1-418-968-3960 Sans Frais : 1-877-968-3960
Télécopieur : 1-418-968-2286
Page web : http://pages.globetrotter.net/eki_lib/
ÉKI-LIB SANTÉ CÔTE-NORD
ÉKI-LIB Santé Côte-Nord 652 De Quen C.P. 1758 Sept-Îles, Québec G4R 5C7
Aperçu historique des troubles alimentaires
Un peu d'histoire
En médecine, l'anorexie mentale ou anorexia nervosa (littéralement "
absence d'appétit ") est un trouble du comportement alimentaire connu
depuis longtemps. Des restrictions alimentaires particulièrement sévères,
ainsi que des périodes de jeûne, étaient déjà, au Moyen-Age, largement
pratiquées au sein des communautés religieuses, ces privations ayant un
caractère mystique et une justification philosophique. Sainte Catherine
de Sienne, morte à l'âge de trente-trois ans à la suite de ce que certains
auteurs appellent aujourd'hui " anorexie sainte ", n'est que l'exemple le
plus connu et le plus flagrant de ce genre de pratiques.
On retrouve la première description médicale de l'anorexie en 1689; le
médecin Richard Morton décrit une forme de dépérissement physique
d'origine nerveuse. Mais c'est à partir de la deuxième moitié du siècle
passé que le terme d'anorexie mentale est employé dans le sens que nous
lui reconnaissons aujourd'hui : presque en même temps, deux médecins,
le français Lasègue en 1873 et l'anglais Gull en 1874, donnent les deux
premières descriptions cliniques de cas d'anorexie, descriptions qui sont
encore aujourd'hui d'actualité.
Bien que pour ces auteurs il s'agisse d'un trouble d'origine psychique, la
médecine le considérera et le traitera pendant des années plutôt comme
un problème physique (insuffisance hypophysaire, notamment). Ce n'est
qu'à partir des années 50 que l'on reviendra à l'idée d'une origine
psychologique de l'anorexie mentale, acceptant donc que les problèmes
physiques associés ne sont que la conséquence de l'arrêt de
l'alimentation.
Quant à la boulimie ou bulimia nervosa (du grec " grande faim
dévorante "), elle a pendant longtemps été considérée comme un
symptôme provenant d'autres pathologies : tantôt comme un signe de
névrose hystérique, tantôt comme faisant partie d'un trouble plus
profond de la personnalité, ou encore comme un signe de dépression.
D'autres auteurs ont parlé d'addiction ou de " toxicomanie sans drogue ".