Psychopathologie de l’enfant.
Introduction. Cours 1.
IV. La pédopsychiatrie.
Elle se caractérise par une approche qui vise à la description des symptômes et l’étude de chaque cas. De
Ajuriaguerra a décrit l’évolution de la psychiatrie de l’enfant :
- Première décennie du 20ème siècle : Introduction de la psychométrie et divulgation des travaux
psychométriques.
- Deuxième décennie du 20ème siècle : Etude de l’enfant et la jeunesse délinquante. Création
d’établissement spécialisé (autrement dit : Maison de correction).
- Troisième décennie du 20ème siècle : Surtout dans les pays anglo-saxon, centre de guidance enfance.
- Quatrième décennie du 20ème siècle (après la seconde guerre mondiale) : Diffusion de la psychothérapie
inspirée par la psychanalyse et essais thérapeutiques en milieu scolaire et milieu de vie.
Actuellement la pathologie relationnelle au sein de la famille, père, mère et fratrie intervient systématiquement
dans la description des troubles du comportement surtout dans la psychopathologie du nourrisson, dans la dyade
mère nourrisson. La pédopsychiatrie moderne s’intéresse à de multiples facteurs : Les compétences du bébé, son
tempérament qui n’exprime pas uniquement son patrimoine génétique mais aussi ce qu’implique la transmission
intergénérationnelle etc.…
V. Recherches.
1) Philippe Pinel.
Le Traité médico-philosophique sur l’aliénation mentale (paru pour la première fois en 1801) est l’un des
ouvrages majeurs de Philippe Pinel. Considéré comme le fondateur de la psychiatrie en Europe, celui-ci
considère l’aliénation mentale comme une maladie au même titre que les maladies organiques, mais dont les
conséquences sont des troubles psychiques. On lui doit notamment la classification des maladies mentales en
manies, mélancolie, démence et idiotisme.
Pinel, Philippe (1745-1826), médecin français, fondateur de la psychiatrie française.
Pinel considère l’aliénation mentale comme une maladie organique caractérisée par un trouble des fonctions
intellectuelles. Il la classe dans la catégorie des névroses cérébrales, c’est-à-dire dans le groupe des maladies
sans lésions organiques ou infectieuses patentes. Il décrit quatre grandes classes de troubles :
1. La manie, dans laquelle le délire concerne toutes les fonctions intellectuelles et perceptives (perception,
mémoire, jugement, affectivité, etc.), s’accompagnant d’une excitation?;
2. La mélancolie, qui est un état délirant limité à un objet, accompagné d’une conservation des facultés
mentales, la nature du thème délirant pouvant impliquer un état triste ou gai du malade?;
3. La démence, qui est une incohérence dans la manifestation des facultés mentales, se singularisant par un
grand désordre et une grande mobilité de la pensée?;
4. L'idiotisme, qui est le degré le plus ultime de l’aliénation mentale, se caractérisant par une suppression
plus ou moins complète des facultés mentales, les malades étant réduits à une vie végétative. Il est
acquis (donc transitoire) ou congénital (donc définitif).
2) Itard et l’enfant sauvage.
Itard, Jean Marie Gaspard (1774-1838), médecin français, auteur de nombreuses études sur les maladies de
l’oreille, la rééducation des sourds-muets et la question du retard mental?; il se rendit célèbre par son observation
sur le cas de Victor, l’«?enfant sauvage?» de l’Aveyron.
Il n’avait pas encore achevé ses études en 1800, lorsqu’il se vit confier par l’abbé Sicard, directeur de
l’Institution des sourds-muets de la rue Saint-Jacques, à Paris, la responsabilité de celui que l’on appelait le
«?sauvage de l’Aveyron?», un enfant d’une dizaine d’années, abandonné sans doute depuis sa naissance, qui
avait grandi sans aucun contact avec les hommes jusqu’à sa découverte par des paysans. Itard devait lui
consacrer un an plus tard son ouvrage De l’éducation d’un homme sauvage. Reçu docteur en médecine le 19 juin
1803, il démissionna de l’armée et se consacra jusqu’en 1811 à son élève, baptisé Victor, tout en menant
d’actives recherches sur le problème de la surdité.
Influencé par les théories des philosophes des Lumières, notamment par les développements sur l’homme
sauvage de Rousseau et de Diderot, par le sensualisme de Condillac et par les théories des idéologues, Itard
s’opposa de manière radicale aux classifications des types humains sur lesquelles se fondaient la phrénologie et
les autres disciplines parascientifiques, et formula l’hypothèse que la plupart des déficiences intellectuelles