Cette brochure va vous permettre de mieux connaître ce que sont la phlébite et l’embolie pulmonaire afin de mieux les éviter. Cette brochure est réalisée par la LIgue française contre la maladie VEineuse thromboembolique. Conseil d’administration Président : Pr. M.-M. Samama Vice-président : Pr. D. Mottier Trésorier : Dr F. Parent Secrétaire général : Pr. J.-F. Bergmann Membres du conseil d’administration : • Dr I. Crassard (Société française de neurologie vasculaire) • Pr. J.-L. Diehl (Société de réanimation de langue française) • Pr. H. Decousus • Pr. J. Emmerich • Dr Ph. Girard • Pr. Y. Gruel (Groupe d’étude sur l’hémostase et la thrombose) • Pr. G. Helft (Société française de cardiologie) • Pr. A. Leizorovicz • Pr. Ch. Leroyer (Société de pneumologie de langue française) • Pr. G. Meyer • Pr. P. Mismetti (Société française de pharmacologie) • Pr. D. Musset (Société française de radiologie) • Dr Ph. Nicolini (Société de chirurgie vasculaire de langue française) • Pr. I. Querré (Société française de médecine vasculaire) • Dr P.-M. Roy (Société française de médecine d’urgence) • Pr. Ch.-M. Samama (Société française d’anesthésie & réanimation) • Pr. M. Vayssairat (Collège français de pathologie vasculaire) • Pr. C. Vielpeau (Société française de chirurgie orthopédique et traumatologique) • Pr. J.-P. Bassand Conseil scientifique 2 Président : Pr. Th. Lecompte (Hémostasien) Membres du Conseil scientifique : • Dr P. Albaladejo (anesthésiste-réanimateur) • Pr. H. Boccalon (médecin vasculaire) • Dr A. Bura (médecin vasculaire) • Dr F. Couturaud (interniste) • Pr. L. Drouet (hémostasien) • Dr E. Ferrari (cardiologue) • Pr. J.-C. Gris (hémostasien) • Mme S. Laporte (statisticienne) • Dr G. Le Gal (interniste) • Pr. Th. Lecompte (hémostasien) • Dr E. Marret (anesthésiste-réanimateur) • Dr M.-P. Revel (radiologue) • Pr. A. Sautet (chirurgien orthopédiste) • Pr. F. Schiele (cardiologue) • Pr. P. Sié (hémostasien) • Pr. D. Wahl (interniste) Secrétaire administrative : Dr C. Mura LA THROMBOSE VEINEUSE PROFONDE (ou PHLÉBITE) et sa complication redoutée, L’EMBOLIE PULMONAIRE, sont deux maladies réunies sous le terme de maladie veineuse thromboembolique, qui représente la troisième cause de mortalité vasculaire. LA LIGUE FRANÇAISE CONTRE LA MALADIE VEINEUSE THROMBOEMBOLIQUE (LIVE) (association Loi 1901), association indépendante, a été créée en février 2006 sous l’impulsion d’un groupe d’experts des différentes spécialités prenant en charge cette pathologie. LIVE a comme OBJECTIF DE FAVORISER DES PROJETS DE RECHERCHE sur cette maladie et D’INFORMER le grand public afin de mieux comprendre, et donc de mieux prévenir, cette maladie. La thrombose veineuse profonde (phlébite) et l’embolie pulmonaire sont des événements dont la fréquence et les conséquences sont sous-estimées. Le dicton « mieux vaut prévenir que guérir » trouve ici une éclatante justification. En effet, DES PROGRÈS IMPORTANTS ont été réalisés ces dernières années, qui permettent de mieux connaître et donc de PRÉVENIR efficacement ces accidents. En août 2004, la loi de santé publique fixe comme objectif une diminution importante de la mortalité liée à la maladie thromboembolique veineuse ; chaque année PLUSIEURS MILLIERS DE DÉCÈS POURRAIENT ÊTRE ÉVITÉS par les méthodes de prévention disponibles, dont l’efficacité est indiscutable. Il importe de bien connaître les facteurs de risque prédisposant à ces accidents, qui doivent être pris en compte. L’apparition d’un thrombus, ou caillot obstruant une veine, a une cause le plus souvent multifactorielle, c’est-à-dire que plusieurs facteurs de risque prédisposants et/ou déclenchants s’associent pour favoriser la survenue de ces accidents. Il suffit le plus souvent d’envisager un TRAITEMENT PRÉVENTIF pour les combattre. L’une des missions de LIVE est d’informer objectivement afin d’améliorer les connaissances pour réduire la fréquence de ces accidents. La brochure rédigée par les meilleurs experts français répond à cet objectif. Pr. M.-M. Samama, président de LIVE. 3 Langage médical Langage commun Thrombus Caillot de sang Thrombus dans une veine Phlébite Thrombose veineuse profonde Phlébite d’une veine profonde Thrombose veineuse superficielle Phlébite superficielle que l’on appelait autrefois paraphlébite Varice Veine dilatée du fait du mauvais fonctionnement des valvules (cf. schéma p. 6) Membre inférieur « Jambe ». En fait, « la jambe* » se décompose en 3 parties anatomiques : la cuisse, le genou, la jambe * Dans cet ouvrage, le terme de jambe désigne le membre inférieur, c’est-àdire les trois parties qui le composent. 4 La thrombose veineuse profonde • La phlébite ou thrombose veineuse profonde est liée à la formation d’un caillot de sang (ou thrombus) qui bouche une veine. • Les conséquences d’une phlébite profonde sont triples. • Les phlébites des veines superficielles sont moins graves. • La fréquence des phlébites augmente beaucoup avec l’âge. • Il existe des facteurs connus pour favoriser la survenue des phlébites. • Il est possible de prévenir la phlébite dans un certain nombre de situations à risque. • Quand le médecin soupçonne une phlébite, il demande des examens pour éliminer ou affirmer le diagnostic. L’embolie pulmonaire • L’embolie pulmonaire est une complication grave de la phlébite. • Les symptômes de l’embolie pulmonaire sont principalement respiratoires. • Comment fait-on le diagnostic de l’embolie pulmonaire ? • Comme pour la thrombose veineuse profonde, certaines situations à risque d’embolie pulmonaire sont connues et peuvent être prévenues par un traitement anticoagulant. • Le traitement doit être précoce pour être efficace. Fiche INR 5 1 LA PHLÉBITE OU THROMBOSE VEINEUSE PROFONDE EST LIÉE À LA FORMATION D’UN CAILLOT DE SANG (OU THROMBUS) QUI BOUCHE UNE VEINE Elle survient le plus souvent dans une veine des jambes, mais elle peut survenir sur presque toutes les veines de l’organisme (bras, cerveau, tube digestif, reins, etc.). Les veines superficielles, sous la peau, peuvent aussi être touchées par une phlébite, on parle alors de phlébite superficielle. Les phlébites commencent souvent dans les veines du mollet au niveau de petites valves ou valvules qui évitent au sang de faire marche arrière. UNE FOIS FORMÉ, LE CAILLOT PEUT DEVENIR IMPORTANT, allant jusqu’à boucher toute la longueur des veines d’une jambe. Formation initiale d’une phlébite au niveau d’une valvule des veines de jambe Veine profonde Paroi de la veine Veine superficielle Caillot de sang (thrombose) Valvule 6 2 LES CONSÉQUENCES D’UNE PHLÉBITE PROFONDE SONT TRIPLES : 1. Elle entraîne souvent une DOULEUR DE LA JAMBE, associée à un ŒDÈME (gonflement) et une augmentation de la CHALEUR DU MEMBRE et à un ASPECT ROUGE DE LA PEAU. Ces signes ne sont pas toujours présents et ils peuvent aussi se voir dans d’autres pathologies, ce qui rend le diagnostic de la phlébite difficile et souvent retardé. 2. Le caillot dans la veine de la jambe peut se DÉTACHER, REMONTER dans les veines jusqu’au CŒUR, le TRAVERSER et atteindre les artères au niveau du poumon : C’EST L’EMBOLIE PULMONAIRE. L’embolie pulmonaire fait toute la gravité des phlébites, car si les caillots ayant migré dans les artères du poumon sont nombreux et/ ou volumineux, L’EMBOLIE PULMONAIRE PEUT ENTRAÎNER UNE ASPHYXIE DU PATIENT. 3. Des SÉQUELLES de phlébite peuvent apparaître lorsque celleci est négligée ou diagnostiquée trop tardivement, et représentent un HANDICAP GÊNANT pour le malade. Ces séquelles prennent la forme d’un œdème plus ou moins chronique de la jambe, qui peut s’associer à des troubles cutanés et à des ulcères, c’est la MALADIE POSTPHLÉBITIQUE. L’embolie pulmonaire et la phlébite profonde Embols qui sont arrêtés au niveau des artères pulmonaires (embolie pulmonaire) Fragment de caillot qui s’est détaché (embol) et qui va entraîner une embolie pulmonaire Phlébite : caillot adhérent qui obstrue la veine (thrombose veineuse profonde) 7 3 LES PHLÉBITES DES VEINES SUPERFICIELLES SONT MOINS GRAVES En effet, les PHLÉBITES DES VEINES SUPERFICIELLES se compliquent exceptionnellement d’embolie pulmonaire. Elles se manifestent par un CORDON ROUGE DUR ET DOULOUREUX, juste sous la peau au niveau des jambes. Elles peuvent survenir dans des veines superficielles normales ou des veines dilatées (LES VARICES). LES VARICES, qui sont très fréquentes, ne sont pas des phlébites, mais peuvent parfois se compliquer de phlébite superficielle. 4 LA FRÉQUENCE DES PHLÉBITES AUGMENTE BEAUCOUP AVEC L’ÂGE Rares avant la fin de l’adolescence, leur fréquence AUGMENTE SURTOUT APRÈS L’ÂGE DE 50 ANS. C’est une pathologie relativement fréquente chez les personnes de PLUS DE 70 ANS. 5 IL EXISTE DES FACTEURS CONNUS POUR FAVORISER LA SURVENUE DES PHLÉBITES Les facteurs qui favorisent la survenue des phlébites sont principalement : • LA CHIRURGIE, surtout quand elle s’associe à une immobilisation ; • LES TRAUMATISMES DES JAMBES (fractures) avec une immobilisation ou un plâtre ; • le fait de RESTER AU LIT PLUSIEURS JOURS, pour une maladie infectieuse, un problème pulmonaire ou cardiaque ; 8 • LES CANCERS, qui peuvent augmenter la coagulation du sang (formation de caillot) ; • LA PRISE D’HORMONES présentes dans certaines pilules contraceptives ou les traitements de la ménopause, en particulier ceux qui sont administrés par voie orale ; • LA GROSSESSE ET LES SEMAINES QUI SUIVENT L’ACCOUCHEMENT, surtout en cas de césarienne ou de complications ; • CERTAINS FACTEURS HÉRÉDITAIRES (familiaux) d’importance variable ; • LES VOYAGES LONGS, par exemple de plus de 4 heures, favorisent aussi les phlébites, surtout si on reste assis dans un espace inconfortable et limité, sans se lever toutes les deux heures environ. 6 IL EST POSSIBLE DE PRÉVENIR LA PHLÉBITE DANS UN CERTAIN NOMBRE DE SITUATIONS À RISQUE Dans les situations à risque, plusieurs mesures peuvent être proposées pour éviter la survenue d’une phlébite, comme MARCHER DÈS QUE POSSIBLE et, fréquemment, porter des CHAUSSETTES ou des BAS DE CONTENTION (qui favorisent le retour du sang vers le cœur). Lorsque le risque est important, il peut être nécessaire de recevoir un traitement anticoagulant. 7 QUAND LE MÉDECIN SOUPÇONNE UNE PHLÉBITE, IL DEMANDE DES EXAMENS POUR ÉLIMINER OU AFFIRMER LE DIAGNOSTIC Le médecin peut prescrire UNE PRISE DE SANG pour faire un dosage appelé D-DIMÈRES qui, s’il est normal, permet le plus souvent d’éliminer une phlébite (à condition que le patient n’ait pas pris d’anticoagulants). Lorsque le médecin suspecte fortement une phlébite, il demande le plus souvent un EXAMEN ÉCHOGRAPHIQUE DES VEINES. C’est un examen simple, tout à fait indolore pour le patient, qui permet de visualiser les veines des jambes et D’AFFIRMER LA PRÉSENCE DE CAILLOTS. 9 1 L’EMBOLIE PULMONAIRE EST UNE COMPLICATION GRAVE DE LA PHLÉBITE L’embolie pulmonaire résulte de LA MIGRATION d’un caillot sanguin (THROMBUS) dans L’ARTÈRE PULMONAIRE qui émerge de la partie droite du cœur (ventricule droit) et se dirige VERS LES POUMONS où elle se divise progressivement en vaisseaux de plus en plus fins. Le caillot ne se forme pas dans cette artère, mais dans une veine, le plus souvent dans une veine des jambes. Les parties du caillot qui se sont détachées de la veine sont entraînées dans le poumon qui sert de filtre et empêche les caillots issus des veines de passer dans la grande circulation (cf. schéma p.11). LA PARTICULARITÉ EST QUE LA PHLÉBITE À L’ORIGINE DE L’EMBOLIE PULMONAIRE PEUT PASSER TOTALEMENT INAPERÇUE. En effet, lorsqu’il ne perturbe pas le flux sanguin, le caillot ne donne pas de douleur, ni d’autre signe local. L’EMBOLIE PULMONAIRE EST DONC LA COMPLICATION DE LA PHLÉBITE, QUE LE MALADE AIT PRÉSENTÉ DES SYMPTÔMES OU NON. 2 LES SYMPTÔMES DE L’EMBOLIE PULMONAIRE SONT PRINCIPALEMENT RESPIRATOIRES Les signes LES PLUS FRÉQUENTS lors d’une embolie pulmonaire sont : • UNE DOULEUR THORACIQUE (point de côté) ; • UN ESSOUFFLEMENT qui peut survenir de façon inattendue, à l’effort, voire au repos ; 10 • DES CRACHATS SANGLANTS (appelés hémoptysie). Il peut s’y associer un peu de fièvre, de la toux et parfois des malaises, voire des syncopes. Attention, ces symptômes peuvent être transitoires au moment de la migration du caillot et peuvent disparaître, puis réapparaître quelques heures ou quelques jours plus tard, lors d’une nouvelle migration. Schéma circulation générale 11 3 COMMENT FAIT-ON LE DIAGNOSTIC DE L’EMBOLIE PULMONAIRE ? LA PRÉSENCE DES SYMPTÔMES décrits ci-dessus, L’EXISTENCE D’UNE PHLÉBITE ou d’une situation à risque et L’EXAMEN MÉDICAL permettent au médecin de considérer que la probabilité de l’existence d’une embolie pulmonaire est plus ou moins forte. Cette suspicion doit alors être confirmée par des examens comme la PRISE DE SANG, la SCINTIGRAPHIE ou le SCANNER PULMONAIRES. On peut également rechercher le caillot dans les veines des jambes par une ÉCHOGRAPHIE. Lorsque l’échographie montre un caillot, cela peut suffire à authentifier la maladie et mettre en route le traitement. La prise de sang permet d’éliminer une embolie pulmonaire, comme une phlébite, en cas de normalité d’un dosage des D-dimères. LA SCINTIGRAPHIE fait appel à des produits radioactifs dont l’un est inhalé par un masque pendant qu’un autre est administré par voie veineuse. IL EST POSSIBLE DE RÉALISER CE TEST PENDANT LA GROSSESSE. En cas d’allaitement, il faut tirer et jeter le lait pendant les 12 heures suivant l’examen. LE SCANNER permet la visualisation directe des artères pulmonaires et donc d’éventuels caillots depuis les artères centrales jusqu’aux artères très périphériques. Il nécessite une injection d’iode et ne pourra donc pas être réalisé en cas d’insuffisance rénale ou d’allergie aux produits de contraste iodés. LE SCANNER PEUT, COMME LA SCINTIGRAPHIE, ÊTRE RÉALISÉ LORS DE LA GROSSESSE ; il faudra simplement le signaler au pédiatre, si l’examen a été réalisé durant le 3e trimestre de la grossesse, afin qu’il examine le bébé à la naissance en raison d’un risque très exceptionnel de retentissement de l’iode sur sa thyroïde. Chacun de ces examens a cependant des limites et, dans certaines circonstances, leurs résultats sont d’interprétation difficile. Cela peut conduire à réaliser plusieurs examens avant d’être certain du diagnostic. 12 4 COMME POUR LA THROMBOSE VEINEUSE PROFONDE, CERTAINES SITUATIONS À RISQUE D’EMBOLIE PULMONAIRE SONT CONNUES ET PEUVENT ÊTRE PRÉVENUES PAR UN TRAITEMENT ANTICOAGULANT UNE EMBOLIE PULMONAIRE peut survenir de façon SPONTANÉE, comme une phlébite sans facteur favorisant et sa fréquence augmente avec l’âge ; elle est exceptionnelle chez l’enfant. Elle peut également survenir : • APRÈS UNE INTERVENTION CHIRURGICALE ; • APRÈS UN TRAUMATISME DES MEMBRES INFÉRIEURS ; • OU LORS D’UN ALITEMENT POUR UNE AUTRE MALADIE. C’est pourquoi un traitement anticoagulant préventif est souvent administré dans ces circonstances. Elle peut également survenir : • au cours de l’évolution d’un CANCER ou d’une GROSSESSE ; • elle est favorisée par la prise de CONTRACEPTIF ORAL et par le TRAITEMENT HORMONAL SUBSTITUTIF DE LA MÉNOPAUSE ; • enfin comme pour la phlébite, DES VOYAGES PROLONGÉS EN AVION peuvent être un facteur favorisant d’embolie pulmonaire, raison pour laquelle il est conseillé de ne pas rester immobile et de bien s’hydrater pendant le voyage. 13 5 LE TRAITEMENT DOIT ÊTRE PRÉCOCE POUR ÊTRE EFFICACE Le traitement est même souvent DÉBUTÉ AVANT LA CONFIRMATION DU DIAGNOSTIC. Initialement, les ANTICOAGULANTS sont administrés par injection sous-cutanée ou intraveineuse et RELAYÉS rapidement PAR UN TRAITEMENT ORAL qui est poursuivi pendant plusieurs mois. Ce traitement anticoagulant oral nécessite une SURVEILLANCE MÉDICALE ET BIOLOGIQUE par prises de sang régulières pour établir son efficacité (dosage de l’INR, cf. p. 15). Quand les CAILLOTS SONT NOMBREUX ET ANCIENS (datant de plusieurs semaines ou plusieurs mois), le traitement peut être moins efficace et L’EMBOLIE PEUT LAISSER DES SÉQUELLES qui nécessitent une prise en charge particulière. Mais, dans la grande majorité des cas, L’EMBOLIE PULMONAIRE SE GUÉRIT FACILEMENT, SANS LAISSER DE SÉQUELLE. Quand elle survient de façon spontanée, c’est-à-dire quand on n’a pas identifié de facteur favorisant, il existe un risque de récidive après la fin du traitement, c’est pourquoi LA DURÉE DU TRAITEMENT VARIE D’UNE PERSONNE À L’AUTRE en fonction des risques de récidive et des risq ques de complication d risques dus au traitement propre à chacun. 14 14 LA SURVEILLANCE BIOLOGIQUE DU TRAITEMENT PAR ANTI-VITAMINE K (AVK) REPOSE SUR L’INR (International Normalized Ratio) Cette SURVEILLANCE EST INDISPENSABLE pour éviter les risques de SAIGNEMENT OU DE PHLÉBITE. Ce test mesure le rapport entre le temps de coagulation du malade et celui d’un témoin. Chez le sujet normal, l’INR vaut 1. L’INR « cible » est la valeur d’INR à rechercher pour obtenir un traitement efficace. L’INR « cible » dépend de la maladie pour laquelle le traitement est prescrit. Dans la plupart des cas, il doit se situer entre 2 et 3 : • un INR inférieur à 2 reflète une dose insuffisante, • un INR supérieur à 3 correspond à une dose trop forte, avec un risque potentiel d’hémorragie. La fréquence des contrôles est de DEUX PAR SEMAINE EN DÉBUT DE TRAITEMENT. Elle passe rapidement à UN CONTRÔLE PAR SEMAINE, puis un contrôle par mois une fois l’équilibre obtenu. À chaque résultat d’INR, il est indispensable de joindre son médecin par téléphone pour adapter la dose. IL EST PRÉFÉRABLE DE TOUJOURS FAIRE MESURER L’INR DANS LE MÊME LABORATOIRE. 15 LIgue française contre la maladie VEineuse thromboembolique -7000004230 - 02/2013. Pour plus d’informations : www.live-mvte.org LIVE remercie le laboratoire d’avoir pris en charge la diffusion de cette brochure