(b) Considérons unla suite (réelle) définie par ∀n∈N,un=|α2n|=|α|2n. Montrons que les
valeurs de la suite (un) sont tous distincts.
Pour cela, on considère (i, j)∈N, avec i6=j, et on montre que ui6=uj. Par l’absurde, si
ui=uj, on a alors : |α|2i=|α|2j, ce que l’on peut aussi écrire : |α|2i−2j= 1. Comme i6=j,
on a 2i6= 2j, et donc on en déduit que |α|= 1, ce qui n’est pas le cas.
Ainsi, les valeurs de la suite (un) sont tous distincts, on en déduit que les valeurs de α2n
sont des complexes tous distincts en module, et donc sont distincts.
(c) On a ∀n∈N,α2nest racine de P, et ces valeurs sont distinctes, on en déduit que Pa une
infinité de racines et donc que Pest nul, ce qui est une contradiction avec Pnon constant.
5. (a) D’après la question 4, Aest sur le cercle unité.
(b) Comme αest racine, on a
P(α+ 1)2=P(α)
|{z}
=0
P(α+ 1).
On en déduit que (α+ 1)2est aussi racine. Or toutes les racines sont sur le cercle unité,
donc |(α+ 1)2|= 1, c’est-à-dire |(α+ 1)|= 1. Ainsi, Aest sur le cercle de centre d’affixe
−1 et de rayon 1.
(c) NB : un dessin permet de remarquer que les relation |α|= 1 et |α+ 1|= 1 implique que
α=jou j2.
On peut le démontrer par le calcul en écrivant αsous la forme eiθ, avec θ∈]−π, π[ on a
alors :
α+ 1 =eiθ + 1
=eiθ
22 cos θ
2.
De la relation |α+ 1|= 1 on tire donc cos θ
2=1
2, et donc θ=2π
3ou θ=−2π
3. Ce qui
signifie que α=jou α=j2.
(d) NB : il faut revenir au théorème de d’Alembert, il s’agit de reprendre ce qui précède, on
attends un effort de synthèse.
On sait que Padmet une racine αsur C, et que cette racine est jou j2.
Or Pétant un polynôme réel si αest racine, αaussi, et ces deux racines ont le même ordre
de multiplicité.
Ainsi,
– si α=j, alors j2=jest aussi racine,
– si α=j2est racine, alors j=j2est encore racine.
On a donc jet j2sont racines de P.
De plus, Pétant un polynôme réel, l’ordre de multiplicité de jet de j2sont les mêmes.
(e) On a vu que jet j2sont racines de P, que ceux sont les seules et qu’elles ont le même
ordre de multiplicité. Notons mcet ordre de multiplicité. On a alors, d’après le théorème
de décomposition des polynômes de C[X] en produit de polynômes irréductibles :
P=an(X−j)m(X+j)m=an(X2+X+ 1)manterme dominant de P.
Il reste à vérifier que :
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