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I-INTRODUCTION [1] :
Le cancer colorectal est le 3éme cancer le plus fréquent chez l’homme et le 2éme chez la
femme. Il est la 2éme cause de mortalité par cancer en France et la 1re après 85 ans. Il
touche des personnes de plus de 50 ans dans 95 % des cas.
Les principaux facteurs de risque sont les maladies inflammatoires du tube digestif, un
antécédent personnel ou familial d’adénome ou de cancer colorectal, les prédispositions
génétiques, la consommation excessive de viande rouge, de charcuterie ou de boissons
alcoolisées, la sédentarité, le tabagisme.
Ce cancer doit être évoqué devant des rectorragies, une anémie ferriprive d’étiologie
indéterminée, des symptômes digestifs inhabituels, une masse abdominale ou rectale ou
un syndrome rectal. La réalisation d’une coloscopie totale est alors indiquée. Ces signes
cliniques sont souvent tardifs et non spécifiques. Mais le diagnostic peut également être
porté précocement en dehors de tout symptôme lors d’un dépistage organisé ou
individuel. La confirmation du diagnostic repose sur l’examen anatomopathologique des
biopsies réalisées lors de la coloscopie.
Le bilan d’extension repose sur le scanner thoraco-abdomino-pelvien, éventuellement
associé à un dosage de l’antigène carcino-embryonnaire (ACE) et complété pour le cancer
rectal par une IRM ou une écho-endoscopie rectale.
Le traitement des cancers du côlon et du haut rectum repose le plus souvent sur la
chirurgie associée à une chimiothérapie. Le traitement des cancers du bas et moyen
rectum repose le plus souvent sur la chirurgie, pouvant être précédée d’une radiothérapie
ou d’une radio-chimiothérapie. Une chimiothérapie adjuvante est alors discutée en RCP. La
prise en charge des patients métastatiques est discutée en RCP qui évalue notamment la
résécabilité des métastases.
Une consultation d’oncogénétique est proposée en cas de suspicion d’une forme
héréditaire.