Exercices et corrigés d’oraux accessibles
en MPSI
Exercice 1 Soit uune suite réelle et lun réel. On suppose que de toute suite extraite de
u, on peut extraire une sous-suite qui converge vers l. Démontrer que la suite uconverge
vers l.
Exercice 2 (Sinus itéré) On considère la suite udéfinie par un+1 = sin unet u0]0,π
2[.
1. Déterminer la nature de u.
2. Déterminer la limite de u2
n+1 u2
n. En déduire un équivalent de un.
Exercice 3
1. Soit g:RRune fonction continue qui tend vers 0 en +. Démontrer que
lim
x+exZx
0
etg(t) dt= 0.
2. En déduire que si f:RRest de classe C1et vérifie lim
x+f(x) + f(x) = 0, alors
lim
x+f(x) = 0.
Corrigé :
1. Soit ε > 0. Il existe A > 0 tel que x>A, |g(x)|6ε. D’où pour x>A, on a
exZx
0
etg(t) dt6exZx
0
et|g(t)|dt
6exZA
0
et|g(t)|dt
|{z }
K
+exZx
A
εetdt
6Kex+εex(exeA)
6Kex+ε(1 eAx)
6Kex+ε
Puisque lim
x+Kex= 0, il existe B > A tel que pour x > B,Kex< ε.
Ainsi pour x>B, on a exZx
0
etg(t) dt62ε.
1
2. Pour xR, on pose g(x) = f(x)+f(x). Comme fest de classe C1, la fonction gest
continue. La fonction fest ainsi solution de l’équation différentielle (E) : y+y=g,
donc de la forme
f(x) = λex+ exZx
0
etg(t) dt.
Par hypothèse, la fonction gtend vers 0 en +, ce qui permet de conclure d’après
la première question.
Exercice 4 Soit f: [0,1] Rcontinue. Déterminer la limite lorsque ntend vers +de
un=1
n
n
X
k=1
fk
n2.
Exercice 5 Soit PR[X] de degré impair et fC(R,R) tels que
nN,xR,|f(n)(x)|6|P(x)|.
Démontrer que fest la fonction nulle.
Corrigé : Puisque le degré de Pest impair, Ps’annule en un certain aR(d’après
le TVI et les limites en ±∞). Mais alors, la domination par |P(a)|= 0 montre que les
dérivées n-ièmes de fsont nulles en a. Alors fest égale à son reste intégral de Taylor.
On fixe xR. Pour tout nN, la fonction |f(n+1)|est dominée par |P|, on note Mle
maximum de |P|sur le segment d’extrémité aet x. Ainsi pour tout nN, on a
|f(x)|=Zx
a
f(n+1)(t)(ta)n
n!dt6MZx
a
|ta|n
n!dt=M|xa|n+1
(n+ 1)! .
On conclut en faisant tendre nvers +.
Remarque : le résultat ne subsiste pas si le degré de Pest pair, par exemple, la fonction
sinus et toutes ses dérivées n-ièmes sont bornées par 1, donc dominées par le polynôme
constant égal à 1 ou P=X2+ 1.
2
Exercice 6 On note Snl’ensemble des permutations de {1,...,n}.
Étudier les extrema de l’application f:SnRdéfinie par
f(σ) =
n
X
k=1
kσ(k).
Exercice 7 Démontrer qu’une matrice de Mn(K) non inversible est équivalente à une
matrice nilpotente. Le résultat reste-t-il vraie en remplaçant le mot «équivalente» par
semblable ?
Exercice 8 (Tout hyperplan de Mn(R)rencontre GLn(R))Soit Hun hyperplan
de Mn(R).
1. Démontrer qu’il existe une matrice Ade Mn(K) telle que
H={M∈ Mn(R)|Tr(M A) = 0}.
2. Montrer que si A= diag(Ir,0), alors Hcontient une matrice inversible.
3. Cas général : montrer que Hcontient une matrice inversible .
Exercice 9 Déterminer les polynômes PR[X] tels que Pdivise P.
Corrigé :
Le polynôme nul et les polynômes de degré 1 sont solutions mais pas les polynômes
constants non nuls. Il suffit de chercher Punitaire car si Pest unitaire est solution, alors
pour tout réel λnon nul, le polynôme λP est solution.
Analyse :
Soit PR[X] unitaire de degré n>2 tel que Pdivise P. Alors P=P(Xa)
navec
aR.
Je propose alors trois preuves différentes.
1. Méthode 1 : on a P
P=n
Xa.
Or comme Pest scindé sur C, il s’écrit P= (Xa1)r1× · · · × (Xak)rket la
décomposition en éléments simples de P
Pest
P
P=
k
X
i=1
ri
Xai
.
Par unicité de cette décomposition en éléments simples, on a que aest l’unique racine
complexe de Pet donc P= (Xa)n.
2. Méthode 2 : considérons la fonction fdéfinie sur ]a, +[ par f(x) = P(x).
Comme PnP
Xa= 0, la fonction fest solution sur ]a, +[ de l’équation diffé-
rentielle (E) : yn
xay= 0.
Les solutions de cette équation sont les fonctions x7→ kenln(xa)=k(xa)navec
kR. Il existe donc kRtel que pour tout x > a,f(x) = k(xa)n. Si l’on note Q
le polynôme k(Xa)n, on voit donc que P=Qcar Pet Qcoïncident sur ]a, +[,
donc en une infinité de valeurs. Puisque Pest unitaire, k= 1 et donc P= (Xa)n.
3
3. Méthode 3 : on a nP =P(Xa) donc aracine de P. En dérivant, on obtient
nP =P′′(Xa) + Pdonc
(n1)P=P′′(Xa)
et aracine de P′′ car n1>0.
On redérive et donc (n1)P′′ =P(3)(Xa) + P′′ d’où
(n2)P′′ =P(3)(Xa)
et aracine de P′′ lorsque n2>0. On reitère et on obtient
(n(n1))P(n1) =P(n)(Xa)
donc P(n1) =P(n)(Xa) et donc aracine de P(n1).
Ainsi aest racine d’ordre nde Pqui est de degré n, donc P= (Xa)n.
4. Méthode 4 : si Pest solution, alors P=PQd’où en dérivant P=P′′ Q+PQ,
ce qui montre que Pdivise P′′ et donc que Pest encore solution. En réitérant le
procédé, si nest le degré de P, on a que P(n1) divise P(n2). Or deg P(n1) = 1 et
deg P(n2) = 2, donc nécessairement P(n2) est scindé. En réitérant, on obtient que
Pest scindé.
Supposons maintenant que Padmette plusieurs racines réelles et notons aet bdeux
racines consécutives de P, alors d’après Rolle il existe c]a, b[ tel que P(c) = 0
mais alors P(c) = 0 car P(c) = P(c)Q(c), contracidction. Donc Pest scindé sur R
et admet une unique racine donc, il est de la forme P=λ(Xa)n.
Synthèse : réciproquement les polynômes de la forme (Xa)navec n>2. conviennent.
Les solutions sont donc les polynômes de la forme λ(Xa)navec λRet nN.
Exercice 10 Soit PR[X] scindé. Démontrer que Pest scindé.
Exercice 11 Démontrer que pour toute matrice Aet Hde Mn(K) avec rg(H) = 1, on a
det(A+H) det(AH)6det A2.
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