Dossier thématique GLP-1 et homéostasie glucidique : implication du système nerveux GLP-1 and glucose homeostasis: involvement of the nervous system Rémy Burcelin* points FORTS ▲ Aucune donnée expérimentale ou clinique ne permet d’affirmer que l’action directe du GLP-1 sur les cellules bêta-pancréatiques est responsable de la globalité de l’effet stimulant de l’hormone sur l’insulinosécrétion. ▲ Le système nerveux autonome (ou végétatif) est l’un des principaux régulateurs intégrés des fonctions pancréatiques endocrines. ▲ Le GLP-1 et son récepteur jouent un rôle clé dans la détection des concentrations circulantes de glucose au niveau de la veine hépatoportale, relayée par le système nerveux autonome pour contrôler le métabolisme énergétique. ▲ Le récepteur au GLP-1 est exprimé dans le cerveau où il participe directement au contrôle de la prise alimentaire et, au moins chez la souris, de l’insulinosécrétion. ▲ Chez la souris, l’action cérébrale du GLP-1 influence les flux métaboliques en détournant le glucose utilisé par les muscles au profit du foie. ▲ Le GLP-1 est considéré comme un neurotransmetteur, que l’on retrouve impliqué dans le contrôle de nombreuses fonctions cérébrales telles que les réactions émotionnelles, la mémoire et la neuroprotection. Mots-clés : Glucagon-like peptide-1 – Cerveau – Système nerveux végétatif – Insuline – Glucagon. Keywords: Glucagon-like peptide-1 – Brain – Autonomic nervous system – Insulin – Glucagon. L e tractus gastro-intestinal constitue l’organe endocrine le plus vaste de l’organisme. En effet, il est à l’origine de près de vingt peptides hormonaux capables d’influencer un nombre important de processus physiologiques impliquant des tissus aussi différents que * Inserm U858 (équipe 2), Institut de médecine moléculaire de Rangueil, université Toulouse-III Paul-Sabatier, IFR31, Toulouse. 20 les glandes exocrines, les muscles lisses et le système nerveux périphérique. Parmi ces peptides, les glucoincrétines, et plus particulièrement le glucagon-like peptide-1 (GLP-1) sont à l’origine de molécules qui vont représenter au cours de l’année 2008 une véritable innovation thérapeutique dans le domaine de la diabétologie. Le principal avantage de ces classes thérapeutiques est de stimuler la sécrétion d’insuline de façon adaptée en fonction du taux Métabolismes Hormones Diabètes et Nutrition (XII), n° 1, janvier-février 2008 glycémique. Comme nous le verrons ici, les effets métaboliques du GLP-1 ne se résument cependant pas à une action directe sur la cellule bêta-pancréatique mais font intervenir le système nerveux autonome, qui contribue donc à l’intégrité de la réponse physiologique pancréatique. Effet incrétine ou démonstration du rôle crucial de l’intestin Il y a déjà plus d’un siècle, et 20 ans avant la découverte de l’insuline par Banting et Best (1922), Bayliss et Starling (1902) puis Moore et al. (1906) ont établi que l’injection d’un extrait intestinal permettait de contrôler l’hyperglycémie induite chez des animaux de laboratoire. À l’époque, ils conclurent que cet effet était dépendant de l’intégrité du pancréas et pourrait être utile au traitement du diabète. L’effet incrétine a été décrit bien plus tard au cours d’une expérience montrant que l’insulinémie d’un sujet ayant absorbé du glucose par voie orale était nettement supérieure à celle d’un sujet ayant reçu une injection intraveineuse de glucose (1). Les glycémies étant similaires dans les deux circonstances, cette observation suggérait qu’un message d’origine intestinale était capable de favoriser la sécrétion d’insuline en réponse au glucose (figure 1). Parmi les peptides intestinaux impliqués, le GLP-1 fut identifié. Celui-ci est issu du clivage d’une prohormone, le proglucagon, Hypotalamus/tronc cérébral 2 NTS GLP-1R Muscle 3 Détecteur entérique Pancréas par M. Dolz (lire p. 12), l’activation spécifique par le GLP-1 de son récepteur à la surface des cellules bêta-pancréatiques induit des mécanismes intracellulaires favorisant la synthèse et la sécrétion d’insuline (7, 8). Cependant, à ce jour, aucune donnée expérimentale ou clinique ne permet d’affirmer que cette action directe du GLP-1 sur les cellules bêta-pancréatiques est responsable de la globalité de l’effet stimulant de l’hormone sur l’insulinosécrétion. Expérimentalement, seule une délétion génique spécifique du récepteur au GLP-1 dans les cellules bêtapancréatiques permettrait de déterminer si les effets thérapeutiques de la molécule dépendent entièrement de ses effets pancréatiques directs. thématique Dossier Insuline Glucagon 1 Glucose Figure 1. Le GLP-1 intestinal agit sur le système nerveux central pour contrôler les fonctions périphériques. Le glucose est absorbé par l’intestin, puis détecté par les senseurs de glucose de la veine hépatoportale (1). Un signal est envoyé au cerveau via le nerf vague (2), puis redirigé vers les tissus périphériques : vers le pancréas pour le contrôle de la sécrétion de glucagon et d’insuline, et vers le muscle et le foie pour le contrôle de l’utilisation du glucose (3). En vert les effets positifs, en rouge, les effets négatifs. NTS : noyau du tractus solitaire. synthétisée par les cellules L au niveau de l’iléon et du côlon (2, 3). Le GLP-1 natif subi une série de modifications post-traductionnelles donnant lieu à l’hormone biologiquement active : le GLP-1(7-36 amide). Dans les modèles expérimentaux comme chez l’homme, il est parfaitement établi que le GLP-1 stimule la sécrétion d’insuline par les cellules bêta-pancréatiques (4). De plus, un des effets remarquables du GLP-1 est d’exercer son action insulinosécrétrice uniquement en situation d’hyperglycémie. Le GLP-1 serait ainsi responsable de plus de 60 % de la sécrétion d’insuline en réponse à une charge orale en glucose. Au fur et à mesure de la normalisation de la glycémie, l’action du GLP-1 sur la sécrétion d’insuline s’évanouit, ce qui évite de facto l’hypoglycémie secondaire à l’hyperinsulinisme. De la sorte, l’administration sous-cutanée ou intraveineuse de GLP-1 majore la sécrétion d’insuline uniquement chez des patients diabétiques de type 2 présentant une glycémie élevée (5). L’implication du récepteur au GLP-1, qui est particulièrement exprimé par les cellules bêta des îlots de Langerhans, dans les effets pancréatiques de ce peptide intestinal a pu être affirmée à l’aide de souris transgéniques n’exprimant pas ce récepteur (6). Comme détaillé dans ce dossier Contrôle des fonctions pancréatiques endocrines par le système nerveux autonome La modulation des fonctions pancréatiques endocrines ne se résume pas à la détection directe des taux glycémiques par les cellules des îlots de Langerhans, mais implique un système biologique intégré encore plus complexe (figure 1) [9, 10]. Ainsi, le système neuro-végétatif est l’un des principaux régulateurs intégrés de la fonction pancréatique. Les récepteurs adrénergiques, cholinergiques et spécifiques d’autres neuropeptides sont exprimés par les cellules pancréatiques, et leur implication dans la sécrétion d’insuline et de glucagon a été établie (11, 12). Par conséquent, le GLP-1 pourrait contrôler la sécrétion des hormones pancréatiques, au moins en partie par une action sur le système nerveux. Second argument, le GLP-1 est synthétisé au niveau du tractus digestif, puis collecté par les capillaires veineux mésentériques et la Métabolismes Hormones Diabètes et Nutrition (XII), n° 1, janvier-février 2008 21 Dossier thématique Tronc cérébral Système orthosympathique Système parasympathique Neurones préganglioniques Neurones postganglioniques Plexus myentérique Plexus sous-muqueux Neurones afférents Cellules immunitaires Entérocytes Figure 2. Organisation du système nerveux entérique. Les cellules épithéliales intestinales sont directement connectées aux neurones préganglionnaires et postganglionnaires, dont les origines sont sympathique et parasympathique. Des cellules du système immunitaire sont également présentes entre les plexi myentérique et sousmuqueux. veine porte jusqu’au foie, donc très loin de son site d’action insulaire. Le troisième argument est que la demivie du GLP-1 s’avère très courte, inférieure à une minute, du fait de sa dégradation par la dipeptidyl-peptidase IV (DPP-IV), enzyme présente dès le site de production intestinal et dans les capillaires mésentériques. La concentration en forme active du peptide est donc fortement réduite lors de son arrivée dans le sang artériel de l’îlot de Langerhans (13, 14), ce qui suggère l’importance du rôle local de cette hormone, près de son site de production. Le GLP-1 pourrait agir notamment sur les terminaisons nerveuses de la veine hépatoportale, ou plus généralement sur le système nerveux entérique, qui se caractérise par un nombre de neurones équivalent à celui du système nerveux central (figure 2). Du fait de sa configuration, ce système nerveux spécifique est très rapidement en contact avec les nutriments hydrosolubles tels que le glucose, les acides aminés et autres carbohydrates. 22 Effets du GLP-1 sur le système nerveux Le récepteur au GLP-1 est exprimé dans le cerveau où il participe directement au contrôle de la prise alimentaire. D’autre part, le GLP-1 ralentit la motilité et la vidange gastrique, contribuant à diminuer la quantité d’aliments ingérés. Cet effet est purement dépendant du système nerveux autonome, car il est totalement aboli par une simple vagotomie (15, 16, 17-22), qui altère également l’action du GLP-1 sur l’homéostasie glucidique et sur la sécrétion d’insuline. Notre groupe a récemment mis en évidence le rôle du GLP-1 dans les mécanismes de détection des concentrations glycémiques au niveau de la veine hépatoportale. En effet, les variations du taux de glucose dans l’organisme sont détectées par des senseurs au glucose (ou glucose sensors) localisés au niveau de la veine porte (23, 24), des cellules bêtapancréatiques (12), des corps caro- Métabolismes Hormones Diabètes et Nutrition (XII), n° 1, janvier-février 2008 tidiens et des neurones entériques et hypothalamiques (25). Ces senseurs vont transmettre des informations nerveuses et hormonales aux tissus périphériques, qui adaptent immédiatement leur comportement vis-àvis de l’utilisation du glucose. Ainsi, lorsque le glucose est absorbé par l’intestin, un ensemble de signaux d’origine endocrine et nerveuse est mis en jeu (26). Le GLP-1 joue un rôle crucial dans cette interaction neurohormonale. Lors de l’absorption intestinale du glucose, il est sécrété très rapidement et stimule par une action paracrine le système nerveux entérique localisé dans la muqueuse intestinale et la veine hépatoportale. Le message issu de cette activation est véhiculé par la branche ascendante du nerf vague jusqu’au cerveau, et en particulier jusqu’au plancher du nœud vagal du tronc cérébral (26). Dans le système nerveux central, le GLP-1 a notamment été identifié dans les corps cellulaires de neurones du noyau du tractus solitaire (NTS) et dans le bulbe olfactif (27). Les fibres de ces neurones se projettent vers de nombreuses régions cérébrales, parmi lesquelles l’hypothalamus, où a été localisée l’expression d’ARNm codant pour son récepteur. Au niveau cérébral, l’action du GLP-1 permet de modifier l’activité du système nerveux autonome et/ou de cellules neuroendocrines, ce qui aboutit notamment à la diminution de la prise alimentaire (28-30). Ainsi, le GLP-1 est considéré comme un neurotransmetteur que l’on retrouve impliqué dans le contrôle de nombreuses fonctions cérébrales telles que les réactions émotionnelles, la mémoire et la neuroprotection (21). Système nerveux et contrôle des sécrétions pancréatiques par le GLP-1 La régulation par le GLP-1 de la sécrétion de glucagon pourrait en particulier impliquer le système nerveux autonome, d’autant que la présence de récepteurs au GLP-1 sur les cellules alpha du pancréas est actuellement très discutée. Il est admis que la sécrétion du glucagon est sous le contrôle du système nerveux central (31-33). Ainsi, il est concevable que la réduction des taux circulants de glucagon par le GLP-1 chez le diabétique de type 2, originalité des traitements fondant leur stratégie sur le concept des glucoincrétines (34, 35), puisse s’expliquer par un mécanisme indirect impliquant son action sur le cerveau (figure 1). Concernant le contrôle de la sécrétion d’insuline, la contribution relative de l’action indirecte du GLP-1 via le cerveau et de son action directe sur le pancréas n’est pas connue chez l’homme. Cependant, les travaux récents de notre laboratoire montrent que les effets centraux du GLP-1 tiennent une place prépondérante dans l’augmentation de la sécrétion d’insuline en réponse à l’administration intestinale de glucose chez le rongeur (36). En effet, chez des souris recevant une charge glucosée intraveineuse, la sécrétion d’insuline était majorée de plus de quatre fois lorsqu’un analogue du GLP-1 était simultanément administré dans le cerveau. Inversement, bloquer l’action centrale du GLP-1 par l’administration cérébrale d’un antagoniste du récepteur au GLP-1 inhibait l’effet incrétine, caractérisé par la réponse insulinosécrétoire à une charge orale en glucose. Bien que la validation de ces données semble difficilement envisageable en recherche clinique, ces observations expérimentales démontrent que plusieurs routes sont empruntées par le GLP-1 pour le contrôle de l’homéostasie glucidique. Dans d’autres expériences menées chez la souris, nous avons pu montrer que l’action cérébrale du GLP-1 influençait les flux métaboliques en détournant le glucose utilisé par les muscles au profit du foie (36). Ainsi, dans des conditions d’hyperinsulinémie et d’hyperglycémie, l’action simultanée du GLP-1 dans le cerveau diminue l’utilisation du glucose par les muscles, aboutissant à renforcer très significativement la synthèse de glycogène par le foie. Ce mécanisme fait intervenir le système nerveux autonome en tant que relais du système nerveux central. D’autres travaux ont révélé le rôle clé du GLP-1 et de son récepteur dans la détection des concentrations circulantes de glucose au niveau de la veine hépatoportale, relayée par le système nerveux autonome pour contrôler le métabolisme énergétique. L’administration de perfusions de glucose dans la veine hépatorportale de souris, destinée à activer le détecteur correspondant au glucose, augmente l’utilisation musculaire du glucose par des mécanismes mettant en jeu les systèmes nerveux autonome et central, indépendamment de la sécrétion d’insuline (13, 23). Or, l’effet du glucose dans la veine hépatoportale n’était pas observé chez des souris n’exprimant pas le récepteur au GLP-1. Similairement, la perfusion d’un antagoniste du récepteur au GLP-1 directement dans la veine porte de souris saines prévenait l’activation du détecteur du glucose de la veine hépatoportale. Ces résultats montrent clairement l’importance du GLP-1 entérique dans le contrôle de l’homéostasie glucidique (37). De manière intéressante, l’action du GLP-1 sur le système nerveux pourrait également concerner la sécrétion de GLP-1 lui-même. En effet, nos travaux récents montrent que la délétion du gène codant pour le récepteur au GLP-1 affecte la sécrétion du peptide chez la souris. Cette action pourrait être d’ordre autocrine, mais l’expression du récepteur au GLP-1 par les cellules L n’a pas été montrée à ce jour. En revanche, il est concevable que l’action du GLP-1 sur le système nerveux puisse contribuer à sa propre sécrétion via un mécanisme indirect impliquant le nerf vague. Conclusion L’avènement de nouvelles classes médicamenteuses inspirées par les effets pancréatiques du GLP-1 va considérablement enrichir l’arsenal thérapeutique destiné aux diabétiques de type 2. La perspective d’une régulation plus physiologique de la sécrétion d’insuline, adaptée au contexte glycémique concomitant, et l’impact spécifique sur l’hyperglucagonémie, sont particulièrement enthousiasmants. Cependant, les deux stratégies qui visent à augmenter pharmacologiquement la concentration circulante de GLP-1, soit via l’injection d’agonistes du récepteur, soit via l’inhibition de sa dégradation en bloquant l’action de la DPP-IV, pourraient diverger concernant certains de leurs effets. Effectivement, les agonistes ne peuvent restaurer le gradient de concentration en GLP-1 entre la région mésentérique/portale et la périphérie, alors que les inhibiteurs favorisent la production de GLP-1 sur le site de synthèse. Cette dernière approche devrait permettre au GLP1 endogène de maintenir son action sur les détecteurs hépatoportaux et de transmettre un effet nerveux qui contribue certainement en grande partie aux effets métaboliques des ■ gluco-incrétines. thématique Dossier Références bibliographiques 1. Perley M, Kpnis D. Plasma insulin responses to oral and intravenous glucose: studies in normal and diabetic subjects. J Clin Invest 1967;46:1954-62. 2. 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