NILPOTENCE, RADICAUX ET STRUCTURES MONO¨
IDALES 5
La troisi`eme partie d´ebute sur le rappel d’une version cat´egorique, due `a Mitchell,
de la cohomologie de Hochschild ; elle nous sert `a prouver le point a) de l’analogue
cat´egorique suivant du th´eor`eme de Wedderburn-Malcev (cf. th´eor`emes 12.1.1, 13.2.1
et 15.3.5).
Th´
eor`
eme 2. a) Soit Aune K-cat´
egorie de Wedderburn, et soit π:A → A/rad(A)
le foncteur de projection. Alors πadmet une section fonctorielle. Deux telles sec-
tions sont conjugu´
ees.
b) Si Aest mono¨
ıdale avec End(1) = K, et si le radical est compatible `
a la struc-
ture mono¨
ıdale (de sorte que πest un foncteur mono¨
ıdal), πadmet une section
mono¨
ıdale. Deux telles sections sont conjugu´
ees par un isomorphisme mono¨
ıdal.
c) Si enfin Aest sym´
etrique, toute section mono¨
ıdale est sym´
etrique (c’est-`
a-dire
respecte les tressages) `
a condition que car K6= 2.
La preuve de b), tr`es technique, se trouve au §13. Elle utilise aussi la cohomologie
de Hochschild pour l’alg`ebre libre sur les objets de la cat´egorie. Ainsi, a) repose
essentiellement sur le fait qu’une K-alg`ebre s´eparable est de dimension 0(au sens
de [11, ch. IX, §7]), tandis que b) repose sur le fait qu’une K-alg`ebre libre est de
dimension 1...
La compatibilit´e des sections mono¨ıdales `a des tressages, dont il s’agit au point
c) du th´eor`eme 2, est ´etudi´ee en d´etail au §15. Elle n’est pas automatique ; toute-
fois, en caract´eristique diff´erente de 2, si le tressage r´esiduel est sym´etrique, son
image par toute section mono¨ıdale sdonne lieu `a un tressage sym´etrique canonique
sur A, ind´ependant du choix de set qui ne co¨ıncide avec le tressage originel que
si celui-ci ´etait sym´etrique. Ceci s’applique notamment, en caract´eristique z´ero, `a
la quantification de Drinfeld-Cartier d’une cat´egorie mono¨ıdale sym´etrique munie
d’un tressage infinit´esimal (exemple 15.3.6).
Le th´eor`eme 2 s’applique en particulier aux cat´egories de Kimura, en vertu du
th´eor`eme 1 (cf. th´eor`eme 16.1.1).
Au §14, on conf`ere une structure g´eom´etrique aux constructions pr´ec´edentes :
groupo¨ıdes pro-unipotents des sections (resp. des sections mono¨ıdales).
La derni`ere partie explore les cons´equences des r´esultats pr´ec´edents en th´eorie
des repr´esentations.
Le §18 est consacr´e `a l’´etude de A/rad(A), lorsque Aest la cat´egorie des re-
pr´esentations d’un sch´ema en groupes affine G(par exemple un groupe alg´ebrique
lin´eaire) sur un corps Kde caract´eristique nulle. On peut conclure des r´esultats
pr´ec´edents que A/rad(A)est ´equivalente `a cat´egorie des repr´esentations d’un sch´e-
ma en groupes pro-r´eductif pRed(G)contenant G.
Il est plus technique de rendre cette construction canonique. La question se sim-
plifie si l’on travaille, comme au §19, dans la cat´egorie GaffKdont les objets sont
les K-groupes affines et les morphismes G→Hsont donn´es par les ensembles
quotients de HomK(G, H)par la relation d’´equivalence ∼telle que f∼gs’il ex-
iste h∈HKtel que g=hfh−1. Soit GredKla sous-cat´egorie pleine form´ee des
groupes pro-r´eductifs. Alors (cf. th´eor`eme 19.3.1) :
Th´
eor`
eme 3. Le foncteur d’inclusion GredK→GaffKadmet un adjoint (et quasi-
inverse) `
a gauche : G7→ pRed(G).