Remarques sur la th´eorie de Schr¨odinger
J. Delsarte
To cite this version:
J. Delsarte. Remarques sur la th´eorie de Schr¨odinger. J. Phys. Radium, 1930, 1 (4), pp.141-152.
<10.1051/jphysrad:0193000104014100>.<jpa-00205417>
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REMARQUES
SUR
LA
THÉORIE
DE
SCHRÖDINGER
(1).
par J.
DELSARTE
Université
de
Kancy.
Sommaire. 2014
On
peut
légitimer
la
théorie
de
Schrödinger
et la
célèbre
équation
aux
dérivées
partielles
qui
en
est
le
fondement
en
se
laissant
guider
par
l’analogie
fonda-
mentale
entre
la
mécanique
classique
et
l’optique
géométrique,
analogie
qui
fut
le
point
de
départ
de
de
Broglie
On
doit
construire
pour
cela
les
équations
de
la
déformation
élastique
de
la
variété
courbe
hétérogène
formée
par
l’espace
des
configurations
du
modèle
mécanique
étudié.
On
est
ainsi
conduit
à
trois
hypothèses
distinctes
suivant
que
les
ondes
de
Broglie-
Schrodinger
sont
longitudinales,
transversales
ou
mixtes.
La
théorie
de
Schrôdinger
repose
en
principe
sur
une
analogie
connue
depuis
fort
long-
temps
entre
la
dynamique
classique
et
l’optique
géométrique,
analogie
qui
est
une
consé-
quence
évidente
du
principe
de
lVlaupertuis
et
du
théorème
de
Jacobi.
Considérons
en
effet
un
système
mécanique
dont
les
liaisons
sont
indépendantes
du
temps
et
des
vitesses
et
dont
la
configuration
peut
être
définie
par
les
valeurs
de 1t
coordonnées
indépendantes
ui,
une
position
du
système
est
alors
bien
définie
par celle
d’un
point
image
M
dans
un
espace
des
configurations
à it
dimensions
coordonnées
par
un
mouvement
quelconque
du
système
est
de
même
défini
par
la
trajectoire
correspondante
du
point
image
dans
l’espace
des
configurations.
La
considération
de
la
forme
quadratique
de
différentielles
associées
à
l’expression
de
la
force
vive
du
système
conduit
à
attacher
à
chaque
point
de
l’espace
des
configurations
le
ds2
ainsi
obtenu
et
par
suite
à
regarder
cet
espace
comme
un
espace de
Riemann
analogue
à
l’espace-temps
de
la
relativité
générale.
Si
on
suppose
de
plus
que
les
forces
extérieures
appliquées
au
système
dérivent
d’un
potentiel
l’,
le
principe
de
Maupertuis
détermine
les
trajectoires
du
point
t
image
corres-
pondant à
une
valeur
donnée
de
l’énergie
par
la
condi tion
d’annuler
la
variation
du
chemin
optique
-
- ,
l’intégrale
est
prise
entre
une
position
initiale
donnée
et
une
position
fihale
donnée
du
point
M
sans
aucune
restriction
relativeme’nt
aux
valeurs
correspondantes
du
temps.
On
est
donc
ramené
à
un
problème
de
pure
géométrie,
celui
du
mirage
dans
un
espace
courbe,
l’indice
en
chaque
point
ayant
pour
valeur
Le
théorème
de
Jacobi
donne
de
plus
une
interprétation
des
surfaces
d’ondes
dans
cette
propagation.
Associons
en
effet
au
problème
de
calcul
des
variations
auquel
nous
sommets
ramenés,
l’équation
de
Jacobi
dont
l’intégration
est
équivalente
(i)
Le
détail
de
la
théorie
exposée
dans
cet
article
sera
publié
dans
un
autre
recueil.
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphysrad:0193000104014100
142
ou
Si
on
en
cherche,
comme
il
est
indiqué
quand
les
liaisons
ne
dépendent
pas
du
temps,
une
solution
de
la
forme
.
T:1 ,
où cL
ne
dépend
plus
du
temps,
l’équation
devient
et
sous
cette
forme
elle
exprime
que
la
multiplicité
qui
a
pour
équation
dans
l’espace
d’extension
se
déforme
quand
le
temps
varie
avec
une
vitesse
normale
égale
à
Ces
surfaces
sont
d’ailleurs
normales
aux
trajectoires,
il
est
donc
naturel
de
les
con-
sidérer
comme
des
surfaces
d’ondes
dans
le
mirage
dont
nous
parlions
plus
haut.
Toutes
ces
remarques
conduisent
bien
simplement
à
l’idée
d’une
théorie
de
l’optique
ondulatoire
dans
les
espaces
courbes
et
hétérogènes.
Schrodinger
fonde
une
telle
théorie
sur
l’équation
des
ondes
généralisée
F
est
un
scalaire
dont
il
ne
précise
pas
autrement
la
nature.
Cette
équation
s’obtient
en
remplaçant
dans
l’équation
classique
de
propagation
du
son
la
vitesse
constante
par
une
vitesse
variable
d’un
point
à
l’autre,
et
sans
aucune
modification.
Cette
méthode
de
simple
substitution
peut
paraître
un
peu
hàtive.
Nous
avons
pensé
qu’il
ne
serait
peut-être
pas
inutile
de
suivre
jusqu’au
bout
l’analogie
dont
est
parti
Schrôdinger
et
par
suite
de
com-
mencer
pour
faire
la
théorie
des
déformations
élastiques
infiniment
petites
d’un
espace
courbe
et
hétérogène,
quitte
ensuite
à
comparer
les
équations
de
propagations
obtenues
à
celle
de
Schrüdinger.
Nous
supposerons
donc
que
l’espace
des
configurations
est
susceptible
de
se
déformer
sur
lui-même,
la
déformation
étant
définie
par
des
formules
du
type
A
une
telle
déformation
correspondra
en
général
une
modification
du
tenseur
fonda-
mental,
et
si
on
désigne
par
grij
les
composantes
du
tenseur
modifié
on
posera
On
constate
que
les c-j
et
les
(ij
définissent
la
déformation.
Pour
établir
les
équations
de
propagation,
il
est
commode
de
partir,
suivant
les
méthodes
de
MM.
Cosserat
de
la
densité
d’énergie
de
déformation
W,
laquelle
est
une
fonction
du
point
de
l’espace
et
des
valeurs
des
e
et
des
y
en
ce
point.
Nous
supposerons
la
déformation
infiniment
petite
et
l’espace
élasti-
quement
isotrope ;
W doit
donc
être
un
scala ire
invariant,
homogène
et
du
second
degré
en
e
et
en
~~ .
Nous
définirons
W
par
l’égalité
.
6
n’est
autre
que
l’expression
de
la
’dilatation
dans
la
déformation
considérée.
Si
X
est
le
déplacement
en
chaque
point,
c’est-à-dire
le
vecteur
infiniment
petit
ayant
pour
origine
143
la
position
initiale
du
point
courant
de
l’espace
des
configurations,
et
pour
extrémité
la
position
de [ce
même
point
dans
l’état
déformé,
on
a
(g
désigne
le
déterminant
du
tenseur
fondamental
dans
l’état
initial).
On
peut
aussi
exprimer
fi
en
fonction
des
et
des
y,
et
on
a
19
est
une
forme
quadratique
des E
et
des y
qui
a
aussi
une
signification
intrinsèque;
nous
n’expliciterons
pas
ici
son
expression,
assez
compliquée
dans
le
cas
général.
Nous
désignerons
par
p
la
densité
en
un
point
du
milieu
déformable,
c’est une fonction
des
coordonnées
de
ce
point.
Comme
l’espace
est
hétérogène
il
serait
assez
naturel,
semble-t-il,
de
considérer
les
coefficients ).
et
p.,
analogues
aux
coefficients
de
Lamé,
comme
variables
d’un
point
à
un
autre.
En
réalité
il
est
indispensable
de
les
considérer
comme
constants.
G’est
ce
qu’on
voit
en
effet
en
examinant
ce
qui
se
passe
quand
on
veut
faire
la
théorie
élas-
tique
de
la
propagation
de
la
lumière
dans
le
mirage
ordinaire.
On
a
un
problème
de
phy-
sique
ayant
un
sens
bien
précis
et
on
sait
que
la
donnée
de
la
vitesse
de
propagation,
variable
d’un
point
à
un
autre
en
détermine
parfaitement
la
solution.
Or
si
l’on
écrit
les
équations
de
la
déformation
élastique
de
l’éther
hétérogène
correspondant,
on
constate
que
A
LL
si
l’on
suppose
p,
?,,
(J.
variables,
ces
équations
contiennent,
outre
les
quotients -
et ,
les
.
F
P
expressions
de
sorte
que
la
donnée
des
vitesses
de
propagation
longitudinale
et
transversale,
qui
ne
dépendent
que
des
quotients -
et -
ne
suffisent
plus
à
déterminer
le
problème.
On
voit
qu’il
p
p
est
encore
nécessaire
de
connaître
les
gradients
de
A
et
li.,.
Par
suite,
nous
devons
supposer
1
[J"
et It
constants, p
seul
étant
variable ;
alors
les
quotients -
et -
sont
aussi
variables
ains
p
ICI
que
les
vitesses
et
tous
les
coefficients
des
équations
de
la
déformation
sont
connus.
Pour
des
raisons
identiques,
nous
sommes
tenus,
dans
le
cas
général
nous
nous
plaçons
ici
de
-supposer k
et y
constants.
Ceci
posé
on
obtient
les
équations
de
propagation
par
application
du
principe
général
de
d’Alembert,
en
écrivant
que
la
variation
d’énergie
d’une
portion
quelconque
de
l’espace
des
configurations
pour
une
déformation
virtuelle
quelconque
est
égale à
la
différence
des
travaux
des
forces
directement
appliquées
et
des
forces
d’inertie.
Il
n’y
a
pas
ici
de
force
directement
appliquée.
La
force
d’inertie
par
unité
de
volume
est
-
en
négligeant
les
infiniment
petits
du
second
ordre,
la
longueur
du
vecteur
déformation
X
étant
l’infiniment
petit
principal.
Par
un
calcul
assez
long
et
que
nous
ne
reproduirons
pas,
on
peut
mettre
les
équations
variationnelles
obtenues
sous
forme
intrinsèque ;
on
a
alors
l’équation
vectorielle
suivante
144
2013&#x3E;
0
est
la
divergence
du
vecteur
déformation,
explicitée
plus
haut à
X.’
est
un
vecteur
généra-
lisant
ce
qu’on
appelle
le
laplacien
d’un
vecteur
en
analyse
vectorielle
ordinaire
à
trois
dimensions.
Ce
vecteur
a
une
signification
intrinsèque
qui
se
déduit
de
la
considération
d’une
formule
d’analyse
tensorielle
généralisant
la
formule
classique
qui
donne
le
rotrot
d’un
vecteur
en
fonction
du
gradient
de
sa
divergence
et
de
son
laplacien
dans
l’espace
euclidien
-&#x3E;
-
a
trois
dimensions.
On
obtient
le
vecteur A X
en
appliquant
aux
composantes
du
vecteur X
l’opération
.
l’initiale
D
désigne
une
différentiation
absolue.
Cette
même
opération
appliquée
à
un
scalaire
U
donne
l’expression
du
laplacien
scalaire
de
U
calculé
en
coordonnées
curvilignes
quelconques.
Mais
on
doit
bien
remarquer
que
contrairement
à
ce
qui
se
passe
dans
un
-
espace
euclidien,
la
première
composante,
contravariante
par
exemple,
du
vecteur à X
-
dépend
non
seulement
de
la
première
composante
contravariante
du
vecteur
X,
mais
aussi
de
toutes
les
autres
et
leurs
dérivées.
-
grad
0
est
le
vecteur
qui
a
pour
ième
composante
covariante
-
I-
X
est
un
vecteur
déduit
du
vecteur
X par
une
opération
dyadique
ou
homographie
vectorielle.
Sa
première
composante
contravariante
est
ou
les
sont
les
composantes
du
tenseur
de
courbure
contracté
de
Ricci
qui
joue
un
si
grand
rôle
en
relativité
générale.
Il
est
très
remarquable
que
l’équation
vectorielle
obtenue
soit
en
somme
identique
à
-&#x3E;
l’équation
classique
de
l’élaslicité
élémentaire,
ce,
au
terme
en
R[X]
près,
qui
traduit
l’influence
de
la
courbure
de
l’espace ;
malgré
l’hétérogénéité
de
l’espace.
Il
y a
évidemment
une
grande
simplification
qui
a
son
origine
dans
le
fait
que
les
coefficients
de
Lamé
7.
et y
sont
t constants .
,
L’équation
vectorielle
obtenue
équivaut
à
un
système
de n
équations
différentielles
sca-
laires
à it
fonctions
inconnues.
On
peut
d’abord
étudier
ce
système
au
point
de
vue
des
carac-
téristiques
et
des
bicaractéristiques
d’après
la
méthode
de
Hadamard-Heudon.
On
constate
alors
sans
difficulté
spéciale
que
les
multiplicités
caractéristiques
sont
de
deux
types;
les
unes
satisfont
à
l’équation
de
Jacobi
et
les
autres
à
l’équation
de
Jacobi
Les
bicaractéristiques
sont
naturellement
les
rayons
correspondants
et
annulenl
respec-
tivement
les
variations
des
intégrales
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