IMAGERIE TOMODENSITOMETRIQUE ET IRM DU PERICARDE

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IMAGERIE
TOMODENSITOMETRIQUE ET
IRM DU PERICARDE
E Bruguière, O Vignaux, C Burckel, H Gouya, S Silvera, P Legmann
Groupe hospitalier Cochin – Saint-Vincent de Paul
Service de radiologie A
Paris - France
PHYSIOLOGIE
Le péricarde présente deux fonctions
essentielles :
1. Hémodynamique :
• Prévention d’une trop grande dilatation cardiaque (surtout le
Ventricule Droit)
• Optimisation des relations volume/pression intracavitaires
2. Mécanique :
• Protège le cœur des phénomènes infectieux/inflammatoires
médiastinaux
• Réduit les frottements cœur/structures adjacentes
• Maintient le cœur dans une position grossièrement fixe,
notamment lors des changements de position
Quand étudier le Péricarde ?
• Dans de nombreux contextes cliniques :
•
•
•
•
•
•
•
Douleurs thoraciques
Bilans oncologiques
Maladies de système
Insuffisance cardiaque Droite
En post-opératoire de chirurgie thoracique
Syndromes septiques
Recherche de complications d’infarctus du myocarde
• Sur tous les Scanner thoraciques +++
• Scanner et IRM cardiaques avec
synchronisation à l’ECG
Comment explorer le péricarde ?
• Radiographie de Thorax :
Élargissement de la silhouette médiastinale symétrique par rapport au bord gauche du
sternum (« aspect en carafe ») seulement en cas d’épanchement de grande
abondance > 250 mL.
Calcifications péricardiques parfois visibles
• Echographie cardiaque (ETT et ETO):
Examen de première intention +++ dans l’exploration de la pathologie péricardique.
Elle suffit au diagnostic de péricardite aiguë liquidienne en montrant
l’épanchement.
– Limites : patients peu échogènes, champs de vue limité, évaluation difficile des
épaississements péricardiques
– Tamponnade : l’ETT permet de confirmer la présence d’un épanchement de grande
abondance, et évalue le retentissement sur la fonction cardiaque (gêne au remplissage).
Dans ce contexte d’urgence, à la phase aiguë, il n’y a pas de place pour la TDM ou l’IRM.
•
Coronarographie : Réalisée devant certaines présentations cliniques trompeuses
(myopericardite avec élévation de la troponine; diagnostic différentiel des
syndromes coronaires aigus)
•
TDM – IRM : trouvent leur place dans l’exploration du péricarde en
complément des données de l’échocardiographie ++
OBJECTIFS
• Savoir reconnaître les différentes structures
normales du péricarde
• Connaître les rapports anatomiques du
péricarde
• Connaître les protocoles TDM et IRM pour
explorer des anomalies péricardiques
• Connaître les pathologies courantes touchant
le péricarde
Rappels embryologiques
Anatomie et radio-anatomie du péricarde
Sémiologie radiologique élémentaire
Protocoles d’acquisition TDM et IRM
Pathologies péricardiques courantes
Péricardites
Tumeurs
Pathologies congénitales
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au plan dans le diaporama, cliquer sur l’icône :
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EMBRYOLOGIE
L’ébauche péricardique
• Existe dés la 3ème semaine de vie
embryonnaire
• Le tube cardiaque primitif est déjà
entouré d’une séreuse dite cavité
péricardique
• Il correspond à une dépendance de
la cavité coelomique
• On donne un nom particulier à
chacune des ses extrémités :
– Extrémité antérieure dite
« Gaine du pédicule artériel »
– Extrémité postérieure dite
« Gaine du pédicule veineux »
Certaines théories attribuent un rôle
majeur au péricarde dans la
survenue de l’inflexion du tube
cardiaque.
Bulbe artériel
Gaine péricardique du
pédicule artériel
Gaine péricardique du
pédicule veineux
Sinus veineux
Atrium primitif
Ventricule primitif
EMBRYOLOGIE
•
Le tube cardiaque subit une
inflexion au cours de laquelle
l’atrium primitif et le sinus veineux
se placent derrière le ventricule
primitif (futur VG) et le bulbe (futur
VD)
•
De façon synchrone, l’inflexion
conduit à l’individualisation d’une
grande et d’une petite cavité
péricardique ou « sinus de Theile »
ou « sinus transverse du péricarde »
qui se place au-dessus de l’atrium
primitif et en arrière du cône du
coeur (ébauche embryonnaire des
gros tronc artériels ; aorte et tronc
de l’artère pulmonaire)
Retour au plan
Sinus
transverse du
péricarde
Grande cavité
péricardique
ANATOMIE
•
Le péricarde entoure les cavités
cardiaques et l’origine des gros
vaisseaux (les 2 premiers centimètres).
Cavités cardiaques
(le poing)
•
Le cœur se dispose au sein du péricarde
…
« comme un coup de poing donné dans un
ballon crevé »
Gros troncs artériels
(l’avant-bras)
Feuillets péricardiques
continus, pariétal et viscéral,
s’accolant l’un à l’autre (le
cuir du ballon qui s’affaisse
sur lui-même quand le ballon
se dégonfle)
ANATOMIE
•
1.
Le péricarde est divisé en :
Péricarde « Séreux »
– Constitué de 2 feuillets : viscéral
(ou épicardique) et pariétal
– en continuité l’un avec l’autre,
par l’intermédiaire des zones de
réflexion péricardique situées à
la base du coeur
2.
Péricarde « Fibreux »
– il double à l’extérieur le feuillet
pariétal du péricarde séreux
– Correspond à un tassement de
tissus fibreux médiastinal
ANATOMIE
• La cavité péricardique est composée
principalement d’une Grande cavité
péricardique recouvrant la plus
grande partie des cavités cardiaques
(faces antérieure, inférieure et
latérale du cœur).
• Les zones de réflexion entre les
feuillets viscéral et pariétal, situées à
la base du cœur, délimitent des
prolongements de cette grande
cavité :
– le Sinus TRANSVERSE : aussi
appelé « petite cavité
péricardique » ou « sinus de
Theile »
– le Sinus OBLIQUE : aussi appelé
« cul-de-sac de Haller »
Vue de face du cœur. Ouverture virtuelle
du péricarde pariétal
Vue antérieure après
extraction virtuelle
du cœur. Les lignes
de réflexion
péricardiques à la
base du cœur
délimitent le sinus
transverse et le sinus
oblique.
ANATOMIE
• Après sternotomie, le chirurgien cardiaque doit ouvrir le péricarde pariétal
pour accéder aux cavités cardiaques. Il ouvre alors la Grande cavité
péricardique.
• Le chirurgien peut alors palper le
pédicule artériel (aorte et artère
pulmonaire) en introduisant un
doigt dans l’un des orifices (droit
Ligne de
ou gauche) du sinus transverse
réflexion du
péricarde
qui entoure l’origine de ces 2
autour de la
vaisseaux.
racine de
l’aorte
ascendante et
le tronc de
l’AP
•
•
•
ANATOMIE
Les 2 sinus péricardiques (le Sinus TRANSVERSE et le Sinus OBLIQUE) situés à la
face postérieure (ou Base) du coeur sont séparés par les zones de réflexion du
péricarde ; ils ne communiquent donc pas entre eux.
Le Sinus TRANSVERSE : situé en arrière de l’aorte ascendante et du tronc de
l’artère pulmonaire, et au-dessus de l’oreillette gauche.
Le Sinus OBLIQUE : situé en arrière de l’oreillette gauche et en avant de
l’œsophage.
Ligne de réflexion
séparant les 2
sinus oblique et
transverse
Artère
Pulmonaire
Crosse aortique
VCI
Récessus
caves
supérieur
et inférieur
Atrium
Gch
Récessus des
veines
pulmonaires
Ventricule
Gch
Vue antérieure après extraction
virtuelle du cœur. Lignes de réflexion
péricardiques,récessus et sinus
situés à la base du cœur.
Vue postérieure du cœur. Sinus transverse ouvert et
sinus oblique vu par transparence.
ANATOMIE
• Le péricarde pariétal est en
contact étroit avec les structures
médiastinales adjacentes avec
lesquelles il conserve un amarrage
lâche :
– En haut : fascia prétrachéal,
adventice des gros vaisseaux et
ligaments vertébro-péricardiques
Vue antérieure du
médiastin.
– En bas : centre Phrénique (ou
ligament phréno-péricardique)
– En avant : au sternum par les
ligaments sterno-péricardiques
supérieur et inférieur
– Latéralement : glisse sur les
plèvres médiastinales
Schéma d’anatomie. Site internet
du CHU de Brest
ANATOMIE
• Vascularisation :
– Artères mammaires internes
– Branches directes venant de l’aorte descendante
• Drainage lymphatique :
Vers les ganglions médiastinaux
inter-trachéobronchiques
Puis vers le canal thoracique
• Sensibilité douloureuse :
Nerfs phréniques surtout
ANATOMIE
Le contact étroit du Péricarde aux
structures adjacentes le fait participer
par contiguïté à la pathologie du
médiastin :
- Diffusion de processus infectieux
- Extensions tumorales
- Traumatismes
…
RADIOANATOMIE
•
La bonne visualisation du péricarde en scanner comme en IRM est permise par
le contraste naturel obtenu avec la graisse alentour : graisse médiastinale et
graisse épicardique +++(dans laquelle chemine les artères coronaires). Cette
dernière est plus importante chez les sujets agés, les obèses, les diabétiques,
les femmes, et au cours des hypercorticismes endogènes ou exogènes.
Graisse médiastinale
IVA
Péricarde normal
Graisse épicardique
Scanner thoracique en coupe axiale
après injection : péricarde vu comme une
fine ligne de densité tissulaire au sein d’un
environnement graisseux hypodense.
Remarque : le
péricarde est
souvent
diificilement
individualisable au
contact du VG à
cause de la faible
quantité de graisse
épicardique à cet
endroit.
IRM en coupe axiale, séquence T1 sang
noir : péricarde vu comme une fine ligne en
hyposignal au sein d’un environnement
graisseux en hypersignal T1.
ATTENTION
•
Sur les séquences de CinéIRM, ne
pas confondre la graisse
épicardique et médiastinale avec
des épanchements péricardiques !
•
1.
Astuces :
Rechercher une différence de
signal (signal des épanchements >
à celui de la graisse environnante)
Repérer les feuillets péricardiques
sur la séquence ciné (fine ligne en
hyposignal) : si 2 feuillets sont
visibles, c’est qu’il existe un
épanchement (dédoublement des
feuillets)
Réaliser des séquences en « Black
Blood » ou des séquences PSIR
(épanchement péricardique en
hyposignal)
2.
3.
Graisses médiastinales et
épicardiques abondantes
Péricarde normal
Séquence de ciné-IRM petit axe :
Absence d’épanchement péricardique.
Présence d’une lipomatose médiastinale dans
un contexte de corticothérapie prolongée.
Cliquer
Dédoublement
des feuillets
péricardiques
au cours des
épanchements
de faible
abondance
RADIOANATOMIE
Sinus péricardiques et leurs récessus
• Visibilité des sinus
péricardiques :
R Groell. Pericardial sinuses and recesses:
findings at electrocardiographically
triggered electron-beam CT.
Radiology 1999
– Au moins un sinus (transverse
ou oblique), ou un de leur
récessus, est visible en TDM
chez 94% des patients
– Les plus souvent visibles sont:
. le récessus pulmonaire gauche
. le récessus aortiques
Classification des différents
compartiments de la cavité
péricardique :
1. Grande cavité péricardique:
- Récessus rétro-cave
- Récessus de la veine pulmonaire
droite
- Récessus de la veine pulmonaire
gauche
2. Sinus transverse
- Récessus supérieur aortique
(Portion antérieure, postérieure et
latérale droite)
- Récessus inférieur aortique
- Récessus pulmonaire droit
- Récessus pulmonaire gauche
3. Sinus Oblique
- Récessus péricardique postérieur
RADIOANATOMIE
Sinus péricardiques et leurs récessus
Physiologiquement, le sac séreux
péricardique contient 20 à 30 cc
de liquide (ultrafiltrat plasmatique)
Ce liquide physiologique se collecte
préférentiellement dans les zones
de moindre pression, notamment
les sinus péricardiques et leurs
récessus.
Sa densité spontannée liquidienne,
l’absence de réhaussement et de
paroi visible permettent d’éviter
des diagnostics erronés de masses
médiastinales, notamment des
structures ganglionnaires
TDM coupe axiale :
récessus supérieur aortique
dans sa portion postérieure
peut être confondu avec une
adénopathie ou parfois avec
une image de dissection
aortique ou d’hématome de
paroi aortique.
TDM coupe axiale : le
récessus pulmonaire
gauche du sinus
transverse peut être
confondu avec un
thrombus marginé du
tronc de l’AP.
RADIOANATOMIE
Récessus péricardiques
Les épanchements localisés
des sinus et de leurs
récessus peuvent
constituer des images
pièges :
AP
Ao
OG
TDM coupe axiale et sagitale :
épanchement pseudo-kystique,
cloisonné du sinus transverse.
TDM coupe axiale : image suspecte d’adénopathie
latéro-trachéale droite. La reconstruction coronale
montre un prolongement avec le sac péricardique siège
d’un épanchement de grande abondance. Il s’agit d’une
expansion crâniale du récessus supérieur aortique.
RADIOANATOMIE
Les grands épanchements péricardiques liquidiens
permettent une meilleure analyse radio-anatomique des
récessus péricardiques :
Cas clinique :
Patient de 55 ans à J 15 de remplacement valvulaire aortique
Epanchement péricardique liquidien en échographie. Patient peu
échogène. Evaluation de l’abondance de l’épanchement par
TDM thoracique
RADIOANATOMIE – Récessus
péricardiques
Coupes Axiales
Coupes Coronales
cliquer
Mode d’emploi :
Cliquer sur les images pour visualiser la
série d’images
Coupes Grand axe
Récessus péricardiques – Coupes Axiales
1 Grande cavité péricardique
2 Sinus transverse du
péricarde
3 Sinus oblique du péricarde
4 Récessus supérieur
aortique (portions
antérieure, droite et
postérieure)
44
44
4442
33 3
6
33
6
6
1 1 1 1 111
1111
1 11
5
1
5
5
5 Récessus pulmonaire Gch
6 Récessus des veines
pulmonaires droites
7 Orifice droit du sinus
transverse
8 Orifice gauche du sinus
transverse
9 Récessus veineux cave
Mode d’emploi :
Faire défiler les images en appuyant sur la
flèche Bas du clavier
RADIOANATOMIE – Récessus
péricardiques
Coupes Axiales
Coupes Coronales
cliquer
Coupes Grand axe
Récessus péricardiques – Coupes Coronales
44444
77 11
7 111 1
2
1 Grande cavité péricardique
2 Sinus transverse du
péricarde
3 Sinus oblique du péricarde
4 Récessus supérieur
aortique (portions
antérieure, droite et
postérieure)
999
999
5 Récessus pulmonaire Gch
3
3
111 1
1
8 58
5
5
1111
11111
1
111 1
6 Récessus des veines
pulmonaires droites
7 Orifice droit du sinus
transverse
8 Orifice gauche du sinus
transverse
9 Récessus veineux cave
Mode d’emploi :
Faire défiler les images en appuyant sur les
flèches Haut et Bas du clavier
RADIOANATOMIE – Récessus
péricardiques
Coupes Axiales
Coupes Coronales
cliquer
Aller vers sémiologie péricardique
Coupes Grand axe
Récessus péricardiques – Coupes Grand axe VG
1 Grande cavité péricardique
2 Sinus transverse du
péricarde
3 Sinus oblique du péricarde
4 Récessus supérieur
aortique (portions
antérieure, droite et
postérieure)
5 Récessus pulmonaire Gch
1
1
1
11111111
11
11111 1
44
4
444
2 2
2
366
33 9
10 9
9
33 966
666
6 Récessus des veines
pulmonaires droites
7 Orifice droit du sinus
transverse
8 Orifice gauche du sinus
transverse
9 Récessus veineux cave
10 Récessus des veines
pulmonaires gauches
Mode d’emploi :
Faire défiler les images en appuyant sur les
flèches Haut et Bas du clavier
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SEMIOLOGIE PERICARDIQUE
1. Epaississements péricardiques
2. Epanchements Péricardiques
3. Inflammation
4. Fibrose
5. Calcifications
1. EPAISSISSEMENTS PERICARDIQUES
Devant un épaississement péricardique :
–
Rechercher des antécédents particuliers :
•
•
•
•
–
–
Péricardite virale ou bactérienne
Radiothérapie médiastinale
Vascularite
Hypothyroïdie …
Préciser l’étendue et la topographie : un épaississement localisé
et/ou irrégulier voire nodulaire oriente vers une étiologie
tumorale.
Rechercher des calcifications , une inflammation et une fibrose
péricardiques associées.
1. EPAISSISSEMENTS PERICARDIQUES
Le péricarde normal présente une
épaisseur STRICTEMENT
INFERIEURE A 2 mm en TDM.
En IRM, son épaisseur varie entre 1 à
3 mm en fonction du moment du
cycle cardiaque.
•
Son épaisseur varie en fonction de sa
topographie :
IRM coupe axiale (séquence T1 avec
préparation en Black Blood) :
Epaississement péricardique chez un patient
suivi pour sclérodermie.
– Plus épais dans les zones de contrainte
maximale (apex) et les zones de
renforcement du péricarde fibreux (centre
phrénique par ex.)
– Mince dans les zones de moindre contrainte
mécanique (récessus)
Un épaississement péricardique est défini
par une épaisseur supérieure à 2 mm
en TDM et supérieure à 4 mm en IRM.
TDM axiale sans injection : épaississement
pércardique chez un patient aux antécédents de
tuberculose multiviscérale et présentant des
signes hémodynamiques de constriction.
2. EPANCHEMENTS PERICARDIQUES
Analyse d’un épanchement péricardique :
– Contexte clinique
– Abondance
– Densité spontanée
– Signal en IRM
– Recherche d’anomalies associées des feuillets péricardiques
– Retentissement sur la fonction cardiaque ?
2. EPANCHEMENTS PERICARDIQUES
•
Physiopathologie/tolérance clinique :
La tolérance clinique dépend :
1. De la rapidité de constitution de l’épanchement
2. Du volume du liquide (> à 500 mL)
Il existe un risque de tamponnade péricardique
•
Tamponnade péricardique :
Le péricarde est une gaine fibreuse quasi inextensible. Le volume occupé par un
épanchement intra-péricardique ne peut être gagné que sur le volume intracavitaire cardiaque .
D’où les phénomènes hémodynamiques survenant au cours d’une tamponnade :
•
Gêne au remplissage et à l’expansion diastolique des ventricules (droit puis
gauche)
•
Élévation des pressions diastoliques ventriculaires, des cavités et des
vaisseaux d’amont
•
Diminution de la Pression artérielle et baisse du Débit cardiaque
2. EPANCHEMENTS PERICARDIQUES
• Densité spontanée en CT:
Une densité liquidienne est retrouvée
dans la plupart des épanchements
transsudatifs bénins .
Une densité basse (graisseuse) doit
faire évoquer la possibilité d’un
chylopéricarde.
Une densité supérieure aux liquides
(> à 20 UH) se retrouve dans certains
épanchements exsudatifs (purulents),
dans les épanchements néoplasiques,
dans les hémopéricardes et les
hypothyroïdies.
Une densité aérique est retrouvée au
cours des pneumopéricardes.
Toutefois, un hémopéricarde ancien peut
présenter une densité liquidienne
(dégradation des produits sanguins)
+++
35
UH
Membrane
intimale
TDM Coupe axiale : hyperdensité spontanée de
l’hémopéricarde survenu au cours d’une dissection aiguë
de l’aorte ascendante.
Radiographie de thorax (à gauche): hyperclarté aérique
refoulant la ligne péricardique de tonalité tissulaire. La
radio de thorax suffit au diagnostic de pneumopéricarde.
TDM thoracique (à droite) : épanchement aérique
intrapéricardique de faible abondance après traumatisme
fermé du thorax.
2. EPANCHEMENTS PERICARDIQUES
• Signal en IRM:
Les hémopéricardes sont en hypersignal T1 très hétérogène.
Le signal des épanchements liquidiens purs sont en hyposignal T1 et
hypersignal T2, mais il dépend beaucoup du type de séquence utilisée :
Ciné IRM (et autres
techniques dites «sang
blanc ») : Hypersignal
franc, supérieur à celui de
la graisse épicardique et
médiastinale alentour
Séquences en « sang
noir » (ou Black Blood),
ici T2 STIR petit axe :
Épanchement en
hyposignal (car mobile)*
Séquence de réhaussement
tardif petit axe :
Épanchement de signal
variable intermédiaire
Séquence PSIR petit axe :
Épanchement en hyposignal
franc
Précisions :
* Les séquences T2 STIR sont des séquences avec triple inversion-récupération (IR) ; une double IR permettant une
préparation en « sang noir » ou « black blood »(BB), suivie d’une IR annulant le signal de la graisse. La préparation en BB
annule le signal des protons circulants, donc annule le signal du sang intracavitaire circulant comme celui des épanchements
péricardiques mobiles avec les battements cardiaques ; ces derniers sont donc en hyposignal +++
2. EPANCHEMENTS PERICARDIQUES
• Remarque :
Il est difficile en scanner de différencier
un épaississement péricardique d’un
épanchement de faible abondance.
L’IRM est la meilleure technique
pour les différencier:
– Épaississements et épanchements sont
en Hyposignal en T1
– Seuls les épanchements sont en
Hypersignal sur les séquences dites de
« sang blanc » (Ciné IRM), ou en
hyposignal sur les séquences STIR et
surtout PSIR*
(cf diapo précédente)
TDM en coupe axiale : épanchement ou
épaississement péricardique ?
La mesure de densité est délicate en
raison du risque de volume partiel avec la
graisse environnante.
* Remarque : les séquences PSIR sont des séquences en IR tenant compte du module et de la phase de l’aimantation des
protons. Elles ont pour but d’améliorer le contraste spontané de l’image, et d’obtenir une imagerie où le myocarde est
spontanément en hyposignal. Elles sont donc utilisées pour rechercher des prises de contraste pathologiques du myocarde
sans nécessiter la réalisation de mesure du temps d’inversion du myocarde (séquences de « TI scouting »)
2. EPANCHEMENTS PERICARDIQUES
Remarque :
1.
Devant un hémopéricarde, notamment de survenue
spontanée et/ou récidivant, la possibilité d’une lésion
néoplasique sous-jacente doit toujours être évoquée et
recherchée avec attention +++
2.
Devant un épanchement péricardique hémorragique penser
à évoquer plus particulièrement une péricardite :
–
Néoplasique
–
Tuberculeuse
–
Post-traumatique (dont post-opératoire)
… et la classique Dissection de l’aorte thoracique ascendante
2. EPANCHEMENTS PERICARDIQUES
• Recherche d’un épaississement
péricardique associé :
La présence d’une anomalie
péricardique oriente vers une
cause péricardique locale (au
contraire d’une cause systémique;
insuffisance cardiaque ou urémie
par exemple)
Un épaississement localisé et/ou
irrégulier voire nodulaire oriente
vers une étiologie tumorale ++
Nodules
péricardiques
Epanchement
péricardique
IRM cardiaque petit axe
(séquence de cinéIRM) :
épanchement péricardique et
nodules tissulaires péricardiques
orientant vers une étiologie
néoplasique
2. EPANCHEMENTS PERICARDIQUES
• Evaluer le retentissement sur la
fonction cardiaque :
Signes de tamponnade en
imagerie
Recherche de signe de tamponnade
1. Principaux signes
morphologiques de tamponnade :
• Cette situation ne doit pas être
rencontrée par le radiologue !!!
- Compression télé-diastolique de l’OD
• L’échographie cardiaque suffit au
diagnostic et permet de poser en
urgence l’indication d’un drainage
péricardique.
- Dilatation de la Veine Cave Inférieure
avec disparition des variations
respiratoires
• Une IRM ou un scanner seront
éventuellement réalisés à distance de
l’épisode aigu à la recherche
d’anomalies péricardiques permettant
une orientation étiologique.
- Collapsus du VD en proto et mésodiastole
2. Signes hémodynamiques
(échoDoppler) :
- Modifications des flux transvalvulaires
en fonction de la respiration (non
détaillées)
3. INFLAMMATION PERICARDIQUE
•
•
1.
Traduit la présence de
phénomènes inflammatoires
actif du péricarde
Sémiologie :
Hypersignal en T2 avec
séquences en saturation de
la graisse (ex: T2 STIR) en
IRM
2.
Prise de contraste
•
L’IRM est le meilleur examen
IRM séquence T2
STIR petit axe : patient
à J6 de pontage aortocoronarien.
Hypersignal des
feuillets péricardiques
traduisant la présence
d’une inflammation
banale en postopératoire
(flèches rouges)
A noter la présence
d’un épanchement
de faible abondance,
en hypersignal,
déclive
correspondant
probablement à un
hématome postopératoire
intrapéricardique
(flèche jaune)
4. FIBROSE PERICARDIQUE
•
•
•
•
1.
2.
•
Correspond à des lésions de
péricardite chronique
Parfois associée à des
calcifications et à des
adhérences des feuillets
péricardiques
Entraîne une diminution de la
compliance péricardique et
peut entraîner une
constriction péricardique
avec adiastolie : tableau de
« péricardite chronique
constrictive ».
Sémiologie :
Epaississement péricardique
Prise de contraste tardive
des feuillets péricardiques
L’IRM est le meilleur examen
IRM séquence de
réhaussement tardif à
10 min après injection
de Gadolinium :
Péricardite chronique
constrictive. Prise de
contraste
circonférentielle des
deux feuillets
péricardiques.
11 mm
IRM séquence T2
STIR petit axe : même
patient.
Epaississement
péricardique significatif,
notamment dans la
partie inférieure de la
paroi libre du VD.
5. CALCIFICATIONS PERICARDIQUES
• Les calcifications péricardiques font
partie du processus de cicatrisation
des péricardites anciennes
• Classiquement décrit dans les
péricardites tuberculeuses
chroniques mais non
pathognomonique +++ ; elles
peuvent être retrouvées dans
l’évolution de toute péricardite
ancienne.
• Sémiologie :
Hyperdensités spontanées linéaires
et/ou nodulaires par endroit, plus ou
moins étendues du péricarde
• La TDM est le meilleur examen
Retour au plan
TDM thoracique en coupes axiales :
Péricardite chronique constrictive.
Calcifications des feuillets péricardiques.
Remarques :
. La présence de calcifications
péricardiques n’implique pas
automatiquement la présence d’une
constriction cardiaque.
. La sévérité de la constriction n’est
pas proportionnelle à l’importance
des calcifications.
PROTOCOLES D’ACQUISITION
TDM
1. TDM cardiaque avec synchronisation ECG
•
•
Passage sans injection : densité spontanée des épanchements
et des zones d’épaississement des feuillets péricardiques,
recherche de calcifications
Après injection de PCI :
–
–
•
Temps artériel : étude des cavités cardiaques et des artères
coronaires, recherche de prise de contraste péricardique (masse
tissulaire, inflammation)
éventuellement Temps tardif : recherche une prise de contraste
tardive (myocardite, masse tissulaire péricardique)
Utilisation de techniques de réduction de dose pour le passage sans
injection et le temps tardif +++
2. TDM thoracique :
Exploration de l’ensemble du thorax (sans synchronisation cardiaque pour
réduire la dose) en fonction du contexte clinique
PROTOCOLES D’ACQUISITION
IRM
1.
Séquences morphologiques (sang noir) :
•
Séquences pondérées T1 sans et avec suppression de graisse, T2
(HASTE par exemple) : épaississements péricardiques, masses
Séquences T2 avec suppression de graisse (exemple : T2 STIR) :
recherche d’un hypersignal inflammatoire
•
2.
Ciné IRM (sang blanc) :
•
Séquences en EG équilibré (FIESTA, Balanced-FFE ou TRUE-FISP selon
les constructeurs)
-
3.
Visualise mieux les épanchements de faible abondance (hypersignal très
intense, supérieur à celui de la graisse)
Evaluation du retentissement sur la fonction cardiaque
Séquences de réhaussement après Gadolinium :
Différentes séquences possibles : TSE ou FSE T1, EG avec IR sur le signal du
myocarde, ou séquence PSIR
Prises de contraste de la fibrose ou de masses tissulaires
4.
Tagging (éventuellement) :
Recherchant des signes d’adhérences péricardiques dans les péricardites
constrictives limitant les mouvements de glissement des feuillets
péricardiques.
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PATHOLOGIE
PERICARDIQUE
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LES PERICARDITES
1. Péricardites aiguës
2. Péricardite Chronique Constrictive
3. Péricardite sub-aiguë constrictive ou
« effusive-constrictive pericarditis »
4. Péricardite subaiguë et chronique non constrictive
5. Selon l’étiologie
6. Forme clinique trompeuse : la Myo-péricardite
PERICARDITES AIGUËS
• Définition :
•
•
•
•
Atteinte inflammatoire plus ou moins exsudative du péricarde
Etiologies nombreuses
La plus fréquente : origine VIRALE (ou souvent présumée)
Le plus souvent d’évolution bénigne
• Anapath :
Deux points communs à toutes les formes :
• Epanchement liquidien intra-péricardique (séro-fibrineux) d’abondance
variable :
– Absent = « péricardite sèche »
– Ou très abondant pouvant aller jusqu’à la tamponnade
– Parfois purulent ou hémorragique
• Inflammation de la séreuse péricardique avec dépôts de fibrine
– Avec épaississement et symphyse des feuillets péricardiques
– Forme extrême : Péricardite (sub)aiguë constrictive avec constriction liée à
des lésions du feuillet viscéral du péricarde (cf chapitre correspondant).
PERICARDITE AIGUËS - Etiologies
CLASSE
CADRE NOSOLOGIQUE
Virale
1. Péricardite infectieuse
Bactérienne purulentes ou non
Tuberculeuse
Parasitaire
2. Péricardite présumées de sensibilisation
ou auto-immunes
RAA
Maladies de système : lupus, PR, sclérodermie, Kawasaki, Sharp, sarcoïdose …
Médicamenteuses
Post-lésionnelles : post-IDM (Dressler), post-péricardiotomie
3. Secondaire à une affection d’organe
contigu
Aorte : dissection ou anévrysme
Poumon : embolie ou pneumonie
4. Péricardites néoplasiques
Primitives ou secondaires ++ (poumon, sein, œsophage, mélanome, hémopathies)
5. Péricardites secondaires à des troubles
métaboliques
Urémique
Hypothyroïdie
6. Péricardites traumatiques (mécaniques
ou physiques)
Trauma thoracique ouvert ou fermé, cathétérisme cardiaque, Pace Maker
Post-radique
7. autres
Chyleuse, Cholestéroliques, Pancréatites
Classification étiopathogénique des péricardites (modifiée d’après Lorell, Heart disease 1992)
PERICARDITES AIGUËS
•
Echocardiographie +++
–
–
–
–
Examen clé du diagnostic.
Confirme le diagnostic : décollement des feuillets péricardiques
visible sous la forme d’un espace clair (retrouvé si épanchement >
200 mL environ)
Evalue le retentissement sur la fonction cardiaque (signes de
compression/tamponnade)
Limites :
• patients peu échogènes
• champs de vue limité
• épanchements de faible abondance
• évaluation difficile de l’épaisseur du péricarde
PERICARDITES AIGUËS
•
Indications du Scanner et de l’IRM cardiaque :
1.
Limites de l’échographie (patients peu échogènes)
2.
Suspicion clinique d’atteinte péricardique avec ETT normale
–
–
3.
Epanchements de faible abondance ou cloisonné
Inflammation sans épanchement (péricardite sèche) : IRM
Recherche d’éléments d’orientation étiologique
. Densité spontanée en TDM
. Caractérisation du signal en IRM
. Anomalies associées des feuillets péricardiques (cause locale) en TDM et/ou
IRM :
épaississement, calcifications, inflammation
. Myocardite associée (myo-péricardite) en IRM
PERICARDITES AIGUËS
•
Au cours d’une péricardite aiguë, l’abondance de l’épanchement est très variable :
Péricardite liquidienne
TDM cardiaque non synchronisée
à l’ECG dans le plan petit axe :
Péricardite aiguë dans un contexte
d’antécédent néoplasique
Epanchement liquidien de grande
abondance
Péricardite sèche
IRM cardiaque, séquence T2 STIR (gauche) et EG
T1 avec IR après Gadolinium à 10 min : Douleur
thoracique prolongée (36 heures) chez une patiente
apyrétique de 52 ans. Syndrome inflammatoire modéré
(CRP 22 mg/l). Sus-décalage du segment ST en inférieur
et latéral, troponinémie normale. ETT : absence
d’épanchement. Coronarographie normale. IRM
demandée à la recherche de myocardite.
L’IRM montre un péricarde inflammatoire,
notamment dans les territoires inférieur et
latéral. Absence de lésion de myocardite associée.
PERICARDITE CHRONIQUE
CONSTRICTIVE
Définition :
•
Diminution de la compliance
péricardique en rapport avec un
épaississement, des lésions de
fibrose et/ou de calcifications des
feuillets péricardiques.
•
Constriction du cœur à l’origine
d’une altération de la fonction
diastolique ventriculaire (altération
du remplissage cardiaque ou
« adiastolie »).
•
La fonction systolique est
conservée.
Etiologies :
Idiopathique +++
Traumatique
- Chirurgie (post-péricardotomie)
- Radiothérapie médiastinale
Infectieuses (virales, bactériennes,
BK, parasitaires)
Connectivites (PR, Lupus)
Métaboliques (urémique)
Néoplasique
- Métastases (poumon, seins …)
- Lymphome, leucémie
- Mésothéliome, sarcome
Post-infarctus
- Aigu
- Syndrome de Dressler
PROBLEMATIQUE : LE DIAGNOSTIC DIFFERENTIEL AVEC
LES CARDIOMYOPATHIES RESTRICTIVES (CMR)+++
• CMR : pathologie entraînant une augmentation de la rigidité du myocarde, à
l’origine d’une gêne au remplissage cardiaque
• Physiopathologie proche : gêne au remplissage ventriculaire, avec élévation des
pressions diastoliques, et égalisation des pressions dans les 4 cavités (dans les
deux cas)
• Tableaux cliniques proches +++
• Résultats du cathétérisme cardiaque (mesures de pression) montrant un aspect
en « Dip-plateau » et des aspects en ETT proches
• Différence de traitement nécessitant une certitude diagnostique !!!
PCC = amélioration significative grâce à la chirurgie (péricardectomie)
CMR = traitement médical seul
•
Sont en faveur d’une PCC en scanner ou IRM :
1. des anomalies morphologiques péricardiques (épaississement,
fibrose, calcifications, …)
2. la présence d’un septum paradoxal
PERICARDITES CHRONIQUE
CONSTRICTIVE
Les déplacements du septum IV au
cours du cycle cardiaque
dépendent directement du
gradient de pression transseptal
(pressions VG et VD)
Aspect de fasseyement septal :
Mouvement paradoxal vers le VG du
septum inter-ventriculaire,
survenant en proto-diastole
(début de la phase de
remplissage ventriculaire).
Un mouvement anormal est la
conséquence de modifications
des régimes de pression du VD
et/ou du VG.
Principaux diagnostics
différentiels à évoquer devant un
fasseyement septal :
CIA (surcharge volumique
du VD)
Sténose mitrale (retard de
remplissage du VG)
PERICARDITE CHRONIQUE CONSTRICTIVE
Cas de PCC d’origine
tuberculeuse :
Dyspnée et signe
d’insuffisance
cardiaque droite chez
un patient aux
antécédents de
tuberculose
multiviscérale. Aspect
de « dip-plateau » en
cathétérisme cardiaque
droit.
IRM cardiaque : petit axe T2 STIR
(1), EG T1 après Gadolinium
petit axe précoce (2) et 4
cavités tardif (3), et ciné IRM
petit axe (4).
1
2
Hypersignal T2 et rehaussement précoce du péricarde épaissi
3
Prise de contraste tardive des
feuillets péricardiques
4 Aspect de fasseyement septal
(mouvement septal paradoxal)
PERICARDITE SUB-AIGUE
CONSTRICTIVE (PSAC)
Définition :
•
Correspond à la coexistence :
–
–
–
•
•
d’une tamponnade, causée par un épanchement péricardique abondant sous tension
et d’une constriction causée par le feuillet viscéral du péricarde.
Il s’agit en fait d’une forme évolutive, d’évolution subaiguë, intermédiaire entre la péricardite
aiguë et la péricardite chronique constrictive.
Elle pourra évoluer soit vers la guérison, soit vers une forme chronique constrictive
Forme fréquemment retrouvée dans l’évolution des péricardites tuberculeuses.
Péricardite aiguë
aiguë
liquidienne
(éventuellement
Tamponnade)
Péricardite
chronique
constrictive
Péricardite
subsub-aiguë
aiguë
constrictive
Constriction
Epanchement
PERICARDITE SUB-AIGUE
CONSTRICTIVE (PSAC)
Problématique :
•
•
Malgré le drainage en urgence de
l’épanchement péricardique qui
permet une baisse de la pression
intra-péricardique, il persiste une
élévation significative des
pressions diastoliques
ventriculaires D et G (persistance
d’une adiastolie avec Dip-plateau);
le péricarde viscéral exerce en fait
lui aussi une constriction.
Le traitement est donc chirurgical
dans les formes de constriction
sévère persistante : le geste doit
comporter une péricardectomie
pariétale mais aussi et surtout
VISCERALE +++ (geste
chirurgical beaucoup plus délicat)
Figure. Effusive–Constrictive Pericarditis.
As illustrated in Panel A, the presence of pericardial fluid
causes tamponade, and a thickened visceral pericardium
(epicardium) causes constriction. Pressure tracings (Panel
B) show marked and equal elevations of the pericardial and
right atrial pressures before the removal of fluid; after fluid
removal, the pericardial pressure is normal (increasing and
decreasing with respiration), but the right atrial pressure
remains elevated, indicating that there is still constriction
caused by the visceral pericardium.
N ENGL J MED
350;5 january 29,
2004
PERICARDITES SUBAIGUE ET
CHRONIQUE NON CONSTRICTIVE
• Correspond à la découverte d’un
épaississement péricardique isolé
sans constriction
• Tableau cliniques très variables allant
de la forme de découverte fortuite,
aux formes frustes ou cliniquement
plus parlantes
• En imagerie : rechercher un
épaississement, une prise de
contraste et un hypersignal T2
inflammatoire éventuel du péricarde
Etiologies : Péricardites aiguës
récidivantes, post-radique,
vascularites et collagénoses,
urémiques
Coupe petit axe d’IRM cardiaque :
Douleurs thoraciques inexpliquées depuis 3
mois dans un contexte de polyarthrite
rhumatoïde avec important syndrome
inflammatoire.
IRM petit axe en EG T1 avec IR 10 min après
injection de Gadolinium (gauche) et FSE T2
(droite) : hypersignal T2 et réhaussement
tardif de l’ensemble du péricarde épaissis.
Retour au plan
PERICARDITES SELON
L’ETIOLOGIE
- Infarctus du myocarde
- Post-radique
-Tuberculeuse
- Néoplasique
- Urémique
- Vascularites
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PERICARDITE POST-INFARCTUS DU
MYOCARDE
Incidence réduite aujourd’hui grâce au recours plus
systématique aux techniques de
revascularisation dés la phase aiguë de l’IDM.
2 formes cliniques :
1.
De la phase aiguë (15 à 30% des IDM) :
–
–
–
2.
Amincissement myocardique
séquellaire d’IDM ancien
survenant 1 à 3 jours après un IDM transmural
lié à une réaction inflammatoire du péricarde
séreux au contact de l’épicarde nécrosé
Traitement : AINS
Syndrome de Dressler (5% des IDM) :
–
–
–
–
–
quelques semaines à quelques mois après un IDM
(2 à 11 semaines en moyenne), pouvant faire
suspecter à tord une récidive ischémique.
Surtout pour des IDM étendus et en cas de
traitement anticoagulant prolongé
de mécanisme auto-immun, associé à une fièvre
et à des épanchements d’autres séreuses
(pleurésie)
Récidive fréquente
Traitement : AINS (corticothérapie si récidive)
Epanchement péricardique
Coupe petit axe de scanner
cardiaque : séquelle d’infarctus du
myocarde (IDM) antéro-septo-apical,
associé à un épanchement péricardique
de faible abondance.
La découverte de tels épanchements
dans l’évolution chronique d’un IDM est
fréquente, et seule la présence d’un
contexte inflammatoire fébrile et
douloureux thoracique pourra faire
suspecter un syndrome de Dressler.
PERICARDITE POST-RADIQUE
Remarque :
Mortalité cardio-vasculaire est la 2ème
•
cause de décès des patients
cancéreux.
Les complications de la radiothérapie
médiastinale sont tardives et graves
(troubles de conduction, péricardites
aiguës et chroniques, lésions
•
coronariennes, valvulopathies)
Les péricardites peuvent être rencontrées :
•
à la phase aiguë : pendant la
radiothérapie, liée à une réaction
inflammatoire. Simple épanchement le
plus souvent, régressant spontanément en
qqs semaines.
•
Péricardite tardive : survenant avec un
pic de fréquence à 1 an, et un temps de
latence possible de 10 à 20 ans.
Fréquente surtout après radiothérapie
pour lymphomes (30% des patients), et
moins fréquente pour les tumeurs
mammaires et pulmonaires.
Evolue vers la constriction dans 5% des
cas, avec un risque opératoire très élevé
en cas de décision de péricardectomie.
Au cours des radiothérapies médiastinales,
un champ plombé protège le cœur pour
limiter les complications post-radiques. Les
ganglions médiastinaux inférieurs sont
donc moins irradiés et constituent des
sites électifs de récidive lymphomateuse.
Précisément, les ganglions péricardiques
(ou sus-diaphragmatiques antérieurs) ne
doivent pas être confondues avec des
lésions tissulaires péricardiques.
TDM thoracique et coupe de Tomographie par
Emission de Positon (TEP) correspondante :
récidive ganglionnaire sus-diaphragmatique antérieure
de maladie de Hodgkin chez un patient de 34 ans
traité par radiothérapie médiastinale et chimiothérapie.
La TEP montre un foyer hypermétabolique en regard
d’une masse tissulaire située au contact du péricarde.
Ce dernier conserve une morphologie normale.
PERICARDITE TUBERCULEUSE
Afrique et Asie : incidence en augmentation (épidémie VIH).
Une des cause les + fréquente d’insuffisance cardiaque
devant l’HTA.
Reste rare en Occident, sauf chez les sujets immunodéprimés
(dont VIH).
Péricardite retrouvée chez 1% des patients tuberculeux dans
les séries autopsiques (1 à 2% en cas de tuberculose
pulmonaire).
Traitement : quadrithérapie anti-tuberculeuse pendant 6 mois
3 formes de présentation clinique :
1. Tableau de péricardite aiguë traînante (30%) :
•
À évoquer devant toute péricardite aiguë d’évolution
prolongée
•
Présentation clinique atypique (AEG, fièvre et sueurs
nocturnes au premier plan)
•
Épanchement hémorragique (80%) et tamponnade
fréquentes (10% des cas), imposant la réalisation
rapide d’une péricardocentèse à but diagnostic et
thérapeutique.
•
Confirmation diagnostique : analyse du liquide de
péricardocentèse ou anatomopathologique de la pièce
de biopsie péricardique. Les prélèvements doivent être
réalisés le plus tôt possible (preuve bactériologique +
souvent obtenue)
IRM cardiaque coupe axiale.
Séquence FSE T1 (haut) et FSE T1
fat sat après Gadolinium (bas) :
Douleur thoracique dans un contexte de
tuberculose multiviscérale. L’IRM montre
un péricarde épaissi et inflammatoire,
sans épanchement. La biopsie
péricardique à permis de confirmer
l’origine tuberculeuse.
PERICARDITE TUBERCULEUSE
2. Péricardite sub-aiguë constrictive
(ou « effusive-constrictive
péricarditis » en Anglais) :
•
•
Présentation fréquente en Afrique.
Persistance d’une constriction après
drainage de l’épanchement
péricardique.
J-W HA, Image in cardiology Heart 2006 : IRM
cardiaque petit axe, séquence de réhaussement tardif après
injection de gadolinium.
Péricardite subaiguë constrictive tuberculeuse chez un patient
de 37 ans avec tableau clinique d’insuffisance cardiaque
droite.
Epanchement péricardique associé à une prise de contraste
intense des feuillets pariétal et viscéral du péricarde.
PERICARDITE TUBERCULEUSE
3. Péricardite Chronique Constrictive :
•
•
•
•
Séquelle la plus grave de la péricardite
tuberculeuse.
Survient chez 30 à 60% des patients malgré
l’instauration précoce de l’antibiothérapie antituberculeuse. Efficacité controversée de la
corticothérapie dans la prévention de sa
survenue.
Tableaux cliniques très variables : de la forme
asymptomatique jusqu’à la constriction
Traitement : ABT antiBK pendant 6 mois et
péricardectomie pour les constrictions
persistantes (délai controversé du moment idéal
de la décision opératoire).
Proto-diastole
Télé-diastole
Systole
IRM cardiaque petit axe (séquence en
IR après Gado en haut et cinéIRM en
bas) : Tuberculose multiviscérale et
tableau d’insuffisance cardiaque droite.
Epaississement et prise de contraste du
péricarde. Mouvement septal paradoxal ; le
septum se déplace paradoxalement vers le
ventricule gauche en début de diastole
(astérisque), lui donnant un aspect
rectiligne vertical voire concave et non
convexe vers le ventricule droit.
PERICARDITE NEOPLASIQUE
Diagnostic à évoquer devant :
•
•
•
La découverte d’un épanchement
péricardique dans tout contexte de
pathologie cancéreuse
Un tableau de Tamponnade ou de
PCC
Un épanchement péricardique
récidivent, notamment hémorragique
Arguments d’imagerie :
–
–
–
Épanchement présentant une densité
spontanée supérieure aux liquides
voire hémorragique
Épaississement péricardique
irrégulier, voire nodulaire
Masse tissulaire réhaussant après
injection de produit de contraste
Coupe TDM (1) et IRM cardiaque petit axe
(séquence PSIR après Gado) : Mélanome
métastatique et douleur thoracique avec dyspnée
modérée.
Epanchement péricardique. Nodules tissulaires
péricardiques spontanément hyperdenses en TDM et
réhaussant après injection de gadolinium en IRM.
Métastases touchant les feuillets pariétal et viscéral du
péricarde.
PERICARDITE UREMIQUE
En nette régression grâce au recours plus précoce aux
techniques d’épuration extra-rénales (EER)
2 formes cliniques :
1.
Précoce dite « classique »
–
–
–
–
2.
moins de 10% des patients en France
Annonçant l’arrivée au stade d’IR terminale
Effets toxiques de certains dérivés du métabolisme azoté
Traitement : EER en urgence
Forme tardive +++
–
–
–
–
Patients en cours d’EER (hémodialyse plus que dialyse péritonéale)
Mécanismes : dialyse inadéquate, Hyperparathyroïdie, surcharge
hydro-sodée, anticoagulants, Infections virales intercurrentes
Traitement : modification de l’équilibre des dialyses avec
augmentation de l’ultrafiltration. Diminution de
l’héparinothérapie
Forme la plus à risque de complication +++ : tamponnade, et
Péricardite chronique constrictive
PERICARDITE DES VASCULARITES
1. Lupique :
2. Polyarthrite rhumatoïde :
Atteinte péricardique chez 10 à 50%
des patients.
. Classique péricardite aiguë inaugurale
+++ imposant la recherche
systématique d’anticorps anti-DNA
devant toute péricardite aiguë
persistante sous AINS.
. La survenue d’une péricardite sous
corticothérapie doit faire suspecter
une surinfection (mycose,
mycobactérie …).
Plus souvent asymptomatique mais
lésions histologiques dans 45% des
cas
Formes possibles :
- péricardite aiguë
- tamponnade
- péricardite chronique constrictive
d’intallation classiquement rapide
Formes possibles :
- tamponnade
- péricardite chronique non constrictive
Associations possibles à la phase
tardive de la maladie : endocardite
verruqueuse et myocardite
3. Sclérodermie :
Lésions histologiques dans 50 à 70% des
cas, le plus souvent asymptomatique.
Forme classique : péricardite chronique
non constrictive
Associations : cœur pulmonaire
chronique, fibrose réticulée
myocardique sclérodermique
PERICARDITE DES VASCULARITES
Exemple de péricardite
chronique non constrictive:
Patient suivi pour sclérodermie
systémique. Tableau de
douleur thoracique vagues et
de dyspnée persistantes.
Epanchement péricardique de
grande abondance avec
épaississement modéré des
feuillets péricardiques.
Absence de signe de
constriction en échographie
comme en IRM (absence
d’aspect de fasseyement
septal notamment).
IRM séquences SE
T1 BB.
Epaississement
modéré du
péricarde (4 mm)
IRM séquences T2
STIR . Discret
hypersignal T2
péricardique
IRM séquences
EG T1 après Gado.
Absence de prise de
contraste
significative du
péricarde
IRM séquences de
ciné IRM.
Epanchement
péricardique de
grande abondance
avec aspect de
« swinging heart » ou
« danse du cœur »
Forme clinique trompeuse :
LA MYO-PERICARDITE
« Péricardite infarctoïde »
Retour au plan
MYO-PERICARDITE AIGUË ou
« Péricardite infarctoïde »
• Constitue un des diagnostic à
évoquer devant un tableau de
SCA à coronaires saines
• Le diagnostic est souvent fait à
l’IRM en montrant :
– une inflammation myocardique et
péricardique (hypersignal T2
STIR et prise de contraste)
– anomalies myocardiques :
topographie sous-épicardique
(« épicardite ») et classiquement
dans le territoire inférolatéral
Cliquer
IRM cardiaque séquences T2 STIR (haut gauche), EG T1 avec
IR après gadolinium (haut droit) et cinéIRM petit axe (bas) :
Patient de 51 ans avec SCA à coronaires saines. IRM à la recherche de
myocardite. L’IRM montre une inflammation péricardique avec
myocardite sous-épicardique (« épicardite ») au contact, dans le
territoire inféro-latéral ; le diagnostic retenu est finalement celui d’une
myopéricardite.
Remarque : les séquences de cinéIRM présentent une pondération à la fois T1
et T2. Elles permettent donc de visualiser des prises de contraste
myocardiques, comme ici dans le territoire d’épicardite inféro-latérale.
Syndrome coronaire aigu et myopéricardite
Place respective du scanner et de l’IRM
devant un syndrome coronaire aigu
1. Patient > 45 ans et/ou FDR cardiovasculaires :
–
–
Coronarographie d’emblée
IRM en cas de coronarographie négative à la
recherche de myopéricardite (plus sensible que le
scanner)
2. Patient < 45 ans sans FDR cardiovasculaire :
–
Coroscanner d’emblée pour vérifier les artères
coronaires (coronarographie si anomalie
significative), éventuellement avec passage tardif
si les coronaires sont normales à la recherche de
myocardite (surtout en cas de contexte infectieux)
TUMEURS DU PERICARDE
• Métastases péricardiques
• Tumeurs primitives du péricarde
Retour au plan
TUMEURS PERICARDIQUES
•
Le diagnostic est habituellement réalisé
en échographie.
Etiologies :
1.
•
Le scanner est l’IRM permettent :
–
–
–
•
1.
2.
une confirmation diagnostic
d’évaluer l’extension aux structures
adjacentes (cœur et ensemble des
structures médiastinales)
d’apporter des arguments sur la nature
de la lésion (densité spontanée en TDM
et signal en IRM)
Penser à 2 diagnostics différentiels de
masse tissulaire péricardique :
Hématome (hyperdensité TDM
spontanée, et contexte)
Kystes et diverticules péricardiques
(densité spontanée liquidienne, absence
de réhaussement)
SECONDAIRES +++
-
Cancer broncho-pulmonaire
Sein
Lymphome
Mélanome
Leucémie aiguë
•
PRIMITIVES
Bénignes :
-
Lipome
Hémangiome
Fibrome
tératome
Malignes :
-
Mésothéliome
Lymphome malin
(lipo)sarcome
Lymphome péricardique primitif
•
•
Le lymphome, comme les
sarcomes, se présentent sous
la forme de masses
tissulaires parfois
volumineuses, hétérogène,
infiltrant volontiers le
myocarde sous-jacent.
Souvent associée à un
épanchement paricardique
spontanément dense en
TDM.
IRM cardiaque en coupe
axiale SSFSE T2 (haut)
et 4 cavités EG T1 après
Gadolinium (bas) :
Nodule tissulaire
péricardique en discret
hypersignal T2 faiblement
réhaussé après injection de
Gadolinium, envahissant
l’épicarde sous-jacent.
Diagnostic de Lymphome
péricardique chez un
patient VIH +
Métastases péricardiques
•
Métastases
péricardiques de
CHC multifocal
1
Cause moins fréquente de
métastase
péricardique
2
TDM thoracique sans synchronisation
ECG en coupes axiales, coronale et 4
cavité après injection : multiples
formation nodulaires, tissulaires,
hétérogènes greffées sur le péricarde.
L’effacement du récessus aortique
antérieur du sinus transverse par un
nodule tissulaire (1), et l’effacement de la
graisse épicardique (2) suggèrent
fortement un envahissement péricardique.
Métastases péricardiques
•
Métastase péricardique de cancer
broncho-pulmonaire :
Masse tissulaire englobant la bronche lobaire
inférieure gauche (1), compliquée de
lymphangite carcinomateuse du poumon gauche
(2), et de métastase péricardique probable ;
épanchement péricardique antérieur cloisonné,
avec épaississement péricardique irrégulier (3).
1
3
2
Extension tumorale péricardique de
contiguité
•
•
•
L’ensemble des processus
tumoraux invasifs du
médiastin peuvent envahir par
contiguïté le péricarde.
Un envahissement
péricardique par :
. un cancer bronchopulmonaire classe la tumeur
primitive T3.
. un cancer de l’œsophage
(comme de l’oreillette gauche)
indique sa non opérabilité
Les lymphomes médiastinaux
peuvent aussi envahir le
péricarde.
Epaississement
péricardique
Effacement de la graisse
épicardique
TDM thoracique en coupes
axiales après injection :
Lymphome médiastinal diffus avec
envahissement du péricarde. Il existe
un épaississement péricardique et
effacement de la graisse épicardique
traduisant le franchissement des
feuillets péricardique par le processus
tumoral.
ANOMALIES CONGENITALES
• Agénésies du péricarde
• Kystes péricardiques
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Agénésies péricardiques
Rares
Anomalie embryonnaire en rapport avec un défaut de
vascularisation (atrophie de la veine cardinale gauche)
En général asymptomatique (découverte fortuite), ou parfois à
l’origine de douleurs thoraciques
Association possible à d’autres anomalies congénitales (30%)
(Tétralogie de Fallot, sténoses mitrales, absence de septum
inter-atrial, kystes bronchogéniques et hernies hiatales)
2 formes d’agénésie :
1.
Partielle (90% des cas): en général sur le bord gauche du
cœur (70%), sur la face inférieure (17%) ou le côté droit
2.
Totale
Agénésies péricardiques
Fenêtre aorto-pulmonaire
trop bien dessinée
Absence de
débord droit
du coeur
Agénésie partielle gauche du péricarde
(forme la plus fréquente):
Entraîne un déplacement vers la gauche du cœur sur la
radiographie de thorax de face
Interposition de tissu pulmonaire entre la racine de
l’aorte et le tronc de l’AP (cf scanner) : donne un aspect
trop bien déssiné de la fenêtre aorto-pulmonaire.
Il existe dans cette forme un risque de hernie de
l’auricule gauche au travers du défect.
Radio de thorax de face : déplacement de la silhouette
cardiaque vers la gauche. Normalement, le tiers droit
de la sihouette cardiaque déborde le médiastin dans
l’hémithorax droit.
Devant une absence de débord droit du cœur :
1.
S’assurer d’une absence de rotation du patient au cours
de la prise du cliché
2.
Incidence de profil : recherche un Pectus excavatum
(autre cause classique de rotation gauche du cœur)
Kystes péricardiques
Anomalie de développement embryonnaire
Le plus souvent situés dans les angles cardio-phréniques (Angle droit ++)
Mais peuvent être retrouvés dans tout le médiastin : diagnostic
différentiel parfois difficile avec des kystes bronchogéniques ou
thymiques.
Parfois mobiles au changement de position, ou de taille variable dans le
temps.
Peuvent communiquer avec la cavité péricardique :
–
–
alors appelés « Diverticules péricardiques »
correspondent alors à des défects acquis ou congénitaux localisés du
péricarde pariétal
TDM :
Masse de densité liquidienne, sans paroi visible, sans réhaussement
après injection et sans cloison interne.
IRM:
Masse bien limitée en hyposignal T1 (sauf contenu riche en protide
= HyperT1) et hyperT2, sans réhaussement après gadolinium.
Kystes péricardiques
Radio de thorax de face : découverte fortuite d’une masse
médiastinale antéro-inférieure droite.
Déformation de l’arc inférieur droit
de la silhouette cardio-médiastinale
TDM thoracique en coupe axiale : masse de densité
liquidienne homogène, bien limitée, sans réhaussement
après injection de PCI et sans paroi visible. Localisation
typique dans l’angle cardio-phrénique droit.
Diagnostic : kyste pleuro-péricardique typique
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REFERENCES
•
Guidelines on the diagnosis and management of pericardial diseases. Executive
summary. The Task Force, European heart journal 2004
•
Anatomic pitfalls of the heart and pericardium. Lynn S, Radiographics 2005
•
CT and MR imaging of pericardial disease. Zhen J Wang, Radiographics 2003
•
Clinically suspected constrictive pericarditis : MR imaging assessment of
ventricular septal motion and configuration in patients and healthy subjects.
Benedetta Giorgi, Radiology 2003
•
Effusive-constrictive pericarditis. Sagrista-Sauleda J, NEJM 2004
•
Tuberculous pericarditis. Bongani, Circulation 2005
•
Radiation therapy and risk of cardiovascular disease. JAMA 2004
•
Péricardites aiguës et épanchement non inflammatoires du péricarde. Loire R,
Encyclopédie médico-chirurgicale – Elsevier 1999
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