RAPPORT MEDECINE SPECIALISEE LIBERALE Version 17_MARS

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Concertation sur
le projet de Loi de
Santé
Rapport de la mission
sur la médecine
spécialisée libérale
« Son rôle dans l’organisation des soins de
proximité dans les territoires, sa contribution à
l’organisation des parcours de soins complets
et complexes, et la promotion de la médecine
spécialisée libérale dans le champ de
la formation médicale »
Dr Yves DECALF
et les participants à la mission
Version du 17 Mars 2015
Concertation sur le projet de Loi de Santé
Rapport de la mission sur la
médecine spécialisée libérale
Dr Yves DECALF
[email protected]
Tél. 06 80 87 86 85
et les participants à la mission
Sommaire
Introduction ........................................................................................ 3
Les constats......................................................................................... 4
Les caractéristiques de la médecine libérale spécialisée ............................. 5
La médecine spécialisée libérale de proximité : une réalité pour tous les
patients .................................................................................................... 7
Le projet de loi de Santé néglige la médecine spécialisée libérale ............... 9
Les propositions de la mission............................................................ 10
Les propositions générales ...................................................................... 11
Le projet de loi, article par article, concernant le champ de la mission ...... 14
Annexe.............................................................................................. 19
Ont participé à la mission de concertation médecine spécialisée .............. 19
Ont apporté leur aide.............................................................................. 19
Auditions ................................................................................................ 19
2
Introduction
Par lettre en date du 20 janvier 2015, Madame Marisol Touraine,
Ministre des Affaires sociales, de la Santé et des Droits des
femmes, nous a confié le soin de mener une concertation, sur la
question de la médecine spécialisée libérale dans l’organisation des
soins de proximité. Cette mission devra aussi s’attacher à la
promotion de la médecine spécialisée dans la formation.
Le système de santé français repose sur un système mixte : hôpital
public et médecine libérale. La particularité du secteur libéral est
d’associer une médecine générale de qualité à une médecine plus
spécialisée efficiente, participant à sa situation de tête, dans le
classement mondial des soins de santé de l’OMS.
La médecine libérale spécialisée de proximité a un rôle majeur
dans le système de soins français, apportant son expertise efficace
et rapide auprès des patients. Plus de 50 spécialités participent à
ce réseau, qui reste peu visible. Certains exercices spécialisés ne
sont pas encore reconnus en termes de qualifications, et restent en
zone indéfinie entre la médecine spécialisée généraliste et les
autres spécialités.
Elle reste méconnue auprès des pouvoirs publics, alors qu’elle a un
rôle important dans les soins de proximité, en liaison avec le
médecin traitant. La mission a constaté que le projet de loi de
Santé ne faisait que peu de références à la médecine spécialisée. .
De longue date, mais plus formellement, sur le plan conventionnel
depuis 2005, elle se coordonne avec le médecin traitant, avec
lesquels elle constitue un réseau de terrain, même s’il n’est pas
formalisé.
Elle a besoin d’une reconnaissance et de moyens pour poursuivre
son excellence.
Elle peut constituer encore plus, un recours à la prise en charge
ambulatoire des patients, permettant d’éviter, dans nombre de cas
l’hospitalisation.
3
Les constats
4
Les caractéristiques de la
médecine libérale spécialisée
L’exercice libéral de la médecine est une profession avec les
principales caractéristiques suivantes :
- des qualifications professionnelles appropriées et de haut
niveau
- une responsabilité personnelle à la fois financière et au niveau
des actes
-
une liberté d’installation et d’organisation personnelle
-
une dimension éthique et déontologique
- des engagements collectifs de la profession, liés notamment à
une prise en charge large de ses services par la collectivité, mais
aussi des engagements de l’Etat et de l’Assurance Maladie.
Le contexte de cette mission est le projet de loi de Santé, qui doit
être prochainement présenté au Parlement. Ceci entraine un délai
contraint, pour ce qui est des propositions de modifications ou
d’ajouts d’articles dans ce texte. Rappelons que chaque année, la
Loi de financement de la Sécurité sociale entraîne également des
mesures
supplémentaires,
qui
peuvent
engendrer
des
modifications dans l’organisation des soins.
Dans ces conditions, nous avons opté pour une méthode de travail
examinant prioritairement les dossiers faisant l’objet de mesures
dans ce projet de loi. Ce travail s’est effectué lors de réunions
rassemblant les 5 syndicats représentatifs des médecins, avec les
syndicats représentants les internes et les chefs de clinique.
L’Ordre des Médecins a été auditionné. Parallèlement, nous avons
coordonné nos travaux avec ceux du groupe de travail sur
l’organisation des soins de proximité et la mission sur la place de la
médecine générale et le rôle du médecin traitant. L’audition de
l’Ordre des médecins, et les contacts de coordination nous ont
permis de constater, que la mission que nous avons entreprise
rejoignait les préoccupations d’autres groupes.
Nous nous sommes attachés, d’abord à comprendre le projet de
texte de loi, dont plusieurs articles, parfois dissociés, relèvent d’un
même thème. Il serait préférable dans un souci de compréhension
et de transparence du texte, de les rassembler.
5
Notre programme a consisté à rassembler les propositions
majoritaires, sur certains de ses grands sujets, relevant de notre
champ, en excluant le tiers-payant, le service public hospitalier
(SPH) et l’exercice des compétences et des pratiques, qui
relevaient plus spécifiquement d’autres groupes.
Le futur démographique, qui s’annonce dans le secteur de la
médecine libérale est un élément d’anticipation important, en
sachant qu’à l’horizon 2020, il y aurait le même nombre de
médecins qu’actuellement, avec une répartition alors quasi égale
de l’effectif entre généralistes et spécialistes.
6
La médecine spécialisée
libérale de proximité : une
réalité pour tous les patients
La médecine spécialisée libérale comprend des spécialités
Cliniques, d’autres à prédominance Technique et certaines Mixtes.
A l’intérieur d’une même spécialité, on constate fréquemment un
exercice Clinique, associé à une partie Technique. Cet ensemble
recouvre tous les domaines de l’activité médicale. Ses rapports
avec l’hospitalisation publique et privée sont étroits, avant,
pendant et en suivi. Elle a et aura un rôle majeur dans la pratique
d’actes en hospitalisation ambulatoire, permettant une sortie à
domicile du patient, dans les 12 heures, sans risque majoré, ainsi
que dans la prise en charge ambulatoire des patients. Par son lien
avec le médecin traitant, elle permet d’éviter dans bon nombre de
cas l’hospitalisation ou d’en faciliter le parcours.
Le recours à cette médecine spécialisée est actionné par :
- le médecin traitant, cas le plus fréquent, dont le rôle pivot est
important. C’est parfois aussi le fait (actes de premier recours) du
patient lui-même dans le cadre de l’accès spécifique (défini
conventionnellement), ou de son propre libre choix. Le médecin
spécialiste peut, dans ce cas, faire alors entrer le patient (avec son
accord) dans le parcours coordonné par son retour d’informations
au médecin traitant.
- un autre spécialiste (actes de 2éme ou 3éme recours)
- un service hospitalier, en liaison avec le médecin traitant, pour
assurer la continuité de la prise en charge au retour à domicile
- d’autres acteurs, médecins du travail, médecins conseil…
Elle peut prendre la forme d’actes programmés ou d’actes non
programmés. Ces derniers ne sont actuellement pas valorisés,
sauf le CNPSY 1,5 pour une consultation réalisée dans les 48
heures à la demande du médecin traitant.
A la différence du médecin traitant, dont le champ d’activité est
très étendu, le rôle du médecin spécialiste se limite à sa discipline
mais de façon approfondie ou experte. Il n’y a pas de hiérarchie
entre ces deux aspects complémentaires de la médecine, mais
7
deux types d’activité, indissociables l’un de l’autre. Les contenus
des actes sont différents. Ce qui justifie la création d’une
classification des actes adaptée.
En liaison avec le médecin traitant, le médecin spécialiste
revendique la place indispensable qu’il doit occuper, dans
l’organisation de la médecine de proximité, pour un parcours de
soins complet, performant pour le patient.
8
Le projet de loi de Santé
néglige la médecine
spécialisée libérale
Le projet de loi comprend plusieurs axes généraux :
− Celui, hors de notre mission, de la généralisation du tiers
payant, de la notion de service public hospitalier.
− Celui du transfert de prérogatives conventionnelles, vers
l’Etat avec le moyen du conseil national de pilotage des ARS
et des agences régionales de santé.
− Celui d’une approche territoriale de la santé, mais avec une
déclinaison hiérarchique à partir de l’ARS, alors qu’il nous
semble indispensable de favoriser les initiatives venues des
acteurs, et de s’attacher à une simplification de l’exercice.
− Celui de diverses mesures sur des points précis, sans
rapport direct avec les grands axes. Ce qui entraîne une
lecture difficile du texte. Il parait utile de regrouper les
différentes mesures d’un même thème dans un seul chapitre
comme par exemple, ce qui concerne la territorialité.
Il est nécessaire de laisser une place à l’initiative des
professionnels, notamment ceux engagés dans la médecine
spécialisée de proximité. C’est le sens des propositions de la
mission exposées ci-après.
9
Les propositions
de la mission
La mission a construit plusieurs propositions, en les
présentant de façon générale, puis article par article.
10
Les propositions générales
Rétablir un espace de liberté dans la négociation
de la convention nationale : Différencier dans les relations
entre la profession et les institutions, ce qui relève du champ
conventionnel de qui relève de l’Etat. Ceci doit être clairement
exposé, afin d’éviter une complexification des dispositifs, et de
favoriser la prise en charge ambulatoire. L’intervention de l’Etat
dans les négociations conventionnelles est constante, dans les
faits, depuis des années et modifie les relations entre les
partenaires. Il ne parait pas nécessaire de l’inscrire dans la loi, et il
est souhaitable qu’elle se limite aux contraintes des contrats
d’objectifs et de gestion.
Il est demandé par la majorité des participants la
suppression de la définition en amont par les Ministres du
contenu des conventions, et de préciser les domaines
d’intervention du conseil national de pilotage des ARS et
des agences régionales de santé (12, 25, 38, 41).
Favoriser l’initiative au niveau des territoires,
avec la présence de la médecine spécialisée (articles
12, 25, 38), avec :
− une définition non seulement géographique, mais
prenant en compte la dimension activité médicale de
premier, deuxième recours et troisième recours.
− le domaine conventionnel national et ses éventuelles
déclinaisons régionales, qui devraient se réaliser sous
l’autorité de la Commission paritaire régionale, avec
dans les zones « sous dotées » actuelles et futures,
une politique forte d’incitation à l’installation et de
maintien d’activité au-delà de l’âge légal de la retraite.
− le domaine extra conventionnel, notamment (mais pas
seulement) avec les ARS. Il convient de déterminer la
place de la médecine libérale notamment spécialisée
au sein des instances décisionnelles de ces agences,
dans ce champ. Force est de constater, qu’elle est
actuellement non formalisée.
− Il est demandé une modification de l’article L. 1432-3, afin
de donner une place à la représentation
11
professionnelle libérale dans ces agences au niveau
du Conseil de surveillance.
− Dans ces domaines hors convention, il est proposé
l’instauration, à l’initiative des professionnels, de
communautés territoriales professionnelles de santé,
organisées autour des médecins de 1er et 2ème
recours, avec un projet médical de territoire,
pouvant contractualiser avec l’ARS et/ ou d’autres
structures. Ces communautés ne sont pas uniformes, mais
adaptées aux niveaux de soins, à la géographie et à
l’activité des médecins traitants et des médecins
spécialistes.
− Il est indispensable de réaffirmer (article 38), le respect
de la liberté d’installation, ainsi que la-non
opposabilité du schéma régional de santé aux
professionnels libéraux qui en découle.
Définir dans le parcours de soins coordonnés
(article 1), les plans de soins (article 14), l’équipe
de soins (article 25) la place indispensable et les
missions de la médecine spécialisée. Un parcours de
soins complet nécessite la présence de la médecine spécialisée,
pour intervenir si nécessaire en lien avec le médecin traitant. Si le
médecin traitant est, en règle générale, celui du premier recours
de par sa proximité avec le patient, le médecin spécialisé de
second recours est indispensable pour ses avis itératifs,
notamment de suivi dans l’équipe de soins, ainsi que dans
l’élaboration des plans de soins et son lien avec l’hospitalisation. Le
3éme recours se situe en fait en hospitalisation publique ou privée,
avec une place particulière pour la prise en charge en ambulatoire.
La médecine spécialisée demande la reconnaissance du rôle qu’elle
peut exercer dans les équipes de soins.
Il est nécessaire d’affirmer cette nécessité d’une médecine
spécialisé libérale dans ces recours, par un article additionnel,
reprenant ses principales missions avec : son analyse approfondie
diagnostique, thérapeutique et de suivi, sa nécessaire présence de
proximité pour un parcours de soins complet, son action dans la
prévention et l’éducation des patients, et la formation médicale.
Rendre présente et surtout effective, la place de
la médecine spécialisée libérale dans les plans
santé. Par exemple, elle n’est pas assez précisée dans les plans
12
de santé publique, comme le plan cancer III et le recours à
l’anatomocytopathologie libérale, le plan Maladies Neuro
dégénératives. La déclinaison conventionnelle de ces plans de
santé nous parait indispensable.
Promouvoir la médecine libérale spécialisée
dans la Formation Médicale Initiale des
spécialistes, avec stages dans les cabinets
libéraux,
internat
en
cliniques
privées,
enseignement de l’exercice, qui sont à mettre réellement
en œuvre. Le Développement Professionnel Continu (article 28)
doit être piloté par la profession, et non l’université, avec des
moyens suffisants (financements complémentaires à prévoir).
Adapter les nomenclatures des actes à
l’évolution de notre exercice. La Classification Commune
des Actes Médicaux (technique) mise en place en 2005 a permis de
connaître avec précision, l’activité de chaque discipline. Elle est en
panne depuis plusieurs années, avec, outre une valeur du point de
travail médical bloquée à 0,44€ (conventionnellement), l’absence
de mise en œuvre du processus de détermination des règles
d’évolution des coûts de la pratique (mesure législative
demandée). L’inscription de nouveaux actes, ou la maintenance
nécessite un délai de plusieurs années, compte tenu de procédures
particulièrement longues, qu’il est nécessaire de raccourcir. Les
dispositions générales complexifient la pratique et ne tiennent pas
compte de son évolution. En la matière, il convient de simplifier.
Les actes du futur « connectés », comme en télé médecine, bien
qu’inscrits dans une précédente loi devraient être hiérarchisés, et
entrer dans la classification.
Il est proposé l’installation d’un comité de pilotage pour
construire réellement une Classification Clinique des actes,
moderne et compréhensible, et la valorisation des actes
non programmés.
13
Le projet de loi, article par
article, concernant le champ
de la mission
1) Article 41 : Il est demandé la suppression de l’article L. 16214-5, qui prévoit la définition par les ministres des lignes directrices
des négociations conventionnelles entre le Directeur de l’UNCAM et
les représentants des professionnels. Dans ce même article au L.
162-14-4, il convient de préciser que les contrats types régionaux
visant à favoriser l’installation des professionnels libéraux doivent
être adoptés par les commissions conventionnelles paritaires
régionales.
2) Article 1, au 2°) (4éme), il est fait mention de l’organisation
du parcours de soins coordonné. Il est nécessaire de définir ce
parcours avec plusieurs niveaux, et en particulier la place du
médecin traitant et du médecin spécialiste. Il est proposé un article
spécifique sur les missions du médecin de deuxième recours :
L’existence de soins de deuxième recours de proximité participe,
en cas de besoin, à la prise en charge complète du patient, et à la
construction territoriale des soins.
Les principales missions du médecin de deuxième recours sont :
-
une analyse approfondie diagnostique, thérapeutique et de
suivi, propre aux compétences de chaque discipline. Il peut
être médecin correspondant dans le suivi conjoint,
l’élaboration du projet de soins, ou médecin consultant pour
un avis d’expertise, en liaison avec le médecin traitant.
-
une participation à l’offre de soins ambulatoires de
proximité, à la permanence des soins dans le domaine qui le
concerne, en fonction des besoins de santé du territoire, et
à l’optimisation des hospitalisations.
-
une contribution à la prévention, à l’éducation des patients,
et à la formation médicale initiale et continue.
3) Article 1 titre I 4°) article L. 1411-2 : la place de la
médecine spécialisée n’est pas assez précisée dans les plans de
santé publique. On peut citer, par exemple, la nécessité de recours
14
notamment à l’anatomocytopathologie libérale dans le plan cancer
III. Au titre II, il est proposé de compléter les articles L. 162-5 et
L. 162-14-1 du CSS :
Article 1er
Le II de l’article 1er est ainsi complété :
L’article L. 162-5 est complété par un alinéa ainsi rédigé :
« 25° Le cas échéant, les modes de rémunération liés à la mise en
œuvre de plans de santé publique »
Le I de l’article L. 162-14-1 est complété par un alinéa ainsi
rédigé :
« 5° Le cas échéant, les modes de rémunération liés à la mise en
œuvre de plans de santé publique »
4) Article 12 concernant le service territorial de santé publique : il
est à réécrire et à en modifier l’intitulé. Il est demandé de
remplacer la formulation « service territorial de santé publique »,
par celle de « communauté territoriale de professionnels de
santé ». Elles s’organisent autour des médecins de premier et
second recours, ainsi qu’entre-elles. Il conviendra de préciser leur
statut, et leur accès à certains financements, en tenant compte de
certaines propositions du groupe de travail sur l’organisation des
soins de proximité
Article 12 : il est demandé que les contrats soient collectifs ( à
choix individuel), mais pas individuels.
Article 12 : il est demandé de donner une place à la médecine
libérale de proximité (URPS) dans le conseil de surveillance des
ARS par une modification de l’article L. 1432-3 concernant sa
composition.
5) Article 13 sur la santé mentale et la psychiatrie : il est à
coordonner avec la nouvelle rédaction de l’article 12.
6) Article 14, appui de l’ARS dans les parcours de soins complexes.
Cet appui de coordination, si nécessaire, concerne tous les acteurs,
en premier et également de deuxième ou troisième recours suivant
les situations, en liaison avec le médecin traitant. Il est à formuler
15
par les communautés territoriales, à piloter avec les professionnels
de santé, avec un financement de l’ARS.
7) Article 15, permanence des soins : il est demandé d’y
rappeler le maintien de l’obligation collective et du volontariat
individuel dans cette activité, la place de la médecine spécialisée,
et la nécessité d’un même numéro pour la PDSA (permanence des
soins ambulatoires), s’appliquant à tous les départements.
8) Article 16 Plan de santé publique pour les moins de 16
ans : il est proposé d’ajouter un alinéa, de modifier l’article L.1625 sur les modalités de suivi des enfants par le médecin traitant,
médecin généraliste ou pédiatre, et en étroite collaboration à des
âges spécifiques.
L’article L. 162-5 est ainsi modifié :
23°) Les missions particulières des médecins traitants des enfants
de moins de seize ans mentionnées à l’article L. 162-5-3 et les
modalités de l’organisation de la coordination des soins spécifiques
à cette population, notamment les modalités de prise en place d’un
plan de prise en charge de la santé de l’enfant à des âges
spécifiques, sans préjudice des articles L. 2112-2 et L. 2132-2 du
code de la santé publique ainsi que de l’article L. 541-1 du code de
l’éducation.
9) Article 17 sur les centres de santé : les médecins libéraux
qui occupent une place spécifique dans le système de santé avec
les mêmes missions pourront bénéficier des mêmes avantages et
obligations que les centres de santé. Ces avantages seront écrits
dans la convention.
10) L’article 19 sur les refus de soins n’est pas approprié,
car inutilement stigmatisant et il est demandé sa suppression.
11 ) Article 22 sur l’expérimentation de projets
d’accompagnement des patients par conventions avec
l’ARS. Il est demandé que l’accompagnement des patients se
fasse à la demande du médecin traitant et / ou du médecin
16
spécialiste éventuel en charge de la pathologie spécifique et en
accord avec le patient
12) Article 25 concernant l’équipe de soins, qui y est
exprimée, dans cet article, pour le cas de l’échange de données. Il
est demandé de préciser les contours d’une équipe de soins, avec
la nécessité la présence d’au moins un médecin dans le premier
alinéa de l’article L. 1110-12 : l’équipe de soins est un ensemble de
professionnels comprenant au moins un médecin qui participent…
et le recours si nécessaire à la médecine spécialisée.
13) Article 38 traitant du projet régional de santé
conduit par l’ARS : dans la section 1 schéma régional de santé,
Il est demandé d’y rappeler le principe de la liberté d’installation et
de la non opposabilité aux professionnels de santé libéraux de ce
schéma régional de santé. Il est proposé que la caractérisation des
zones à offre de soins insuffisante soit déterminée, non par le
directeur de l’ARS, mais par les partenaires conventionnels. Celle-ci
pourrait s’effectuer avec l’aide du concept d’accessibilité potentielle
localisée (APE) à la fois pour les généralistes et avec des critères
différents pour les spécialistes, en tenant compte de la
démographie future prévisible, en corrélation avec des mesures
fortes pour l’installation et la poursuite d’activité au-delà de l’âge
légal de la retraite.
Dans la section 3, la création de communautés territoriales
professionnelles doit être laissée à l’initiative de ces professionnels
médecins de 1er et 2ème recours.
Il est demandé un article additionnel après l’article 38, afin de
permettre d’inclure la participation des professionnels de santé
dans le conseil de surveillance des ARS :
A l’article L1432-3 du Code de la santé publique, ajouter
un alinéa après l’alinéa 5
« 5° De membres des unions régionales de professionnels
de santé »
14) Article 27 Groupements hospitaliers de territoire des
établissements publics, pouvant être associés aux
établissements privés. Il est nécessaire de préciser, que les
autorisations d’exercice ou de matériels lourds, en privé, ne
peuvent être conditionnées à l’association à un groupement
hospitalier de territoire.
17
15) Article 28 sur le DPC : il est demandé de supprimer la
disposition qui indique que les universités contribuent à la
dimension pédagogique du développement professionnel continu
et d’en élargir le financement, au-delà de la contribution des
entreprises pharmaceutiques. Il nous parait nécessaire de formuler
un pilotage du DPC par les partenaires conventionnels, une gestion
scientifique et pédagogique par les CSI, une gestion financière par
un organisme spécifique, en tenant compte de la concertation en
cours sur le sujet.
16) Article 29 sur la FMI dans le cadre des
paramédicaux, par les stages dans les cabinets libéraux : il
est demandé de mettre réellement en œuvre cette possibilité pour
les étudiants du 3ème cycle dans les cabinets de spécialistes et les
établissements privés.
17) Article 47 sur l’accès aux données de santé : il est
proposé de le réécrire (cf. propositions du CNOM), afin d’assurer le
secret médical sur les informations nominatives et d’anonymiser les
données d’accès ouvert.
18) Modifier l’article L. 162-1-7 du CSS sur la CHAP
(commission de hiérarchisation des actes professionnels),
afin de lui permettre de déterminer également les règles
d’évaluation du coût de la pratique des prestations et actes
hiérarchisés. Il est proposé de compléter l’alinéa 2 de l’article L1621-7 du Code de la sécurité sociale par une phrase ainsi rédigée :
« Ces commissions déterminent également les règles d’évaluation
du coût de la pratique des prestations et actes hiérarchisés. »
Il est demandé de mettre en œuvre un comité de pilotage pour
une classification des actes cliniques, comme cela avait été le cas
pour la CCAM, dans son versant technique.
18
Annexe
Ont participé à la mission de concertation médecine
spécialisée
CSMF : L. Duquesnel, P. Gasser, N. Sainmont, L. Sulimovic,
FMF : J.-P. Hamon, M.-J. Renaudie, C Le Sauder
Le BLOC : X. Gouyou Beauchamp, D. Legeais
MG France : C. Leicher, F Wilthien
SML : S. Bauer M. Bensoussan E. Fournault, E. Henry, J.
Tarrière, P. Vermesch
ISNAR-IMG : P.A. Moinard
ISNI : M. Marquet
Ont apporté leur aide
CNAMTS : D. Polton
DSS : H. Monasse, T. Wanecq
DGOS : S. Terquem, A. Sibois
Auditions
Dr P. Romestaing Vice-Président, Conseil national de l’Ordre des
médecins
Dr P.-L. Druais, mission médecine générale
Dr J.-F. Thébaut, et Mme Véronique Wallon groupe de travail
sur l’organisation des soins de proximité dans les territoires
Démographie médicale actuelle et future : Mme D. Polton et Dr
P. Romestaing
19
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