Journée départementale de réflexion 1er degré le 12 décembre 2007, au site du Pont Du Gard Troubles des apprentissages : perspectives actuelles et regards croisés. Troubles des apprentissages : perspectives actuelles et regards croisés. INTRODUCTION p3 TEXTES OFFICIELS p4 DEMARCHE p5 DYSPRAXIE p6 DYSCALCULIE p 11 DYSLEXIE p 17 DYSPHASIE p 25 2 Journée de réflexion du 12-12-2007-IA 30 INTRODUCTION Je voudrais tout d’abord remercier M. POUVEREL, directeur de l’EPCC (Etablissement Public de Coopération Culturelle) du Pont du Gard, et ses collaborateurs de nous accueillir dans ce site et de nous faire bénéficier à la fois de cette structure et de nous permettre de redécouvrir le Pont du Gard. Merci aux intervenants qui ont bien voulu répondre à notre invitation et à toutes les personnes qui ont participé à l’organisation de cette journée. J’attache une importance toute particulière à des regroupements départementaux de ce type qui réunissent des personnels d’identités professionnelles diverses. Il est primordial que médecins, conseillers pédagogiques, personnels de l’ASH, inspecteurs de l’Education nationale partagent des savoirs afin que le même discours soit véhiculé et que la même attention soit portée aux élèves qui nous sont confiés. Afin de favoriser les échanges et les liaisons avec le collège, j’ai voulu une représentation significative des personnels de direction Faire réussir les élèves à l’école, c’est mettre en œuvre des didactiques adaptées et donc de prendre en compte tous les élèves, y compris ceux à besoins particuliers. Les informations qui portent sur les troubles des apprentissages diffusées d’une manière éparse sont nombreuses. Il est bon de faire le point de temps en temps sur ces questions fondamentales : Où en est on aujourd’hui à propos des troubles spécifiques des apprentissages ? Comment repérer les difficultés ? Quelles aides peut-on apporter ? Tout ceci, en restant en dehors des polémiques et des plaidoyers prodomo. Je pense fermement qu’il est nécessaire de bien distinguer : - les élèves qui présentent des traits dyslexiques, dysphasiques, dyspraxiques, dyscalculiques, et qui éprouvent quelques certaines difficultés d’apprentissage de ceux dont la prégnance des troubles empêche, bloque les apprentissages et qui les amène à être en décalage avec les enfants de leur âge. Il s’agit de distinguer : - les premiers, dont les difficultés ne sont pas à nier, mais qui relèvent d’adaptations pédagogiques limitées, de pédagogies différenciées, - des seconds qui nécessitent des prises en charge lourdes. Je veux parler de mise à disposition de moyens humains et instrumentaux supplémentaires (AVS, ordinateur,….), ou bien encore d’aménagements pour les examens (tiers temps supplémentaire, accompagnement humain). Heureusement le nombre d’élèves de cette seconde catégorie en très grande difficulté reste faible et encore une fois il est important de les distinguer de la première catégorie. Il faut arriver à ce que tous soient pris en compte dans leur diversité. Vous voyez qu’au-delà de la question de la prise en charge, se posent celles du repérage, du dépistage et du diagnostic. Ces questions sont au coeur de notre réflexion. Il est essentiel d’avoir une représentation précise et commune des troubles dyslexiques, dysphasiques, dyspraxiques, dyscalculiques. J’ai souhaité que vous disposiez d’un dossier complet suite à cette journée. Celui-ci sera en ligne en téléchargement sur le site de l’inspection académique avant le départ en congé de noël 2007. D. VANDENDRIESSCHE Inspecteur d’Académie du Gard 3 Journée de réflexion du 12-12-2007-IA 30 TEXTES OFFICIELS Circulaire DHOS/01 du 4 mai 2001 relative à l’organisation de la prise en charge hospitalière des troubles spécifiques d’apprentissage du langage oral et écrit. Plan d’action pour les enfants atteints d’un trouble spécifique du langage. Rapport du Ministère, F. Veber, J-C. Ringard (mars 2001). Circulaire n° 2002/24 du 31 janvier 2002 – BO n° 6 du 7 février 2002, relative à la mise en œuvre d’un plan d’action pour les enfants atteints d’un trouble spécifique du langage oral ou écrit. Circulaire 2003-210 du 1/12/2003. Santé des élèves : programme quinquennal de prévention et d’éducation (BO DU 11 D2CEMBRE 2003°. Circulaire DESCO et DGAS-3C du 29 mars 2004 relative à l’application, pour les personnes atteintes de troubles des apprentissages du langage oral ou écrit, du guide barème pour l’évaluation des personnes handicapées, chapitre IV, section II. Loi 2004-806 du 9 août 2004 relative à la politique de santé publique. Loi 20005-102 du 11 février 2005 pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées. Code de l’éducation : art. L 111-1, L 111-2, L-321-4 (loi 2005-380 du 23 avril 2005 d’orientation et de programme pour l’avenir de l’école). Décret n° 2005-1617 du 21 décembre 2005 relatif aux aménagements des examens et concours de l’enseignement scolaire et de l’enseignement supérieur pour les candidats présentant un handicap (BO du 19 janvier 2006). Décret 2005-1752 du 30 décembre 2005 relatif au parcours de formation des élèves présentant u handicap (BO du 9 mars 2006). Circulaire n° 2006-051 du 27 mars 2006, BO n° 13 : Préparation de la rentrée 2006. Arrêté du 20 août 2006, BO n° 32 du 7 septembre 2006 : les enseignants référents, mise en œuvre du projet personnalisé de scolarisation. BO n° 31 du 31 août 2006 : le projet personnalisé de réussite éducative. Rapport IGAS/IGEN n° 2002 003 de janvier 2002 : enquête sur le rôle des dispositifs médico-social, sanitaire et pédagogique dans la prise en charge des troubles complexes du langage. AC Rousseau, H. Strohl, C. Bizot,Y. Ravary et B. Gossot. HAS (Haute autorité sanitaire) – L’orthophonie dans les troubles spécifiques du développement du langage oral chez l’enfant de 3 à 6 ans. ANAES. Recommandations – mai 2001. HAS. Indications de l’orthophonie dans les troubles du langage écrit chez l’enfant, ANAES, septembre 1997. 4 Journée de réflexion du 12-12-2007-IA 30 DEMARCHE Définition des actions à mener auprès des élèves. Repérage : c’est l’action de percevoir un élément, un signe, un comportement inhabituel, inapproprié ou inattendu chez un individu, comparé à ce que l’on observe habituellement chez les autres dans les mêmes conditions. Dépistage : action de découvrir au terme d’une enquête, d’une recherche ou d’une démarche scientifique, les éléments ou les symptômes permettant des hypothèses diagnostiques. Diagnostic : acte par lequel le médecin, groupant les symptômes que présente le malade, les rattache à une maladie ayant sa place dans le cadre nosologique. Repérage Dépistage Diagnostic et soins - Médecins : scolaires, traitants, spécialistes - Parents - Enseignants - RASED - Infirmières scolaires - Psychologues scolaires - Médecins (PMI, santé scolaire) - Orthophonistes - Psychomotriciens - Ergothérapeutes - Centres de références 5 Journée de réflexion du 12-12-2007-IA 30 DYSPRAXIE Définition : La dyspraxie est une pathologie de la conception, de la planification (organisation séquentielle), et / ou de la réalisation, des gestes appris : faire du vélo, écrire, découper… Il s’y ajoute la maladresse du regard, l’enfant « voit » bien mais a du mal à traiter les informations visuelles : le repérage visuel est lent, désorganisé et donc peu efficace. On parle aussi de T.A.C : troubles de l’acquisition de la coordination motrice qui interfère de façon significative avec la réussite scolaire ou les activités de la vie courante. Il n’y a ni insuffisance d’apprentissage, ni déficit mental, ni trouble psycho affectif grave. Malgré les répétitions, l’enfant reste en difficulté dans l’automatisation des tâches banales dont le résultat requiert une attention considérable et entraîne une fatigue croissante. Il va progresser mais restera toujours en décalage par rapport aux autres. Signes d’alerte repérables dans la classe : La présence concomitante de plusieurs difficultés, l’absence d’amélioration significative dans le temps, et enfin la variabilité des résultats de l’enfant doivent alerter l’enseignant • • • • • • • • • • Difficultés dès le passage à l’écrit dans toutes les matières. La dysgraphie est le signe prédominant, l’écriture est maladroite, irrégulière, illisible, parfois impossible, les lettres peuvent varier dans leur exécution, leur orientation, leur taille, leur graphie (script, cursive, capitale) d’une fois à l’autre. L’interligne n’est pas respecté. L’écriture n’est jamais automatisée et demande à l’enfant un effort important. Déséquilibre entre la compréhension orale satisfaisante et les résultats observés à l’écrit. Signes de fatigue visuelle : se frotte les yeux, se plaint de mal y voir... Difficultés pour extraire efficacement des informations dans un environnement visuel chargé : repérage au tableau, sur fiche ou dans la classe. Difficultés pour s’organiser spatialement et séquentiellement dans la classe, en motricité, dans son travail sur la table et sur sa feuille (ranger et trouver ses affaires, mémoriser une danse, un parcours, participer à un jeu collectif, ouvrir à la bonne page repérer les exercices …). Le travail est peu soigné, les réponses sont mal disposées sur la feuille, pas d’anticipation de l’espace nécessaire pour écrire (mots mal segmentés, tassés en bout de ligne ou en bas de page.) Maladresse motrice (sauter, courir, attraper…). Difficulté à s’installer de manière adaptée, de trouver une posture confortable pour travailler efficacement (mal assis, bras ballants…). La manipulation d’outils scolaires est laborieuse : règle, ciseaux, compas. Difficulté à gérer plusieurs tâches (regarder, écrire, écouter, répondre…). Enfant non autonome (qui travaille mieux en relation duelle). 6 Journée de réflexion du 12-12-2007-IA 30 Enfant très fatigable et lent dont les performances sont directement liées à la présentation du travail proposé (tableau double entrée, texte dense…). • Difficulté à se concentrer et être attentif, lorsqu’il y a du bruit et des mouvements autour. En lecture : • Frapper le nombre de syllabes avec les mains. • Lire sans sauter de mots ou de lignes. • Percevoir les syllabes des mots : ex ban/ane pour ba /na/ne. • Différencier certaines lettres p, b, d, q. • Photographier les mots. En mathématiques : • Dénombrer une collection d’objets. • Compter sur ses doigts, surcompter. • Repérer la valeur de position des chiffres. • Tracer et utiliser les signes =, +, <. • Poser et calculer des opérations en colonnes. • Réaliser des cartes, des schémas, des figures sur quadrillage… • La variabilité des résultats va dépendre de ce qui lui est demandé en classe, du support proposé et de son état de fatigue. Age du repérage (indicatif) Dès la moyenne section, s’il existe une maladresse anormalement importante ou un refus pour les activités suivantes : découpage, modelage, collage, coloriage, dessin, construction, puzzle, gommettes, labyrinthe, graphisme… S’il a besoin d’aide pour s’habiller, se laver, s’essuyer. Troubles et difficultés associés possibles • • • • • • • • • Dyslexie/ dysorthographie Dysphasie Dyscalculie Troubles attentionnels / Hyperactivité. Difficulté de repérage dans le temps et l’espace. Trouble de la mémoire. Troubles psychologiques : mauvaise estime de soi, dévalorisation, culpabilisation, retrait ou agressivité… Difficulté articulatoire. Difficulté à percevoir l’environnement sensoriel et corporel : le toucher, les différences de températures, la douleur, les besoins physiologiques (la faim, la soif, la satiété…). A qui faire appel en première instance, personnes ressource : 7 Journée de réflexion du 12-12-2007-IA 30 • • • • Les membres du RASED pour une première aide et évaluation Le ou la psychologue scolaire pour disposer d’un examen psychométrique : la dissociation entre les épreuves gestuelles échouées et les épreuves verbales réussies est révélatrice. Le médecin de P.M.I en petite et moyenne section Le médecin de l’Education Nationale. Ces personnes pourront ensuite orienter vers des examens complémentaires auprès de : • • • • • Neuro- psychologue pour un bilan complet afin de cibler les difficultés et adapter les prises en charge. Orthoptiste Ergothérapeute Psychomotricien Orthophoniste Qui peut établir un diagnostic ? Services de neuro pédiatrie des centres hospitaliers : Nîmes 04 66 68 32 86 Avignon 04 32 75 36 71 Centre de référence des troubles du langage et des apprentissages : Montpellier 04 67 33 77 37 Marseille CHU Timone 04 91 38 68 07 (08) Médecin neuro pédiatre en secteur libéral, Médecin de rééducation fonctionnelle. Age du diagnostic Le plus tôt possible, parfois dès la maternelle. Que peut-on faire en classe ? Il est essentiel de connaître précisément les difficultés et les compétences préservées afin de mettre en place les adaptations nécessaires et de les faire évoluer. Les réunions dans le cadre des équipes éducatives (E.E) ou des équipes de suivi de scolarisation (E.S.S.) permettront d’évaluer les besoins en aide matérielle, humaine et de définir les aménagements pédagogiques. • • • • Améliorer et simplifier la présentation (un exercice par page, code couleur pour le repérage en lecture et écriture. Présenter les exercices de manière linéaire, sobre pour éviter les éléments dispersés…) Agrandir la police d’écriture qui correspond à l’enfant (Comic sans ms, Arial..) Augmenter les interlignes sans trop agrandir pour ne pas que son regard soit perdu dans l’espace de la page. Utiliser un cache pour soutenir et guider le regard. 8 Journée de réflexion du 12-12-2007-IA 30 • • • • • • • • • • Eviter la copie et l’écriture manuelle, savoir doser le temps d’écriture (exercices à trous, photocopies de qualité, exercices sur ordinateur..). Accepter que l’enfant ne soit pas capable de réaliser certaines activités et les réaliser à sa place (gestion du matériel, des procédures). Systématiser et ritualiser des stratégies que l’enfant pourra utiliser dans différents contextes. Favoriser la verbalisation, expliquer avec des mots plutôt qu’avec des schémas. Développer l’imagination, les représentations mentales. Eviter les doubles tâches. Le décharger des aspects techniques des tâches et privilégier l’oral pour obtenir une réponse. Vérifier la posture corporelle, l’installation matérielle (table et chaise à la bonne hauteur, set anti-dérapant pour faciliter les manipulations). L’installer face au tableau sans obstacle visuel, vérifier la position du cahier, et la tenue de l’outil scripteur. Lui donner plus de temps ou limiter le nombre d’exercices. Que peut-on faire à la maison (Proposer aux parents de) : • • • • • • Choisir un endroit confortable (cale sous les pieds, pupitre incliné), au calme et bien éclairé pour étudier afin d’éviter les distractions visuelles ou sonores. S’appuyer sur l’oral pour aider l’enfant à planifier les séquences gestuelles, en insistant sur les mots clés et ne pas lui donner deux consignes à la fois, le soulager de toutes les tâches praxiques (découper, coller,écrire…). Préparer les exercices en les individualisant ou utiliser un cache pour ne montrer qu’un exercice à la fois. Fractionner le temps des devoirs, ménager des pauses fréquentes, sa fatigabilité en fin de journée est importante. Participer à la gestion du cartable, des classeurs, du cahier de textes. Soutenir l’enfant, le rassurer sur ses capacités et mettre l’accent sur ses acquis. Ce qu’il faut faire • • • • Une prise en charge pluri disciplinaire est indispensable pour l’enfant dyspraxique afin qu’il développe les outils (regard, geste, attention, mémoire de travail…) lui permettant d’accéder aux apprentissages scolaires. Accepter les aides techniques qui pallieront les tâches de bas niveau (écrire, tracer, se repérer dans un tableau.) pour faciliter l’accession aux tâches de haut niveau (compréhension et réflexion). En effet, les stratégies de contournement mises en place ne compenseront pas totalement son handicap. Aménager l’environnement pédagogique en classe à chaque étape de sa scolarité. Ne pas hésiter à réévaluer les besoins et faire évoluer les aides en s’appuyant sur les remarques et demandes de l’enfant. Adapter les évaluations. Ce qu’il faut éviter de faire 9 Journée de réflexion du 12-12-2007-IA 30 Se décourager devant la lenteur des progrès et la durée des rééducations. Malgré la prise en charge et les aides mises en place, l’enfant restera toujours dyspraxique. Il persistera toujours un décalage par rapport aux pairs. Culpabiliser l’enfant et la famille, ignorer les troubles, penser que cela passera, que l’enfant n’est pas motivé (quand il « veut, il peut »)ou « fainéant ». Aides et rééducations indispensables Les aides sont à adapter à chaque enfant : • • • • • • Mise en place de matériel pédagogique adapté (ordinateur avec des logiciels adaptés et spécifiques, tableau à calculer avec repérage couleur…). Accompagnement par une aide à la vie scolaire AVSI Orthoptie Ergothérapie Psychomotricité Soutien psychologique. Pour en savoir plus (références bibliographiques, sites internet, contacts associations…) DYSPRAXIQUE MAIS FANTASTIQUE (Association de Parents d'Enfants Dyspraxiques) 95 rue d'Avron, Paris site : http://www.dyspraxie.info Président : Jean Marc Rooz tel : 06.16.74.96.38 , Vice-présidente : Françoise Cailloux [email protected] Site de l'INSHEA : http://www.inshea.fr/RessourcesHome.htm Pour télécharger la trousse Géo Tracé et Géo Mesure, voir les logiciels Genex, Pictop et les adaptations des évaluations nationales Site de l'association Idée pour télécharger un logiciel d'aide à la pose des opérations POSOP MEDIALEXIE http://www.medialexie.com/ Gilles VESSIERE Editeur d’un logiciel composé d’une barre d’outils comprenant notamment : Editeur de texte Ecriveur Médialexie Dictée vocale Lecteur de texte Visualiseur de texte Transcripteur vocal Correcteur de texte Dictionnaires, à destination des enfants et adolescents présentant des troubles spécifiques du langage 10 allée Evariste Galois 63000 Clermont-Ferrand France Téléphone : +33 (0)4 73 44 50 80 Télécopie : +33 (0)4 73 44 50 81 Courriel : 1 Journée de réflexion du 12-12-2007-IA 30 DYSCALCULIE Définition Difficultés à acquérir et maîtriser les différentes connaissances et habiletés à l’œuvre dans les mathématiques, que ce soit dans l’accès à la numération, dans l’apprentissage des opérations arithmétiques, la résolution de problèmes ou la géométrie. Il s’agit d’un dysfonctionnement cognitif excluant tout trouble sensoriel et moteur, toute maladie neurologique et anomalie psychique chez un enfant ne présentant pas de retard mental. Dans la dyscalculie, les acquisitions ne correspondent pas au niveau attendu. Les difficultés portent sur un ou plusieurs des éléments précédents, par exemple : • pas de lien entre le nombre et la quantité ; • techniques opératoires impossibles ; • échec sur la lecture et l’écriture des nombres : position des chiffres dans le nombre ; • difficultés avec dizaines, centaines… • arrangement spatial des calculs ; • pas de notion de l’ordre de grandeur. La dyscalculie est souvent associée à d’autres troubles des apprentissages. Signes d’alerte repérables dans la classe Difficulté à mémoriser et traiter des informations Trouble du langage sur certains concepts (différence, quantité, le tout et les parties, condition, mise en mots des hypothèses) Difficulté à comprendre certaines formulations de problèmes Mauvaise organisation spatio-temporelle gênant la mise en place de la numération, des opérations mathématiques Mauvaise habileté motrice, problèmes de latéralité entraînant des difficultés dans les opérations géométriques (tracé, propriétés et différenciation des figures géométriques) Retard dans l’acquisition des opérations mentales telles que décrites par Piaget (ex : conservation du nombre, sériation…) Difficulté dans la planification de la tâche (créer des images mentales), la mise en œuvre et le contrôle Difficulté (ou incapacité) à compter spontanément sur ses doigts Age du repérage (indicatif) Dès l’apparition des signes décrits dans les activités de manipulations mathématiques et logiques en maternelle En cycle 2, si des incapacités persistent dans la manipulation du nombre, des opérations, de la compréhension des données dans les situations problèmes. 1 Journée de réflexion du 12-12-2007-IA 30 Troubles associés possibles - Retard de parole ou de langage important Dyslexie Dyspraxie - Syndrome de Gerstman A qui faire appel en première instance, personnes ressource, • • • Le RASED pour une première aide et évaluation Le ou la psychologue scolaire pour connaître la marche à suivre en vue d'un diagnostic, les aides possibles par le RASED, disposer d’un examen psychologique et psychométrique Le médecin de l’Education nationale • L'orthophoniste pour un bilan (prescription médicale). Rechercher une orthophoniste formée au diagnostic et aux rééducations des troubles logicomathématiques • Vers le Centre du Langage (CHU NIMES, Montpellier, Marseille,) si troubles associés • ou en libéral, pour un bilan neuropsychologique complet Qui peut établir un diagnostic L’équipe pluridisciplinaire : Médecin EN, Psychologue et Orthophoniste, Les centres hospitaliers de référence Age du diagnostic Après persistance de difficultés importantes dans l’acquisition des notions mathématiques, numération, opérations, problèmes (CE1-CE2). Prendre en compte les troubles logicomathématiques dans le diagnostic de dyslexie le cas échéant. Que peut-on faire en classe • Evaluer précisément les difficultés de l'élève par son observation et s'appuyer sur les bilans (RASED, orthophoniste…) et les échanges avec la famille pour envisager des réponses pédagogiques adaptées : recourir à l'organisation d'équipes éducatives. - Lire les consignes écrites - Prendre appui sur des manipulations concrètes - Faire utiliser la calculette 1 Journée de réflexion du 12-12-2007-IA 30 Que peut-on faire à la maison • Ne pas se décourager devant la lenteur des progrès et la durée des rééducations • Soutenir l’enfant dans ses difficultés, ne pas rajouter de travail Ce qu’il faut faire Aménagements pédagogiques en classe et chaque fois que nécessaire Effectuer les bilans nécessaires, mettre en place les aides et rééducations (RASED, orthophonie, …) et les accompagner sur le long terme. Mise en place de matériel pédagogique adapté (usage de la calculette, logiciels adaptés, spécifiques pour la géométrie). Bien cerner les difficultés de l’enfant pour éviter de lui proposer des aides qui seront pour lui des entraves (ex. les activités visuo-spatiales telles que compter sur ses doigts ou le tableau à double entrée si une dyspraxie est associée). Ce qu’il faut éviter de faire Culpabiliser l’enfant et la famille, ignorer les troubles, penser que cela passera, penser que l’enfant n’est pas motivé ou « fainéant » ou « pas doué pour les maths », voire « idiot ». Aides et rééducations indispensables Groupes de besoins en classe, aides RASED, Rééducation logico-mathématique (Orthophonie, CMPP…), parfois psychomotricité. Pour en savoir plus (références bibliographiques, sites internet, contacts associations…) GEPALM créé en 1973 par Francine Jaulin-Mannoni, cette structure organise 1 Journée de réflexion du 12-12-2007-IA 30 des formations sur l'étude du développement des structures logiques, mathématiques et cognitives, destinées à former des praticiens compétents dans la prise en charge des sujets présentant des troubles de la compréhension, du raisonnement et du calcul. Liste de rééducateurs Gepalm Gard : CHAPOTTE DOMERGUE Nelly 1, avenue Emile Jamais 30250 SOMMIERES tél : 04 66 80 08 66 FAVAROTTO Christine 23 rue des Marroniers 30000 NIMES tél : 04 66 84 86 75 PAIRAULT Françoise 56, avenue du Général Leclerc 30000 NIMES tél : 04 66 84 94 91 SALVY Emmanuelle 21, avenue des Anciens Combattants 30470 AIMARGUES tél : 04 66 88 62 49 Pour commander la plupart de ces ouvrages: Editions APECT 60, Bd saint marcel 75005 Paris Tel: 01 47 07 82 11 Fax: 01 43 31 49 13 Francine JAULIN MANNONI - Les quatre opérations base des mathématiques 1965 (E.S.F) - La rééducation pratique du calcul 1966 (souscription à l'APECT) - Rééducation du raisonnement mathématique. 1965 (E.S.F) - Entraînement pré mathématique progressif. 1970 Deux tomes (souscription à l'APECT) - Pédagogie des structures logiques élémentaires 1973 (souscription à l'APECT) - L'apprentissage des sériations 1974 (souscription à l'APECT) - Le pourquoi en mathématiques 1975 (souscription à l'APECT) - Recherche sur les fondements d'une pédagogie authentique. 1975-1977 avec l'équipe GEPALM (souscription à l'APECT) - Eléments de Topo-linguistique. 1991 APECT - Au fil d'un regard sur l'extrême occident . 1994 APECT Bernadette GUERITTE-HESS et Michèle BACQUET - Le nombre et la numération. Papyrus 23, rue Franklin 93100 Montreuil M. BACQUET, G.POUJOL, M.SOULIE, C.DECOUR, B.GUERITTE-HESS 1 Journée de réflexion du 12-12-2007-IA 30 - Le tour du problème Papyrus 23, rue Franklin 93100 Montreuil Rémi BRISSIAUD, Comment les enfants apprennent à calculer Riad Al HAMMAL et Hélène ROUSSELET - Le passage des quatre opérations à la résolution des systèmes à 2 inconnues. APECT 1996 Odette BASSIS. Présidente d’honneur du GFEN. Docteur en sciences de l’éducation, formatrice d’enseignants (IUFM, Sciences de l’éducation à Paris 8) : Mathématiques :…quand les enfants prennent pouvoir. (réimpression 1991 Se construire dans le savoir : à l’école, en formation d’adultes (ESF, 1998) Concepts-clés et situations problèmes en mathématiques (Hachette) 2 tomes : 2003 et 2004 Précisions sur le site du GFEN (Groupe Français d’Education Nouvelle) : www.gfen.asso.fr PIAGET, J. (1958), La genèse des structures logiques élémentaires, classifications et sériations, Delachaux et Niestlé. UZÉ, M. (1980), Langue écrite et réversibilité opératoire, Les cahiers du GREPS. (1982), Rattrapage d’un apprendre à lire manqué chez un enfant tout-venant : aspect linguistique, Presses de la Sorbonne Nouvelle. DOLLE, J.M., BELLANO D., (1989), Ces enfants qui n’apprennent pas, diagnostic et remédiation. Païdos/Centurion. JAULIN-MANNONI, F. ( 1973), Pédagogie des structures logiques élémentaires, APECT. LENTIN, L. (1998), Apprendre à penser, parler, lire, écrire, Paris, ESF. HOUDÉ, O., MELJAC, C. (2000), L’esprit piagétien : hommage international à Jean Piaget, Paris, PUF. Stella BARUK : Aux Editions du Seuil : - Echec et maths 1973, (reparu en points-sciences 1977,1981,1986,1991) - Fabrice ou l’école des mathématiques 1977 (reparu en points-sciences en 1994) - L’Âge du capitaine. De l’erreur en mathématiques 1985 (reparu en points-sciences en 1992, 2002) - Dictionnaire de mathématiques élémentaires 1992-1995 Aux Editions Magnard - Comptes pour petits et grands Volume1 Pour un apprentissage du nombre et de la numération fondé sur la langue et le sens 1997 /2003 Volume 2 Pour un apprentissage des opérations, des calculs, et des problèmes, fondés sur la langue et le sens. 2003 Aux Editions Odile Jacob : - Si 7=0 - Quelles mathématiques pour l’école ? (mai 2004) 1 Journée de réflexion du 12-12-2007-IA 30 Aux Editions Nathan : - Cohérence du non-sens, cohérence du sens, In l’école : diversités et cohérences. Entretiens Nathan, Actes VI 1996 - Le maître peut-il donner sa mesure au monde ? In L’école et ses maîtres. Entretiens Nathan, Actes VII 1997 - Dictionnaire de mathématiques à l’usage des parents In profession Parents : guide de l’école maternelle et élémentaire (ouvrage collectif, 2000) Aux Editions du Seuil - Langue maternelle, langue de savoir : amies ou ennemies ?” postface in Doubles jeux, Fantaisies sur des mots mathématiques par 40 auteurs (2000) Á La Dispute Plaidoyer pour une école première in L’école en France (collectif, sous la direction de JeanPierre Terrail) (2005) François Boule, maître de conférences à l’INSHEA de Suresnes, Agrégé de mathématiques, docteur en sciences de l’éducation. Auteur de : Manipuler, Organiser, représenter (A.Colin, 1985) ; La construction des nombres (A.Colin, 1989) ; Jeux de calcul » (A.Colin – Bordas, 1994) ; Questions sur la géométrie et son enseignement » (Nathan, 2001) ; Faites vos jeux à l’école » (jeux mathématiques à télécharger, Didier, 2005) ; « 1, 2, 3 losange » (manuel de CP + livre du maître, Didier, 2006)... Elèves en difficulté : les aides spécialisées à dominante pédagogique » [collab.] (CRDP Lille). 1 Journée de réflexion du 12-12-2007-IA 30 DYSLEXIE Définition: Difficultés sévères et durables d'acquisition du langage écrit chez des enfants d’intelligence normale, sans troubles sensoriels ni désordres affectifs graves vivant dans un environnement affectif et socioculturel normalement stimulant. Signes d’alerte repérables dans la classe En GS – CP • • • • • Faibles capacités de conscience phonologique, Existence d’un trouble du langage oral et/ou de la mémoire verbale (répétition de mots), Troubles du graphisme, Difficultés de la dénomination de lettres, Antécédents familiaux de dyslexie. En CP et CE1 • • • • • • L’enfant présente déjà des difficultés d’apprentissage, Lenteur : ne finit jamais dans les temps, Problèmes dans la discrimination phonémique (difficulté à identifier un phonème), Troubles de la structuration spatio-temporelle, Problèmes de graphisme en particulier copie (tableau, feuille : liés à des problèmes de repérage, de mémoire de travail), Inversion de sons même si l’enfant connaît les règles. En CE2 • • • • • C’est un enfant qui ne lit toujours pas ou mal (pas de fluidité), La lecture présentant une charge cognitive déjà considérable (défaut d’automatisme de la lecture), l’enfant aura du mal à accéder au sens et a fortiori, à réaliser les tâches demandées. L’enfant est pénalisé dans toutes les matières où il existe un support écrit, à la fois en réception et en production. Difficultés d'orthographe, Erreurs systématiques de copie, Gros décalage entre production orale et production écrite. 1 Journée de réflexion du 12-12-2007-IA 30 Age du repérage (indicatif) En grande section de maternelle ont peut déjà repérer des difficultés dans les exercices de phonologie (segmentation de mots en syllabes, reconnaissances de rimes et d'attaques, suppression de syllabes et discrimination de phonèmes) et repérer aussi des difficultés importantes de langage oral pouvant évoquer un trouble du langage ou de la parole. Au CP on peut repérer des difficultés persistantes dans les activités d’apprentissage de la lecture (mauvaise conscience phonologique malgré la mise en place d’un entraînement, absence ou extrême lenteur de déchiffrage, difficultés de mémorisation à court terme). Ces éléments ne constituent pas pour autant un diagnostic mais par leur persistance doivent nous interroger. Il faut différencier ce qui appartient aux difficultés ordinaires d’apprentissage et ce qui relève d’un trouble. Troubles associés possibles • • • • • De langage et de parole, Retard, Troubles du regard (balayage, fixation, convergence, saccade, …), Troubles de discrimination phonémique (ta/da…), Problèmes temporo-spatiaux (ordre séquentiel, se diriger sur un plan, s'organiser : feuille, bureau, cartable..), • Difficultés de latéralisation. Agitation, inattention, renoncement, indifférence… problème de mémoire. A qui faire appel en première instance, personnes ressource, • • • Au RASED pour une première aide et évaluation, Au psychologue scolaire pour disposer d’un examen psychologique et psychométrique, Au médecin de l’Education nationale, • A l'orthophoniste pour un bilan (prescription médicale). Qui peut établir un diagnostic • • L’équipe pluridisciplinaire : Médecin EN, Psychologue et orthophoniste, Les centres hospitaliers de référence (réservés aux cas complexes, et après que les investigations précédemment citées ont été menées). 1 Journée de réflexion du 12-12-2007-IA 30 Age du diagnostic Après persistance de difficultés importantes dans l’acquisition de la lecture (après 18 mois à 2 ans d'apprentissage de la lecture). On ne parlera de dyslexie qu’à la fin du CE1, stade où les enfants doivent avoir acquis la lecture. Le diagnostic devrait être prononcé au plus tard en fin de CE2 afin de prévenir les difficultés scolaires, d’adapter les méthodes pédagogiques et mettre en place les aides et rééducations spécialisées. Que peut-on faire en classe - Evaluer précisément les difficultés de l'élève par son observation et s'appuyer sur les bilans (RASED, orthophoniste…) et les échanges avec la famille pour envisager des réponses pédagogiques adaptées : recourir à l'organisation d'équipes éducatives pour l'élaboration d'un PPRE. - Ré-entrainer les compétences de base : • • • • La conscience phonologique (stimule la voie d’assemblage), La dénomination d’objets : entraînement à la fluence langagière: loto, imagier, cahier de mots ou de thèmes, album photo, lecture partagée (stimulent la voie d'adressage), Les habiletés langagières pour développer la syntaxe (automatiser la production), La compréhension orale (automatiser la réception). - Renforcer les capacités préservées et développer les procédures de compensation. En fait, s’appuyer sur les POINTS FORTS. (ex : traitement visuel : jeu de kim, mémory, œil de lynx, Où est Charlie) - Prendre en compte les composantes émotionnelles et relationnelles de la lecture : • • • • Laisser l'enfant s'exprimer jusqu'au bout sans lui couper la parole, Encourager la participation, Éviter toute situation dévalorisante, Demander le consentement de l'enfant pour une lecture à haute voix ou une prise de parole. - Aider l'élève à s'organiser : • • • Emploi du temps à disposition de la journée avec une planification des tâches, Transformer les textes en tableau (plus facile de lire en colonne), Utiliser les caractères et la taille de caractères les mieux adaptés ainsi que les contrastes 1 Journée de réflexion du 12-12-2007-IA 30 • • • • de couleurs les mieux perçus, Surligner les consignes, donner des repères, Décomposer les tâches (délester la mémoire de travail), donner des étapes à suivre, Utiliser un sous-main sur lequel l'enfant retrouvera ce dont il a besoin au quotidien (file numérique, tables de multiplication, jours de la semaine, mois, conjugaisons...), Lui donner des stratégies de mémorisation et de restitution en créant des images mentales (ex chameau / voie d'adressage). - Soulager l'élève : • • • • • • • • • Le placer devant au centre du tableau, Préparer la séance de lecture dans un petit groupe de besoin avant la séance en grand groupe qui fera écho, Répéter, reformuler les consignes et les épurer, Limiter la copie, Diminuer la longueur des exercices, Autoriser l'utilisation des lexiques/cahiers outils, Utiliser le «cahier de l'élève imaginaire», Isoler du bruit, de toute gêne pour lui permettre de mobiliser toute son attention, Utiliser le tutorat. - Préserver les bonnes capacités de l'élève : • • • • Travailler à partir d'exercices lus oralement par l'adulte, Travailler à partir de l'oral le raisonnement, Aider à découvrir et à mettre en évidence ses domaines de compétences, Privilégier l'outil informatique avec les logiciels adaptés quand cela est nécessaire. - évaluer de manière différenciée : • Évaluer essentiellement à l'oral, • Évaluer sur des tâches dissociées, par exemple les accords dans une dictée. Que peut-on faire à la maison • • • • Proposer aux parents de continuer à lire des histoires, de lire les consignes pour l’enfant, «lire à deux», d'écrire sous la dictée de l'enfant, de préserver au mieux l'aspect plaisir du contact avec l'écrit. Ne pas se décourager devant la lenteur des progrès et la durée des rééducations, Soutenir l’enfant dans ses difficultés, ne pas rajouter de travail, Promouvoir d'autres centres d'intérêt (sport, arts plastiques, chorale....) dans lesquels l'enfant éprouve un véritable plaisir et où le langage écrit n'est pas une entrave. Ce qu’il faut faire 2 Journée de réflexion du 12-12-2007-IA 30 • • • Aménagements pédagogiques en classe et chaque fois que nécessaire peut-être tout au long de la scolarité, Effectuer les bilans nécessaires, mettre en place les aides et rééducations (RASED, orthophonie, orthoptie…) et les accompagner sur le long terme, Mise en place de matériels pédagogiques adaptés (maîtrise progressive de l'outil informatique avec si besoin l'usage de logiciels spécifiques adaptés notamment de traitement de texte). Ce qu’il faut éviter de faire • • • • Culpabiliser l’enfant et la famille, Ignorer les troubles, Penser que cela passera, Penser que l’enfant n’est pas motivé ou «fainéant» (il est souvent épuisé par l’effort demandé), • Lorsque l’amélioration est perceptible ne pas penser que le problème est réglé (ne pas augmenter les exigences trop rapidement, prendre en compte les efforts non «visibles» réalisés par l’enfant, et faire attention aux enfants qui développent des stratégies de «masquage» de leurs troubles). Aides et rééducations indispensables • • • • • Groupes de besoins en classe, Aides RASED, Orthophonie (toujours), Orthoptie (si troubles neuro-visuels), Psychomotricité (parfois), • Soutien psychologique. Pour en savoir plus (références bibliographiques, sites internet, contacts associations…) Textes officiels: • Ringard, J.-C. (2000). A propos de l'enfant "dysphasique" et l'enfant "dyslexique", rapport à Madame la Ministre déléguée chargée de l'enseignement scolaire, Février 2000 - Téléchargeable sur : http://www.education.gouv.fr • B.O. n°6 du 7-2-2002. Mise en œuvre d'un plan d'action pour les enfants atteints d'un trouble spécifique du langage oral ou écrit. Lire au CP (janvier 2003). Livret pour les maîtres du cours préparatoire. Distribué dans toutes les circonscriptions. • 2 Journée de réflexion du 12-12-2007-IA 30 • Qu'apprend-on à l'école maternelle ? Élémentaire ? Au collège ? (2002). Les nouveaux programmes, CNDP Édition. Livres et revues- niveau 1: • • Magazine Réadaptation spécial, N° 486, janvier 2002. 168, Bd Montparnasse, 75014 Paris. Les échos de l'académie, n° spécial dyslexie (paru dans toutes les écoles et collèges en 2003). Livres – niveau 2 : • • • • • • • Cheminal, R. & Brun, V. (2002). Les dyslexies, rencontre en rééducation. Paris, Masson. Egaud C. CRDP académie de Lyon 2001. Les troubles spécifiques du langage oral et écrit. Habib, M. (1997). Dyslexie : le cerveau singulier. Marseille, Solal. Habib M. (2003). Resodys : La dyslexie à livre ouvert. Kail , M. & Fayol, M. (2000). L’acquisition du langage : le langage en développement au delà de trois ans. Paris, PUF. Sprenger-Charolles, L. & Colé, P. (2003). Lecture et dyslexie, approche cognitive. Paris, Dunod. Valdois, S., Colé, P. & David, D. (2004). Apprentissage de la lecture et dyslexies développementales : De la théorie à la pratique orthophonique et pédagogique. Marseille, Solal. Outils de repérage– dépistage : Pour les enseignants : • Questionnaire Langage et comportement - 3 ans 1/2, de Chevrie-Muller et Goujard. Cahiers pratiques d'ANAE, avril 1994. Test disponible aux éditions E.C.P.A., 25 rue de la Plaine 75980 Paris Cedex20 http://www.ecpa.fr • Livret d'évaluation et d'Aide aux apprentissages en grande section de maternelle et CP. Téléchargeable sur http://www.education.gouv • Lire au CP - repérer les difficultés pour mieux agir. Éducation nationale. Disponible dans toutes les inspections. Cassette vidéo : « De la fonquiture sur le podogan » ou comment débusquer la dyslexie. Pierre FRANCOIS – 28 minutes. Témoignages d’adultes dyslexiques. CD-ROM : « Anthony, Clémentine, Saïd et les autres » : Une découverte résolument concrète des troubles spécifiques des apprentissages. A l’usage des enseignants, des médecins, des orthophonistes et des psychologues. Signes-Edition 19 rue Béranger- 75 003 PARIS http://www.signes-ed.com • • Quelques sites internet en français : • Laboratoire COGNI-SCIENCES et apprentissages (IUFM de l 'Académie de Grenoble) 2 Journée de réflexion du 12-12-2007-IA 30 30, av. Marcellin Berthelot 38000 Grenoble - tél. : 04 76 74 74 67 http://www.grenoble.iufm.fr • • Langage oral : acquisition et troubles du développement. Langage écrit : la lecture, la compréhension, les dyslexies. http://www.education.gouv.fr/syst/handiscol.defaut.html http://www.bienlire.education.fr http://www.grenoble.iufm.fr/recherch/cognisciences/index.html http://www.ash.edres74.ac-grenoble.fr Associations : ADOSEN = Association nationale d'éducation à la santé. Propose un guide de bonnes pratiques pour la prise en charge d'un dyslexique. http://www.adosen-sante.com/dossiers/dyslexies.htm APEDYS = Fédération des Associations de parents d'enfant dyslexique. http://www.apedys.com CORIDYS = association de coordination des intervenants auprès des personnes souffrant de dysfonctionnements neuropsychologiques. http://www.coridys.fr Quelques logiciels informatiques : - CECIAA (aides à l'écrit, aides à la lecture, cartographies mentales, entraînement à la lecture...) - http://www.ceciaa.com/dyslexie/ 134-140, rue d'Aubervilliers Bât C 75019 PARIS Tél : 01 44 69 89 89 - Fax : 01 44 69 31 69 Courriel: [email protected] - MEDIALEXIE http://www.medialexie.com/ Gilles VESSIERE Editeur d’un logiciel composé d’une barre d’outils comprenant notamment : Editeur de texte, Ecriveur Médialexie, Dictée vocale (Lecteur de texte, Visualiseur de texte, Transcripteur vocal, Correcteur de texte), Dictionnaires. À destination des enfants et adolescents présentant des troubles spécifiques du langage. 10 allée Evariste Galois 63000 Clermont-Ferrand France Tél : +33 73 44 50 80 - Télécopie : +33 (0)4 73 44 50 81 2 Journée de réflexion du 12-12-2007-IA 30 Courriel : [email protected] Mini Glossaire: Adressage (voie d’) : Procédure d’identification des mots écrits qui consiste à reconnaître un mot en le comparant à une représentation modèle mémorisée dans le lexique utilisé par le lecteur expert. (= voie orthographique, voie directe). Assemblage (voie d’) : Procédure d’identification des mots écrits qui consiste à reconstituer un mot séquentiellement (de gauche à droite) à partir de ses éléments (graphèmes) et en utilisant la correspondance graphèmes / phonèmes. (= voie phonologique, voie alphabétique, voie indirecte). Conscience phonologique : Capacité à isoler mentalement et à manipuler les unités sonores non signifiantes de la parole : phonème, syllabes et rimes. Graphème : Lettre ou groupe de lettres correspondant à un phonème. C'est la définition même écrite dans « de la difficulté au trouble » mais nous acceptons toute autre définition. Logatome : Mot sans signification dans une langue donnée (ex: rikapé). (= pseudo mot). Mot irrégulier : Un mot est «irrégulier» lorsque sa forme orthographique n’est pas en stricte concordance avec sa forme phonologique (ex: oiseau). Mot régulier : Un mot est «régulier» lorsque sa forme orthographique concorde avec sa forme phonologique. Ex : lavabo. Phonème : Plus petite unité sonore, dénuée de sens en elle-même, que l’on peut isoler dans la chaîne parlée. En français, on distingue 36 phonèmes. Phonologie : Étude des aspects fonctionnels des sons de la langue conçus en tant qu'unités discriminantes de sens. Elle a pour but de déterminer, pour une langue donnée, les distinctions phonétiques qui ont une valeur différentielle (banc/dent). Elle établit aussi pour cette langue le système de phonèmes. Dyslexie phonologique : Se caractérise par un dysfonctionnement de la voie d'assemblage (phonologique/indirecte), la voie d'adressage (directe/orthographique) étant relativement préservée (lecture des mots réguliers et irréguliers) et par l'importance souvent décrite de troubles associés du langage oral. Elle représente 70% des cas. Dyslexie de surface : C'est une éventualité diagnostique probablement très rare. Elle se caractérise par un profil opposé à celui de la dyslexie phonologique. La lecture des pseudo 2 Journée de réflexion du 12-12-2007-IA 30 mots n'est pas altérée mais les mots irréguliers sont le plus souvent régularisés. On décrit l'absence de troubles du langage dans les dyslexies de surface mais elle serait associée souvent à une dysorthographie et à des troubles visuo-attentionnels. DYSPHASIE Définition Trouble structurel durable de l'acquisition du langage parlé chez une personne déficience intellectuelle, sans déficience sensorielle ni pathologie psychiatrique. sans Signes d’alerte repérables dans la classe Expression -Troubles de l'élocution : peuvent être massifs -Troubles de l'évocation : cherche ses mots, périphrases -Langage non informatif : incapable de transmettre une information uniquement par la parole -Syntaxe erronée : style télégraphique, difficulté de formulation -Langage spontané réduit : évite de parler, de prendre la parole, réponses oui /non Compréhension -Difficulté de compréhension des consignes verbales si absence de contexte, de support concret. -Echolalie Types de troubles du langage Différence entre « retard de parole », « retard de langage » (RPL) et dysphasie -RPL : langage d'un enfant plus jeune, généralement rattrapé avant 6 ans -dysphasies : trouble sévère, durable, avec des aspects du langage inhabituels et hétérogènes. Peut évoluer vers un langage fonctionnel socialement, mais avec des troubles fins. types de dysphasies -dysphasie phonologique syntaxique : trouble de l'élocution et de la syntaxe, surtout expressif -trouble de production phonologique : trouble massif de l'élocution aggravé par la répétition, manque du mot et dyssyntaxie -trouble réceptif : difficultés de compréhension, de répétition, d'analyse auditive -trouble lexical-syntaxique : difficulté expressive et réceptive avec manque du mot et difficultés mnésiques importantes. 2 Journée de réflexion du 12-12-2007-IA 30 -trouble sémantique-pragmatique : trouble réceptif et expressif de l'utilisation du langage, de l'informativité du discours (ressemble au langage des autistes) Demande d'aide 1- RASED et psychologue scolaire pour une première évaluation (grille de Mme Chevrie-Muller à partir de 3 ans ½) 2- Information à la famille et demande de consultation médicale (médecin de PMI, médecin scolaire, médecin traitant) (Bilan de Santé Evaluation du Développement pour la Scolarité 5 à 6 ans) 3- Bilans : orthophonique, ORL, ophtalmologique, et psychologique (en cas de trouble sévère seulement) 4- Diagnostic : posé par l'orthophoniste quand les diagnostics différentiels ont été écartés. 5- Centre du langage : peut être sollicité par la famille en cas de trouble complexe. 6- Démarches de reconnaissance du handicap : contacter l'enseignant référent pour déterminer la mise en place d'une équipe éducative ou d'un PPS (la famille doit alors faire un dossier à la MDPH) Troubles associés possibles -Troubles -Troubles -Troubles -Troubles cognitifs (symboliques, mnésiques, spatio-temporels, calcul) perceptifs (discrimination auditive) psychomoteurs (retard, dyspraxie, latéralisation) du comportement (attention, hyperactivité, contrôle des émotions, isolement social) -Autonomie (lenteur, fatigabilité, manque de confiance en soi) -Dysphasie et dyslexie (problèmes phonologiques, mnésiques, d'agrammatisme, d'accès au sens) de décodage, Aménagement scolaire Forces et habiletés de l'enfant dysphasique -désir de communiquer, d'apprendre -bonne observation et réussite dans les tâches non verbales Aménagement de la classe 2 Journée de réflexion du 12-12-2007-IA 30 -explication du statut de l'enfant (avec son accord) -placement pour faciliter l'attention et la communication Relations avec l'enfant -parler lentement, avec des phrases et des mots simples mais précis -poser des questions pour vérifier la compréhension -laisser le temps de répondre -gratifier essais et efforts, reformuler les réponses incorrectes Apprentissages en maternelle -stimuler le langage oral dans toutes les activités -utiliser des mots précis -utiliser les images pour affiner la compréhension de textes -développer la conscience phonologique en s'appuyant sur le visuel, le corps et les gestes (Borel Maisonny) -renforcer la discrimination visuelle pour compenser les difficultés phonologiques -exploiter au maximum les compétences non-verbales pour les apprentissages (démonstrations, manipulations) Apprentissages en primaire -organiser -organiser la leçon en fonction des facilitations pour l'enfant (clarté, images, couleurs...) fiches et contrôles en simplifiant les consignes (orales ou écrites), en présentant un seul exercice à la fois -aménager la forme de l'exercice pour tester uniquement le sujet demandé (textes à trous, fins de mots à accorder...) -adapter la notation aux progrès, éviter de noter les domaines très déficitaires dans la dysphasie -continuer le travail phonologique avec des aides adaptées à l'enfant (méthode gestuelle, ...) -adapter le matériel de lecture (mise en page, couleurs, méthode adéquate, dictionnaire imagé ...) -stimuler toutes les modalités de la mémoire, mais veiller à adapter les exercices aux possibilités de l'enfant -aider l'enfant à s'autonomiser en utilisant des modèles clairs à suivre toute l'année (emploi du temps, organisation d'une activité, tenue du cahier de l’enfant...) -ne pas donner de punitions à écrire -accepter les aides mémoire, les tables de mathématiques, les reformulations de définitions, quand il s’agit d’un exercice et non de « par cœur » -aménager les devoirs en vérifiant la copie dans le cahier de texte, le contenu du cartable, et en aménageant la quantité aux possibilités de l’enfant (et ainsi exiger un rendu minimum) -éviter les boutades au second degré et jeux de mots ! Relations avec la famille et les soignants -utiliser un cahier de liaison en partenariat -bien préciser dans le cahier de texte avec la famille et les soignants les priorités des devoirs, les aménagements d’exigences, voire un temps de devoirs maximum 2 Journée de réflexion du 12-12-2007-IA 30 Liens utiles : -APEDA-France www.apeda-france.com (Association française de Parents d'Enfants en Difficulté d'Apprentissage du langage écrit et oral), Secrétariat : 6 allée Antoine Lemaistre - 78460 CHEVREUSE Tél. 06 61 00 61 66 -ASSOCIATION AVENIR DYSPHASIE www.dysphasie.org ADD France - 1bis Chemin du Buisson Guérin 78750 Mareil Marly Tél et Fax : 01 34 51 28 26 Antenne du Rhône de l’Association Avenir Dysphasie http://aadr.free.fr/ -CORIDYS (Coordination des intervenants auprès des personnes souffrant de dysfonctionnements neuropsychologiques) Secrétariat National et Centre de Ressources, 7, av. Marcel Pagnol 13090 Aix-en-ProvenceTél. 04 42 95 17 96 / 04 42 20 16 87 www.coridys.asso.fr -Réseau suisse pour la dysphasie. www.dyshasie.ch Case postale 419 - 2022 Bevaix – Suisse Bibliographie -« Prévenir l’illettrisme : apprendre à lire avec un trouble du langage » http://eduscol.education.fr/D0135/note-ill02.pdf -« Les besoins éducatifs des enfants dysphasiques », Manuel pratique de dépistage de la dysphasie, d’évaluation et d’aides pédagogiques, Octobre 2002 http://www.enseignement.be/@librairie/documents/ressources/272/manuel_pratique.pdf -« A propos de l'enfant dysphasique et de l'enfant dyslexique », Rapport JeanCharles Ringard février 2000 http://media.education.gouv.fr/file/95/7/5957.pdf 2 Journée de réflexion du 12-12-2007-IA 30 ONT PARTICIPE A L’ELABORATION DE CE DOCUMENT : Isabelle ALZUYETA (Médecin scolaire) M. BERNAT (Enseignant spécialisé) Johan BERTHELOT (Enseignant spécialisé) Sabrina BLANC (Orthophoniste) Françoise CAILLOUX (enseignante de maternelle) Claude CANNAC (inspectrice de l’éducation nationale) Catherine CHARAVEL-GIBERT (Directrice de l’école de Plein Air) Mme CONFORT (orthoptiste) Mme COTTARD (orthoptiste) Pierre-Louis COUTURAT (inspecteur de l’éducation nationale) M. DEMOURAT (Enseignant spécialisé) Agnès DESTARAC (Orthophoniste), Bénédicte FOUVET (Médecin scolaire) Marie-Laure HAMARD-TROUBAT (Psychologue) Mme PABAN (ergothérapeute Pascale LUBRANO (Médecin scolaire) Françoise PAIRAULT (Orthophoniste) Muriel PANDOLFI (Enseignant spécialisé) Geneviève ROLLET (Médecin responsable départemental) M. SALMON (Enseignant spécialisé) Odette SPICA (Enseignant spécialisé) Alexandre VIGNE (Psychologue) 2 Journée de réflexion du 12-12-2007-IA 30