L`anorexie dans la publicité

publicité
L'anorexie dans la publicité
(3ème et dernière partie)
Les stéréotypes, le sexisme dans la pub… Quel impact sur les
troubles alimentaires ? Notre société prône la minceur et
encourage les conduites alimentaires à risque. Tour d’horizon
de l’anorexie dans la publicité.
Le pouvoir de Photoshop et le culte de la minceur
Les filles des magazines sont toujours parfaites : ligne
idéale, pas de cellulite, pas de rides, un grain de peau
parfait et des cheveux incroyables… Ces filles-là n’existent
pas, on le sait et pourtant combien de femmes ou de jeunes
filles les prennent pour modèles ?
Pour les unes des magazines, les campagnes d’affichage ou les
spots tv, on recourt à des techniques pas franchement
déontologiques. Nous savons tous aujourd’hui que les filles
qu’on nous présente à la télé ou dans les magazines ne sont
pas « réelles ! »
Laissons parler les images : Le pouvoir de Photoshop
L’idéal de beauté féminine évolue selon les époques (voir mon
article « Stop aux procès »). Notre époque est à la minceur.
Pire, à la maigreur.
On tente de réagir à ces retouches exagérées à l’aide de lois
notamment (voir ci-après).
Des pubs peuvent même être interdites comme en Angleterre par
exemple ou une publicité pour une crème Nivea a été retirée
par l’ASA (l’Advertising Standards Authority, à mi-chemin
entre le CSA et l’ARPP français). En cause, des retouches
exagérées…
Au niveau juridique : Valérie Boyer, une députée UMP, a déposé
une loi à l’Assemblée pour que la mention « photographie
retouchée » accompagne désormais les images de mannequins et
de stars en couverture des magazines qui sont passées par la
case Photoshop.
L’organisation médicale américaine (AMA) a mis en garde les
marques de vêtements qui avaient la main trop lourde avec
Photoshop.
L’organisation affirme même que ces standards véhiculés dans
les médias provoqueraient des troubles de la perception de
l’image de soi comme la boulimie et l’anorexie.
Plusieurs griffes ayant utilisé excessivement Photoshop ont
défrayé la chronique ces dernières années. Victoria’s Secret
(et son mannequin tellement retouché qu’il en perdait un bras)
par exemple.
L’anorexie dans la publicité
On peut considérer les défilés comme l’une des sources de
diffusion de l’anorexie et malheureusement, le canal qui
semble amplifier le message, c’est la publicité.
Aujourd’hui il y a une prise de conscience et on cite souvent
l’exemple de Crystal Renn. Ancienne top anorexique, la miss a
pris plus de 40 kilos et défile aujourd’hui plus encore que
lors de sa maigreur. Égérie de Gauthier, Vuitton, Prada… on la
retrouve dans de grands magazines de mode comme BAZAAR ou
ELLE.
On se met même au contraire à rejeter l’anorexie qui n’a
jamais été autant décriée et des campagnes ont vu le jour.
LA campagne emblématique est celle de Nolita. Photographiée
par Oliviero Toscani (Photographe des publicités Benetton),
Isabelle Caro pose contre l’anorexie. C’est l’un des plus gros
buzz de l’année 2007, un buzz bénéfique contre l’anorexie et
qui accompagnait Isabelle Caro dans son combat contre la
maladie.
Les campagnes contre l’anorexie légitiment à la fois le combat
contre l’anorexie mais aussi les publicités qui changent leurs
modèles.
Résultat,cercle vertueux, certaines marques revendiquent
complètement les rondeurs et l’anorexie perd du chemin. La
pub évolue elle aussi et des marques revendiquent maintenant
les grandes tailles et les formes, comme Dove.
L’anorexie perd du terrain…
Ces actions peuvent aider à changer les mentalités et bien
qu’elle soit lente on constate une réelle évolution.
Toutefois je souhaite rappeler que les TCA ont toujours existé
(cf mon article Stop au procès / les grandes figures de
l’anorexie…). Ce sont des pathologies bien plus complexes
qu’un problème d’image corporelle ou de rapport conflictuel à
la nourriture.
On ne peut nier l’influence sur nos comportements de la
publicité mais cessons de tout lui mettre sur le dos tout de
même : elle n’est que le reflet d’une société contemporaine
pour qui nous les femmes devons être parfaite : physiquement,
intellectuellement, travailler, avoir des enfants, être femme
fatale, mère….
C’est peut-être en raison de cette pression
l’anorexie et la boulimie gagne toutes les
populations (il n’y a plus d’âge, nous ne sommes
maladie féminine et « de l’adolescence » !),
sociale que
tranches de
plus dans une
tout type de
milieux socioculturelles, même les stars en apparence si
« heureuses » ! Victoria Beckham, Lilly Allen, Alanis
Morissette et tant d’autres…
Les TCA ont souvent des causes profondes et multifactorielles.
Par ailleurs les « avancées » que je mentionne n’empêchent pas
certains comportements de perdurer : le phénomène du thigh
gap. Ou bien plus récemment du Bikini Bridge.
Avons-nous atteint une limite ?
Il est indispensable de « s’éduquer à la publicité »,
comprendre le véritable message ou bien ce que souhaite nous
vendre l’annonceur. Des actions qui favorisent l’esprit
critique sont remarquables : citons l’exemple de l’ANEB et son
projet Médias sous la loupe. L’IMC minimum pour les mannequins
permet aussi d’agir à la source du problème et en tout cas de
favoriser la prévention en matière de TCA. Et puis rappelons
qu’il faut respecter la loi, après tout selon la Chambre de
Commerce Internationale, la publicité doit éviter d’induire
une idée de soumission ou de dépendance dévalorisant la
personne humaine et en particulier les femmes…
(fin)
J’espère que ce « voyage dans la publicité » et les points
soulevés par cette série d’articles auront le mérite d’inviter
à une réflexion sur ce problème bien réel qui concerne tous
les acteurs impliqués dans la lutte contre les Troubles
Alimentaires.
Sabrina
Source : blog psychologies.com.
Un article pour annoncer le 8
mars : Le Parisien92
Un bel article qui présente les origines de SabrinaTCA92 et
qui je l’espère donnera envie de nous aider à mener à bien nos
projets :
Le Parisien92 (28 janvier 2014)
Pour soutenir l’association : SabrinaTCA92-lancement
Sabrina
L'anorexie dans la publicité
(2ème partie)
Après les stéréotypes féminins dans la pub, place au sexisme
! Comme nous l’avons vu, les pubs ont longtemps usé d’images
machistes et misogynes pour attirer le chaland. Alors que la
lutte s’organise, le sexisme semble toujours avoir de beaux
jours devant lui…
La publicité Babette est certainement la plus connue. De
nombreuses pubs se veulent humoristiques et recourent à
l’image de la femme.
La femme est très « utile » pour vendre que ce soit un
produit, une idée… On y recourt pour tout en fait : pour la
politique, pour la bonne cause ou pour donner envie…de voiture
!
A la fin des années 60, le mouvement féministe, prônant
l’émancipation de la femme, réussit à faire évoluer
provisoirement le rôle et la vision de la femme dans la
société, et donc dans la publicité. La femme s’affirme,
certaines marques surfent sur cette tendance comme l’enseigne
de chaussures Eram. Etait-ce la fin du sexisme dans la
publicité ? Non !
Le sexisme fait son grand retour dans la publicité à partir
des années 90, influencé par la tendance porno-chic. La femme
passe du statut de ménagère dans les années 60 à celui
de femme-objet dans les années 90.
Le stéréotype de la femme objet existe depuis longtemps, il
était moins présent dans les années 1950-1960 mais aujourd’hui
il est encore très souvent utilisé. L’objectif étant d’attirer
le regard masculin vers le produit et non d’identifier le
personnage féminin au produit.
Le corps féminin n’en est donc réduit qu’à un simple
instrument de séduction ou à un objet de désir. La femme est
seulement présente pour attirer le regard, elle ne joue qu’un
rôle de provocation. Elle en est réduite à exhiber son corps
pour attirer l’attention.
Les femmes sont représentées souvent trop embellies, ne
reflétant pas la réalité, ou alors bien souvent dégradées.
Puisque l’objectif est d’attirer le regard, les publicitaires
n’hésitent pas à en rajouter, à provoquer, utilisant la femme
et des sous-entendus à caractères sexuels comme par exemple
cette publicité de Fujifilm pour un appareil photo jetable
avec comme slogan : « Dès qu’ils m’ont tout donné, je les
jette. »
Sous la pression, les publicitaires vont adopter une charte de
bonne conduite en 2001. Pourtant des pubs telles que Babette
ne sont pas interdites !
Ce que l’on peut retenir, c’est que les premières publicités
sexistes à tendance sexuelle étaient plutôt soft et
concernaient plutôt l’élégance de la femme et d’éventuels
problèmes de beauté. Au fur et à mesure, la tendance a dérivé
passant de la beauté au sexe.
Aujourd’hui de nombreuses personnes pensent que
la place du sexisme a migré de l’électroménager
vers le luxe. Les clichés seraient présents dans
le luxe, accompagnés de provocation et surtout
de sexe. La marque la plus citée est Dolce &
Gabbana dont de nombreuses publicités sont
censurées parce qu’elles bafoueraient l’image de
la femme et reprennent les codes du porno.
Surtout pour faire le buzz, les pubs vont toujours plus loin :
plus c’est trash mieux c’est !
La marque de prêt-à-porter italienne Sisley dépasse les
limites du politiquement correct avec un style pornographique
amateur, loin de la tendance porno-chic, et pire encore, en
faisant des allusions à des pratiques zoophiles.
Face à ces dérives, la lutte s’organise. Des mouvements
féministes s’emportent évidemment mais il existe aussi des
organes de régulation en matière de publicité.
Certaines publicités sont donc censurées parce que jugées
« indécente et provocantes » ou « de nature ouvertement
sexuelle et […] donc impropre à l’affichage extérieur nonciblé, susceptible d’être vue par des enfants » par exemple.
A moins d’une grande naïveté de leur part, ces experts (en
com, en pub..) qui maîtrisent toutes les ficelles de la
communication savent pertinemment qu’ils créeront le buzz
grâce aux féministes, qui ne manquent pas de réagir à chaque
provocation. Ils savent qu’en quelques minutes une information
peut faire le tour de la planète, c’est ça aussi la magie de
la pub et des nouveaux moyens de communication !
(à suivre…)
Sabrina
Source : blog psychologies.com.
Les lectures qui m'ont aidée
Il existe beaucoup de livres sur l’anorexie et la boulimie.
Beaucoup de témoignages également. Mes différentes lectures
m’ont aidée et j’invite les personnes malades à se documenter
au maximum sur la maladie. Chaque témoignage donne une vision
différente de la maladie ou insiste sur tel ou tel aspect de
la maladie. J’espère que le mien aidera également et donnera
peut-être d’autres clés encore. Mes lectures ne sont pas
limitées aux TCA et je vais vous parler d’autres ouvrages qui
m’ont fait prendre conscience de bien des choses…
J’ai toujours adoré lire. Enfant précoce j’ai su lire très
tôt. Contrairement à certain(e)s camarades plutôt télé, mon
activité préférée était la lecture. Je parle du soir avant de
dormir car le reste du temps c’était sport à gogo et mode
energizer toute la journée. Une petite fille pleine de vie.
Au collège nous étions peu à nous réjouir de devoir
les fameuses fiches lectures ou lire des livres
J’adorais ! Et quant d’autres luttaient pour terminer
dans les délais impartis, je « l’engloutissais » en
jours.
préparer
imposés.
le livre
quelques
Je m’aperçois qu’à l’époque je ne connaissais
pas mes propres goûts. J’étais plutôt du genre
à laisser choisir mes amies lorsque nous
allions au cinéma par peur que mon choix ne
plaise pas… De même pour la lecture, je
préférais lire le même genre de livres que ceux
que lisait ma maman (si elle elle lisait des policiers et des
thrillers ce devaient être des valeurs sûres…). Ce n’est que
tardivement que j’ai commencer à lire « pour moi ». Tout comme
j’ai appris à vivre « pour moi » et non plus « pour plaire
à ».
Est venue la maladie. La dénutrition. La dépression. Très vite
j’ai perdu goût à la lecture. J’avais de toute façon perdu
goût à tout. La vie n’avait plus de saveur. Je continuais à
acheter quelques livres ou des magazines parce que le sujet
« aurait du » me plaire. Ce n’était plus le cas et bien
souvent le magazine restait fermé sans que je parvienne à y
trouver un intérêt finalement… Que ce soit pour la lecture
comme pour tout le reste, j’étais devenue « frigide des
émotions ». Anesthésiée si vous préférez.
A l’hôpital psychiatrique en 2006 j’ai touché le fond. La
dénutrition était telle que le cerveau ne pouvait plus
fonctionner correctement et quand bien même on m’aurait permis
de lire, je ne pouvais plus me concentrer plus de 10 lignes
d’affilées. Cela peut sembler aberrant mais je crois que de ne
plus pouvoir lire a été l’une des choses qui m’a le plus fait
souffrir ! Je croyais que cela ne reviendrait jamais et que je
resterais un légume vivant at vitam eternam.
Je m’en sors plutôt bien et je confirme : je ne suis plus un
légume ! Il y a 2 ou 3 ans je pouvais encore dire bonjour à
une même personne 3 fois dans la journée (faute de m’en
souvenir) mais aujourd’hui ce n’est plus le cas et j’ai
retrouvé ma concentration et une bonne partie de ma mémoire.
Alors je (re)lis. Je fais même une boulimie de lecture.
J’étais tellement contente de pouvoir relire que j’ai parfois
lu 3 livres en 1 week-end. Je n’en ai plus le temps mais même
si j’ai basculé du côté obscur de la force (téléphone androïd)
je suis restée celle qui préfère un bon bouquin dans les
transports plutôt que la conversation Facebook via son GSM…
Si je dois mentionner les livres qui ont provoqué des déclics
je mentionnerais déjà « Le pouvoir du moment présent » de
Eckart Tollé. Je remercie encore mon ex collègue qui me l’a
fait découvrir. Je découvrais l’importance de « l’ici et
maintenant ». Ensuite il y a eu « Légère comme un papillon »
de Michela Marzano. J’avais enfin trouvé quelqu’un capable de
coucher noir sur blanc cette souffrance que je ressentais. Le
hasard faisant bien les choses j’ai enchaîné avec la lecture
du livre de Thierry Janssen « La maladie a-t-elle un sens ? »
Et si je pouvais donner un sens à mes TCA ?
« Les 4 accords du bonheur » de Patrice Ras qui ont ouvert la
voie vers des lectures plus orientées recherche du bonheur ou
« zen ». Ne pas signaler « La faim de l’âme » de Jacqueline
Kelen serait péché car c’est sans doute à elle que je fais le
plus référence dans mon propre livre. Bien sûr « Message de
l’anorexie » de Dimitri Jacques a été le point de départ de
beaucoup de choses pour moi.
En tant que présidente (je me suis auto proclamée comme telle)
du fan club de Christophe André, bien sûr que « imparfaits,
libres et heureux » est un incontournable. Mes lectures
actuelles concernent surtout le développement personnel. (Je
m’aperçois que l’idée d’écrire ce billet n’est en rien un
hasard et je ne fais que rebondir à d’autres billets que j’ai
commentés récemment).
Le problème c’est que je sais déjà que je vais vous parler
très vite d’autres livres à paraître. Et qu’au pied de mon lit
ça commence à ressembler à la tour de Babel.
Mais peu importe le type de lecture, si vous êtes comme moi
lire est un « besoin ». Au même titre que le sport en ce qui
me concerne. Si je n’ai pas ma « dose » je suis en manque. Oui
je cumule les addictions…
Sabrina
Source : blog psychologies.com.
Il n'y a pas de hasard
Avant le lancement officiel de l’association j’ai donné une
webconférence sur Génération Optimiste . C’était le 23 janvier
2014.
Pour visionner la conférence cliquez sur ce lien :
Webconférence « l’image de la femme dans la publicité »
Un moment sympa, partagé avec des personnes que j’apprécie
beaucoup ! J’essaie d’être le plus souvent possible présente à
ce rdv du jeudi, même si on me taquine parfois sur mes retards
ou absence, Body Combat du jeudi oblige…
Est-ce un hasard si le jour où j’ai réellement décidé de me
mettre à l’écriture j’assistais à ma première webconf ? Nous
sommes alors le jeudi 18 avril et la conférence portait sur Le
pardon… L’un des thèmes de mon livre bien sûr. Il n’y a pas de
hasard.
Dimitri Jacques était dans la salle virtuelle lors de mon
intervention. J’étais contente car c’est un professionnel de
la santé qui m’a définitivement réconciliée avec la médecine
(il y en a d’autres). Lui aussi c’est le jeudi 18 avril que
j’ai eu pour la première fois son livre Message de
l’anorexie entre les mains et c’est ce livre qui m’a donné
envie de le contacter. Deux jours après et suite à son appel
téléphonique je commençais l’écriture. Il n’y a pas de hasard.
Et puis je ne mentionnerai pas le détail de mes péripéties en
matière d’édition mais après un changement d’éditeur et pas
mal de rebondissements il se trouve que mon livre sera
finalement publié par le même éditeur que Dimitri Jacques.
Encore une fois…Il n’y a pas de hasard.
Si j’avais déjà mon idée sur la question, j’ai pu poser des
mots sur l’approche qui me semble essentielle lorsque l’on
veut comprendre et soigner l’anorexique. Anorexie : la
nécessité d’un regard holistique.
Je le traduis avec mes propres mots, le slogan de mon
association « Un corps, un esprit, une âme » mais ce ne sont
que des mots. C’est sur le fond que nous sommes d’accord tout
comme d’autres médecins prêts à adopter une vision plus large
de la vie.
Je le cite bien évidement pas mal de fois dans mon livre mais
je pense que le livre qui m’a le plus inspirée est celui de
Jacqueline Kelen La faim de l’âme. Ce sentiment d’exil qu’elle
décrit si bien et que je ressens profondément.
Si j’ai décidé de me lancer avec acharnement dans la lutte
contre les TCA ce n’est pas un hasard non plus. Ce n’est ni
une lubie, ni un simple passe temps. C’est une nécessité.
Le sentiment d’exil ne m’a pas quittée mais j’ai acceptée de
faire ce que j’ai à faire. Vivre cette expérience douloureuse,
cette maladie, lutter avec des mécanismes mis en places il y a
maintenant près de 16 ans, ce n’est pas un hasard.
Je me suis donnée pour mission d’aider d’autres personnes
souffrant de TCA et leurs proches. Du mieux que je le peux et
avec mes limites. Cette mission ne date pas d’hier. Loin de
là…
Merci les GOptimistes pour m’avoir permis cette première prise
de parole en « salle virtuelle » !
Soutenez l’association !
SabrinaTCA92-lancement
Source : blog psychologies.com.
L'anorexie dans la publicité
(1ère partie)
Suite à ma première webconférence sur le thème
« L’image de la femme dans la publicité », je vous
propose une suite d’articles permettant de rendre
compte de ce sujet très intéressant.
Le premier article de cette série est un voyage
dans le monde de la publicité où je vous présente
plus particulièrement les stérétotypes féminins
depuis l’origine de la publicité à nos jours.
C’est parti pour le voyage…
La publicité est une forme de communication, dont le but est
de fixer l’attention d’une cible visée (consommateur,
utilisateur, usager, électeur, etc.) pour l’inciter à adopter
un comportement souhaité : l’achat d’un produit, l’élection
d’une personnalité
d’énergie, etc …
politique,
l’incitation
à
l’économie
Avant ce que l’on nomme « publicité » existait déjà la
RECLAME.
C’est dans les années 1930 que la publicité voit le jour. Elle
entend se démarquer des pratiques antérieures et se présente
alors comme étant une nouvelle discipline, plus rigoureuse,
plus technique, sinon plus scientifique (la réclame se voulait
principalement esthétique). On voit ainsi naître le métier
de publicitaire et des formations spécifiques y conduisant.
Exemple de réclame :
Les années glorieuses de la pub s’étendent de 1950 à 1990.
Les femmes occupent un rôle central dans la publicité, et le
plus souvent à leurs dépens. Elles sont utilisées comme
illustration du produit et en association avec le
produit. Certaines publicités n’hésitent pas à abuser de
l’image de la femme pour accrocher le public.
La publicité adapte ses campagnes aux stéréotypes qui
changent. Ces clichés ont évolué depuis les années 1950 et les
principales images de la femme présentes dans la publicité
sont la femme ménagère, la femme mère, la femme objet, la
femme indépendante, qui travaille et enfin, la femme fatale.
Voici une illustration de quelques stéréotypes (les plus
connus) mais il y en a d’autres :
La femme des années 50 est représentée dans la publicité sous
son rôle de femme ménagère (époque des Moulinex, SEB…)
Stéréotype qui existe encore mais aujourd’hui la femme doit
« en plus » avoir moins de 50 ans…
Dans les mêmes années on retient aussi la femme mère (après le
baby-boom, la femme doit aussi tenir ce rôle).
Là aussi ce stéréotype tend à disparaître mais on le retrouve
(notamment avec Blédina, anciennement Blédine…)
Vers 1960 : La pin up avec l’émancipation des femmes. Elle
donne l’image d’une femme plus glamour en quête de liberté
(Vespa, Coca…). Icône : Brigitte Bardot.
1970 = L’émancipation (libération sexuelle, la femme commence
à travailler…). Jane Birkin est une figure emblématique de la
libération des femmes. Avec mai 68 l’Etat se féminise…
C’est l’arrivée du lave-vaisselle !
Le
4
octobre
1974,
Françoise
Giroud
(la
secrétaire d’Etat à la Condition féminine), s’est
manifestée auprès du BVP (Bureau de Vérification
de la Publicité) en demandant plus de contrôle
sur l’image de la femme dans la publicité et
particulièrement en ce qui concerne les produits
d’hygiène et de beauté. Celle-ci ne doit plus
servir d’objet de présentation si ce n’est pas en
rapport avec le produit.
Malgré tout, certaines publicités restent dégradantes.
Ce contrôle n’a pas empêché certaines marques de rebondir. Par
exemple, Dim invente le collant, et par son slogan « en Dim,
vous êtes libre vous êtes belle », donne l’image d’une femme
plus libérée, tout en la rendant toujours séduisante dans sa
vie quotidienne.
Années 80, c’est la femme indépendante, dite « superwoman »
qui devient autonome financièrement et qui prend des
décisions.
Années 1990 : la femme n’aspire plus à être « wonder-woman »
comme dans les années 80’s mais souhaite trouver un bon
équilibre dans sa vie. Les relations hommes femmes sont
chamboulées :
« Dans le rapport de force, l’homme est plus gagnant, ne
serait ce qu’économiquement, nous dit Laurent Yvart ,
sémiologue chez Insight Marketing. Les femmes leur imposent
le même type d’humiliation de ce qu’elles sont subis pendant
des
décennies
où
elles
étaient
des
poupées
stupides. D’esclaves du portefeuille de leur maris, elles sont
devenues séductrices, maitresses femmes, mères célibataires,
etc. » (L’express)
Ex :la marque Kookaï qui met en scène des jeunes femmes
provocantes, dominatrices et manipulatrices qui considèrent
l’homme comme un banal accessoire à consommer tout de suite…
Les stéréotypes féminins d’aujourd’hui n’ont pas été créés par
la publicité, ils existent depuis près de deux siècles. La
femme est depuis toujours considérée inférieure à l’homme,
comme en attestent certaines lois et obligations anciennes.
Ex : La loi de 1810 : La femme adultère est passible de
prison, l’homme adultère aura une amende.
Aujour
d’hui le stéréotype le plus utilisé est celui de la femme
fatale.
Sur cette photo, la femme parfaite des années 80
est représentée. Elle est complètement autonome et
gère seule son travail. Elle conserve sa féminité
et son élégance pour autant tout en étant sûre
d’elle et en déambulant fièrement.
Une femme fatale est une femme dont le pouvoir de séduction
est irrésistible, une femme qui séduit les hommes. Dans la
publicité, la femme est parfois utilisée comme objet
séduisant.
Cette affiche d’ « Armani Code » montrant une femme, que l’on
pourrait qualifier de femme fatale, a pour but d’attirer le
regard de la femme pour la pousser à acheter ce produit dit
« the secret code of women ».
Stéréotype « nouveau ». La femme a plusieurs facettes : sait
s’occuper de son foyer, est indépendante, séduisante et
élégante.
Néanmoins, la publicité plus que jamais fait du corps des
femmes un objet de convoitise marchande, en contraste avec la
liberté du corps pour laquelle les femmes luttent depuis les
débuts du féminisme.
En 1982, la pub » Myriam » dénonce l’usage abusif du corps
féminin dans la publicité pour arriver à des fins
commerciales.
Ce qu’il faut retenir de tous ces stéréotypes, c’est que
l’image de la femme dans la publicité a évolué. Le rôle
principal de la publicité étant de vendre et de convaincre.
C’est aussi le miroir de la société et une perspective
d’avenir pour les individus. La femme, y joue ainsi un rôle
prépondérant de par son image, son rôle et parfois même de ses
charmes selon le caractère de la publicité.
La représentation de la femme dans la publicité à travers les
années 50 est très fidèle à son conditionnement de l’époque et
à son rôle social (la femme ménagère, la bonne mère etc…).
Avec son émancipation, la femme revendique l’amélioration de
son statut et de l’image avilissante « de la bonne ménagère »
qu’elle considère comme obsolète. Cette évolution entraîne un
bouleversement social et se fait aussitôt ressentir à travers
la publicité où l’image de la femme se libère et se délivre de
ses chaînes idéologiques.
Elle sauvegarde ainsi son statut de première consommatrice
mais devient par ailleurs plus que jamais un objet de vente et
d’attraction pour le consommateur.
(à suivre…)
Sabrina
Source : blog psychologies.com.
Interview
Palumbo
radio
Pour faire un petit peu connaissance…
Je me présente ici : Mardi moi tout
Sabrina
Tchat du lundi 20 janvier sur
les TCA
Cette semaine est particulière pour moi…Je vous invite à en
découvrir
le
programme
ici
: http://www.calameo.com/read/0022678392e05d6ec8e38
Elle a donc débuté par un tchat lundi soir que j’ai animé
accompagnée de mon ami Dimitri Jacques (naturopathe
sophrologue et auteur de « Message de l’anorexie« ). Nous
avons une belle complémentarité : moi de par mon vécu et lui
de par son expertise en matière de TCA.
Ce tchat est teinté d’humour car sur Génération Optimiste la
bonne humeur règne toujours !
Mais il peut vous apprendre certaines choses sur les TCA et
les questions légitimes que l’on peut se poser lorsque l’on ne
connaît pas bien ces maladies.
Bonne lecture !
Tchat
Source : blog psychologies.com.
Accepter la critique
Depuis le début de mes projets, tant pour l’écriture que pour
le lancement de mon association j’ai beaucoup appris. Dans de
nombreux domaines et même « humainement parlant ». J’étais
« fâchée » avec la nature humaine et beaucoup de choses
continuent de me révolter dans ce monde mais j’ai aussi
rencontré des personnes extraordinaires et avec lesquelles je
suis fière d’être devenue amie ou de partager des
connaissances. Mais j’ai aussi pu constater que bon nombres de
gens n’arrivent pas à se réjouir du bonheur ou des succès des
autres. Qui ne leur enlève rien pourtant. D’autres encore ont
la critique facile. Trop facile. Et ce sont de ces
« observations » que née l’idée de cet article :
Je n’ai pas envie d’écrire un article sur MOI. Sur les
critiques (peu nombreuses pour l’instant !) qu’on a pu me
faire. Entre le « tu te mets en avant en donnant ton nom à ton
association » (quand on sait comment j’ai choisi ce nom en
désespérant que personne ne m’aide à en trouver un !) et le
« tu n’es pas guérie et entend aider les gens à guérir » ou
bien encore le « tu n’as pas de diplôme » (de psycho…) je sais
très bien à quel type de critiques je m’expose et j’ajouterais
qu’avec mon livre j’ai aussi pris le risque qu’on me renvoie
plutôt les blouses blanches car je sais que tout le monde
n’est pas ouvert aux questions de spiritualité. Qu’en parlant
de « plan de vie » ou de « mission de vie » je vais plutôt me
mettre à dos les plus cartésiens mais à cela je répondrais
qu’en aucun cas je ne cherche à convaincre. Donner à réfléchir
ça oui…
Pour expliquer en quoi je trouve parfois la critique facile et
déplacée, je vais citer deux exemples. Celui de Céline ma
photographe tout d’abord. Céline a un très beau projet
d’expo/photos et c’est en raison de ce projet que nous sommes
entrées en contact au début. Cette rencontre a été
« magique ». Céline, ex-anorexique m’a beaucoup touchée et
j’ai tout de suite compris que par la photo elle ne cherche
qu’une chose : faire passer le même message que moi dans mon
livre ou avec mon association. Son projet a été retardé mais
qu’à cela ne tienne, je continue de l’aider et je sais qu’il
se concrétisera.
Lorsque j’ai mis un message pour trouver des personnes à
shooter on m’a aussitôt demandé en quoi « montrer les TCA
pouvait aider » ? C’est là que je parle de critique facile. Il
aurait peut-être fallu commencer par poser des questions sur
le projet en question ! D’ailleurs les réponses de Céline sont
fabuleuses. Mais nous aurons l’occasion de reparler de ce
projet et des objectifs qu’elle poursuit en voulant exposer.
Mentionnons simplement qu’il ne s’agit pas QUE de prendre en
photos des malades mais aussi des proches, des personnes
guéries… Et qu’un témoignage sera accolé aux photos pour
parler d’une tranche de vie, donner de l’espoir…
Il y a aussi le projet de court-métrage d’Emilie. Un projet
que je soutiens depuis son origine et pour lequel j’ai
témoigné avec quatre autres jeunes filles pour en faire la
promotion. Ce projet est présenté sur notre page Coups de
coeur.
Le premier court métrage « Sacha » a reçu un
bon accueil dans de nombreux milieux. Avec
les médecins c’est parfois plus délicat.
Effectivement Emilie a l’audace de tenter de
rendre compte de la maladie en 19 minutes
quand parfois toute une vie ne suffit pas à
la montrer ou à l’expliquer… C’est peut-être
pour cela que la suite « Comme une plume »
montrera d’autres facettes et ce que vivent
les proches notamment. C’est sans parler de
l’affiche qu’elle a choisi pour en faire la promotion. Une
affiche qui fait débat. Moi qui ai fait du marketing et de la
pub, je n’encourage pas ce qui « fait le buzz ». Mais je ne
pense pas que ce soit ce que cherche Emilie car j’ai pris le
temps d’écouter la manière dont elle parle de son film (qui
vient « adoucir » cette affiche) et de comprendre quel est son
véritable message. Emilie, tout comme Céline et la
photographie ou moi et l’écriture a trouvé SON moyen
d’expression pour livrer le même combat que nous. Et cela
passe par parler de la maladie, la « montrer », expliquer,
faire tomber des idées reçues ou briser des tabous.
Ce texte n’est pas un texte « anti critique ». Je suis capable
d’accepter la critique. Je suis d’ailleurs quelqu’un qui
observe et qui aime apprendre aux contacts des gens ou me
nourrir de l’expérience des autres. En outre je considère que
l’on n’a jamais fini d’apprendre et je sais très bien que dans
quelques moi j’aurai encore appris des choses ou fait des
rencontres me permettant de progresser, d’évoluer. J’ai
compris que je ne détiens aucune vérité mais j’ai aussi
compris que l’important n’est pas d’être parfaite mais de
toujours faire de son mieux. Et je pense que c’est ce que je
fais, ainsi que les personnes impliquées dans notre combat. Je
suis pour l’échange, la discussion mais je reconnais que
j’admets beaucoup mieux la critique lorsqu’elle se veut
constructive. Dans ces cas-là oui j’accepte de revoir mes
choix ou mes positions (même si ce n’est pas toujours facile
!).
Je vois trop souvent des gens critiquer mais qui derrière ne
proposent rien. Et là je m’interroge : à quoi sert ce type de
critique ?
Ce type de critique se développe beaucoup sur Internet. Il est
effectivement bien plus facile de critiquer via un commentaire
sur Facebook que de travailler 10 heures par jour à essayer de
développer une association qui souhaite aider et soutenir des
personnes en souffrances. De critiquer tel homme politique
mais que le dimanche on préfère rester sous la couette plutôt
que d’aller tracter dans le froid l’hiver devant un marché. De
critiquer l’éducation donnée à un enfant lorsqu’on n’en a pas
soi-même. Mais je vais m’arrêter là, des exemples il y en
aurait tant…
Pour conclure et là je refocalise sur
moi… : je reconnais mes torts. Mais
j’aime bien quand j’ai raison…
Sabrina
Source : blog psychologies.com.
La guérison de Céline
C’est en pleurant que j’ai remercié Céline pour son
témoignage. Ce texte est absolument magnifique. La « bête ».
Cette obstination menant à « notre perte », mais aussi cette
force, cette volonté, ce combat… Le sport, salvateur pour
Céline, une « thérapie » pour moi… Ce témoignage raisonnera en
chacune de « nous » et donnera beaucoup d’espoir aux personnes
en souffrance. Encore merci Céline et bravo pour ton combat et
la formidable personne que tu es ! Sabrina
« Anorexie :
fatalité ! «
Ce
n’est
pas
une
Comment parler de cette maladie qui a « mangé » une partie de
mon temps.
Est ce une obsession qui ronge et rigidifie mon esprit ? A y
regarder de plus près …
Je n’ai jamais trouvé le un mode d’emploi et pourtant j’en
suis sortie ! Une bonne nouvelle !
J’ai cherché longtemps l’interrupteur : On – Off et je ne l’ai
jamais trouvé car ce n’était pas, pour moi, une histoire de
bouton et de connection. C’était comme une « bête » qui
s’était emparée de moi ! Un truc qui prend le dessus sur ma
personnalité ; certains appelleraient cela une double
personnalité, moi je dis la « bête » (je l’assimilais même à
un dragon) et j’ai toujours considéré qu’elle n’était et ne
serait jamais moi… En fait, il était peut être là mon mode
d’emploi, séparer la maladie de qui j’étais.
Comment raconter ?
La simplicité me dirait de le faire dans l’ordre
chronologique ! Quand cela à t’il commencé ? Comment cela
s’est il passé ? Quand cela a t’il cessé ?
Je crois que les deux premières questions sont très classiques
et très communes.
Mal dans ma peau, un mot, une attitude qui fait douter de tout
et la revanche qui passe par : « moi, je vais vous montrer de
quoi je suis cap » et là, c’est la descente aux enfers, à
tourner autour des assiettes vides ou pleines, à mobiliser les
WC pour vomir en mettant du papier au fond de la cuvette pour
atténuer le bruit, à faire du sport à outrance… buttée et
obsédée… un mélange explosif qui peut mener à sa perte.
Après le déni est venue la «semiguérison». J’ai survécu les années
après le passage anorexique critique
en
déguisant
mon
obsession
alimentaire par des adhésions à des
régimes alimentaires divers et
variés ; à brandir haut et fort que
je savais ce qui était bon, « moi je
savais !» … un ego fort qui se déguisait en végétariens,
végétaliens ou tous autres régimes pour ne pas dépasser le
chiffre fatidique sur ma balance que je m’étais imposé … la
maladie était atténuée et surtout ne mettait plus ma vie en
danger mais elle était toujours présente et cela je n’en étais
pas consciente!
Maintenant, je répondrai à la troisième question : Quand cela
a t’il cessé ?
Cela a cessé le jours où j’ai eu peur.
Cela a cessé lorsque j’ai replongé dans la maladie après des
années d’un calme relatif.
Je me suis vue partir sans pouvoir contrôler mon corps qui
s’était brutalement fermé à la nourriture. La faim me
terrassait mais j’étais dans l’impossibilité d’avaler la
moindre chose. Ma première anorexie « adolescente » était
volontaire et contrôlée, la seconde fut subie. La « bête » que
je pensais définitivement anéantie était en sommeil toutes ces
années et s’était réveillée.
Ce jour là, j’ai su que c’était elle ou moi.
Ce jour là, je sentais que je trouverai la force de repousser
et détruire l’envahisseur.
Ce jour là, la « bête » a cessé de me dévorer.
Je rentrais « corps et âme » dans la bataille, une bataille
très différente de la première qui s’était éternisée des
années durant. Une bataille violente mais courte. J’ai forcé
mon corps à s’ouvrir par la méditation, le sport et surtout
par une alimentation liquide et hyperprotéinée afin de ne pas
perdre trop de poids, je m’interdisais de descendre sous un
certain poids, la balance s’était inversée. Mère, femme,
épouse, je n’acceptais pas que de telles « pulsions » puissent
gâcher ce que j’avais construit toutes ces années mais surtout
je n’acceptais pas mon échec : j’avais été biaisée par moi car
la bête était toujours vivante. Un ego fort qui cette fois
m’aidait à remonter la tête et à me battre. Cela est passé par
le sport, il fallait que je sois plus forte. J’ai poussé de la
fonte en salle de musculation avec mes bouteilles de liquides,
des en-cas partout dans mes poches, de nombreux repas par
jour, petits souvent mais obligatoires. Je faisais des petites
séances régulières pour ne pas perdre de poids
et pour
m’ouvrir l’appétit
! J’ai fait de ma capacité
« obsessionnelle » un atout.
Alors à la question : Est ce une obsession qui ronge et
rigidifie l’esprit ?
… je peux affirmer que cette maladie n’est pas une fatalité.
Elle est un vécu. Elle développe certaines de nos perceptions,
elle nous rend forte. Il faut savoir la remercier pour ce
qu’elle a pu nous apporter et l’abandonner pour se projeter
vers l’avenir et se remplir d’autre chose.
Savoir unifier son corps et son esprit, ne faire qu’Un en
bonne harmonie.
C’est un sacré programme et un challenge ! Aujourd’hui nous
connaissons la valeur de notre Vie !
Oui, elle fut une obsession paralysante qui pourtant à fini
par ouvrir des portes, des ressentis que, personnellement, je
n’aurais peut être jamais franchies si je n’avais pas parcouru
un tel chemin !
Juste un dernier mot…
« Baisser les bras » ne doit jamais faire partie des options
envisageables… JAMAIS…
N’hésitez pas à parler, partager, nous sommes nombreux à être
passées dans les griffes de cette « bestiole » et dans ce
nombre, il y aura toujours une personne qui aura un discours
qui raisonnera en vous. N’en doutez jamais.
Texte écrit pour Sabrina qui se bat pour aider toutes celles
qui sont encore dans la souffrance.
Céline
Téléchargement