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INTRODUCTION
Le 12 août 2009, nous sommes parties au Togo, sans savoir ce qui nous y attendait. Pour clore nos études
d’architecture, nous avions choisi de nous confronter à un lieu et à un contexte qui ne nous soient pas familiers.
Notre objectif était d’y trouver un bâtiment colonial à réhabiliter grâce à un nouveau programme, que nous
voulions public. Avant notre départ, nous n’avions que peu d’idées de ce qu’était l’architecture coloniale au Togo,
dans quel état se trouvaient ces bâtiments, et à quoi ressemblait sa capitale, Lomé. Ce travail résulte de ce que
nous y avons trouvé.
A la recherche d’un lieu de projet dans la capitale togolaise, nous avions défi ni les qualités principales que le site
devait posséder pour entrer dans notre choix. Il s’agissait de trouver un ou plusieurs édifi ces bâtis durant l’ère
coloniale, dont l’état présentait un potentiel de réhabilitation. Puis, pour atteindre notre but de rendre accessible au
plus grand nombre, il fallait que ses dimensions puissent permettre d’y insérer un, ou, en l’occurrence, plusieurs
programmes à caractère public. Très vite, le lieu du projet s’est imposé à nous, tellement sa position dans la ville
était stratégique et ses qualités fl agrantes. Nous avons donc trouvé, dans le site des chemins de fer de Lomé,
un endroit qui, en plus de remplir nos critères de base, présente des caractéristiques urbaines et des qualités
d’ambiance qui dépassaient toutes nos attentes. Il s’agit d’un ensemble de bâtiments partiellement désaffecté,
le transport de voyageurs ayant cessé, il ne sert plus qu’au trafi c de quelques marchandises. Son affectation
ferroviaire lui donne son caractère particulier. Elle a rendu complexe la compréhension des différentes logiques
qui ont guidé les étapes successives de sa construction. L’analyse de cette évolution et du contexte global nous
« Aussi longtemps que les lions n’auront pas leur historien, les
récits de chasse tourneront toujours à la gloire du chasseur. »
proverbe africain