c) En reprenant ce que l’on a fait lors du TD2, on obtient :
∀k≥i, P(Ti=k) = k−1
i−1pi(1 −p)k−i.
Il s’agit de la loi binomiale négative de paramètre iet p. Remarquer que
∞
X
k=ik−1
i−1pi(1 −p)k−i=pi∞
X
k=ik−1
i−1(1 −p)k−1−(i−1) =pi1
(1 −(1 −p))(i−1)+1 = 1.
d) Soit Anl’événement “Pile ne sort pas jusqu’à l’instant n”. Alors An={X1=
0, . . . , Xn= 0}et P(An) = (1 −p)n. De plus, l’événement A, “Pile ne sort jamais” s’écrit,
A=∩n∈N∗An. Comme la suite d’événement est décroissante, on a d’après le cours que :
P(A) = lim
n→∞
P(An)=0.
5. Soit (Xn)n≥1une suite de variables aléatoires indépendantes de loi de Bernoulli de
paramètre p∈]0,1[. Montrer qu’avec probabilité 1, la suite (Xn)n≥1prend une infinité de
fois la valeur 1et une infinité de fois la valeur 0.
Solution de l’exercice 5. Pour tout n≥1, posons An={Xn= 1}et Bn={Xn= 0}.
Les événements (An)n≥1sont indépendants et tous de probabilité p > 0. En particulier,
Pn≥1P(An) = +∞. La deuxième partie du lemme de Borel-Cantelli entraîne donc que
P(lim sup An)=1. Le même raisonnement s’applique aux événements Bnqui sont de
probabilité 1−p > 0. Donc P(lim sup Bn)=1, et P(lim sup An∩lim sup Bn)=1. Or
l’événement lim sup An∩lim sup Bnest précisément l’événement où la suite (Xn)n≥1prend
une infinité de fois la valeur 1et une infinité de fois la valeur 0.
6. Soient α, β ∈]0,1[ deux réels. Pour tout (i, j)∈N2, on pose pi,j =αβ(1 −α)i(1 −β)j.
a) Montrer qu’en posant P({(i, j)}) = pij pour tout (i, j)∈N2, on définit une mesure
de probabilités sur N2muni de la tribu P(N2).
Pour tout (i, j)∈N2, on pose X((i, j)) = iet Y((i, j)) = j.
b) Déterminer la loi de Xet la loi de Y.
c) Calculer P(X < Y ),P(X=Y)et P(X > Y ).
Solution de l’exercice 6.
a) Il s’agit de vérifier que ∀(i, j)∈N2,pi,j ≥0et P(i,j)∈N2pi,j = 1. La positivité des
pi,j est évidente d’après leur définition. Comme α, β ∈]0,1[, on peut utiliser la somme
d’une série géométrique : Pi∈Nxi= 1/(1 −x)avec x= 1 −αet x= 1 −β, on obtient :
X
(i,j)∈N2
pi,j =X
i∈NX
j∈N
αβ(1 −α)i(1 −β)j=αβX
i∈N
(1 −α)iX
j∈N
(1 −β)j= 1.
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