L’amélioration des matériaux en terme d’usure et
les progrès techniques réalisés au cours de ces
dernières années contribuent au succès de cette
intervention. Actuellement, 90% des patients
porteurs d’implants fonctionnent correctement 15
ans après leur opération et il est probable que,
par la qualité des implants utilisés aujourd’hui, ce
pourcentage s’améliore encore.
Parallèlement à ces développements, l’entourage
du patient par un personnel spécialisé animé d’un
véritable esprit d’équipe améliore la qualité du
résultat (lire encadré page 5). Aujourd’hui, les
attentes sont différentes de ce qu’elles étaient il y
a 10 ou 15 ans. Après son intervention, un patient
espère pouvoir reprendre des activités sportives à
un bon niveau comme jouer au tennis ou au golf
sans problème. Les résultats fonctionnels
apparaissent donc moins bons aujourd’hui qu’il y
a 15 ans quand le patient était déjà très satisfait
de pouvoir marcher sans douleur. Le défi pour le
chirurgien et l’équipe soignante est aujourd’hui de
s’adapter aux exigences plus élevées des patients.
LES FACTEURS DE RÉUSSITE
La qualité du résultat dépend des attentes du
patient et de la fonction du genou avant
l’opération. Lorsque l’arthrose est sévère et le
genou raide, le résultat après prothèse est
prévisiblement bon car le patient se sent
L’IMPLANTATION D’UNE PROTHÈSE DU GENOU EST DEVENUE UNE INTERVENTION COURANTE. ELLE
PERMET AU PATIENT DE RETROUVER UNE BONNE MOBILITÉ, À CONDITION QU’IL PARTICIPE
ACTIVEMENT À SON TRAITEMENT. EN 2012, IL S’EN EST PRATIQUÉ PRÈS D’UN MILLION DANS LE
MONDE, DONT 17’ 000 EN SUISSE.
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grandement amélioré. En cas d’arthrose localisée
avec une bonne amplitude de mouvements, le
patient est parfois déçu en voyant son genou plier
moins bien qu’avant l’opération. Le genou étant
une articulation intermédiaire, il est également
plus difficile de prévoir le résultat de l’opération
car il dépend aussi de l’état des articulations
adjacentes comme la hanche, la cheville ou le
pied.
D’autres facteurs influencent la qualité des
résultats comme le niveau de vie, le niveau
d’éducation ou d’anxiété du patient ou encore le
fait qu’il vive seul ou en couple. En revanche, l’âge,
le sexe et le poids ne semblent pas jouer un rôle
déterminant.
On peut aussi agir efficacement sur les résultats
en minimisant les risques liés à l’opération. A titre
d’exemple, l’installation du genou en flexion dans
la période postopératoire permet une
récupération plus précoce de la mobilité. La
prévention du risque de thrombose débute très
tôt après l’opération et associe médicaments et
moyens mécaniques (chaussons favorisant le
retour veineux).
Enfin, un environnement spécialement dédié aux
interventions orthopédiques avec une prévention
antibiotique systématique permet de réduire le
risque infectieux à moins de 0,5% des cas.