TB2 − 2011-2012 Mathématiques L.E.G.T.A. Le Chesnoy D. Blottière Devoir maison n˚1 Pour le vendredi 14 octobre. Exercice 1 : Polynômes trigonométriques et calcul d’une aire Soit f la fonction définie sur R par : f : R → R ; x 7→ sin2 (x) cos3 (x). Soit Cf la courbe représentative de f dans un repère orthonormé du plan. Calculer l’aire du π domaine délimité par Cf , l’axe des abscisses et les droites d’équations x = 0 et x = . 3 Exercice 2 : Étude d’une fonction mettant en jeu la fonction arcsin Soit f la fonction définie sur R par : π f : R → R ; x 7→ arcsin cos 3x + . 4 1. Démontrer que f est continue sur R. 2π 2. Montrer que f est périodique de période . On réduit alors le domaine d’étude à l’in3 2π tervalle D = 0, . 3 3. Déterminer l’ensemble D0 des points x de D où f est dérivable en x. 4. Calculer f 0 (x) pour tout x ∈ D0 . 5. Simplifier l’expression de f sur D. 6. Représenter graphiquement la fonction f sur R. Problème : Algèbre linéaire et géométrie dans le plan Partie A : Formule de Cramer pour une matrice 2 × 2 inversible 1. Soit A = a b c d une matrice 2 × 2 à coefficients réels. On lui associe la matrice A0 définie par : 0 A = (a) Calculer le produit matriciel AA0 . 1 d −b −c a . (b) En déduire que : A est inversible ⇐⇒ det(A) 6= 0 et que si A est inversible, alors : 1 d −b −1 A = a ad − bc −c (Formule de Cramer). (c) On suppose ici que A est inversible. Soit α, β ∈ R. Montrer que le système ax + by = α (S) : cx + dy = β d’inconnue (x, y) possède une unique solution donnée par : dα − bβ −cα + aβ , . ad − bc ad − bc 2. Appliquer le résultat de la question (b) pour montrer que la matrice B = 3 4 5 7 est inversible et calculer son inverse. Partie B : Équations d’une droite dans un repère non nécessairement orthogonal du plan Soit R un repère non nécessairement orthogonal du plan. Soient A(a, 0) et soit B 0 (0, b0 ) deux points distincts du plan. Montrer que pour tout point M du plan, de coordonnées (x, y) dans R, on a : M (x, y) ∈ (AB 0 ) ⇐⇒ b0 x + ay = ab0 . Remarque : Le repère n’étant pas nécessairement orthogonal, on ne peut pas, ici, appliquer la méthode « usuelle » pour déterminer une équation cartésienne d’une droite passant par deux points distincts, de coordonnées connues. Le produit scalaire que l’on pourrait définir, via des coordonnées dans la base sous-jacente à R, ne donnerait pas de critère d’orthogonalité, dans le cas où R ne serait pas un repère orthogonal. Il faut donc trouver une autre approche... Partie C : Un théorème de Pappus Soient D et D0 deux droites sécantes du plan. On note O le point commun à D et D0 . Soient A, B, C trois points de D et soient A0 , B 0 , C 0 trois points de D0 . On suppose que les points O, A, B, C, A0 , B 0 , C 0 sont deux à deux distincts. −→ −−→ On introduit le repère (O; OA, OA0 ). On a donc A de coordonnées (1, 0) et A0 de coordonnées (0, 1). On note (b, 0), (c, 0), (0, b0 ) et (0, c0 ) les coordonnées respectives de B, C, B 0 , C 0 . 1. Démontrer que si (AB 0 ) est parallèle à (A0 B) et (BC 0 ) est parallèle à (B 0 C), alors (CA0 ) est parallèle à (C 0 A). 2. On suppose maintenant que les droites (AB 0 ) et (A0 B) sont concourantes en un point noté D, les droites (BC 0 ) et (B 0 C) sont concourantes en un point noté E et les droites (CA0 ) et (C 0 A) sont concourantes en un point noté F . (a) Justifier que bb0 − 1 6= 0, cc0 − 1 6= 0 et que bb0 − cc0 6= 0. (b) Déterminer les coordonnées de D, E, F en fonction de b, b0 , c, c0 . −−→ −−→ (c) Montrer que : (cc0 − bb0 ) DE = bb0 (cc0 − 1) DF . (d) Que peut-on en déduire quant aux points D, E et F ? Illustrer ce résultat par une figure. 2