Prothèse du genou

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24
24 heures | Jeudi 5 juin 2014
Vaud
Santé
Face aux douleurs de l’arthrose,
les prothèses du genou s’imposent
La chirurgie
intervient
lorsque l’arthrose
douloureuse résiste
à la physio et
aux médicaments
Francine Brunschwig
C’est une opération courante. Chaque année, un million de personnes dans le monde entrent à l’hôpital pour subir l’implantation d’une
prothèse du genou. La décision de
passer sous le bistouri résulte généralement de douleurs devenues
progressivement insupportables
et surtout handicapantes.
La cause? L’arthrose, soit une
usure du cartilage qui, petit à petit,
met à nu les surfaces osseuses. «Le
contact os à os est à l’origine des
symptômes», explique le Dr Jacques Vallotton, chirurgien orthopédiste, spécialiste en médecine du
sport et orateur de la prochaine
conférence médicale organisée par
le Groupe Hirslanden et 24 heures.
Il sera accompagné par Julien Rappaz, physiothérapeute, et David
Conte, responsable d’un programme novateur de coaching du
patient testé à la Clinique Bois-Cerf.
«A partir d’un certain stade, la
chirurgie prothétique constitue le
seul moyen de soigner l’arthrose», explique le Dr Vallotton.
C’est le cas, notamment, lorsque
la physiothérapie ou les anti-inflammatoires ne viennent plus à
bout des douleurs et que la restriction de la mobilité du genou empêche de plus en plus le patient de
marcher.
Un examen clinique et un bilan
radiologique standard précèdent
évidemment toute opération. «La
radiographie met en évidence les
lésions arthrosiques visibles
comme les becs osseux et un pincement de l’espace articulaire indicateur d’un amincissement ou
de la disparition du cartilage.
Dans certains cas, une IRM sera
effectuée en complément», explique le chirurgien orthopédiste.
Taux de satisfaction élevé
Le choix du type de prothèse, partielle ou complète, est déterminé
par la localisation de l’arthrose,
qui peut toucher tout le genou ou
seulement l’un des trois comparti-
Le Dr Jacques Valloton, chirurgien orthopédiste, montre une prothèse du genou. Il est accompagné de Julien Rappaz,
physiothérapeute (à dr.), et de David Conte, responsable du programme «Retour à la vie active» à la Clinique Bois-Cerf. P. MARTIN
ments: fémoro-rotulien, fémorotibial externe ou fémoro-tibial interne. «Le degré d’usure, l’état
des ligaments, le poids de la personne, son âge et son état général
jouent aussi un rôle dans le choix
de la prothèse», explique le spécialiste, qui implante autant de
prothèses complètes que partielles.
Ce qui est sûr, c’est qu’il s’agit
d’un choix pour le long terme.
«On ne met pas une prothèse partielle pour plus tard la remplacer
par une complète.»
Le patient coacteur de sa thérapie
U Pour optimiser les résultats de
l’intervention, le Dr Vallotton,
en collaboration avec la Clinique
Bois-Cerf, a mis en place un
programme d’accompagnement
structuré du patient avant,
pendant et après l’opération.
Avant d’être hospitalisé, le
patient est informé des
modalités de l’anesthésie,
comment il gérera lui-même la
médication antidouleur après
l’opération, quels exercices sont
prévus, etc.
Une fois opéré, le patient est
suivi par une infirmière et un
physiothérapeute assurent le
suivi, il reçoit un iPad qui lui
permet d’accéder à un ensemble
d’informations, notamment sur
la gestion de la douleur et les
exercices postopératoires.
Intitulé «Retour à la vie active»,
le programme table sur le fait
qu’un patient informé et surtout
coacteur de sa thérapie se
remettra beaucoup mieux et
plus vite. A noter que cette
approche participative, qui vise
à responsabiliser le patient, avec
le but de favoriser un retour plus
rapide à l’autonomie, se
développe de plus en plus dans
les hôpitaux.
«Il s’agit de mettre le patient
en confiance et de l’impliquer.
L’opération et la réhabilitation
se dérouleront ainsi plus
sereinement et plus efficacement», explique le Dr Vallotton,
qui évoque aussi des bénéfices
économiques.
Le rôle du physiothérapeute
est aussi crucial. «Je vois le
patient deux fois par jour durant
son hospitalisation. Il s’agit de le
motiver à effectuer ses exercices, et pour cela nous définissons ensemble les objectifs»,
explique Julien Rappaz, physiothérapeute. Ce dernier, sur un
écran, montre au patient le score
et les progrès réalisés jour après
jour. «L’objectif du programme
«Vie active» est que le patient
soit autonome lorsqu’il rentre
chez lui, au clair avec les
médicaments à prendre et les
exercices à faire, grâce notamment à des vidéos explicatives.»
Aujourd’hui, la durée de vie
des implants dépasse vingt voire
trente ans. «Plus de 90% des prothèses sont encore en place après
quinze ans.» Parmi les risques de
l’opération, celui d’une infection
constitue l’une des complications
les plus redoutables en chirurgie
orthopédique. Diverses mesures
sont prises pour l’éviter (le risque
d’infection est inférieur à 0,5%), il
en va de même avec le risque de
thrombose ou d’embolie.
Le taux de satisfaction des patients opérés est élevé, néanmoins un peu inférieur à celui de
l’opération de la hanche. «Au plan
fonctionnel, le bénéfice de l’opération est très grand, affirme le Dr
Vallotton. Un mois après l’intervention, deux tiers des patients
viennent à la consultation sans
canne.»
«Prothèse du genou:
un succès d’équipe!»
Conférence, Dr Jacques Vallotton,
avec Julien Rappaz et David Conte.
Mercredi 11 juin, 20 h,
Hôtel Alpha-Palmiers, Lausanne.
Entrée libre.
L’EPFL
développe
un ciment
écologique
Une nouvelle sorte de
ciment réduisant jusqu’à
40% l’empreinte carbone
de ce matériau a été mise
au point par un consortium
mené par l’EPFL
Le ciment a beau être un des matériaux de construction les plus
écologiques, sa production est
responsable de presque 10% des
émissions de CO2 dues aux activités humaines, a indiqué mardi
l’Ecole polytechnique fédérale de
Lausanne (EPFL) dans un communiqué. Un consortium dirigé par
cette dernière vient ainsi de recevoir un soutien de la Direction du
développement et de la coopération suisse, à hauteur d’un peu
plus de 4 millions de francs, afin
d’accélérer la mise au point et
l’expérimentation d’une nouvelle
sorte de ciment à faible impact
environnemental.
Elaboré en partenariat avec les
Instituts de technologie d’Inde et
différentes universités cubaines et
brésiliennes, ce produit basé sur
un mélange d’argile et de calcaire
pourrait remplacer jusqu’à la moitié du ciment Portland utilisé traditionnellement, réduisant jusqu’à 40% les émissions de CO2
dues à ce matériau.
Selon Karen Scrivener, directrice du Laboratoire des matériaux de construction de l’EPFL et
responsable du projet à l’EPFL,
l’efficacité de ce nouveau ciment
vient de sa composition chimique.
Baptisé LC3 pour «Limestone Calcined Clay Cement», il est constitué d’argile calcinée et de calcaire
broyé. Ces matériaux étaient jusqu’alors utilisés de manière séparée pour remplacer une petite
partie seulement du ciment. Or,
mis ensemble, ils peuvent en composer jusqu’à la moitié sans altérer la performance du produit final.
Deux projets pilotes d’envergure industrielle, menés en Inde
et à Cuba, ont d’ores et déjà démontré l’efficacité du produit et la
facilité avec laquelle il peut être
intégré à la chaîne actuelle de production. D’autres tests à plus large
échelle sont prévus. Le LC3 est
conçu pour satisfaire aux besoins
des fabricants aussi bien qu’à
ceux des usagers. L’argile et le calcaire sont des ressources que l’on
trouve en grande quantité dans le
monde entier et le nouveau produit s’utilise de la même façon que
le ciment Portland traditionnel.
ATS
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DE SANTÉ
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Conférence publique
Cycle de conférences grand public
Prothèse du genou: un succès d’équipe!
Orateur: Dr Jacques Vallotton, chirurgien orthopédiste
avec la participation de David Conte, concepteur de programmes
et Julien Rappaz, physiothérapeute
MERCREDI 11 JUIN 2014, 20H, HÔTEL ALPHA-PALMIERS, LAUSANNE
VC4
Contrôle qualité
Rue du Petit-Chêne 34 – 1003 Lausanne | Entrée libre, dans la limite des places disponibles
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