10 QUÉBEC PHARMACIE FÉVRIER – MARS 2011 VOL. 58 N° 1
à deux minutes) en raison de sa dégradation rapide par la dipepti-
dyl-peptidase 4 (DPP-4)1-3,6,8. La production de GLP-1 chez le patient
diabétique est moindre et déficitaire, comparativement à celle des
patients non diabétiques, mais les réponses de cette hormone sont
intactes, ce qui explique l’intérêt d’agir à ce niveau pour aider à
maintenir un état d’euglycémie3.
Il existe deux approches thérapeutiques permettant de prolonger
l’action du GLP-1 chez un patient diabétique de type 2 : administrer
un analogue du GLP-1 exogène plus stable, résistant à la DPP-4, tel
que l’exénatide (ByettaMD) et la liraglutide (VictozaMD), ou adminis-
trer un médicament inhibiteur de la DPP-4 afin de prolonger la
courte demi-vie du GLP-1 endogène, tel que la sitagliptine (Janu-
viaMD), la Vildagliptine (GalvusMD) et la saxaglipt ine (Ongly zaMD)1-3,8.
Le tableau I présente les différences entre chacune des classes. Le premier
inhibiteur de la DPP-4 est la sitagliptine1-3. En bloquant la voie de dégrada-
tion du GLP-1, on obtient une augmentation prolongée des taux de cette
incrétine, ce qui se traduit par une augmentation de la production d’insu-
line et une diminution de la sécrétion de glucagon2,3,5. Ces molécules sont
efficaces, bien tolérées et sécuritaires2,3,5. La capacité de la sitagliptine de
diminuer le taux de l’HbA1c (0,6 %-1 %) serait légèrement inférieure à celle
de la metformine et des sulfonylurées, qui se situent entre 1 % et 2 %5.
La venue de médicaments stimulant le système des incrétines s’avère
très intéressante puisqu’elle atténue l’hyperglycémie postprandiale sans
augmenter le risque d’hypoglycémie, et ce, en stimulant la sécrétion
d’insuline de manière glucose-dépendante. Autant de solutions de
rechange en matière de traitement à l’arsenal dont on dispose déjà pour
traiter les diabétiques de type 2. Bien que ces molécules semblent pro-
metteuses, nous ne disposons pas présentement de données sur leur
innocuité à long terme1. Par conséquent, des études évaluant leur effica-
cité à long terme, ainsi que leur place dans le traitement du diabète de
type 2 restent à venir.
Références
1. Bresee L. Actualisation des connaissances des pharmaciens sur le diabète de type
2. Une leçon gratuite de formation continue (Novo Nordisk), avril 2009 : 1-8.
2. Buysschaert M. Incrétines et diabète de type 2. La Revue de la médecine géné-
rale, 2009; 266: 328-33.
3. Ekoe JM, Ross SA. Intégration des agents stimulant le système des incrétines dans
les soins standard du diabète de type 2. Le Clinicien, mai 2009: 49-54.
4. Goldstein BJ, Feinglos MN, Lunceford JK, et coll. Effect of initial combination the-
rapy with sitagliptin, a dipeptidyl peptidase-4 inhibitor, and metformin on glycemic
control in patients with type 2 diabetes. Diabetes Care 2007; 30(8): 1979-87.
5. Pharmacist’s Letter. Sitagliptin’s (Januvia) place in therapy, février 2010, vol. 26,
n° 260219.
6. Aschner P, Kipnes MS, Lunceford JK, et coll. Effect of the dipeptidyl peptidase-4
inhibitor sitagliptin as monotherapy on glycemic control in patients with type 2 dia-
betes. Diabetes Care 2006; 29(12): 2632-7.
7. Pharmacist’s Letter. Investigational medicines for diabetes : Sitagliptin (Januvia)
and Vildagliptin (Galvus); juillet 2006, vol. 22, n° 220715.
8. Tan K, Pillon F. Les incrétines, une nouvelle stratégie pour traiter le diabète de type
2. Actualités pharmaceutiques 2009; 481.
PLACE AUX QUESTIONS
Approuvé pour
1,0
UFC
Dépistage du cancer colorectal et
options pour la préparation à la
coloscopie – Revue pour les pharmaciens
Par Tom Smiley, B.Sc. Phm, Pharm. D.
Dans ce numéro de
Québec Pharmacie
Gratuit!
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Février/mars 2011
No de dossier CCEPP : 1065-2010-149-I-P • Valide jusqu’au 9 novembre 2013.
Après avoir réussi cette leçon, le pharmacien
sera en mesure de :
1. discuter de ce qu’implique le cancer colorectal sur les plans
de la morbidité et de la mortalité au Canada.
2. passer en revue les options de dépistage du cancer
colorectal et les avantages d’un dépistage précoce.
3. recommander un protocole pour la préparation à la
coloscopie en fonction des avantages et des inconvénients
associés à l’utilisation selon le type de population.
4. conseiller effi cacement les patients sur l’usage approprié
des produits utilisés pour la préparation à la coloscopie.
Leçon bénéfi ciant d’une subvention à visée éducative de
Formation continue
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QUESTION DE FORMATION CONTINUE
Veuillez reporter votre réponse
dans le formulaire de la page 50
2) Lequel de ces énoncés est vrai ?
A. Les médicaments agissant sur le système des incrétines
sont une option prometteuse, car ils permettent de
diminuer l’HbA1c de 1 % à 2 %, ce qui les classe en
première ligne de traitement pour le diabète de type 2.
B. Le GLP-1 inhibe la sécrétion d’insuline par son action au
niveau des cellules bêta du pancréas.
C. Le Januvia bloque la DPP-4, ce qui empêche la dégradation
rapide du GIP. En prolongeant ainsi la demi-vie de cet
incrétine, on augmente la sécrétion d’insuline.
D. Les inhibiteurs de la DPP-4 permettent de prolonger
la demi-vie du GLP-1, qui est normalement très courte,
soit 1 à 2 minutes, ce qui permet d’augmenter la sécrétion
d’insuline et ainsi de maîtriser l’hyperglycémie.
La production de l’hormone intestinale GLP-1 en présence de glucose provoque
un ralentissement de la vidange gastrique, permet de stimuler
la sécrétion d’insuline et de diminuer la sécrétion de glucagon. Il résulte
de cet effet combiné une suppression de l’hyperglycémie.