2712 FRANC¸OISE DELON
R,o`ufest d´efinie sur P×Ket v´erifie f(2n,x)=2
n
.x,pourn∈Zet x∈K.Les
axiomes de Tsont les suivants:G=hG, P, ≤,+,−,f,0,1iTssi
T1. hG, ≤,+,−,0iest un groupe ab´elien ordonn´e;
T2. P(1),P(x)↔P(2x)o`u 2xsignifie x+x;
T3. [P(x)∧x<y<2x]→¬P(y);
T4. P⊆G>0;
T5. ∀x>0∃p∈Pp≤x∧¬(∃q∈Pp<q≤x);cepd´efinissable est not´e λ(x);
T6. fest d´efinie sur P×Get, pour tous y1,...,y
n∈P,ε
1,...,ε
n=±1,
[
Py
iε
i>0] →[la correspondance x→Pεif(yi,x)est un automorphisme
de hG, ≤,+i;
T7. hP, f P2,1iest un groupe; fd´efinit une action de ce groupe sur G;si
2:=1+1,f(2,x)=2xpour tout x∈G;
T8. pour tout x>0, la correspondance y→f(y, x)est une application strictement
croissante de hP, ≤i vers hG, ≤i;
T9. hP, f P2,<,1,2iest un Z-groupe.
Remarques. 1. Dans un mod`ele, la structure de groupe de Gd´efinit une action de
Zsur G. En la combinant avec l’action de P, on obtient sur Gune structure de
Z[P]-module. Par T7, l’id´eal I:= (1Z.2P−2Z.1P) annule G, qui est donc aussi un
(Z[P]/I)-module (nous notons multiplicativement toutes ces actions). Tout terme
Pzi.pi∈Z[P], zi∈Z,pi∈P,est´egal modulo I`a0ou`auntermeP
m
1ε
i
q
i
,avec
m≥1, εi=±1, qi∈Pet les qitous distincts. De plus les axiomes T1, T3 et T4
imposent, si m≥2etsilesq
isont rang´es par ordre croissant, |Pm−1
1εi.qi|<q
m
.
D’apr`es ceci et T6, les termes Pmεi.qiavec m≥1 agissent sur hG, +icomme
des automorphismes, croissants si εm=1,d´ecroissants si εm=−1. Cela prouve
que Iest premier, et aussi permet d’´etendre l’action de Z[P]/I `a son corps de
quotients, que nous noterons k(P). Ce corps est plong´edansGen tant qu’orbite
de 1, et ainsi ordonn´e. Alors la th´eorie Timpose `a Gd’avoir une structure de k(P)-
espace vectoriel ordonn´e (en plus des axiomes d’espace vectoriel: pour α∈k(P)et
g, h ∈G,α>0etg, h > 0 impliquent g+h,α.g > 0). R´eciproquement, si hG, P i
satisfait T1 `a T5, T7, T9 et est tel que l’action de Ps’´etende en une action de k(P)
qui fait de Gun k(P)-espace vectoriel ordonn´e, alors hG, P iT.
2. Tous les axiomes de Tsauf T5, T6, T9 et le fragment de T7 exprimant
l’existence de l’inverse, sont universels. Consid´erons, pour n∈N>0,lesfonctions
d´efinissables ϕn:P→Pexprimant que Pest un Z-groupe: si x∈P,ϕn(x)est
l’unique y∈Pv´erifiant WWn−1
i=0 yn=2
−i
.x. Alors l’extension par d´efinition de T
obtenue en ajoutant au langage λ,lesϕ
net les fε1,...,εn,n∈ω,εi=±1, qui, `a
(x, p1,...,p
n)∈G×Pntels que VVP(pi)∧(Pεipi6= 0), associent ytel que x=
Pεif(pi,y), est universelle (on ajoute en particulier le passage `a l’inverse dans P
puisque f1(1,p)=p
−1
). En cons´equence, au-dessus de tout ensemble de param`etres
A,laclˆoture hAide Apar λ, +,−,f,les(ϕ
n
)
n∈ω
,etles(f
ε
1
,...,εn)n∈ω,ε1=±1,est
un mod`ele minimal. Pour G≤HT,A⊆Het x∈H,GhAiet Ghxid´esignent
respectivement hG∪Aiet hG∪{x}i.
D´emonstration du th´eor`eme 1.Seule la compl´etude de Tn’est pas ´evidente. Elle
se prouve par va-et-vient entre deux mod`eles ω1-satur´es Get H, les isomorphismes
se faisant entre les sous-mod`eles d´enombrables G0de Get H0de Hv´erifiant de
plus P(G0)≺P(G)etP(H
0
)≺P(H). Le va-et-vient est amorc´e grˆace au mod`ele
minimal hQ,2Z,≤,+,×i. Soient maintenant G0⊆G1⊆G,tousmod`eles de T.
Pour d´ecrire G1au-dessus de G0,ilsuffitdesavoird´ecrire G0hP(G1)iau-dessus de
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