PCSI 1, 2016/2017 Mathématiques Lycée Berthollet Exercices chapitre 20 Espaces vectoriels Exercice 1. Ça joue ou ça joue pas ? On considère l’ensemble R2 , muni des lois suivantes. Dire dans chacun des cas si cela forme un espace vectoriel : 1. (x, y) + (x0 , y0 ) = (y + y0 , x + x0 ) et λ.(x, y) = (λ x, λ y), 2. (x, y) + (x0 , y0 ) = (x + x0 , y + y0 ) et λ.(x, y) = (λ y, λ x), 3. (x, y) + (x0 , y0 ) = (x + x0 , y + y0 ) et λ.(x, y) = (λ x, y), 4. (x, y) + (x0 , y0 ) = (x + x0 , y + y0 ) et λ.(x, y) = (λ x, 0), 5. (x, y) + (x0 , y0 ) = (xx0 , yy0 ) et λ.(x, y) = (λ x, λ y), 6. (x, y) + (x0 , y0 ) = (0, 0) et λ.(x, y) = (λ x, λ y). Exercice 2. Quelques ensembles de fonctions. Les ensembles suivants (munis de leurs lois usuelles) sont-ils des espaces vectoriels ? 1. L’ensemble des fonctions réelles dérivables en 0 ; 2. L’ensemble des fonctions monotones sur R ; 3. L’ensemble des fonctions réelles prenant la valeur 1 en 0 ; 4. L’ensemble des fonctions réelles à support borné (nulles en dehors d’un segment). Exercice 3. Quelques sous-ensembles de R2 . Les parties suivantes sont-elles des sous-espaces vectoriels de R2 ? © ª 1. (x, y) ∈ R2 | x É y ; © ª 2. (x, y) ∈ R2 | x y = 0 ; © ª 3. (x, y) ∈ R2 | x = y ; © ª 4. (x, y) ∈ R2 | x + y = 1 . Exercice 4. Quelques ensembles de suites. Les parties suivantes sont-elles des sous-espaces vectoriels de RN ? © ª 1. (u n ) ∈ RN | (u n ) bornée ; © ª 2. (u n ) ∈ RN | (u n ) monotone ; © ª 3. (u n ) ∈ RN | (u n ) convergente ; ª © 4. (u n ) ∈ RN | (u n ) arithmétique . Exercice 5. Encore deux sous-espaces de fonctions. Montrer que les parties de F ([a, b] , R) suivantes sont des espaces vectoriels : © ª 1. F = f ∈ C 1 ([a, b] , R) | f 0 (a) = f 0 (b) ; 1 PCSI 1, 2016/2017 ½ Mathématiques 0 2. G = f ∈ C ([a, b] , R) | Z b a Lycée Berthollet ¾ f (t)dt = 0 . Exercice 6. On est dans R ou dans C ? Soit ω ∈ C. On note ω.R = {ω x | x ∈ R}. 1. Montrer que ω.R est un sous-espace vectoriel de C vu comme R-espace vectoriel. 2. À quelle condition ω.R est-il un sous-espace vectoriel de C vu comme C-espace vectoriel ? Exercice 7. Un résultat à retenir. Soient F et G deux sous-espaces vectoriels d’un K-espace vectoriel E. Montrer que F ∪ G est un sous-espace vectoriel de E si, et seulement si, F ⊂ G ou G ⊂ F. Exercice 8. On commencera par bien réfléchir. Soient A et B deux sous-ensembles quelconques d’un espace vectoriel E. Comparer Vect(A ∩ B) et Vect(A) ∩ Vect(B). Exercice 9. Une analyse-synthèse. © ª © ª Soient F = f ∈ C 1 (R, R) | f (0) = f 0 (0) = 0 et G = x 7→ ax + b | (a, b) ∈ R2 . Montrer que F et G sont des sous-espaces vectoriels supplémentaires de C 1 (R, R). Exercice 10. Les amours de l’hyperplan et de la droite. Soient H = {(x1 , x2 , . . . , xn ) ∈ Kn | x1 + x2 + · · · + xn = 0} et ~ u = (1, . . . , 1) ∈ Kn . Montrer que H et Vect(~ u) sont des sous-espaces vectoriels supplémentaires de K n . Exercice 11. Mais où est-il, ce supplémentaire ? Soit F = { f ∈ F (R, R)/ f (0) + f (1) = 0}. 1. Montrer que F est un sous-espace vectoriel de F (R, R). 2. Déterminer un supplémentaire de F dans F (R, R). Exercice 12. Mais qui est-il, ce supplémentaire ? Soit n ∈ N et A ∈ Kn [X ] un polynôme non nul. Montrer que F = {P ∈ Kn [X ] , A | P } est un sous-espace vectoriel de Kn [X ] et en déterminer un supplémentaire. Exercice 13. Linéarité, quand tu nous tiens. Les applications entre R-espaces vectoriels suivantes sont-elles linéaires : 1. f : R3 → R définie par f (x, y, z) = x + y + 2z, 2. f : R2 → R définie par f (x, y) = x + y + 1, 3. f : R2 → R définie par f (x, y) = x y, 4. f : R3 → R définie par f (x, y, z) = x − z ? 2 PCSI 1, 2016/2017 Mathématiques Lycée Berthollet Exercice 14. Un automorphisme de R2 , que l’on connait bien. Soit f : R2 → R2 définie par f (x, y) = (x + y, x − y). Montrer que f est un automorphisme de R2 et déterminer son automorphisme réciproque. Exercice 15. Changement de point de vue sur un problème connu. Soit ϕ : C ∞ (R, R) → C ∞ (R, R) définie par ϕ( f ) = f 00 − 3 f 0 + 2 f . Montrer que ϕ est un endomorphisme et préciser son noyau. Exercice 16. Une projection. Soient a un élément d’un ensemble X non vide et E un K-espace vectoriel. 1. Montrer que E a : F (X , E) → E définie par E a ( f ) = f (a) est une application linéaire. 2. Déterminer l’image et le noyau de l’application E a . Exercice 17. Espaces vectoriels, polynômes et équations différentielles. Soit ϕ : Kn+1 [X ] → Kn [X ] définie par ϕ(P) = (n + 1)P − X P 0 . 1. Justifier que ϕ est bien définie et que c’est une application linéaire. 2. Déterminer le noyau de ϕ. Exercice 18. La division euclidienne comme projection. Soit A un polynôme non nul de R [X ] et r : R [X ] → R [X ] l’application définie par : ∀P ∈ R [X ] , r(P) est le reste de la division euclidienne de P par A 1. Montrer que r est un endomorphisme de R [X ] tel que r 2 = r ◦ r = r. 2. Déterminer le noyau et l’image de cet endomorphisme. Exercice 19. Ça y était presque. Soit E le R-espace vectoriel des applications indéfiniment dérivables sur R. Soient ϕ : E → E et ψ : E → E les applications définies par : ϕ( f ) = f 0 et ψ( f ) est donnée par : Z ∀ x ∈ R, ψ( f )(x) = x f (t)dt 0 1. Montrer que ϕ et ψ sont des endomorphismes de E. 2. Exprimer ϕ ◦ ψ et ψ ◦ ϕ. 3. Déterminer images et noyaux de ϕ et ψ. Exercice 20. L’image d’une base. Démontrer qu’il existe une unique application linéaire f de R3 dans R2 telle que : f ((1, 0, 0)) = (0, 1) , f ((1, 1, 0)) = (1, 0) 3 et f ((1, 1, 1)) = (1, 1) . PCSI 1, 2016/2017 Mathématiques Lycée Berthollet Exercice 21. Un résultat avec du potentiel. Soit E un espace vectoriel, et f et g deux éléments de L (E). Montrer que si f et g commutent, alors Ker( f ) et Im( f ) sont stables par g. Exercice 22. Reformulation. Soient f et g deux endomorphismes d’un K-espace vectoriel E. Montrer que g ◦ f = 0 si, et seulement si, Im f ⊂ Ker g. Exercice 23. Une fois, ça suffit. Soit f un endomorphisme d’un K-espace vectoriel E. Montrer 1. Im f ∩ Ker f = {0} ⇔ Ker f = Ker f 2 . 2. E = Im f + Ker f ⇔ Im f = Im f 2 . Exercice 24. N’aurait-on pas déjà fait cet exercice ? Soient E un K-espace vectoriel et f ∈ L (E) tel que f 2 − 3 f + 2Id = 0. 1. Montrer que f est inversible et exprimer son inverse en fonction de f . 2. Établir que Ker ( f − Id) et Ker ( f − 2Id) sont des sous-espaces vectoriels supplémentaires de E. Exercice 25. Encore une projection. Soit E l’ensemble des fonctions continues sur R et 1-périodiques. On considère ϕ : E → E définie par Z 1 f (t)dt, pour f ∈ E. ϕ( f ) = f − 0 Montrer que ϕ est une projection, dont on déterminera le noyau et l’image. Exercice 26. Comme souvent, commençons par faire un dessin. Soient E un K-espace vectoriel et p ∈ L (E). 1. Montrer que p est un projecteur si, et seulement si, Id − p l’est. 2. Exprimer alors Im(Id − p) et Ker (Id − p) en fonction de Imp et Ker p. Exercice 27. Quand on mélange deux projecteurs. Soient p, q ∈ L (E). Montrer l’équivalence entre les assertions : (i) p ◦ q = p et q ◦ p = q ; (ii) p et q sont des projecteurs de même noyau. Exercice 28. Un petit tour dans C. Soit E un C-espace vectoriel, et f ∈ L (E) tel que f 2 = −IdE . On pose F = { x ∈ E, f (x) = ix} et G = { x ∈ E, f (x) = −ix}. 1. Montrer que F et G sont des sous espaces supplémentaires de E. 2. Exprimer f en fonction des projecteurs associés à F et G. 4