2.2. Dualité entre cogèbres et algèbres profinies Objekttyp: Chapter Zeitschrift: L'Enseignement Mathématique Band (Jahr): 39 (1993) Heft 1-2: L'ENSEIGNEMENT MATHÉMATIQUE PDF erstellt am: 24.05.2017 Nutzungsbedingungen Die ETH-Bibliothek ist Anbieterin der digitalisierten Zeitschriften. Sie besitzt keine Urheberrechte an den Inhalten der Zeitschriften. Die Rechte liegen in der Regel bei den Herausgebern. Die auf der Plattform e-periodica veröffentlichten Dokumente stehen für nicht-kommerzielle Zwecke in Lehre und Forschung sowie für die private Nutzung frei zur Verfügung. Einzelne Dateien oder Ausdrucke aus diesem Angebot können zusammen mit diesen Nutzungsbedingungen und den korrekten Herkunftsbezeichnungen weitergegeben werden. Das Veröffentlichen von Bildern in Print- und Online-Publikationen ist nur mit vorheriger Genehmigung der Rechteinhaber erlaubt. Die systematische Speicherung von Teilen des elektronischen Angebots auf anderen Servern bedarf ebenfalls des schriftlichen Einverständnisses der Rechteinhaber. Haftungsausschluss Alle Angaben erfolgen ohne Gewähr für Vollständigkeit oder Richtigkeit. Es wird keine Haftung übernommen für Schäden durch die Verwendung von Informationen aus diesem Online-Angebot oder durch das Fehlen von Informationen. Dies gilt auch für Inhalte Dritter, die über dieses Angebot zugänglich sind. Ein Dienst der ETH-Bibliothek ETH Zürich, Rämistrasse 101, 8092 Zürich, Schweiz, www.library.ethz.ch http://www.e-periodica.ch 2) nul x Une sous-cogèbre de rang 1 (sur K) de Ca pour base un élément non tel que d(x) = x (x) x; on a alors e(x) =. 1. Si 3) /CD) Z> est une cogèbre, et si /: D->C est un morphisme de cogèbres, est une sous-eogèbre de C. Soit Eun comodule sur C, soit (i>/), e/ une base de £, et soient c u eC cf. n° 1.2, Remarque 3. Il résulte de la tels que dE (vi) = Dc z7 formule (1 ') du n° 1.2 que le sous-espace vectoriel E engendré par les c u est une sous-cogèbre de C. Cette sous-cogèbre ne dépend pas du choix de la base (vu, car c'est l'image de l'application E (g) £" -> C associée à dE (cf. n° 1.2, Remarque 2). On peut aussi caractériser E comme le plus petit sous-espace vectoriel XdeC tel que Im (dE ) CX (S) E. Noter que, si D est une sous-cogèbre de C contenant CEi le coproduit dE d'une structure de D-comodule; applique E dans D (x) £, donc munit inversement, tout D-comodule peut évidemment être considéré comme un C-comodule. 4) ®^, CEC CEC 5) On peut appliquer la construction précédente en prenant pour Eun sous-comodule de C. Dans ce cas, la sous-cogèbre E contient E. En effet, E est l'image de E (g) E r -? C; d'autre part la restriction de e àE est un élément eE de E' et l'on vérifie tout de suite que, si xeE, l'image de x (g) eE dans C CEC CEC est égale à x. 6) Supposons C de rang fini (sur K), et soit >4 l'algèbre duale (cf. n° 1.1, Exemple 3). Les sous-cogèbres de C correspondent bijectivement (par dualité) aux algèbres quotients de A (donc aussi aux idéaux bilatères de A). Théorème 1 . La cogèbre C est réunion filtrante croissante de ses sous cogèbresde rang fini. Il suffit de prouver que tout sous-espace vectoriel W de rang fini de C est contenu dans une sous-cogèbre de rang fini. Or, d'après le corollaire à la prop. 3 du n° 1.4, il existe un sous-comodule E de C qui est de rang fini et contient W. La sous-cogèbre E associée à E (cf. Exemple 4) répond à la question: elle est évidemment de rang fini, et elle contient E (cf. Exemple 5), donc W. Cqfd. CEC Dualité entre cogèbres et algèbres profinies Définition 2. On appelle algèbre profinie une algèbre topologique 2.2. séparée, complète, possédant une base de voisinages de bilatères de codimension finie. 0 formée d'idéaux Il revient au même de dire qu'une telle algèbre est limite projective filtrante d' algèbres de rang fini; d'où le nom de «profini». Soit maintenant C une cogèbre, et soit A = C" son dual. La structure de cogèbre de C définit sur A une structure d'algèbre (cf. Alg. III); d'autre part, on peut munir A de la topologie de la convergence simple sur C (K étant lui mêmemuni de la topologie discrète). Proposition 1. (a) L'algèbre topologique A=C est une algèbre profinie. Les idéaux bilatères ouverts de A sont les orthogonaux des sous cogèbresde rang fini de C. (b) Inversement, toute algèbre profinie qui est associative et possède un élé mentunité est la duale d'une cogèbre possédant une co-unité, définie à isomorphisme unique près. Pour prouver (a), on remarque que C = lim .X> où X parcourt l'ensemble ordonné filtrant des sous-cogèbres de C de rang fini (cf. th. 1). On a alors A ? Xvïïl.X' et les X' sont des algèbres de rang fini. Le noyau de A -> X' est l'orthogonal a* de X dans A; c'est un idéal bilatère ouvert de codimension finie. Inversement, soit a un tel idéal de A, et soit X son orthogonal dans C. On aX= (A/ a)'; la structure d'algèbre de A/ a définit sur X une structure de cogèbre, et on en déduit que X est une sous-cogèbre de C. L'assertion (b) est tout aussi évidente. La correspondance «cogèbres & algèbres profinies» établie ci-dessus se prolonge en une correspondance «comodules & modules». De façon précise, soient Com^ la catégorie des C-comodules à gauche de rang fini Mod^ la catégorie des A -modules à gauche de rang fini, dont l'annu lateurest ouvert (i.e. qui sont des A -modules topologiques si on les munit de la topologie discrète). Si E e Com{,, l'application E-+ C (g) E définit par dualité une appli cationA (x) E' -> E'', et l'on voit tout de suite que cette application fait de E' un A -module à gauche topologique discret. Proposition 2. Le fondeur E^E' défini ci-dessus est une équiva lencede la catégorie Com£ sur la catégorie opposée à Mod^ . C'est immédiat. Noter aussi que, si F est un A -module à gauche de rang fini, F' a une à gauche. En combinant cette remarque structure naturelle de avec la prop. 2, on obtient: Corollaire. La Mod ff Ao catégorie Com£ est isomorphe à la catégorie . Remarque. Soit Ee Com fc ; munissons E' (resp. E) de la structure correspondante de A -module à gauche (resp. à droite). Si x e E, x' g E' et a, b e A, on a alors les formules: (1) et (2) avec 2.3. Traductions Tout résultat sur les modules donne, grâce à la prop. 2 et à son corollaire, un résultat correspondant sur les comodules. Voici quelques exemples: a) Si Ee Com fc , la sous-cogèbre E de C attachée àE (cf. n° 2.1) est la duale de la sous-algèbre de End(ii) définie par la structure de module de E. CEC b) Le fait que C soit un C-comodule injectif (cf. n° 1.4) est la traduction du fait que A est un A -module projectif (puisque libre de rang 1 !). c) Une cogèbre est dite simple si elle est oet n'admet pas d'autre sous cogèbreque 0 et elle-même; c'est alors le dual d'une algèbre simple de rang fini. Elle est dite semi-simple si elle est somme de sous-cogèbres simples, et on vérifie alors que l'on peut choisir cette somme de telle sorte qu'elle soit directe. On a: Proposition 3. Pour que Com£ soit une catégorie semi-simple, il faut et il suffit que C soit semi-simple. De plus, si c'est le cas, et si Ea est une famille de représentants des classes de comodules simples sur C, la cogèbre C est somme directe des cogèbres CEa , qui sont simples. On a également: Corollaire. a) Les conditions suivantes sont équivalentes: C est somme directe de cogèbres de la forme M n (K).