Isom´etries et similitudes 5
Il est facile de v´erifier que −→
A⊥est toujours un espace vectoriel (que −→
Ale soit ou non).
Si −→
Aest une droite vectorielle, −→
A⊥est aussi une droite vectorielle. On a alors une
d´ecomposition orthogonale −→
V=−→
A ⊕ −→
A⊥; la projection −→
psur −→
Aparall`ement `a −→
A⊥est ce
qu’on appelle la projection orthogonale sur −→
A. C’est une application lin´eaire et sa restriction
`a −→
Aest l’identit´e ; elle v´erifie en plus l’in´egalit´e ||−→
p(−→
w)|| ≤ ||−→
w|| pour tout vecteur −→
w.
Soit maintenant Aun sous-espace affine de P. L’orthogonal de Aau point ω∈ P est
l’ensemble :
A⊥
ω={M∈ P :⟨−−→
ωM, −−→
AB⟩= 0 pour tous A, B ∈ A}.
Il est clair que ω∈ A⊥. Il est aussi facile de voir que si Aest r´eduite `a un point, A⊥est le
plan affine Ptout entier, si Aest une droite, A⊥est aussi une droite et si Aest Ptout entier,
A⊥est r´eduite `a ω.
Soit Dune droite affine. La projection psur Dde direction −→
D⊥est la projection or-
thogonale sur D; c’est une application affine et sa restriction `a Dest l’identit´e. Le projet´e
orthogonal M0d’un point Msur Dr´ealise la distance entre Met la droite Dc’est-`a-dire
d(M, D) = inf
D∈D d(M, D) = d(M, M0).
Droite D= (OM0) et p(M) = M0
Fig. 2
1.5. Th´eor`eme de Pythagore (*). Soient A,Bet Ctrois points de Ptels que les vecteurs
−−→
AB et −→
AC soient orthogonaux. Alors :
(5) ||−−→
BC||2=||−−→
AB||2+||−→
AC||2c’est-`a-dire d(B, C)2=d(A, B)2+d(A, C)2.
Le th´eor`eme de Pythagore et le th´eor`eme de Thal`es sont les piliers de la g´eom´etrie (peut-ˆetre
mˆeme des math´ematiques) ! La d´emonstration originale du premier est ´el´egante ; celle par le
calcul usant du produit scalaire est imm´ediate.
(*) Pythagore :math´ematicien et philosophe grec n´e en 580 avant av. J.C. et mort en 495 av. J.C.
Connu ´evidemment par son ”fameux th´eor`eme” mais aussi pour pas mal d’autres travaux en math´ematiques,
notamment en th´eorie des nombres.