou le peuplier hybride, expliquent-
ils. C’est le système de production végétale le plus performant en matière de séquestration
de CO2. Le ratio énergétique du maïs-grain est de 1 pour 1,7 alors que celui du saule est de
1 pour 20. Pour chaque unité d’énergie consommée pour la culture et la transformation du
copeau de saule, on obtient 20 unités d’énergie renouvelable ».
Un eet économique structurant
De plus, la lière agroénergétique possède un très fort potentiel structurant pour le dévelop-
/Suite à la page suivante