AXIOMES (ou REGLES) D’ALGÈBRE
Définition. Une équation est une égalité contenant une ou plusieurs inconnues. La forme générale
d’une équation à une inconnue est souvent donnée sous la forme A(x) = B(x), où A et B sont des
expressions algébriques en x. Une nombre donné a∈R est solution d’une équation (à une
inconnue) si en remplaçant chaque x dans l’équation par a on obtient une égalité vraie.
Résoudre une équation signifie trouver l’ensemble de toutes ses solutions (réelles) dénotée par S.
Exemple. 3 est une solution de l’équation 2x + 2 = 11 – x car 2·3 + 2 = 11 – 3
Cette équation n’admet pas d’autres solutions alors S = { 3 }.
Principe général de résolution.
Le principe suivant est appliqué pour résoudre des équations :
N’agir que globalement sur les deux membres de l’égalité et ce
de manière parfaitement identique à gauche comme à droite.
Exemple. Résoudre 2x + 3 = 4x – 5. Commençons par additionner 5 aux deux membres :
(2x + 3) + 5 = (4x – 5) + 5 . Les axiomes de calcul permettent de ‘supprimer’ les parenthèses, d’où
2x + 8 = 4x (après réduction). Ensuite additionnons (-2)x à chaque membre,
(2x + 8) + (-2)x = 4x + (-2)x. À nouveau les axiomes de calcul permettent de réduire à
8 = 2x. Enfin, multiplier par l’inverse de 2 (1/2) à chaque membre permet de conclure que 4 = x.
D’où S = {4}.
Questions.
Cependant plusieurs questions méritent d’être posées :
- la solution de la dernière équation x = 4 est-elle solution de l’équation initiale 2x + 3 = 4x – 5 ?
- peut-il exister d’autres solutions à l’équation 2x + 3 = 4x – 5 ?
- ce peut-il qu’en agissant sur chaque membre de manière identique on introduise des solutions
‘parasites’ qui ne sont pas solutions de l’équation initiale ?
Réponse partielle.
La réponse à la première question posée ci-dessus consiste à imaginer de connaître la valeur de x
pour laquelle l’égalité est vérifiée. Dans ce cas le fait d’additionner 4 aux deux membre (égaux),
puis de soustraire le double de x des deux côtés et enfin de diviser chaque différence (identique) par
2 donnera évidemment le même résultat à gauche comme à droite.
On dit dans ce cas que les équations 2x + 3 = 4x – 5 ; 2x + 8 = 4x ; 8 = 2x et 4 = x
sont des équations équivalentes, puisqu’elles admettent exactement le même ensemble de solutions.
Plus généralement, deux axiomes permettent de passer d’une équation à une équation équivalente :
Axiome 1. Si C(x) est une expression numérique ou algébrique alors A(x) = B(x) est équivalent à
A(x) + C(x) = B(x) + C(x) (de même A(x) = B(x) est équivalent à A(x) – C(x) = B(x) – C(x)).
Axiome 2. Si C(x)0≠ alors A(x) = B(x) est équivalent à C(x)·A(x)= C(x)·B(x)
En abrégé : Axiome 1. () () () () () ()Ax Bx Ax Cx Bx Cx=⇔±=±
Axiome 2. ( ) ( ) ( ) ( ) ( ) ( ) à condition que ( ) 0Ax Bx Cx Ax Cx Bx Cx=⇔⋅=⋅ ≠
Pour les systèmes d’équations de la forme (, ) (, )
(, ) (, )
Axy Bxy
Cxy Dxy
=
=
alors les deux axiomes restent
valables et on a pour k et l des constantes non nulles que le système (, ) (, )
(, ) (, )
Axy Bxy
Cxy Dxy
=
=
est
équivalent à (, ) (, ) (, ) (, )
(, ) (, )
k Axy lCxy k Bxy l Dxy
Cxy Dxy
⋅+⋅=⋅+⋅
=
, méthode utilisée pour résoudre les
problème par combinaison linéaire (ou appelé aussi en 9e, par addition).