La tomographie par émission de positons au ['$F] -FDG en cancérologie I
Heureusement l'énergie du photon diffusé est inférieure à
5 11 keV. On peut réduire les effets de ce phénomène par
un ajustement de la fenêtre d'énergie et en adaptant la
géométrie du système d'acquisition : écartement maximal
des détecteurs et/ou interposition de filtres axiaux ou septa.
2.4. Les paramètres techniques, la durée
de l'examen
--- - -- - 1
eÎ,., -,4
1 1 V,ae direction
Fausse di. fi. 1//*- de cdincidence
n
de coinciclecnce ------ > 1
due à la diffusion
de l'un des photons
1
Figure 6. Erreur de direction de coiilcidence par diffusion
d'un des pl2otons de dématérinlisntion.
2.3.3. Coïncidences fortuites
Elles correspondent à des photons émis lors de l'annihi-
lation de positons différents, mais détectés dans la même
fenêtre temporelle (Fig. 7). L'effet sur la qualité de l'image est
identique aux effets produits par le phénomène de diffusion
avec production uniforme de bruit de fond. On peut limiter ces
effets en réduisant la fenêtre temporelle de coïncidence, en
interposant des filtres axiaux ou septa entre le patient et les
détecteurs (Fig. 8) et en réduisant le taux de comptage, donc
en injectant une activité plus faible de FDG au patient.
1
v [7
i
Figure 7. Coincidence fortuite.
Cri
Filtre a
....
e
fortuite.Il. cldence
fortuite
v
Figure 8. Filtres axiaux. Réducti.on significative des
évérieinents diffuses ou aléatoires durant l'acquisition.
2.4.1. Optimisation de l'activité injectée
Afin d'augmenter le taux de comptage des événements
en coïncidence, donc le caractère riche et informatif de
l'image, une première approche consiste à augmenter le
flux de photons émis, donc l'activité de [F] -FDG
injectée. Mais une activité injectée plus élevée risque de
faire apparaître les phénomènes d'empilement voire de
paralysie complète du détecteur. De plus, on augmente
ainsi la proportion de coïncidences fortuites. Pour
diminuer cette proportion, on peut limiter le champ vu
par chaque portion du détecteur, en plaçant selon un axe
longitudinal des barres de plomb qui arrêtent les photons
dont la direction est oblique (Fig. 8). Grâce à ces filtres
axiaux ou septa, on réalise ce que l'on appelle une acqui-
sition en mode 2D (qui correspond à l'essentiel de
l'expérience clinique actuelle). En diminuant la fenêtre
temporelle et en améliorant les caractéristiques des
cristaux détecteurs ( « nouveaux » cristaux de LSO ou
GSO), on peut parvenir à un résultat au moins équivalent
en se passant des septa, ce qui permet, vu le plus grand
rendement de détection des photons, d'injecter une
activité plus faible de FDG. Cette acquisition sans septa
dite 3D qui se développe depuis quelques années autorise
donc une économie de FDG, substance très coûteuse et
dont la durée de vie est très brève, et une moindre
irradiation du patient.
2.4.2. L'acquisition des images tomographiques du
« corps entier » et la correction d'atténuation
Dans le cas des machines en anneau, seul le lit
d'examen portant le patient se déplace. Chaque position du
lit correspond à l'acquisition des événements issus d'un
champ de vue large d'une quinzaine de centimètres. Afin
d'améliorer la qualité des images, on acquiert, pour
chacune des positions successives du lit, non seulement les
images liées à l'émission des photons d'annihilation dont
nous venons de parler, mais aussi des images de trans-
mission analogues au images radiologiques de scanner. La
source est donc dans ce cas extérieure au patient. Il peut
s'agir soit d'une source radioactive soit d'un tube à rayons
X. Ces images de transmission permettent de différencier
les structures qui absorbent peu les photons de 511 keV
comme par exemple les poumons remplis d'air de celles
qui les absorbent bien plus comme par exemple les
muscles, le sang et a fortiori l'os. On peut ainsi comiger
l'effet de l'écran que constituent ces dernières lors de la
détection des photons émis par le FDG.
Dans le cas des machines TEDC avec une géométrie de
détection plus restreinte, on réalise, pour chaque position
du lit, une rotation incrémentielle lente des détecteurs
autour du malade. A chaque rotation (180'pour chaque
tête), un champ utile de 35 cm est exploré.
La durée de l'examen dépend bien sûr de l'efficacité de
la détection. Avec toutes les machines actuelles, on est
obligé pour ne pas trop la prolonger, de se limiter dans la
plupart des indications de cancérologie à un champ allant
REE
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