Devoir surveill´
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Samedi 21 septembre 2001
- Dur´ee : 3 heures -
L’exercice et les deux probl`emes sont totalement ind´ependants.
On prendra bien soin de pr´eciser toute notation non donn´ee dans l’´enonc´e. Toute affirmation
devra ˆetre justifi´ee. Les r´ecurrences ne sauraient ˆetre commenc´ees sans une formulation claire
de l’hypoth`ese de r´ecurrence.
Il n’est pas interdit d’admettre certains ´el´ements de d´emonstration (voire des questions
enti`eres) afin de ne pas rester bloqu´e. Mais ils doivent absolument ˆetre mentionn´es.
On laissera une marge `a gauche.
Il est demand´edenepas recopier l’´enonc´e, on mettra seulement en ´evidence les num´eros
des questions trait´ees. Il est recommand´epar contre d’annoncer ce qui va ˆetre d´emontr´eet
´eventuellement par quel type de raisonnement (r´ecurrence, absurde, contrapos´ee...). Seules les
conclusions et les r´esultats mis en valeur seront pris en compte.
Enfin, les solutions doivent ˆetre r´edig´ees et le formalisme utilis´e avec parcimonie. La
pr´esentation et la r´edaction pourront repr´esenter jusqu’`a 15% de la note obtenue.
Exercice :
Soit f:E−→ Finjective. On pose ϕ:B∈P(F)−→ f<1>(B)∈P(E). Montrer que ϕ
est surjective.
Probl`eme : Une caract´erisation de N
Soit (E,)unensemble totalement ordonn´e non vide. On suppose que :
Eest bien ordonn´e i.e. toute partie non vide admet un plus petit ´el´ement.
En’a pas de plus grand ´el´ement.
Toute partie non vide et major´ee admet un plus grand ´el´ement.
1) Justifier que Eest un ensemble infini.
2) On pose Ψ(0) = min E, Ψ(1) = min E\{Ψ(0)}, Ψ(2) = min E\{Ψ(0),Ψ(1)},..., Ψ(n)=
min E\{Ψ(0),Ψ(1),...Ψ(n1)}.
a. Justifier que l’on d´efinit bien ainsi une application de Ndans E.
b. Montrer que Ψ est strictement croissante.
c. emontrer que Ψ est surjective.
d. Soit ϕ:N−→ Estrictement croissante et bijective. D´emontrer que ϕ.
3) Soit Eune partie infinie de N. Montrer qu’il existe une unique suite (rn)nNde N,
strictement croissante telle que E={rnN,nN}.
Probl`eme : Espaces topologiques
Soit Eun ensemble. On appelle topologie de Etoute famille Ode parties de Etelle que :
1. Pour tout nNet toute famille finie (U1,U
2,... ,U
n)deO,onaU1U2...Un∈O.
2. Pour toute famille (Ui)iIde O,iIUi∈O.
3. et Esont dans O.
Un ensemble muni d’une topologie est un espace topologique.Uel´ement de Oest appel´e
ouvert de E.
Par exemple, O=P(E) est une topologie de E.Ilenvademˆeme de O={∅,E}.
I. Premi`ere partie : G´en´eralit´es et premiers exemples
1) Soient Eun ensemble et
O=U∈P(E),EUest fini ou U=
Montrer que (E, O) est un espace topologique.
Soit (E,O)unespace topologique. On appelle ferm´edeEtoute partie de Edont le
compl´ementaire est ouvert.
2) a . Montrer que et Esont des ferm´es de E.
b. Soit F1,... ,F
ndes ferm´es de E. Montrer que F1...Fnest ferm´e.
c. Soit (Fi)iIune famille de ferm´es de E. Montrer que
iI
Fiest ferm´e.
3) Soit AE.Onappelle topologie induite sur Al’ensemble :
OA={UA, U ∈O}
a. emontrer que OAest une topologie de A.
b. Soit GA. Montrer l’´equivalence des conditions :
(i) Gest un ferm´ede(A, OA).
(ii) Il existe un ferm´e Fde (E,O) tel que G=FA.
II. Deuxi`eme partie : inerieur et adh´erence
Soit (E,O)unespace topologique. Pour toute partie Ade E,ond´efinit l’int´erieur de A
comme l’ensemble
Ades points xEtel qu’il existe Uouvert de Etel que xUet UA.
On d´efinit ´egalement l’adh´erence de Acomme l’ensemble ¯
Ades points xEtel que pour tout
ouvert Ucontenant le point x,UA=/. Soit AE.
1) Soit xE.D´emontrer que E
A=EA.End´eduire EA=
EA.
2) emontrer que
Aest ouvert. En d´eduire que ¯
Aest ferm´e.
3) a. emontrer que
Aest le plus grand ouvert contenu dans A(i.e. dans {U∈P(E),U
A, U ouvert }muni de l’ordre de l’inclusion,
Aest le plus grand ´el´ement).
b. En d´eduire que ¯
Aest le plus petit ferm´e contenant A.
4) En utilisant la question pr´ec´edente, montrer que si ABE,
A
B(resp. ¯
A¯
B),
puis que
A=
A(resp. A=A).
5) Soit BE.
a. Montrer que
AB=
A
B.
b. Montrer que AB=AB.
6) On munit Nde la topologie donn´ee en I.1).Pr´eciser l’adh´erence de ANen distinguant
diff´erents cas.
III. Troisi`eme partie : fonctions continues
Soient Eet Fdeux espaces topologiques. Si f:E−→ F,aE,ondit que fest continue
en asi pour tout ouvert Wde Fcontenant f(a), il existe un ouvert Vde Econtenant atel
que f(V)W.Ondit que fest continue si fest continue en tout point de E.
1) Soit f:E−→ Fconstante. Montrer que fest continue. De mˆeme, montrer que
IE:x−→ xest continue de Edans E.
2) Soient Gun espace topologique, f:E−→ F,g:F−→ G,aE,b=f(a). On suppose
fcontinue en aet gcontinue en b. Montrer que gfest continue en a.
3) Soit f:E−→ F.Onsuppose que pour tout ouvert Vde F,f<1>(V) est un ouvert
de E. Montrer que fest continue.
4) Soit f:E−→ Fcontinue. Soit Vun ouvert de F.D´emontrer que f<1>(V) est un
ouvert de E.
5) Soit f:E−→ F. Montrer l’´equivalence des trois conditions suivantes :
(i) fest continue.
(ii) Pour tout ouvert Vde F,f<1>(V) est un ouvert de E.
(iii) Pour tout ferm´e Gde F,f<1>(G) est un ferm´edeF.
6) On munit Nde la topologie donn´ee en I.2). Caract´eriser les fonctions continues f:
N−→ N. Que dire des fonctions :
nN−→ En
4Net nN−→ 0sinpair
1sinimpair
IV . Quatri`eme partie : topologie engendr´ee
Soit Eun ensemble.
1) Soient (Ai)iIet (Bj)jIdeux familles de parties de E. Prouver que :
iI
Ai
jJ
Bj=
(i,j)I×J
AiBj
Soit S⊂P(E), ∅∈S et E∈S.
2) On note Ol’ensemble des r´eunions d’intersections finies de parties de S. Ecrire la forme
d’un ´el´ement de O. Montrer `a l’aide de la question pr´ec´edente que Oest une topologie.
Oest appel´ee la topologie engendr´ee par S.SiTet Tsont deux topologies de E,ondit
que Test plus fine que Tsi T⊂T
.
3) Pourquoi la relation ”ˆetre plus fine” est-elle une relation d’ordre sur l’ensemble des
topologies de E?Yat-il un plus petit (resp. grand)´el´ement ?
4) Montrer que Oest la moins fine des topologies de Equi contient S.
5) Soient Oet Odeux topologies sur E. Montrer que Oest plus fine que Osi, et seulement
si :
(E,O)−→ (E,O)
IE:x−→ x
est continue.
Soient Fun espace topologique, f:E−→ F.
6) Pr´eciser la topologie la moins fine pour laquelle fest une fonction continue ?
Perspectives :
Nous verrons plus tard de nombreux exemples d’espaces topologiques sur lesquelles nous
consid`ererons des fonctions continues, sans le plus souvent abuser des termes et de l’axiomatique
de la topologie que nous avons d´evelopp´es ici. Le premier exemple pertinent d’ensemble muni
d’une topologie sera le corps des nombres r´eels R.Latopologie en question est appel´ee topologie
de l’ordre : les ouverts de Rsont les r´eunions quelconques d’intervalles ouverts de R. Les
fonctions continues sur Rau sens usuel sont en fait les fonctions continues pour Rmuni de
cette topologie.
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