MP1- Lycée Joffre Feuille d’exercices no4– Algèbre linéaire. Denis Trotabas
Ex 1 – Soit P(X)∈Cn[X]. Donner les coordonnées de P(X)dans les bases
(X−a)k0≤k≤n,P(k)0≤k≤n, et celle des polynômes interpolateurs de Lagrange
Lak0≤k≤nassociés à une famille de complexes distincts (ak)0≤k≤n.
Ex 2 – Montrer qu’une réunion finie de sous-ev d’un K-ev En’est un sous-ev de
Eque si l’un des sous-ev contient les autres (on pourra procéder par récurrence,
et considérer des combinaisons linéaires x+ty)
Ex 3 – L’application reste de la de.
Soit B∈C[X],B≠0fixé. Montrer que l’application qui à Passocie le reste
de la de de Ppar Best linéaire. Montrer qu’il s’agit d’un projecteur que l’on
caractérisera.
Ex 4 – Soient p, q deux projecteurs d’un K-ev. cns sur p, q pour que p+qsoit
aussi un projecteur ?
Réponse : p○q=q○p=0.
Donner alors noyau et image de p+q
Réponse : somme des images, intersection des noyaux.
Ex 5 – (Cent ?) Soit f∶Mn(C)→Mn(C)un (endo)morphisme d’algèbres. On
souhaite prouver que fest bijectif et on procède par l’asbsurde. On note Jrla
matrice dont les rpremiers coefficients diagonaux valent 1, les autres étant nuls.
1. Montrer que le noyau de fest stable pour l’équivalence des matrices.
2. Prouver qu’il existe rtel que Jr∈ker f.
3. En déduire que E1,1∈ker f, puis que fest nulle.
4. Conclure.
Ex 6 – Pour a∈K, on pose Φa(P)=P(X+a).
1. Écrire la matrice de Φadans la base canonique, et en déduire l’inverse de la
matrice triangulaire supérieure Tdont le coeff. (i, j)vaut Ci
jsi j≥i.
2. Donner l’inverse de T.
3. À l’aide de la formule Φa○Φb=Φa+b, prouver que
p
∑
k=1
Cp−k
p−1Ck−q
k−1=Cp−q
p−1pour
tous 1≤q≤p, où l’on a posé par convention C`
n=0pour tout `∉[[0, n ]].
4. Application : pour n≥p, on note Sn,p le nombre de surjections de N∗
nsur N∗
p.
Montrer que pn=p
∑
k=0
Ck
pSn,k et en déduire que
p
∑
k=0(−1)kCk
p(p−k)n. Faire de
même pour le nombre de bijections de permutations de N∗
nsans points fixes
(= dérangements).
Ex 7 – Dans E=C∞(R,R), on note pour f∈E:Φ(f)=f′−fet Ψ(f)=
f′′ −3f′+2f. Linéarité de Φ,Ψ? Injectivité ? Surjectivité de Φ? Montrer que
sin ∈Im(Ψ).
Ex 8 – Dans E=l’espace des suites réelles telles que ∀n(un+2=5un+1−6un), on
note S∶(un)n∈N↦(un+1)n∈N.
Donner une base B0de E(en passant par l’équation caractéristique), montrer que
la famille B1=(a, b)de Edéterminée par les conditions a0=b1=1,a1=b0=0est
une base de E.
Montrer que Tq∶u↦(un+1−qun)n∈Nest un endomorphisme injectif ⇔qn’est
pas racine de X2−5X+6.
Donner les matrices de Tqdans B0,B1, puis exprimer, pour p≥2, le neterme de
Tp
q(u)en fonction de un+1et un.
Ex 9 – Dans E=R3, soient H={(x, y, z ∈E;x+y+z=0)},e=(1,1,2)
et D=Vect(e). Dimension et base de H? Supplémentarité de Het D? Soit p
le projecteur sur Hparallèlement à D: Calculer p(x, y, z)en fonction de x, y, z.
Faire de même avec le projecteur associé.
Ex 10 – On note ϕ∶P↦P−P′. Clairement, ϕest un endomorphisme de
K[X]. Montrer que ϕest bijectif d’abord directement (analyse-sythèse), puis
par conservation du degré (montrer que tout endomorphisme Lde K[X]tel que
deg(L(P))=deg(P)est bijectif), puis en considérant la matrice de la restriction
de ϕàKn[X], puis en montrant que pour tout endomorphisme nilpotent nd’un
K-ev de dimension finie, idE−nest inversible et en l’appliquant ici, puis pourquoi
pas en résolvant plus généralement l’équation différentielle y′−y=Q.
Ex 11 – Soient Eun C-ev et f∈L(E)tel que f3=idE. On souhaite montrer que
Ker(f−idE)et Im(f−idE)sont supplémentaires dans E.
1. Prouver que Ker(f−idE)et Ker(f2+f+idE)sont supplémentaires dans E.
2. Montrer que Im(f−idE)⊂Ker(f2+f+idE).
3. On souhaite montrer l’inclusion réciproque. On se donne donc x∈Etel que
f2(x)+f(x)+x=0, et l’on cherche z∈Etel que x=f(z)−z. Pour ce
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