Mythes et réalités dans l’histoire du Québec
au recrutement des colons. Vous croyez la Nouvelle-France
tout à fait disparue ? Vous vous trompez, je vous la ferai voir
autour de vous. Notre noblesse, pensez-vous, c’était du bien
grand ? Pas tellement : mal pourvue de privilèges, elle aurait
été heureuse, à la messe, d’occuper le banc des marguilliers.
Et parlant de grandeur, il convient de vous rappeler les
rivalités entre nos deux plus importantes villes historiques,
Québec et Montréal, l’une se fl attant sans cesse de supé-
riorité sur l’autre. Vous n’aimez pas la Couronne d’Angle-
terre ? Nos évêques catholiques l’aimaient bien, eux, car ils
tenaient d’elle leur crosse épiscopale. Vous êtes antiquaire
à vos heures ? Trouvez-moi donc cette grammaire fran-
çaise qui, dit-on, n’existait plus qu’en un seul exemplaire au
Canada en . Amusez-vous un peu à relire un histo-
rien, de Bonnault, qui se prenait au sérieux. Chiniquy, vous
connaissez ? Je vous remets en mémoire sa carrière hors de
l’ordinaire. Permettez que je vous ramène à un problème
historique toujours d’actualité : le racisme. Et à un autre,
de moindre envergure, plus personnel : ce qu’on avait à lire
dans une famille rurale de mon enfance.
Je ne vous dis pas « bon cinéma », mais « bonne
lecture ».
Marcel Trudel
août
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