Devoir non surveillé Polynômes et Algèbre linéaire Pelletier Sylvain, BCPST Lycée Hoche pour le 14 Mars 2011 $ CC BY: \ = Exercice 1 Soit P un polynôme à coefficients réels, non constant tel que : (E) : P (X 2 ) = P (X)P (X − 1) Le but de l’exercice est de déterminer l’ensemble des polynômes qui vérifient (E). 1. Soit m ∈ N∗ , vérifier que (X 2 + X + 1)m vérifie (E). 0.5 Soit P ∈ R[X] un polynôme qui vérifie (E). 2. Quel résultat du cours permet d’affirmer que P a une racine sur C ? 0.5 3. Le but de cette question est de démontrer que 0 n’est pas racine de P . On raisonne par l’absurde et on suppose que P (0) = 0. Soit la suite (un )n∈N définie par : u0 = 0, et ∀n ∈ N, un+1 = (un + 1)2 . (a) Démontrer que ∀n ∈ N, P (un ) = 0, 0.5 (b) Démontrer que la suite un est strictement croissante, 0.5 (c) En déduire que le polynôme P est nul, et conclure. 0.5 4. On veut démontrer que toutes les racines (complexes) de P sont de module 1. On raisonne de nouveau par l’absurde en supposant ∃α ∈ C∗ , racine de P , telle que |α| = 6 1. n (a) Démontrer que ∀n ∈ N, P α2 = 0. 0.5 2n (b) Justifier que tous les termes de la suite α (c) En déduire que P est nul, et conclure. n∈N sont distincts. 1 0.5 5. Soient α une racine de P , et A le point du plan complexe d’affixe α. (a) Quelle information géométrique peut-on déduire de la question 4 ? 0.5 (b) Montrer que |α + 1| = 1. En déduire une autre information géométrique sur A. 0.5 (c) Démontrer que α = j ou α = j 2 , où j = e 2iπ 3 . 0.5 (d) Démontrer que j et j 2 sont racines de P . Que peut-on dire de leur ordre de multiplicité ? (e) En déduire qu’il existe m ∈ N∗ tel que P (X) = 1 (X 2 +X + 1)m . 1 0.5 Correction : 1. Déjà, le polynôme Pm = (X 2 + X + 1)m est non constant, car m > 0 puis : h im Pm (X 2 ) = X 4 + X 2 + 1 h = (X 2 + 1)2 − X 2 h im im = (X 2 − X + 1)(X 2 + X + 1) m = X2 − X + 1 m = X2 − X + 1 m or, Pm (X − 1) = (X − 1)2 + (X − 1) + 1 m X2 + X + 1 Pm (X). m = X2 − X + 1 . Ainsi, on a bien la relation (E). 2. Le polynôme P étant non constant, il a une racine sur C d’après le théorème de d’Alembert. 3. (a) On procède par récurrence sur n ∈ N, en notant Pn : P (un ) = 0. Par hypothèse, P (u0 ) = P (0) = 0, d’où l’initialisation. On considère ensuite n fixé, tel que Pn est vraie. On a alors : P (un+1 ) =P (un + 1)2 =P (un + 1) P (un ) = 0. | {z } =0 Ainsi, P (un+1 ) = 0, d’où l’hérédité. En conclusion, on a bien ∀n ∈ N, P (un ) = 0. (b) On considère n ∈ N, on a alors : un+1 − un =(un + 1)2 − un =u2n + un + 1. Or le polynôme X 2 + X + 1 est à discriminant négatif, il est donc strictement positif sur R. On en déduit un+1 − un > 0 et la suite (un ) est donc strictement croissante. (c) On a ∀n ∈ N, P (un ) = 0, or la suite (un ) étant strictement croissante, elle ne prends jamais deux fois la même valeur. Le polynôme P a donc une infinité de racine, il est donc nul, ce qui est en contradiction avec P non constant. 4. Attention : il y a bien écrit α à la puissance 2n ! ! ! n (a) On procède encore par récurrence sur n ∈ N, en notant : Pn : P (α2 ) = 0. 0 Pour l’initialisation, on a α2 = α, et P (α) = 0, d’où l’initialisation. Pour l’hérédité, on considère n ∈ N fixé tel que Pn est vraie. On a alors : 2(n+1) P α =P 2n α n = P α2 | D’où l’hérédité. n {z =0 2 } n On en déduit la propriété : ∀n ∈ N, α2 est racine de P . 2 P α2 − 1 . n n (b) Considérons un la suite (réelle) définie par ∀n ∈ N, un = |α2 | = |α|2 . Montrons que les valeurs de la suite (un ) sont tous distincts. Pour cela, on considère (i, j) ∈ N, avec i 6= j, et on montre que ui 6= uj . Par l’absurde, si i j i j ui = uj , on a alors : |α|2 = |α|2 , ce que l’on peut aussi écrire : |α|2 −2 = 1. Comme i 6= j, on a 2i 6= 2j , et donc on en déduit que |α| = 1, ce qui n’est pas le cas. n Ainsi, les valeurs de la suite (un ) sont tous distincts, on en déduit que les valeurs de α2 sont des complexes tous distincts en module, et donc sont distincts. n (c) On a ∀n ∈ N, α2 est racine de P , et ces valeurs sont distinctes, on en déduit que P a une infinité de racines et donc que P est nul, ce qui est une contradiction avec P non constant. 5. (a) D’après la question 4, A est sur le cercle unité. (b) Comme α est racine, on a P (α + 1)2 = P (α) P (α + 1). | {z } =0 On en déduit que (α + 1)2 est aussi racine. Or toutes les racines sont sur le cercle unité, donc |(α + 1)2 | = 1, c’est-à-dire |(α + 1)| = 1. Ainsi, A est sur le cercle de centre d’affixe −1 et de rayon 1. (c) NB : un dessin permet de remarquer que les relation |α| = 1 et |α + 1| = 1 implique que α = j ou j 2 . On peut le démontrer par le calcul en écrivant α sous la forme eiθ , avec θ ∈] − π, π[ on a alors : α + 1 =eiθ + 1 i θ2 =e 2 cos De la relation |α + 1| = 1 on tire donc cos signifie que α = j ou α = j 2 . θ 2 θ . 2 = 12 , et donc θ = 2π 3 ou θ = − 2π 3 . Ce qui (d) NB : il faut revenir au théorème de d’Alembert, il s’agit de reprendre ce qui précède, on attends un effort de synthèse. On sait que P admet une racine α sur C, et que cette racine est j ou j 2 . Or P étant un polynôme réel si α est racine, α aussi, et ces deux racines ont le même ordre de multiplicité. Ainsi, – si α = j, alors j 2 = j est aussi racine, – si α = j 2 est racine, alors j = j 2 est encore racine. On a donc j et j 2 sont racines de P . De plus, P étant un polynôme réel, l’ordre de multiplicité de j et de j 2 sont les mêmes. (e) On a vu que j et j 2 sont racines de P , que ceux sont les seules et qu’elles ont le même ordre de multiplicité. Notons m cet ordre de multiplicité. On a alors, d’après le théorème de décomposition des polynômes de C[X] en produit de polynômes irréductibles : P = an (X − j)m (X + j)m = an (X 2 + X + 1)m Il reste à vérifier que : 3 an terme dominant de P. – m est non nul car P est non constant, – La relation P (X 2 ) = P (X)P (X − 1), s’écrit en regardant les termes de plus haut degrés : P (X) =an X m + . . . P (X − 1) =an X m + . . . P (X 2 ) =an X 2m + . . . . Ainsi, a2n = an , et comme an 6= 0 , an = 1. D’où le résultat : ∃m ∈ N∗ , P = (X 2 + X + 1)m . Exercice 2 Agro 2005 L’objet du problème est l’étude de la suite (un )n>0 définie par : u0 = 0, u1 = 0, u2 = 1, 9 ∀n ∈ N∗ , un+2 = −un+1 + 5un − 3un−1 . et Pour cela, on considère la matrice M ∈ M3 (R) définie par : −1 5 −3 M = 1 0 0 0 1 0 1. Deux méthodes pour calculer les valeurs propres de M . On considère le polynôme Q(X) = X 3 + X 2 − 5X + 3. (a) Soit λ ∈ R, montrer que M − λI3 est de rang strictement inférieur à 3 si et seulement si Q(λ) = 0 (b) Calculer M 3 + M 2 − 5M + 3I3 . 1 0.5 (c) Soient µ ∈ R, et X un vecteur colonne non nul de Q(µ) = 0. R3 tel que M X = µX. Montrer que (d) Déterminer les racines de Q sachant qu’il possède une racine double. 1 1 2. Triangulation de M et calcul de M n Dans cette partie, on note f l’application linéaire de R3 dans lui-même, dont la matrice dans la base canonique est M . Pour a, b ∈ R, on pose : a 1 0 J(a, b) = 0 a 0 . 0 0 b Enfin, on considère la matrice P définie par : 1 1 9 P = 1 0 −3 . 1 −1 1 (a) i. Donner une base de Ker(f + 3Id). 1 2 ii. Calculer (M − I3 )2 . Donner une base du sous-espace vectoriel Ker (f − Id) . 4 1 (b) Montrer que P est inversible et calculer son inverse P −1 . (c) On pose T = 0.5 P −1 M P . i. Calculer T et l’exprimer à l’aide de J(a, b) pour des valeurs de a et b bien choisies. ii. Montrer que, pour tout n ∈ N, on a : 0.5 0.5 an nan−1 0 n [J(a, b)] = 0 an 0 0 0 bn En déduire que, pour tout n ∈ N∗ , 1 n 0 n T = 0 1 0 0 0 (−3)n iii. Montrer que ∀n ∈ N∗ , M n = P T n P −1 . En déduire que la première colonne de 0.5 Mn est : 7 + 4n + 9(−3)n 1 3 + 4n − 3(−3)n 16 −1 + 4n + (−3)n 3. Étude de la suite (un )n>0 à l’aide de matrices Pour n > 0, on considère le vecteur colonne Un défini par : un+2 Un = un+1 un (a) Montrer que pour tout n ∈ N∗ , on a Un = M Un−1 . (b) En déduire que, pour tout n ∈ N, on a Un = M n U0 . (c) En utilisant 2(c)ii et 3b, déterminer une expression de un pour n ∈ N. 5 0.5 0.5 0.5 Correction : 1. Deux méthodes pour calculer les valeurs propres de M . (a) On calcule le rang de M − λI3 par la méthode de Gauss : −1 − λ 5 −3 −λ 0 1 0 1 −λ l1 l2 l3 1 −λ 0 −3 −1 − λ 5 0 1 −λ l1 ← l2 l2 ← l1 l3 1 −λ 0 0 5 − λ(1 + λ) −3 0 1 −λ l1 l2 ← l2 + (1 + λ)l1 l3 1 −λ 0 1 −λ 0 0 5 − λ(1 + λ) −3 l1 l2 ← l3 l3 ← l2 l1 l2 l3 ← l3 − (5 − λ(1 + λ)) l2 1 0 0 −λ 0 −λ 1 0 −3 + λ (5 − λ(1 + λ)) Rappel : – Il ne faut utiliser que des opérations inversibles. Par exemple : l1 ← (1 + λ)l1 + l2 n’est pas inversible si λ = −1. – Indiquer vos opérations. – Ne pas diviser par 0. Ainsi, la matrice M − λI3 est de rang 3 si et seulement si : −3 + λ (5 − λ(1 + λ)) 6= 0 ⇔ −3 + λ(5 − λ2 − λ) 6= 0 ⇔ −λ3 − λ2 + 5λ − 3 6= 0 ⇔ Q(λ) 6= 0. On en déduit que le rang de M − λI3 est de rang strictement inférieur à 3 si et seulement si Q(λ) = 0. (b) Un simple calcul (à présenter rapidement) donne M 3 + M 2 − 5M + 3I3 = 0. Tout résultat donné dans l’énoncé demande une démonstration, pensez à présenter (rapidement) les calculs. (c) Méthode 1 : Si X non nul vérifie M X = µX c’est que (M − µI3 )X = 0, donc que M − µI3 n’est pas injective, donc pas de rang 3, donc que Q(µ) = 0 d’après la question précédente. 6 Méthode 2 : Soit X ∈ R3 non nul et µ tel que M X = µX, on a alors : M 3 + M 2 − 5M + 3I3 X =0 M 3 X + M 2 X − 5M X + 3X =0 µ3 X + µ2 X − 5µX + 3X =0 (Q(µ))X =0. Et donc Q(µ) = 0 car X 6= 0. Raisonnement classique, bien indiquer l’argument X 6= 0. Attention : Si on utilise le système correspondant, on arrive à une équation du type Q(λ)z = 0, il faut alors justifier que z 6= 0. (d) On commence par chercher la racine double. si α est racine double alors on a les deux équations : Q(α) = α3 + α2 − 5α + 3 = 0 et Q′ (α) = 3α2 + 2α − 5 = 0. La deuxième relation donne α = 1 ou α = − 53 . On a donc deux candidats pour la racine double et on constate rapidement que 1 convient. On sait alors que Q s’écrit : Q = (X − 1)2 (X − β) où β est l’autre racine. L’examen du terme constant donne alors l’équation −β = 3, soit β = −3 En conclusion les racines de Q sont 1 (double) et −3 (simple). On peut facilement deviner ces valeurs en lisant la suite de l’énoncé. Remarque: Beaucoup de calculs inutiles pour cette question. 2. Triangulation de M et calcul de M n (a) i. La matrice de f + 3Id est M + 3I3 , cette matrice se réduit en (cf le calcul du rang 1 3 0 de M − λI3 , on remplace juste λ par −3) : 0 1 3 On en déduit que le rang de 0 0 0 f + 3Id est 2, par le théorème du rang, son noyau est de dimension 1. On passe systématiquement par le théorème du rang. x De plus, pour X = y ∈ R3 , l’équation z x 1 3 0 (M + 3I3 )X = 0 ⇔ 0 1 3 y = 0 z 0 0 0 puisqu’on n’a effectué que des opérations inversibles sur les lignes, ce qui donne : x + 3y = 0 (M + 3I3 )X = 0 ⇔ y + 3z = 0 x = 9z ⇔ y = −3z ⇔X ∈ Vect (9, −3, 1) . 7 On obtient au final : Ker(f + 3id ) = Vect (9, −3, 1) . 9 −18 9 2 ii. On obtient : (M − I3 ) = −3 6 −3 . Calculons rapidement le rang de cette 1 −2 1 matrice. (on voit facilement que toutes les colonnes sont proportionnelles, elle est de rang 1). On a 9 −18 9 6 −3 −3 1 −2 1 0 0 0 0 0 0 1 −2 1 l1 l2 l3 l1 ← l1 − 9l3 l2 ← l2 + 3l3 l3 Ainsi, la matrice est de rang 1. Le rang de (f − Id )2 est donc 1, et d’après le théorème du rang, son noyau est donc de dimension 2. Pour calculer une base de ce noyau, on résout (M − I3 )2 X = 0, en utilisant les mêmes opérations inversibles. Cela donne : 0 0 0 2 (M − I3 ) X = 0 ⇔ 0 0 0 X = 0 1 −2 1 ⇔x − 2y + z = 0 ⇔x = 2y − z ⇔X ∈ Vect (2, 1, 0), (−1, 0, 1) . Puisque la famille (2, 1, 0), (−1, 0, 1) est clairement libre, et que dim(Ker(f − Id )2 ) = 2, on en déduit : Ker(f − Id )2 = Vect (2, 1, 0), (−1, 0, 1) . (b) On utilise la méthode de Gauss-Jordan. 1 1 9 1 0 −3 1 −1 1 1 1 9 0 −1 −12 0 −2 −8 1 1 9 12 0 1 0 −2 −8 1 1 9 0 1 12 0 0 16 1 0 0 0 1 0 0 0 1 l1 l2 l3 1 0 0 −1 1 0 −1 0 1 1 0 0 1 −1 0 −1 0 1 1 0 0 1 −1 0 1 −2 1 8 l1 l2 ← l2 − l1 l3 ← l3 − l1 l1 l2 ← −l2 l3 l1 l2 l3 ← l3 + 2l2 On en déduit déjà que la matrice P est inversible car de rang plein. 0 −1 1 16 7 16 4 16 1 16 3 16 4 16 1 16 −2 16 18 16 8 16 −2 16 10 16 8 16 −2 16 1 1 1 1 9 0 1 12 0 0 1 1 1 0 0 1 0 0 0 1 1 0 0 0 1 0 0 0 1 0 0 l1 l2 1 l3 ← 16 l3 1 16 −9 16 −12 16 1 16 3 16 −12 16 1 16 l1 ← l1 − 9l3 l2 ← l2 − 12l3 l3 l1 ← l1 − l2 l2 l3 On obtient donc l’inverse de P : P −1 (c) 3 10 3 1 = 4 8 −12 16 1 −2 1 1 1 0 i. On calcule rapidement T , et on obtient : T = 0 1 0 = J(1, −3). 0 0 −3 ii. On procède par récurrence sur n ∈ N, on note Pn la proposition : [J(a, b)]n = n a nan−1 0 an 0 . 0 0 0 bn Pour l’initialisation, si n = 0, on a an = bn = 1, et nan−1 = 0, donc on a bien le résultat [J(a, b)]0 = I3 . Pour l’hérédité, on considère n ∈ N fixé, tel que Pn est vrai. On a alors : [J(a, b)]n+1 =[J(a, b)] × [J(a, b)]n an nan−1 0 a 1 0 = 0 a 0 0 an 0 0 0 bn 0 0 b an+1 (n + 1)an 0 n+1 = 0 a 0 . 0 0 bn+1 D’où l’hérédité. En conclusion, d’après le principe de récurrence la propriété est vraie pour tout n ∈ N. En appliquant à a = 1 et b = −3, on obtient : 1 n 0 n T = 0 1 0 0 0 (−3)n 9 iii. On procède par récurrence sur n ∈ N en notant Pn la proposition M n = P T n P −1 . Pour l’initialisation, on a T 0 = I3 et M 0 = I3 , d’où l’initialisation. Pour l’hérédité, on utilise la relation : T = P −1 M P , que l’on écrit M = P T P −1 , et qui donne : M n+1 = M n M = P T n P −1 P T P −1 = P T n+1 P −1 . D’où l’hérédité. Raisonnement classique, mais calcul à présenter systématiquement. On applique alors ce résultat pour obtenir pour tout n ∈ N, M n =P T n P −1 1 1 9 1 n 0 3 10 3 1 = 1 0 −3 0 1 0 4 8 −12 16 1 −1 1 0 0 (−3)n 1 −2 1 1 1 9 3 + 4n 10 + 8n 3 − 12n 1 = 1 0 −3 4 8 −12 16 1 −1 1 (−3)n −2(−3)n (−3)n On ne garde alors que la première colonne pour obtenir : 7 + 4n + 9(−3)n 1 3 + 4n − 3(−3)n 16 −1 + 4n + (−3)n 3. Étude de la suite (un )n>0 à l’aide de matrices (a) On a la relation : ∀n ∈ N∗ , un+2 = −un+1 + 5un − 3un−1 , ce qui donne : un+1 −1 5 −3 un+2 ∀n ∈ N∗ , Un = un+1 = 1 0 0 un = M Un−1 un−1 0 1 0 un (b) C’est encore une fois une simple récurrence : on note pour n ∈ N, la proposition Pn , Un = M n U0 . L’initialisation est évidente puisque M 0 = I3 . Pour l’hérédité, considérons n ∈ N fixé, tel que Pn est vraie, on a vu la relation Un+1 = M Un , on en déduit l’hérédité. (c) Au final, on obtient : 1 n n ∀n ∈ N, Un = M u0 = M 0 . 0 1 1 n n Or M 0 est la première colonne de M (multiplier à gauche par 0 revient à extraire 0 0 la première colonne). 10 En effet : 1 1 7 + 4n + 9(−3)n ∗ ∗ 7 + 4n + 9(−3)n 1 1 M n 0 = 3 + 4n − 3(−3)n ∗ ∗ 0 = 3 + 4n − 3(−3)n 16 16 0 0 −1 + 4n + (−3)n −1 + 4n + (−3)n ∗ ∗ Cette première colonne a été calculé à la question 2(c)ii On en déduit, que 7 + 4n + 9(−3)n 1 ∀n ∈ N, Un = 3 + 4n − 3(−3)n , 16 −1 + 4n + (−3)n et donc en particulier que : ∀n ∈ N, un = 11 1 (−1 + 4n + (−3)n ) . 26