dossier thématique Estrogènes et horloges circadiennes Estrogens and circadian clocks Michèle Teboul, Franck Delaunay* 2NP0202 - 06/09 »»Les estrogènes interfèrent avec la physiologie circadienne, et influencent notamment le rythme veille-sommeil. »»L es estrogènes régulent l’expression des gènes horloges dans les noyaux suprachiasmatiques ainsi que dans des tissus périphériques. »»Des souris dépourvues d’horloge fonctionnelle présentent des défauts de reproduction. »»Des données expérimentales et épidémiologiques suggèrent que la dérégulation de la rythmicité circadienne serait un facteur de risque de développement de cancer et notamment de cancer du sein estrogénodépendant. »»L’expression des gènes horloges est altérée dans certains cancers du sein. »»Le récepteur aux estrogènes ERβ est directement régulée par l’horloge circadienne. Mots-clés : Estrogène – Récepteur – Rythme circadien – Cancer du sein – Gènes horloges. Keywords: Estrogen – Receptor – Circadian rhythm – Breast cancer – Clock genes. et de progestérone soit prépondérant, il a été également décrit que les concentrations plasmatiques des hormones sexuelles varient selon un rythme circadien (2-4). Le cytochrome P450, Cyp2a4, qui métabolise la testostérone et l’estradiol dans le foie, a son expression contrôlée par l’horloge circadienne hépatique. Enfin, la gonadolibérine (GnRH) et les gonadotrophines sont sécrétées principalement pendant la nuit (5). Alors que l’horloge circadienne module les concentrations plasmatiques d’hormones sexuelles, inversement, les hormones sexuelles modulent la physiologie circadienne. Il a été décrit, par exemple, que des contraceptifs hormonaux altèrent la rythmicité circadienne des concentrations plasmatiques de cortisol et de mélatonine, de la pression artérielle et du rythme cardiaque chez des femmes en bonne santé (6) et jouent un rôle notamment dans le cycle veille-sommeil. Certaines Correspondances en Métabolismes Hormones Diabètes et Nutrition - Vol. XIII - n° 3 - mai-juin 2009 * Laboratoire de biologie et physiopathologie des systèmes intégrés, université de Nice-SophiaAntipolis, Centre national de la recherche scientifique, Nice. 121 P o i nt s f o rt s L e système circadien régule le comportement et la physiologie en fonction du cycle jour-nuit grâce à une horloge interne oscillant avec une périodicité de 24 heures. Le sommeil, la température corporelle, le métabolisme hépatique, la sécrétion d’hormones ou encore la prolifération cellulaire sont des exemples connus de processus physiologiques fondamentaux régulés par cette horloge circadienne. L’horloge circadienne centrale des mammifères est localisée dans les noyaux suprachiasmatiques (NSC) de l’hypothalamus et comprend trois éléments principaux : une voie de synchronisation lumineuse (axe rétinohypothalamique), un oscillateur moléculaire ayant une période d’environ 24 heures, et des voies sortantes vers des fonctions physiologiques rythmiques. Depuis une dizaine d’années, on sait que l’oscillateur circadien est contrôlé chez les mammifères par un ensemble de gènes (les gènes horloges), qui codent en grande majorité pour des facteurs de transcription. L’oscillation est le résultat de boucles d’autorégulation transcriptionnelles et posttraductionnelles relativement complexes dans lesquelles les facteurs CLOCK et BMAL1 activent la transcription des gènes Per1, Per2, Cry1 et Cry2 ; les protéines PER et CRY, en s’associant, inhibent ensuite l’activité du complexe CLOCK:BMAL1 (1). Tous ces gènes sont exprimés non seulement dans les NSC mais également dans les tissus périphériques. L’organisme est donc sous le contrôle non pas d’une unique horloge centrale mais d’un système d’horloges. Les estrogènes jouent un rôle très important dans diverses fonctions physiologiques, telles que la reproduction, l’homéostasie osseuse, le système cardio-vasculaire ou la cognition ; à ce titre, la signalisation estrogénique est une cible thérapeutique majeure. L’industrie pharmaceutique déploie d’ailleurs des efforts considérables pour développer des modulateurs sélectifs des récepteurs des estrogènes (SERM). De plus en plus d’arguments mettent en lumière les relations entre hormones sexuelles et rythme circadien. Il est par exemple connu que la testostérone est normalement sécrétée selon un rythme circadien, avec, chez l’homme, des valeurs élevées le matin et des valeurs basses entre 20 et 22 heures. Chez la femme, bien que le cycle ovarien de sécrétion d’estrogènes dossier thématique études montrent que l’administration d’estrogènes chez les femmes ménopausées augmente la qualité subjective et objective du sommeil. Il reste encore beaucoup à faire pour comprendre le rôle que jouent les hormones du système reproducteur dans la qualité du cycle veille-sommeil et, plus largement, les relations entre estrogènes et horloge circadienne. Les récepteurs nucléaires des estrogènes Les effets des estrogènes sont relayés par les récepteurs nucléaires ER (estrogen receptor), ERα et ERβ, codés par des gènes différents (7). Ils appartiennent ainsi, comme le récepteur aux androgènes et le récepteur aux hormones thyroïdiennes, à la superfamille des récepteurs nucléaires d’hormones, qui comprend 48 membres chez l’homme. ERα est exprimé principalement dans l’utérus, le foie et le rein, tandis qu’ERβ est exprimé principalement dans le poumon, l’ovaire, la prostate, le tractus gastro-intestinal, la vessie, le système nerveux central et le système hématopoïétique. ERα et ERβ sont coexprimés dans de nombreux tissus tels que la glande mammaire, l’épididyme, la thyroïde, la surrénale, l’os et certaines régions du cerveau. Cependant, bien qu’ERα et ERβ soient exprimés dans un même tissu, il est fort possible qu’ils ne soient pas toujours exprimés dans le même type cellulaire. Selon les tissus, les ER agissent sous forme d’homodimères ou d’hétérodimères. Le rôle des hétérodimères en présence d’homodimères est pour l’instant inconnu. Cependant, quand les deux récepteurs sont coexprimés, ERβ présente une action inhibitrice sur l’expression de gènes régulée par ERα et, souvent, ERβ antagonise les actions d’ERα. La compréhension du mécanisme de signalisation par les estrogènes est compliquée par l’identification de plusieurs isoformes d’ERα et d’ERβ. La caractérisation des souris déficientes en ERα, ERβ ou les deux a montré que les deux récepteurs avaient des rôles différents et relayaient des effets des estrogènes distincts. La réponse d’ERα et d’ERβ au tamoxifène et au raloxifène est d’ailleurs différente : ces antiestrogènes sont en effet des agonistes partiels d’ERα alors qu’ils sont des antagonistes purs d’ERβ. 122 plus important que les femmes ayant un rythme veillesommeil plus régulier (8). De plus, les souris mutantes Clock, porteuses d’une délétion de 55AA dans le domaine de transactivation de la protéine CLOCK, n’ont pas d’estrus réguliers et n’ont pas le pic d’hormone lutéinisante (LH) le jour du proestrus (9, 10). Ce phénotype s’accompagne également d’un taux anormal de résorption fœtale et d’une diminution importante de la concentration de progestérone lors de la deuxième semaine de gestation, rendant ces souris stériles. Les souris mutantes pour le gène Bmal1, qui code pour le partenaire de CLOCK dans le mécanisme moléculaire d’horloge, sont également stériles (9, 10). Les estrogènes modulent le comportement circadien et l’expression des gènes horloges Il a été montré chez les rongeurs qu’un traitement par des estrogènes ou de la testostérone pouvait perturber le rythme circadien d’activité volontaire sur roue (11, 12). En effet, l’administration de benzoate d’estradiol par microcapsules implantées sous la peau diminue la longueur de la période en libre cours chez des hamsters ovariectomisés et aveugles. Les mécanismes exacts par lesquels les hormones sexuelles modulent le rythme d’activité ne sont pas connus. On sait cependant que les récepteurs aux estrogènes ERα et ERβ ainsi que le récepteur à la progestérone sont exprimés dans les NSC (13). De plus, il a été montré in vitro que les estrogènes raccourcissent la période de l’expression circadienne d’un gène rapporteur placé sous le contrôle du promoteur du gène horloge Per2 et que, in vivo, des implants de 17-β-œstradiol modulent l’expression des gènes horloges non seulement dans les organes reproducteurs et non reproducteurs mais aussi dans les NSC (14). Alors que les estrogènes modulent la physiologie circadienne et l’expression des gènes horloges, inversement, des études récentes montrent que la dérégulation de la rythmicité circadienne semble augmenter le risque de développer des cancers, en particulier des cancers hormonodépendants. Horloge circadienne et reproduction Dérégulation de la rythmicité circadienne et cancer du sein L’importance de l’horloge circadienne dans la fonction reproductrice est appuyée par l’observation que les femmes occupant un emploi de nuit ont des cycles ovariens irréguliers et un taux d’avortements spontanés Une méta-analyse regroupant 13 études, dont 7 concernent des personnels navigants aériens, a mis en évidence une incidence plus importante de cancers du sein chez les femmes qui occupent un emploi de nuit Correspondances en Métabolismes Hormones Diabètes et Nutrition - Vol. XIII - n° 3 - mai-juin 2009 Estrogènes et horloges circadiennes pendant plusieurs années (15). Il semblerait qu’une exposition nocturne à la lumière artificielle conduise à une diminution du pic nocturne de mélatonine, ce qui entraîne une augmentation des taux d’estrogènes circulants. En effet, la mélatonine réduit l’activité aromatase qui permet de convertir localement les androgènes en estrogènes (16). Or, un taux élevé d’estrogènes augmente le risque de cancer du sein. Plusieurs études in vitro montrent que des doses physiologiques ou pharmacologiques de mélatonine réduisent la croissance de cellules cancéreuses mammaires (17, 18). En accord avec ces résultats expérimentaux, il a été montré chez les modèles rongeurs que l’ablation de la glande pinéale (glande sécrétant la mélatonine) augmente la croissance tumorale (19), tandis que l’administration de mélatonine inhibe l’initiation ainsi que la progression de cancers induits chimiquement (20-22). De plus, la surexpression du récepteur à la mélatonine MT1 améliore l’effet de la mélatonine sur l’inhibition de la croissance des cellules cancéreuses mammaires humaines (23). Certains antiestrogènes modulent l’expression de MT1 in vitro (24). Par ailleurs, plusieurs études montrent une expression aberrante des gènes horloges dans certaines cellules cancéreuses. Plus particulièrement dans le cancer du sein, il a été montré une diminution de l’expression de l’expression des gènes Per1 et Per2 dans les tumeurs du sein sporadiques et familiales. De plus, l’expression de Per1 est réduite dans les cas de tumeur familiale par rapport aux cas sporadiques (25). Ces résultats sont cohérents avec l’observation de la dérégulation des gènes Per causée par la méthylation des promoteurs Per1 et Per2 dans environ 50 % des cancers du sein chez les femmes taïwanaises (26). En accord avec ces études, Gery et al. ont montré que la surexpression de Per2 dans des cellules cancéreuses mammaires conduit à une inhibition de la prolifération et à l’entrée en apoptose (27). Ces mêmes auteurs ont montré que PER2 s’associe à ERα et induit ainsi sa dégradation par le protéasome, tandis que la suppression de l’expression de Per2 conduit à la stabilisation de ERα. De plus, l’expression de Per2 est induite par les estrogènes dans la glande mammaire, suggérant ainsi un mécanisme de feedback pour atténuer la stimulation par les estrogènes (figure). L’expression d’ERβ est régulée par l’horloge moléculaire Il avait été décrit depuis longtemps un rythme circadien des sites de liaison cytosoliques et nucléaires des estrogènes (28, 29). Très récemment, il a été montré chez la souris que l’ARNm ERβ présente une expression circadienne avec un pic en fin de période lumineuse dans le muscle et le poumon, deux organes où ERβ est la forme prédominante (30). L’analyse du promoteur ER a révélé qu’il contient une séquence appelée “boîte E”, conservée chez tous les mammifères. Cette séquence régulatrice est reconnue et activée par le complexe CLOCK-BMAL1. En accord avec ces résultats in vitro, l’expression rythmique d’ERβ est abolie chez les souris mutantes pour le gène horloge Bmal1. Une expérience très intéressante a montré que des ARN interférants bloquant l’expression d’une protéine de l’horloge affectent la réponse à un ligand synthétique spécifique d’ERβ mais pas la réponse à un ligand spécifique d’ERα. Ces résultats suggèrent que les horloges périphériques sont capables de moduler la signalisation des estrogènes dépendante d’ERβ. Il sera intéressant de déterminer si cela est aussi le cas pour ERα dans d’autres organes comme le foie, où il est la principale forme exprimée. Conclusion Pendant longtemps, la notion de rythmicité concernant les effets des estrogènes a été exclusivement associée Mélatonine E2 CLOCK ERα BMAL1 PER2 Prolifération Apoptose Figure. Per2, un lien entre rythme circadien, réponse estrogénique et cancer. La mélatonine réduit l’activité aromatase et donc les niveaux d’estrogènes. L’expression du gène horloge Per2 est contrôlée positivement à la fois par les récepteurs aux estrogènes et par le complexe CLOCK-BMAL1. PER2 régule négativement les niveaux d’ERα en induisant sa dégradation par le protéasome. La dérégulation à un de ces niveaux pourrait contribuer au développement des cancers du sein hormonodépendants. Correspondances en Métabolismes Hormones Diabètes et Nutrition - Vol. XIII - n° 3 - mai-juin 2009 123 dossier thématique à la physiologie du cycle ovarien. Plusieurs travaux réalisés ces dernières années ont fait évoluer cette vision et mis en lumière des relations bidirectionnelles entre système circadien et signalisation estrogénique. Les données disponibles restent encore fragmentaires, mais la poursuite de ces travaux apportera certainement de nouveaux éléments sur le contrôle hormonal des horloges et sur le rôle du système circadien dans l’action des estrogènes. Les résultats concernant ERα et ERβ montrent que des liens étroits entre le système circadien et les mécanismes moléculaires de la signalisation estrogénique existent. ERα joue un rôle majeur dans le développement des cancers du sein hormonodépendants, alors qu’ERβ est un médiateur majeur dans la pathologie et le traitement de la dépression et de l’anxiété. Il deviendra donc important à l’avenir de prendre en compte ces interactions entre horloges circadiennes et signalisation estrogénique dans le cadre de thérapies utilisant des agonistes ou antagonistes ciblant les récepteurs ERα et ERβ. ■ Références 1. Dunlap JC. Molecular bases for circadian clocks. Cell 11. Morin LP, Fitzgerald KM, Zucker I. Estradiol shortens the 1999;96:271-90. period of hamster circadian rhythms. Science 1977;196:305-7. 2. Mitamura R, Yano K, Suzuki N et al. Diurnal rhythms of lutei- 12. Jechura TJ, Walsh JM, Lee TM. Testicular hormones modu- nizing hormone, follicle-stimulating hormone, testosterone, and estradiol secretion before the onset of female puberty in short children. 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