Terminale SSI 1 – Chapitre 2 : Nombres complexes 1 1 Définition, premières propriétés 1.1 Introduction L’ensemble IR est complet au sens topologique, c'est-à-dire Mais dans IR, tous les polynômes n’ont pas de racine. IR Par exemple : le polynôme P x → 2 x +1 C’est dans le but que chaque polynôme ait une racine qu’on construit l’ensemble complexes. L’ensemble est une extension de IR, dans le sens Le « premier » nombre complexe est le nombre : des nombres 2 racine du polynôme : P(x) = x + 1 On a alors : 1.2 les autres nombres complexes Définition : L’ensemble des nombres complexes est l’ensemble des nombres qui s’écrivent sous la forme : où a et b sont des nombres réels. a est appelée partie réelle du complexe z , b est appelé partie imaginaire du complexe z. On note : Exemples : a= b= Donner les parties réelles et imaginaires des complexes : z1 = 1 + i et z2 = 2 – 3i 1.3 Opérations sur les nombres complexes Soient z et z’ deux nombres complexes de la forme: z = a + bi ; z’ = a’ +b’i z + z’ = avec z – z’ = z × z’ = Exemple avec : z1 = 1 + i et z2 = 2 – 3i calculer : z1 + z2 ; z1 + z2 et z1 × z2 . 1.4 conjugué d’un nombre complexe Définition : le conjugué d’un nombre complexe z = a + bi ( avec a et b dans IR ) est le nombre Avec le conjugué d’un complexe, on peut diviser un nombre complexe par un autre : z Pour calculer le quotient : 1 , on multiplie le numérateur et le dénominateur par z2. z2 Exemple :écrire le quotient 7 + 4i sous la forme « a + bi » avec a et b deux nombres réels. 1–i Terminale SSI 1 – Chapitre 2 : Nombres complexes 2 1.5 Module d’un nombre complexe Définition : Soit z = a + bi ( a et b dans IR ) un nombre complexe. On appelle module de z le nombre réel |z| tel que : Exercice Le module est toujours un nombre réel Donner le module des nombres complexes suivants : z = 3 + 4i , z’ = 5 – 2i Propriétés : Pour tous complexes z et z’ avec z non nul et pour tout entier n : n |z | = | 6 Exercice : Calculer | (1+i) | et | Inégalité triangulaire |z × z’| = 1 |= z 1 6| (1+i) | z + z’ | | z | + | z’ | 1.6 Argument d’un nombre complexe Soit z un nombre complexe non nul. On note |z| le module de z. Un argument de z est un nombre réel θ vérifiant les deux égalités : cos θ = Re(z) |z| Im(z) sin θ = |z| Exemple : Déterminer le module et l’argument des deux complexes : z = 1 + i ; z’ = 1 + Pour tous nombres complexes z et z’, on a : z arg ( z × z’ ) = arg ( ) = z’ arg( 1 )= z 3i 1.7 Forme trigonométrique d’un nombre complexe Soit z = a + bi ( a et b dans IR ) un nombre complexe. Cette écriture usuelle est appelée forme algébrique de z. On peut aussi écrire z sous la forme : z = Où θ est un argument de z. Pour passer de la forme trigonométrique à la forme algébrique, on utilise la formule : π Ecrire z = [ 4 ; – ] sous forme algébrique. Exemple : 6 n arg( z ) = Terminale SSI 1 – Chapitre 2 : Nombres complexes 3 2 Polynômes du second degré : racines complexes 2 Soit P un polynôme du second degré défini sur IR par : On peut calculer son discriminant ∆. P(x) = ax + bx + c ∆= On a alors trois cas : Exemple : Si ∆ > 0, l’équation : P(x) = 0 admet Si ∆ = 0, l’équation : P(x) = 0 admet Si ∆ < 0, l’équation : P(x) = 0 admet 2 Résoudre dans IR, puis dans C, I l’équation : z + 4z + 8 = 0 Théorème de D’Alembert 2 Nombres complexes et géométrie 2.1 Image d’un complexe → → Le plan étant rapporté à un repère orthonormal ( O ; u ; v ) on représente, dans le nombre complexe, le nombre: z = a + bi par le point M de coordonnées M On dit que M est l’image de z dans le plan complexe, et réciproquement, on dit que z est du point M dans le plan complexe. Représenter, dans le plan complexe, les points A, B et C images des complexes : 2 zA = 1 – i zB = 3+i o -2 zC = –2 + 2i -2 Autre définition : → On dit que l’affixe du vecteur : AB est le complexe 2 Terminale SSI 1 – Chapitre 2 : Nombres complexes 4 2.2 Interprétation géométrique du module et de l’argument Soit z un nombre complexe non nul d’image M dans le plan complexe, ramené à un repère → → orthonormal ( O ; u ; v ). On suppose que z admet pour écriture Trigonométrique : 3 M z= 2 1 o 2 4 -1 Si, ensuite, zA et zB sont deux complexes d’images A et B dans le plan complexe, alors : la distance AB est égale à : Exercice → AB = → et l’angle : ( u ; AB ) a pour mesure Avec les données de l’exemple du paragraphe 2.1, calculer → → → → → → OA , OB , OC ; ( u ; OA ), ( u ; OB ) ; AC ; AB et ( u ; AC ). Propriétés Soient trois points A ; B et C, deux à deux distincts, d’affixes respectives : zA ; zB et zC . On sait déjà que : On a par ailleurs : Corollaires AB = zB – zC = zA – zC → → ( u ; AB ) et arg ( zB – zC ) zA – zC les points A, B et C sont alignés ssi Les droites (AC) et (BC) sont perpendiculaires ssi