BAC BLANC MAI 2011 - TYPE I
Le complexe hypothalamo-hypophysaire intervient dans la régulation des concentrations des hormones sexuelles chez
l'homme et la femme.
Vous montrerez les points communs et les différences de son fonctionnement chez l'homme et
la femme. Dans votre conclusion, vous intégrerez 2 schémas fonctionnels de synthèse sur les rôles de ce complexe
chez l'homme d'une part et la femme d'autre part.
Votre exposé sera organisé avec un plan apparent.
INTRODUCTION
La fonction de reproduction chez les Mammifères est complexe ; chez les femelles comme chez les mâles, elle fait
intervenir des hormones sexuelles, respectivement les œstrogènes et la progestérone produites par les ovaires, la
testostérone produite par les testicules.
Le complexe hypothalamo-hypophysaire intervient dans la régulation des concentrations plasmatiques de ces hormones
sexuelles, avec des points communs et des différences entre ce qui se passe chez la femme et chez l’homme… ce que nous
allons étudier maintenant !
1 – POINTS COMMUNS DANS LA REGULATION DES HORMONES SEXUELLES CHEZ L’HOMME ET LA FEMME
- Rôle de l’hypothalamus : L’HT stimule l’HΦ par une sécrétion pulsatile d’une neurohormone, la GnRH
- Rôle de l’hypophyse : l’HT sécrète deux hormones, les gonadostimulines FSH et LH, qui stimulent les gonades
- Même type de système de régulation avec un paramètre réglé (taux d’hormones sexuelles dont la concentration est
régulée aux environs de la valeur de consigne), un système réglant (complexe HH et gonades… qui gère le bon
fonctionnement du système de reproduction…) et une fonction réglée (fonction de reproduction… qui est assurée si tous
les mécanismes de régulation sont correctement opérationnels).
2 – DIFFERENCES DANS LA REGULATION DES HORMONES SEXUELLES CHEZ L’HOMME ET LA FEMME
2.1 – Régulation de la testostérone
- Le taux de testostérone est globalement constant : sa production par les cellules interstitielles est continue
- Sa régulation est relativement simple : il n’y a qu’un rétrocontrôle négatif (inhibition) de la testostérone sur le
complexe HT-HΦ. Quand le taux plasmatique de testostérone devient trop élevé (supérieure à la normale, valeur de
référence), la production de LH diminue et donc la stimulation de la production de testostérone aussi… Et réciproquement
en cas de faible taux plasmatique de testostérone…
2.2 – Régulation des hormones ovariennes
- Les variations de concentrations des œstrogènes et de la progestérone sont cycliques : la production d'œstrogènes
(par les cellules folliculaires et celles de la thèque interne) est marquée par un pic quelques 36 h avant l'ovulation, alors
que la progestérone n'est produite (par le corps jaune) que lors de la phase post-ovulatoire (phase lutéale).
- Des rétrocontrôles négatifs ou positifs permettent de moduler la sécrétion des gonadostimulines LH et FSH par le
complexe HT-HΦ : si la progestérone n'exerce qu'un rétrocontrôle négatif sur complexe HT-HΦ, les œstrogènes peuvent
déclencher soit un rétrocontrôle positif (stimulation), soit un rétrocontrôle négatif selon qu'elles sont présentes à dose
élevée ou faible.
CONCLUSION
- La fonction de reproduction chez l'homme comme chez la femme est permise par un système de régulation complexe :
le paramètre réglé en est le taux d'hormones sexuelles, et le système réglant comprend le complexe HT-HΦ et les
gonades. Mais le fonctionnement cyclique de l'appareil reproducteur féminin impose une régulation plus complexe, où 2
hormones sexuelles interviennent par des rétrocontrôles positifs ou négatifs selon le moment du cycle menstruel.
Régulation chez l'homme Régulation chez la femme
-
Ouvertures possibles :
• L’importance des hormones sexuelles sont
on vient de voir la régulation est
considérable : outre le développement des
caractères sexuels secondaires dans les 2
sexes, les hormones ovariennes commandent
l’évolution de l’endomètre utérin alors que la
testostérone intervient dans la
spermatogenèse…
• La connaissance de ces mécanismes de
régulation des hormones sexuelles a permis
la mise au point de la contraception orale
chez la femme…