EXERCICES MPSI
A 8 B. MATRICES
R. FEROL 13/14
MATRICES
1. : Calculer si c’est possible :
(a)
12 3
4 5 6
78 9
2
;12 3
45 6
2
(b) 1i
i01i0
i1 2
(c)
1 2 1
2 1 2
1 2 3
1 0
0 0
0 0
2 1 2
1 2 3
1 2 1
1 0
0 0
0 0
2. Soient A, B;Ctrois matrices de formats respectifs, (n, p),(p, q),(q, r); on veut effectuer le produit ABC.
(a) Combien de multiplications effectuera-t-on si l’on calcule (AB)C? Et si l’on calcule A(BC)?
(b) Pour calculer
1 2 0
1 1 2
01 3
2 1 1
1 2
1 0
2 1
1 3 1 2
0 1 2 4 ,que choisit-on ?
3. :
(a) Une matrice carrée Aest dite triangulaire supérieure lorsque :
i > j A(i, j) = 0.
Montrer que le produit de deux matrices triangulaires supérieures est encore une matrice triangulaire supérieure,
et déterminer les termes diagonaux de ce produit. Que peut-on dire de l’ensemble des matrices triangulaires
supérieures ? Quelle est sa dimension ?
(b) Même question pour les matrices triangulaires inférieures.
4. :
(a) Calculer 1 1
1 1
n
pour nentier 1.
(b) Où est l’erreur dans le calcul suivant ?
1 0
1 1
n
= 1 0
0 1 +0 0
1 0 
n
=1 0
0 1 +n0 0
1 0 =1 0
n1
donc 1 1
1 1
n
= 1 0
1 1 +0 1
0 0 
n
=1 0
1 1
n
+n1 0
1 1
n1
0 1
0 0
=1 0
n1+n1 0
n1 1 0 1
0 0 =1 0
n1+n0 1
0n1=1n
n n
2
n+ 1
5. Soient A, B M
n
(K)deux matrices qui commutent.
(a) Montrer que kNAet B
k
commutent. En déduire que tout polynôme en Acommute avec tout polynôme en
B.
(b) Montrer que si Best inversible, Aet B
1
commutent.
(c) Soit A=
0 0 0
0 0 0
0 0 1
; déterminer une matrice Bqui commute avec Aet qui n’est pas un polynôme en A.
6. : Soit AM
n,p
(K); on demande de déterminer une matrice carrée telle que le produit (à gauche ou à droite, c’est à
vous de le déterminer) de cette matrice avec Aait pour résultat d’
(a) Échanger les lignes iet jde A.
1
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(b) Échanger les colonnes iet jde A.
(c) Ajouter à la ligne ide Ale produit par λde la ligne j.
(d) Ajouter à la colonne ide Ale produit par λde la colonne j.
7. :
(a) Soient AM
n,p
(K)et BM
q,r
(K).A quelle condition les produits AB et BA sont-ils simultanément possibles
? Quelle est alors le format des deux matrices AB et BA ?
(b) Vérifier que le produit A
t
Aest toujours possible, et donner la particularité de cette matrice produit. Quelle
particularité supplémentaire a la diagonale de A
t
A, lorsque K=R?
8. :
(a) Soit Xune matrice colonne M
n,1
(K)telle que
t
XX (qui est un élément de K)est non nul ; calculer le carré de
la matrice P=1
t
XX X
t
X.
(b) En déduire le carré de la matrice S= 2PI
n
.
(c) Montrer que si X, Y M
n,1
(K),
X
t
X=Y
t
YY=±X
9. : Soient A, B M
n
(K)deux matrices symétriques.
(a) Donner un exemple où AB n’est pas symétrique.
(b) Trouver une condition cessaire et suffisante sur Aet B(ne faisant pas intervenir de transposition), pour que le
produit AB soit encore symétrique. Que dire de AB +BA et AB BA ?
(c) Les puissances successives de Asont elles symétriques ?
(d) Si Aest inversible, A
1
est elle symétrique ?
10. : Inverser les matrices suivantes :
A=
1 1/2 1/3
1/2 1/3 1/4
1/4 1/5 1/6
;B=
1 1 1
1j j
2
1j
2
j
;C=
1a0 0
0......0
.
.
.......a
0··· 0 1
M
n
(K) ;
D=
1 0 · · · 0
a.......
.
.
0......0
0 0 a1
M
n
(K) ; E=
1a a
2
··· a
n
0..........
.
.
.
.
..........a
2
.
.
.......a
0· · · · · · 0 1
M
n+1
(K) ;
F=
1 2 3 ··· n
0..........
.
.
.
.
..........3
.
.
.......2
0··· ··· 0 1
M
n
(K)
Rep : A
1
= 2
412 10
15 60 60
12 54 60
;B
1
=1
3B.
11. Déterminer l’inverse de
123
026
003
en écrivant
1 2 3
0 2 6
0 0 3
.
.. .. ..
.. .. ..
.. .. ..
=
1 0 0
0 1 0
0 0 1
sans écrire aucun calcul
intermédiaire.
Idem pour
1a d f
0 1 b e
0 0 1 c
0 0 0 1
(n’appliquer cette méthode que pour les matrices triangulaires !).
2
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12. * : Soit A
n
=
1 0 ··· 0
1.......
.
.
0......0
.
.
....1 1
0· · · 0 1
M
n+1,n
(K)
(a) Définir A
n
(i, j)pour 1in+ 1 et 1jn.
(b) Calculer par récurrence A
n
A
n1
...A
1
.
(c) Calculer [1 1 · · · 1] A
n
.
(d) En calculant [1 1 ···1] A
n
A
n1
...A
1
de deux façons différentes, retrouver une première relation classique entre
coefficients binomiaux.
(e) Calculer
t
A
1
...
t
A
n
A
n
...A
1
de deux façons différentes, et retrouver une deuxième relation classique entre coefficients
binomiaux.
13. : Soit EM
n
(K)une matrice de projecteur (E
2
=E)différente de I
n
; on note Al’ensemble des matrices de la forme
EAE avec AM
n
(K);
(a) Montrer que Aest un sous-groupe additif de M
n
(K)stable pour la multiplication et possédant un élément neutre
pour la multiplication (c’est donc un anneau), mais que ce n’est pas un sous-anneau de de M
n
(K)avec la définition
donnée dans le cours.
(b) Déterminer Apour E=1 0
0 0 .
14. : Soit Gl’ensemble des matrices du type : A=1a
0 1 avec aK.
(a) Montrer que (G, ×)est un groupe isomorphe à un groupe connu.
(b) En déduire A
n
(nZ).
15. : Montrer que l’ensemble Cdes matrices ab
b a (a, b R)est un corps isomorphe à C.
16. * : Le corps des quaternions.
Pour a, b C, on pose Q(a, b) = ab
b a
(a) Montrer que Q(a, b) + Q(c, d)et Q(a, b)Q(c, d)sont encore de la forme Q(u, v).
(b) Montrer que si (a, b)= (0,0), Q(a, b)est inversible et que Q(a, b)
1
est encore de la forme Q(u, v).
(c) L’ensemble des quaternions est H={Q(a, b)/ a, b C}(Hest l’initiale de Hamilton, qui a découvert cet
ensemble) ; montrer que Hest un sous-anneau de M
2
(C)et que c’est même un corps contenant comme sous-corps
le corps isomorphe à Cde l’exercice précédent.
(d) Montrer que Hest aussi un sous-espace vectoriel réel de M
2
(C) ; en donner une Rbase de la forme (I
2
, J, K, L).
(e) Montrer que les éléments de la Rbase, et leurs opposés forment un groupe à huit éléments pour la multiplication
; c’est le groupe quaternionique.
17. : Soit AM
n
(K)une matrice carrée nilpotente ; c’est-à-dire :mNA
m+1
= 0
n
.
On pose : e
A
=
k0
1
k!A
k
avec la convention A
0
=I
n
(remarquer que cette somme n’est qu’en apparence infinie, puisque
A
k
= 0
n
pour km+ 1.)
(a) Calculer e
0
n
et e
0 1 1
0 0 1
0 0 0
.
3
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(b) On suppose que Aet Bsont nilpotentes et commutent ; démontrer que e
A+B
=e
A
e
B
.
(c) En déduire que e
A
est inversible. Quelle est son inverse ?
18. : Soit AM
n
(K)une matrice triangulaire supérieure à diagonale nulle :
ijA(i, j) = 0.
(a) Montrer que A
n
= 0
n
(on pourra raisonner en termes d’endomorphismes).
(b) Montrer qu’on a le même résultat pour les matrices triangulaires inférieures à diagonale nulle .
Remarque : ces résultats sont à retenir, ils sont souvent utiles.
19. :
(a) Soit une matrice AM
n
(K),montrer que Aest non inversible si et seulement s’il existe X=O
n,1
de M
n,1
(K)
tel que AX =O
n,1
.
(b) Soient A, B M
n
(K)
i. Montrer en utilisant (a) que Bnon inversible, implique AB non inversible.
ii. En déduire que Anon inversible, implique AB non inversible.
iii. En déduire qu’un produit de matrices carrées est inversible si et seulement si les facteurs du produit sont
inversibles. (Remarque : ceci pouvait aussi se déduire de l’exercice 22 sur les applications linéaires).
(c) Soient A, B M
n
(K).Montrer que AB =I
n
BA =I
n
.
(d) On suppose que A, B, C M
n
(K)vérifient ABC =I
n
.Déterminer l’inverse de Ben fonction de Aet C.
(e) * Soit AM
3,2
(K)et BM
2,3
(K)tel que BA =I
2
.A-t-on nécessairement AB =I
3
? Donner un exemple.
20. : Matrices simplifiables et matrices inversibles.
(a) Montrer qu’une matrice AM
n
(K)inversible est simplifiable (ou régulière).
(b) Considérons maintenant AM
n
(K)non inversible. Montrer en utilisant le résultat de 17. (a) qu’il existe une
matrice BM
n
(K)non nulle telle que AB =O
n
; en déduire que An’est pas simplifiable.
(c) Que conclut-on de (a) et (b) ?
21. : Même thème, par une autre méthode ; pour AM
n
(K)on considère l’application f
A
(resp g
A
)de M
n
(K)dans
lui-même qui à Xfait correspondre AX (resp. XA).
(a) Montrer Asimplifiable ssi f
A
et g
A
injectives.
(b) Montrer Ainversible ssi f
A
et g
A
surjectives (cf exercice 4. sur les lois de composition)
(c) En déduire Asimplifiable ssi Ainversible.
22. : Soit AM
n
(K); on suppose que A
2
est une combinaison linéaire de Aet I
n
:A
2
=αA +βI
n
;
(a) Montrer que A
p
est également une combinaison linéaire de Aet I
n
pour tout pN
.
(b) Montrer que si βest non nul, Aest inversible et que A
1
est encore combinaison linéaire de Aet I
n
.
(c) Application 1 : soit A=J
n
I
n
,J
n
est la matrice Attila (envahie par les uns...), avec n2. Montrer que
A
2
= (n2) A+ (n1) I
n
; en déduire que Aest inversible, et déterminer son inverse.
(d) Application 2 : montrer que si n= 2, pour toute matrice A, A
2
est toujours une combinaison linéaire de Aet I
2
,
et retrouver la formule donnant A
1
en utilisant (b).
23. (généralisation de l’exercice précédent).
Soit Aune matrice carrée d’ordre n; on suppose que A
q
(q1) est une combinaison linéaire de A
q1
, A
q2
... et I
n
:
A
q
=α
q1
A
q1
+... +α
0
I
n
;
(a) Montrer que A
p
est également une combinaison linéaire de A
q1
, A
q2
... et I
n
pour tout pq.
(b) Montrer que si α
0
est non nul, alors Aest inversible et que A
1
est encore combinaison linéaire de A
q1
, A
q2
...
et I
n
.
4
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(c) Montrer que si q=n
2
,pour toute matrice A, A
q
est toujours une combinaison linéaire de A
q1
, A
q2
... et I
n
( le
théorème de Cayley-Hamilton qui sera vu l’année prochaine prouvera qu’on peut même prendre q=n).
24. : Soit Ala matrice
0
0 1
0 2
0··· n
0
01
1 2
1··· n
1
.
.
....2
2....
.
.
.
.
.......n
n1
0··· ··· 0n
n
M
n+1
(K)de terme général A(i, j) = j
i,
pour iet j[|0, n|](avec la convention classique : i > j j
i= 0).
(a) Écrire Aet l’inverser pour n= 2 et 3.
(b) Soit fl’endomorphisme de K
n
[X]ayant Apour matrice canonique ; calculer f(X
j
)puis f(P)pour PK
n
[X].
(c) En déduire l’inverse de A(méthode à retenir) ; montrer que A
1
=JAJ J=diag(1,1,1,1...).
(d) * Déterminer la matrice B=
t
AA en utilisant la formule de convolution sur les coefficients du binôme :
i+j=k
p
iq
j=p+q
k
(cf. exercice 27 sur les coefficients binomiaux) et déduire de ce qui précède une expression de B
1
.
25. : Soit AM
n
(K).Supposons que Apuisse se mettre sous la forme A=I
n
Navec Nmatrice nilpotente d’indice
de nilpotence p+ 1 (c’est-à dire que N
p+1
= 0
n
et N
p
= 0
n
).
(a) Calculer A
p
k=0
N
k
(on rappelle que N
0
=I
n
).
(b) En déduire que Aest inversible et donner l’expression de son inverse (ce résultat est une version matricielle de la
formule : 1
1x= 1 + x+x
2
+...).
(c) Appliquer à
1 1 0 0
0......0
.
.
.......1
0··· 0 1
M
n
(K).
26. :
(a) Soit A=
1 2 3 4
2 3 4 5
3 4 5 6
; rappeler pourquoi il existe PGL
4
(K)et QGL
3
(K)telles que :
Q
1
AP =
1 0 0 0
0 1 0 0
0 0 0 0
(b) Déterminer l’un de ces couples (P, Q).
Méthode : déterminer une base (X
3
, X
4
)de ker A; compléter en une base (X
1
, X
2
, X
3
, X
4
)de M
4,1
(K); déter-
miner une base (AX
1
, AX
2
, Y
3
)de M
3,1
(K);Pa pour colonnes X
1
, X
2
, X
3
, X
4
et Qa pour colonnes AX
1
, AX
2
, Y
3
.
Réponse : P=
1 0 1 2
0 1 23
0 0 1 0
0 0 0 1
, Q =
121
230
340
par exemple.
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