B.com Baclesse M ar s 20 13 - N ° 11 Avec vous contre le Cancer • É d it é p a r le C e n t r e Fa n ç o is Bac l e sse Étude “Art-Thérapie” Dossier La chirurgie assistée par robot Une avancée dans le traitement du cancer ! Les Blouses Roses pr éoc cupa tion ! Quali’Patients 2012 : le projet vainqueur… e r ot n est Votre nutrition Un équipement innovant à vocation régionale Ouvert aux secteurs public et privé afin de permettre aux patients de Basse-Normandie l’accès à cette innovation. La stratégie du Centre François Baclesse s’appuie sur des valeurs fondamentales parmi lesquelles qualité, humanité, innovation et coopération constituent un socle que nous partageons tous et qui nourrit nos actions. Les progrès de la science ont un impact sur l’efficacité des traitements. Cependant, accompagner le malade, tout au long de son traitement, est une exigence que nous nous sommes imposée, conforme à notre statut de référent en cancérologie. Pr K. MEFLAH Directeur général L’évolution des pratiques, pour proposer les soins les plus pertinents avec un accès à l’innovation, demeure une règle que nous nous efforçons d’appliquer. Dans cet ordre d’idée, la mise en œuvre récente de la chirurgie robotisée ouvre une perspective prometteuse qui, sans aucun doute, apportera une amélioration de la qualité de vie des malades. Le renforcement des soins de support et leur évaluation médicoscientifique, contribuent à assurer la performance des soins. L’artthérapie en est un exemple et l’étude multicentrique, en cours, va permettre de mesurer son impact. Il en est de même pour la nutrition qui tient un rôle déterminant au décours du traitement. Cette année, la journée mondiale contre le cancer avait pour thème “Cancer, mythes et réalités”. Comprendre la maladie et son effet sur le psychisme est fondamental pour lutter contre le cancer. A cet effet, l’Espace de Rencontres et d’Information du Centre François Baclesse apporte une contribution précieuse. B.com Baclesse Directeur de publication Pr K. Meflah Rédacteur en chef E. Doizy Coordination et photos S. Taillard Comité éditorial P. Basselet E. Bellomo S. Benoît B. Clarisse-Lecorbeiller L. Débonnaire E. Doizy P. Gauduchon M.C. Gruel V. Hoffmann O. Letac E. Pacteau G. Payen D. de Raucourt S. Taillard I Mars 2013 - N°11 Ont collaboré à ce numéro P. Basselet M.C. d’Almeida D. de Raucourt et le département de chirurgie G. Payen P. Guex O. Henault-Morel B. Poirée C. Rieux L. Roussel Dépôt légal à parution ISSN : 1969-8771 Une réalisation du service communication Centre François Baclesse 3 avenue général Harris BP 5026 14076 CAEN cedex 05 Tél. 02 31 45 50 50 [email protected] Sommaire Zoom sur… Dossier 3 4-8 Journée mondiale contre le cancer 9 Réalisation Aloha Communication www.Aloha-com.fr Qualité 10 Tirage 3500 exemplaires Imprimé sur papier 100% recyclé Entraide et solidarité 11 Agenda 12 I 23 Zoom sur… Actualité Portes ouvertes à Baclesse le 1er juin 2013 ! Le Centre François Baclesse ouvrira ses portes au public samedi 1er juin de 10h à 18h. Cette journée sera l’occasion de venir découvrir notamment : • Le service de pathologie, • la radiothérapie, • la restauration, • l’hôpital de jour, • la recherche clinique, • le laboratoire de biologie clinique et oncologique, • l’Espace de Rencontres et d’Information, • u ne partie de l’activité de sécurité et des services techniques… • la médecine nucléaire, • le déroulement d’une réunion de concertation pluridisciplinaire, • les activités de soins de support, • la radiologie, … ainsi qu’une exposition sur les 40 ans de présence du Centre François Baclesse sur le plateau hospitalier. Changement du courriel du Centre Bienvenue… À compter du 1er mars l’adresse courriel du Centre s’inscrit dans la nouvelle charte de communication du groupe UNICANCER. Au Dr Hugo MARSIGLIA, oncologue radiothérapeute qui a rejoint l’équipe de radiothérapie en février 2013. Toutes les adresses @baclesse.fr s’écriront désormais : @baclesse.unicancer.fr L’ÉTUDE “ART-THÉRAPIE” L’art-thérapie est une pratique de soins fondée sur l’utilisation thérapeutique du processus de création artistique : elle consiste à créer les conditions favorables au dépassement des difficultés personnelles par le biais d’une stimulation des capacités créatrices. Bénédicte CLARISSE-LECORBEILLER, chef de projet – Unité de recherche clinique Le Centre François Baclesse a initié une étude d’intervention novatrice soutenue par la Ligue Nationale du Cancer : l’étude “Art-Thérapie”, qui vise à évaluer le bénéfice de l’art-thérapie sur la fatigue et la qualité de vie des patientes traitées par radiothérapie pour un cancer du sein localisé. L’objectif de cette étude est de démontrer que l’art-thérapie peut être un soin de support efficace et adapté aux patients traités pour un cancer, afin de leur permettre de surmonter plus facilement les épreuves de la maladie et du traitement. L’étude “Art-thérapie” est un essai de phase III, randomisé, ouvert dans plusieurs centres en France, comparant une prise en charge par Art-thérapie à une prise en charge standard. Il est prévu d’inclure 320 patientes ayant une indication de radiothérapie localisée après tumorectomie dans cet essai, la moitié d’entre elles bénéficiant d‘une prise en charge par art-thérapie, l’autre moitié bénéficiant d’une prise en charge habituelle proposée dans leur centre, pendant la période de traitement par radiothérapie. Depuis fin 2010, plus de 200 patientes issues de 4 établissements (Centre François Baclesse (Caen), Centre Oscar Lambret (Lille), Centre Henri Becquerel (Rouen), CHU de Grenoble) ont participé à cette étude qui sera très prochainement étendue aux centres de Reims (Institut Jean Godinot) et de Nice (Centre Antoine Lacassagne). DÉROULEMENT DE LA PRISE EN CHARGE PAR ART-THÉRAPIE AU CENTRE FRANÇOIS BACLESSE POUR LES PATIENTES PARTICIPANT À L’ÉTUDE 1ère séance Accueil permettant à l’artthérapeute de faire le point sur les goûts, les aptitudes sensorielles, les souhaits et choix de la patiente. 2ème séance P résentation des outils ou techniques à utiliser pour la production, Élaboration du projet artistique. 6 - 10 séances* Temps de production permettant d’expérimenter les techniques proposées en adéquation avec les besoins et la charge émotionnelle de la patiente. Un temps d’échange autour des productions est proposé. *8 séances protocolaires et 4 séances optionnelles Zoom sur… En novembre dernier, à l’initiative de Marie-Christine d’Almeida, art-thérapeute coordinateur de l’essai et avec le soutien de Chantal Rieux et d’Alexandra Leconte, attachées de recherche clinique de l’étude “Art-thérapie”, le Centre François Baclesse a organisé une exposition des travaux réalisés par les patientes du Centre lors de leur participation à cette étude. Cette manifestation a bénéficié du soutien de plusieurs associations locales : partenariats associatifs de la Société Générale – Banque Fédérale Mutualiste, Rêves de Voyages, comités départementaux de la Ligue Contre le Cancer. Chantal RIEUX et Marie-Christine D’ALMEIDA Le vernissage de l’exposition s’est déroulé le 13 novembre 2012 dans le Hall du Centre. Il a permis de découvrir la diversité des réalisations plastiques (dessins, peintures, collages, sculptures…) en fonction des techniques choisies par les patientes lors de leur prise en charge par l’art-thérapeute dans le cadre de leur participation à l’étude. Ce moment de convivialité a réuni de nombreuses patientes, souvent accompagnées de proches, ainsi que les équipes du Centre et les représentants des associations. Un buffet visuel et gustatif à l’image des travaux exposés et une animation en chansons ont complété cette soirée. TÉMOIGNAGES DE PATIENTES AYANT PARTICIPÉ À L’ÉTUDE “ART-THÉRAPIE” Jacqueline : “… Là, je me découvre de petits dons insoupçonnés et je prends même plaisir au dessin, à la peinture et aux entretiens amicaux avec la personne qui nous reçoit dans un cadre de douceur de musique et d’écoute [l’art-thérapeute]. J’ai même prolongé de 4 séances supplémentaires afin de pouvoir terminer mon tableau en vue de l’exposition. J’aimerai vous convaincre toutes et tous de ne pas refuser ces offres. Même si parfois elles nous semblent contraignantes, dites-vous que cela ne peut qu’améliorer ou gagner notre combat, fortifier notre mental et surtout nous aider à vivre mieux dans la joie et la sérénité”. Monique : “Après le choc de l’annonce de mon cancer, tout mon être voulait se battre contre cette maladie. Tous les moyens étaient alors bons : soins, chirurgie, radiographie, psychologie, esthétique… On m’a proposé l’art-thérapie ! Tout s’est très bien passé : l’accueil, l’écoute, la petite tisane, la diversité des objets présentés (chevalet, peintures, pastels, documents) […] Tout collait bien. J’avais compris, pas de panique : je prends du temps pour moi, je le savoure... Mais…. Je touchais à tout et à rien, un peu déçue par mon manque d’idée, un peu apeurée par des réalisations superbes ! Etais-je capable de m’épanouir comme ces autres malades ?... Fallait-il poursuivre ?... Et puis cette immense fatigue qui m’empêchait de respirer ! Alors un jour j’ai craqué. L’animatrice m’a rattrapée et m’a encore écoutée, soutenue, encouragée car ce jour là c’était le trou noir !... Il m’a fallu du courage pour revenir, mais quelle chance j’ai eu d’avoir ce moment à moi !... Ca y est, j’ai sorti enfin ce que je voulais sur une toile grâce à mon amie l’animatrice !... Grâce à elle, grâce à moi, j’avais compris que c’est de la thérapie qui passe par l’art !... Alors, encore merci pour tout et je n’aurais qu’un conseil, si je peux : allez-y, c’est comme le pari de Pascal : vous n’avez rien à perdre, mais tout à gagner !...”. B.com Baclesse I Mars 2013 - N°11 I 45 Dossier LA CHIRURGIE ASSISTÉE PAR ROBOT : UNE AVANCÉE DANS LE TRAITEMENT DU CANCER Le Centre François Baclesse vient de s’équiper d’un robot chirurgical DaVinci® (Intuitive Surgical®) de dernière génération. Dans un souci d’ouverture, il offre l’accès de cet équipement à tous les chirurgiens de la région, formés à la technique, afin que tous les patients puissent bénéficier de cette innovation en chirurgie gynécologique, viscérale, ORL et urologique. LE ROBOT CHIRURGICAL : QU’EST CE QUE C’EST ? L’intervention chirurgicale n’est, en aucun cas, réalisée par la machine. Le robot est, pour le chirurgien, un outil extrêmement sophistiqué grâce à l’informatique et la mécanique de précision ; il reste un Dr J.P. RAME Chirurgien ORL instrument qui réagit uniquement aux gestes du praticien. Les incisions cutanées sont faites et fermées à la main. Le robot DaVinci® est composé de trois éléments : une console de commande, une colonne vidéo et un robot-effecteur, situe audessus du malade, comportant des bras articulés qui vont guider les instruments pour réaliser le geste à la place du chirurgien. Pr K. MEFLAH Directeur général COMMENT SE PASSE UNE INTERVENTION DE CHIRURGIE ROBOTIQUE ? Une fois l’installation du patient et l’anesthésie réalisées, des petites incisions sont pratiquées pour introduire les instruments à l’intérieur du patient ; Dr D. BLANCHARD Chirurgien ORL en chirurgie ORL, ceci peut se faire par la bouche. Le chirurgien, assis derrière une console, à proximité du patient, utilise des télémanipulateurs qui pilotent à distance les bras du robot et reproduisent ses gestes à l’identique. Il peut ainsi commander les instruments, déplacer la caméra, déclencher la coagulation, réaliser des sutures. QUELS SONT LES AVANTAGES POUR LE PATIENT ? Dr H. CROUET Chirurgien gynécologue Il s’agit d’une chirurgie moins invasive et moins traumatisante que la chirurgie ouverte et d’une technique plus précise que la cœliochirurgie. Cicatrices plus petites, voire invisibles. Réduction très importante des douleurs post opératoires. Récupération post-opératoire plus rapide de l’alimentation et de l’activité. Réduction du risque de complications et infections post-opératoires. Pertes sanguines réduites. Durée d’hospitalisation plus courte. Diminution des séquelles à moyen et long terme. Outre un retour beaucoup plus rapide à la maison et à toutes les activités, la simplification des suites opératoires permet, en cancérologie, une meilleure cohérence entre les différents temps thérapeutiques. QUELS SONT LES AVANTAGES POUR LE CHIRURGIEN ? La chirurgie robotique offre au chirurgien tous les avantages de la chirurgie ouverte en utilisant des incisions minimes de cœliochirurgie. Dr S. MARTIN-FRANCOISE La juxtaposition de deux caméras offre une Chirurgien gynécologue vision exceptionnelle, en trois dimensions, haute définition avec possibilité de zoom grossissant pour une plus grande précision. Le robot analyse chaque geste du chirurgien 1000 fois par seconde, et envoie le signal à l’effecteur, en éliminant tout tremblement parasite. La console de commande permet de reproduire toute la mobilité de la main et des doigts, ce qui n’est pas le cas en cœlioscopie où l’on opère à l’aide de baguettes de 30 centimètres. L’effecteur permet, également, une démultiplication du geste : quand la main avance d’un centimètre sur la console, l’effecteur va avancer uniquement d’un millimètre, ce qui accroît considérablement la précision. Cette assistance permet au chirurgien d’être plus rapide, plus concentré et donc, moins fatigué, moins sujet à l’erreur. PEUT-ON AUJOURD’HUI RÉALISER TOUTE LA CHIRURGIE PAR ROBOT ? La chirurgie robotique est surtout utilisée dans la chirurgie du pelvis : prostate, chirurgie gynécologique, chirurgie du rectum. Elle permet certaines chirurgies Dr J.M. GUILLOIT Chirurgien digestif ORL sans incision ni trachéotomie. De nombreuses autres indications sont en cours de développement : chirurgie du cancer du rein, du pancréas ou de l’estomac. Elle prend, également, un grand rôle en dehors du cancer : chirurgie de l’obésité, certaines interventions chez l’enfant, chirurgie cardiaque. Elle n’a pas de place dans la chirurgie superficielle comme la peau ou les seins. Zoom sur… Dossier PRINCIPE DE LA CHIRURGIE ASSISTÉE PAR ROBOT Le robot chirurgical se compose de 3 équipements reliés : La console de commande du chirurgien La colonne vidéo Les bras articulés : 1 caméra avec vision 3D et 3 bras instrumentalisés Le patient sous anesthésie générale est allongé sur la table d’opération positionnée sous les bras du robot. Depuis sa console, le chirurgien commande à distance la caméra et les différents instruments chirurgicaux miniatures (5 mm et 8 mm) fixés sur les bras articulés du robot. L’écran de la console lui permet une vision en trois dimensions haute définition du champ opératoire, avec la possibilité de grossissement de la vision jusqu’à 10 fois. Le chirurgien dispose donc de la meilleure visibilité opératoire possible, lui permettant ainsi une extrême précision du geste chirurgical. Le pilotage du robot est intuitif. Le robot reproduit les mouvements du chirurgien à la console, améliore leur amplitude et élimine automatiquement tout tremblement parasite. Le système de rotation des bras du robot fonctionne à 540° autorisant une liberté de mouvement humainement impossible. Le chirurgien garde le contrôle de l’intervention du début à la fin. B.com Baclesse I Mars 2013 - N°11 I 67 Avantages du robot chirurgical Cette avancée technologique permet une chirurgie moins invasive et donc moins traumatisante pour le patient. Ces éléments sont capitaux pour une prise en charge de qualité et en toute sécurité des patients. Pour le patient Réduction du saignement, Réduction de la douleur post-opératoire, Limitation des effets secondaires (complications liées aux sutures, risque d’infection nosocomiale…), Convalescence raccourcie, Reprise d’activité plus précoce. Pour le chirurgien Précision, dextérité et contrôle inégalés, Meilleure visibilité opératoire, Meilleure ergonomie de travail. Dossier L’UTILISATION D’UN ROBOT DIMINUE-T-ELLE LES RAPPORTS ENTRE PRATICIEN ET PATIENT ? LE ROBOT CHIRURGICAL CHANGE-T-IL LA PRATIQUE DE L’ANESTHÉSIE ? Le robot n’est qu’un outil supplémentaire à la disposition du chirurgien. Ce n’est pas parce qu’il opère à deux mètres de son patient qu’il l’abandonne ! La technique ne change pas les procédures habituelles d’une salle d’opération. Rien Dr D. de RAUCOURT Chirurgien ORL n’est changé dans la relation entre patient et chirurgien avant l’opération, lorsque le médecin lui explique ce qu’il a et comment il va le soigner, ni après l’opération, quand il lui dit comment l’opération s’est déroulée. L’outil utilisé ne change pas la relation entre médecin et patient. En outre, le malade est souvent rassuré de bénéficier de ces nouvelles technologies, destinées à mieux le soigner. L’arrivée du robot ne modifie pas le travail Dr H. SOUFARAPIS Anesthésistedes anesthésistes. Nous réanimateur travaillons dans les mêmes conditions requises pour la pratique de la cœlioscopie chirurgicale. LES CHIRURGIENS ONT-ILS UNE FORMATION SPÉCIFIQUE POUR CETTE TECHNIQUE ? Tous les chirurgiens et infirmiers de bloc opératoire du Centre François Baclesse ont eu ou vont avoir une formation à l’utilisation du robot. Les premières interventions sont assistées par un chirurgien expert déjà rodé à la technique. Les praticiens extérieurs au Centre et qui souhaiteront y opérer leurs patients, devront également être formés. C’est d’ailleurs dans cette optique que le Centre François Baclesse s’est équipé de deux consoles de commande permettant l’assistance et l’apprentissage, ainsi que d’un appareil d’entrainement virtuel aux gestes robotiques. Dr E.POLYCARPE Quels pourront être les développements futurs ? Chirurgien digestif La télé-chirurgie peut permettre d’opérer à distance ou plutôt permettre, à une équipe experte, d’assister à distance un chirurgien opérant dans un autre hôpital. Le développement de l’imagerie et de l’informatique peut permettre de réaliser un clone 3D virtuel du patient et de la tumeur afin de simuler, voire même de programmer une intervention pour partie automatisée. Le robot chirurgical est un outil exceptionnel mis à la disposition des chirurgiens pour le plus grand bénéfice des patients. Cette technologie en plein développement représente la chirurgie de demain. Elle est l’avancée d’aujourd’hui dans la réduction des traumatismes de la chirurgie du cancer. QUELS SONT LES COÛTS DE CETTE TECHNIQUE ? Pour le patient, il n’y a aucun surcoût par rapport à une intervention réalisée par voie ouverte, la prise en charge par l’assurance maladie restant identique. Pour la société, le bénéfice est évident car les hospitalisations sont de plus courte durée, les complications moindres et la reprise de l’activité professionnelle plus rapide. Pour le Centre François Baclesse, l’impact budgétaire est significatif. H. CHAUSTIER Le prix de l’équipement est de 2,6 millions €. À cet investissement, Contrôleur de gestion s’ajoutent des consommables spécifiques, ce qui induit un surcoût moyen par intervention de 2 100€. Pour autant, le Centre François Baclesse a fait le choix de l’innovation au bénéfice des patients de la région bas-normande qui ne disposait pas jusqu’alors de robot chirurgical. Par vos dons, vous pouvez nous aider à financer cet équipement. TÉMOIGNAGE D’UN DES PREMIERS PATIENTS OPÉRÉ À L’AIDE DU ROBOT CHIRURGICAL : Quelques chiffres 17 patients ont été opérés via le robot du 7 février au 28 mars 2013 8 pour chirurgie gynécologique, 4 pour chirurgie ORL, 5 pour chirurgie digestive. Coût du robot : 2,6 millions d’euros B.com Baclesse I Mars 2013 - N°11 Gérard, 62 ans, patient de la Manche, opéré d’un cancer ORL “J’ai tout de suite accepté de me faire opérer avec le robot. Je n’étais pas du tout effrayé à cette idée. J’ai fait confiance. Tout s’est très bien passé, le personnel était super. On m’a bien expliqué comment ça allait se passer. Quand je suis arrivé au bloc, on m’a montré le robot. Je m’attendais à quelque chose de plus gros ! Après l’opération, j’ai eu moins mal et j’ai vite récupéré. Je suis satisfait et content de m’être fait opéré. Je sais que j’ai de la chance d’avoir pu être opéré comme ça dans la région. Je ne vais pas dire que ça me ferait plaisir de revenir, mais presque !...” I Journée mondiale contre le cancer 89 CANCER, MYTHES ET RÉALITÉS À l’occasion de la journée mondiale contre le cancer, le Centre François Baclesse s’est mobilisé et a organisé le lundi 4 février : u n stand d’information par le Comité 14 de la Ligue contre le Cancer. Dans ce contexte de journée mondiale, la Ligue a donné les résultats d’une enquête menée pour mieux comprendre les préjugés, les peurs et les idées reçues autour de la maladie. u ne exposition “Unis contre le cancer” visible dans le hall d’entrée du Centre François Baclesse pendant tout le mois de février. Résultats de l’étude Ligue contre le cancer/Harris Interactive “Cancer : peurs, préjugés & idées reçues” sur : http://www.ligue-cancer.net/ article/10586_4-fevrier-2013-journeemondiale-contre-le-cancer u ne conférence “Cancer, Mythes et Réalités” donnée à l’amphithéâtre du Centre François Baclesse par le Professeur Patrice Guex. TROIS QUESTIONS AU PROFESSEUR PATRICE GUEX, PSYCHIATRE À LAUSANNE nous sommes toujours à la quête d’un sens. Cette question du sens, Quels sont les mythes du cancer ? Il y a des mythes courants qui se fondent en grande partie sur la réalité de notre monde contemporain. Un des plus tenaces est que le cancer serait principalement un problème des pays développés. Il y est prédominant mais les populations des pays les plus pauvres ont une durée de vie moins longue lorsqu’ils sont atteints de cette maladie. Les avancées médicales et les évolutions technologiques ont permis aux malades du cancer dans les pays riches de vivre plus longtemps. de la représentation lors d’une maladie grave, peut-être mortelle, réactive d’anciens traumatismes, des blessures que l’on croyait cicatrisées et que l’on va mettre en lien “symboliquement” avec le surgissement du cancer, même si biologiquement cela n’a rien à voir. Faut-il combattre les mythes du cancer ? Le mythe, selon le titre de la conférence, s’oppose à la réalité, à ce qui est lié aux faits, aux résultats scientifiques. Le mythe, la Ses implications sont en effet immenses, représentation que chacun se fait de sa vie, mais il n’est plus synonyme de “MORT”, de sa maladie, puise ses sources dans le vécu autre mythe tenace. De nombreux cancers individuel, les souvenirs, les événements de peuvent aujourd’hui être guéris. Les progrès vie. Il est naturellement moins rationnel réalisés dans la compréhension du risque, et a une logique différente de la pensée la prévention, le dépistage précoce et le scientifique. Il raconte l’histoire des origines, traitement permettent de meilleurs résultats il met en intrigue des événements disparates, Patrice GUEX, pour les patients. psychiatre à Lausanne il leur donne aussi cohérence. Il organise les croyances, fournit une forme d’expérience du monde Enfin le cancer n’est pas inscrit dans notre et d’intégration sociale active puisqu’il peut se fondre dans destin : grâce à des stratégies appropriées, un tiers des des mythes collectifs (mythes fondateurs, saints guérisseurs, cancers les plus fréquents pourrait être évité. Il y a les facteurs vierge Marie, ex-voto, crabes, dragons, médecines alternatives). évitables connus liés au mode de vie comme l’alcool, le régime alimentaire et le manque d’activité physique qui peuvent être Dans la relation médecin-malade, il ne faut pas lutter corrigés. rationnellement contre les mythes, les croyances individuelles, comme s’il s’agissait de vulgaires erreurs de pensée. Il faut en tenir “Pour vaincre la maladie, c’est 50% les traitements et 50% le compte comme témoignage du vécu des patients, comme éléments moral…” ” le cancer est un combat” Ce mythe est alimenté par le identitaires ou expression émotionnelle afin de mieux saisir où vocabulaire guerrier utilisé en cancérologie. Beaucoup de patients ils se situent, comment et depuis où ils voient le monde. C’est sur ont gagné ce combat parce qu’ils auraient gardé le moral ! cette base que l’on peut amorcer un travail « diplomatique » de C’est le bon patient battant, courageux, qui se bat avec sa volonté négociation pour aboutir à une décision partagée et un plan de et qui ne se plaint pas. Qu’advient-il alors de tous ceux plus traitement personnalisé. vulnérables, qui supportent mal leurs souffrances, ont envie de Le cancer n’est pas une question de santé comme une autre. crier, de pleurer, d’exprimer leurs peurs et leurs émotions ? Ont-ils moins de chances de guérison pour autant ? Dernier mythe : “Je me suis rendu malade”. Cette maladie réactive en effet un sentiment de culpabilité très fréquent chez les patients. Mais de quoi sont-ils coupables ? Face à la maladie Les mythes ne servent- ils pas à réassurer les personnes, à donner un sens à leur maladie ? Bien plus, comme vu plus haut, les mythes sont constitutifs de leur identité et donc de leur survie psychique. Qualité QUALI’PATIENTS 2012 : LE PROJET VAINQUEUR EST… ”VOTRE NUTRITION EST NOTRE PRÉOCCUPATION !“ Lors de la journée Quali’Day 2012, la direction des soins a lancé au personnel du Centre un appel à projet “Quali’Patients” destiné à récompenser et financer un projet participant à l’amélioration de la qualité de la prise en charge des patients du Centre François Baclesse. 14 projets ont été déposés. En février 2013, le jury, composé du comité de pilotage qualité du Centre, a décidé de remettre le prix Quali’Patients au projet : “Votre nutrition est notre préoccupation !”. Il s’agit d’un projet transversal d’information et d’éducation sur le thème de la nutrition, à destination des patients du Centre François Baclesse, qui consiste en la réalisation d’un film et d’un livret de conseils nutritionnels. L’objectif est de prévenir les risques de dénutrition pendant la maladie cancéreuse, tout en maintenant une qualité de vie pour les patients. Ce projet est porté par un groupe de travail qui s’est réuni pour répondre à l’appel d’offres. Il est composé de : 3 Brigitte POIRÉE, Service diététique 2 Géraldine PAYEN et 5 Pauline BASSELET, Espace de Rencontres et d’Information 4 Sophie TAILLARD, Service communication 1 Loïc ROUSSEL, Service Restauration 1 2 3 4 5 Le souhait de s’inscrire dans ce projet émane pour le groupe de plusieurs constats : L e Centre a déjà organisé des actions sur le thème de la nutrition : conférence-débat, expositions, journées de dégustation dont la dernière était co-animée par Stéphane Carbone, chef étoilé du restaurant l’Incognito à Caen. Le groupe mesure lors de chacune de ces actions l’intérêt des patients et des familles sur ce thème, ainsi que leurs nombreuses préoccupations ou leurs attentes en matière d’information et leur besoin de références professionnelles. C ’est également un thème souvent abordé à l’Espace de Rencontres et d’Information (ERI) par les patients ou leur famille qui se posent des questions pratiques comme par exemple : “Que faut-il que je mange avec ce que j’ai ?”, “Avec mes traitements, je n’ai le goût de rien”, “Mon mari peut-il manger…”, “Oui, mais à la maison, comment je vais faire ?…”. L’objectif du projet est de proposer pour 3 profils de patients particulièrement concernés par la dénutrition, c’est-à-dire : le patient hospitalisé, le patient sous chimiothérapie, et le patient suivi pour un cancer des VADS et en traitement de radiothérapie, des repères et des informations en matière de nutrition tout en passant le message que manger peut rester un PLAISIR à l’hôpital comme à la maison. Le film montrera et expliquera le rôle de chaque équipe intervenant dans le circuit de commande des repas des patients hospitalisés, rappellera clairement aux patients auprès de qui poser ses questions pour obtenir des réponses sur la nutrition : l’ERI, Consultation de diététique le personnel soignant, les diététiciennes. Le livret nutritionnel, disponible à l’ERI ou proposé par les soignants, permettra aux patients de trouver des conseils nutritionnels adaptés à leur cas, ainsi que des recettes réalisables à la maison. Satisfaire au mieux chaque patient, selon son profil et ses goûts, tout en restant dans la notion de plaisir est un choix stratégique du Centre en matière de politique qualité hôtelière. B.com Baclesse I Préparation de soupes au restaurant Mars 2013 - N°11 Échanges à l’ERI Commande des repas au lit du patient I 10 11 Entraide et solidarité LES BLOUSES ROSES… Leur mission : distraire les malades de tout âge par des activités ludiques et créatives. L’action des Blouses Roses consiste à mettre à la disposition des établissements médicaux qui les accueillent, des bénévoles régulièrement formés, dans le but de distraire les malades et les personnes âgées. Les Blouses Roses s’engagent au moins une demi-journée par semaine à organiser des animations ludiques, créatives ou artistiques. Les bénévoles interviennent dans la mesure du possible en équipe, pour plus de convivialité. Les animations sont adaptées aux malades, quels que soient leur âge et leur handicap, pour les aider à surmonter les bouleversements psychologiques et affectifs liés à leur hospitalisation et pour rompre leur isolement. Ces animations sont basées sur les loisirs créatifs, artistiques et ludiques. Les Blouses Roses sont un “rayon de soleil” permettant aux malades de chasser leurs idées noires, de reprendre confiance et de retrouver goût à la vie en étant actifs... Types d’animations proposées : Ateliers manuels : papillons, fleurs, déco patch galets. Activités : jeux de société, lecture, cadeaux supports conversation. Animations musicales : guitare et chants T ÉMOIGNAGE D’UNE BLOUSE ROSE : Grand accueil dans la chambre suivante, 4 personnes, 2 messieurs, l’un avec sa fille, l’autre accompagné de sa femme, ils étaient justement en train de parler de chansons et nous ont entendues dans les chambres voisines. Nous reprenons tous en chœur “Mon amant de St-Jean” et “Le tourbillon de la vie”, quand le téléphone se met à sonner… : “Devine ce que je suis en train de faire, je chante, un concert dans ma chambre !”… Pourquoi sommes-nous heureuses aujourd’hui ?... Parce que : Pauline et Géraldine de l’Espace de Rencontres et d’Information ont eu l’idée géniale de nous contacter... La direction et les cadres de santé nous ont toujours accordé leur confiance, er 1 rang : (de gauche à droite ) Odile, Claire 2 ème rang : Jocelyne, Brigitte Marie-Christine et Vérina Nous avons en permanence, l’occasion de faire preuve d’inventivité pour nous adapter aux souhaits des personnes et tenter de leur apporter un rayon de soleil, si menu soit il, PRÉSENTES AU CENTRE FRANÇOIS BACLESSE DEPUIS LE 9 SEPTEMBRE 2010 ! À Caen, le comité des ‘Blouses Roses’ existe grâce à 29 femmes et 1 homme. Chaque Blouse Rose s’engage à suivre les formations qui lui sont offertes. Créée en 1944, l’association compte aujourd’hui plus de 4 100 bénévoles en France qui interviennent dans les hôpitaux et les maisons de retraite. Nous aimons participer aux journées “Quali’Day” et autres opérations comme ‘Octobre rose’ pour la prévention du cancer du sein. Ensemble, on se sent plus fort ! Le mercredi soir en chansons avec Véronique et Alexandre Plus d’infos www.lesblousesroses.asso.fr Comment nous joindre ? [email protected] Tél. : 06 73 29 55 22 ou 06 73 29 48 90 I Agenda 12 L’Agenda… LIEU / PUBLIC Amphithéâtre 02 AVRIL 20H Professionnels de santé 09 AVRIL 19H CHU Caen Tout public EPU post-RCP Urologie “Stratégies de prise en charge du cancer de la prostate résistant à la castration en 2013”. Théâtre-Forum avec la troupe Macédoine : Soirée interactive d’information et de prévention de l’épuisement des proches de personnes atteintes d’un cancer, à l’initiative du Collectif d’actions en faveur des proches de personnes atteintes de cancer. 130070 - www.Aloha-com.fr - Imprimé sur papier recyclé DATE DANS LE CADRE DES 10 ANS DU GROUPE ENFANTS DU CENTRE FRANCOIS BACLESSE 10 AVRIL 19H Hall du CFB 11 AVRIL 19H Amphithéâtre Tout public Conférence-débat de l’ERI : “Être parent et avoir un cancer : parler de la maladie aux enfants”. Les jeudis de l’oncologie : rencontre scientifique à l’attention des médecins et professionnels de santé : “La parentalité à l’épreuve de la maladie”. EN IMAGES… INSTANTANÉS AU CENTRE FRANÇOIS BACLESSE Pour l’hématologie Dons de PAT’A’MAT & France Lymphome Espoir Les Bulles de l’espoir Une opération du Rotary Club de Vire À la recherche du goût À voix haute et en musique Avec Stéphane Carbone, chef étoilé, le groupe addictologie et le service restauration du Centre À Noël, le RDV des fidèles Marché de Noël de Rêves de Voyages Entraînement… … de l’équipe de rugby du Centre ? Nathalie Guert donne de la voix Don du centre aquatique Siréna À l’issue de sa 1ère “soirée rose“ Ça baigne au 3ème… Tombola pour la création d’ateliers de conseil en image… Soirée de tirage de la tombola Lectures féminines pour la journée de la femme avec Rêves de Voyages L’atelier construit par les services techniques du Centre … grâce au Lion’s Club Caen-Vikings Faites un don… JE FAIS UN DON POUR AIDER LA RECHERCHE CONTRE LE CANCER, L’INNOVATION THÉRAPEUTIQUE ET AMÉLIORER LE CONFORT DES PATIENTS AU CENTRE FRANÇOIS BACLESSE NOM . ........................................................................................................... Prénom ........................................................................................................ ET JOINS UN VERSEMENT DE : 20 € 50 € 100 € J’adresse un chèque libellé à l’ordre du Centre François Baclesse. Un reçu fiscal donnant droit à une réduction d’impôt (66% de votre don) vous sera adressé. JE SOUHAITE RECEVOIR RÉGULIÈREMENT LES INFORMATIONS DU CENTRE FRANÇOIS BACLESSE. Adresse postale . ......................................................................................... Pour tous renseignements sur les dons et legs : ..................................................................................................................... Centre François Baclesse 3 avenue général Harris BP 5026 14076 CAEN cedex 05 Tél. 02 31 45 50 03 / Fax : 02 31 45 50 18 [email protected] / www.baclesse.fr Code postal . ......................................... Ville............................................... Courriel . ...................................................................................................... AUTRE