Plongement d`un corps de nombres dans une algèbre - E

Plongement d'un corps de nombres dans une
algèbre de matrices rationnelles
Objekttyp: Chapter
Zeitschrift: L'Enseignement Mathématique
Band (Jahr): 31 (1985)
Heft 1-2: L'ENSEIGNEMENT MATHÉMATIQUE
PDF erstellt am: 25.05.2017
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On termine ce travail en montrant comment on peut retrouver la formule
classique de Hecke àpartir de la formule adélique. Pour cela, on construit
une projection du quotient G(Q)Z(A)\G(A) dans le quotient Z(R)G(Z)\G(R)
en utilisant la décomposition bien connue du groupe G(A) :
Pour obtenir la formule classique, on calcule quelle est l'image par cette
projection du domaine d'intégration T(Q)Z(A)\T(A) qui apparaît dans la
formule généralisée. En particulier, cela fait intervenir des résultats obtenus
dans le chapitre IL
Cet article reproduit une thèse de 3ecycle effectuée sous la direction
de Gilles Lachaud. Qu'il trouve ici exprimée ma reconnaissance pour l'aide
qu'il m'a apportée.
Chapitre I
Plongement d'un corps de nombres dans une algèbre
de matrices rationnelles
Dans ce qui suit, kdésigne un corps global (A-field dans la terminologie
de [6] p. 43) et Eune algèbre étale sur k([3] chap. V, p. 28, déf. 1).
Exemple. On prend pour kle corps Qdes nombres rationnels et pour E
une extension de dimension finie de Q;alors Eest une extension séparable
de Qet donc une algèbre étale ([3] chap. V, p. 35, déf. 1).
On note £vect l'espace vectoriel sous-jacent à£; et on pose:
Si xeE, on note uxl'endomorphisme /c-linéaire de £vect défini par
de telle sorte que
autrement dit, l'application u:E-End(Evea)définie par u:x^uxest un
h'>momorphisme de /c-algèbres.
Soit co =[<% ,..., con]une base du /c-espace vectoriel £veCfCette base
définit un isomorphisme Qde knsur Edéfini par
On pose, pour xeE
de telle sorte que
est un homomorphisme de £>algèbres. On pose
ainsi B(k) est une sous-algèbre commutative et unifère de Mn(k\ de dimension
nsur k. Comme sous-espace vectoriel de dimension nde Mn(k\ l'algèbre
B(k) est définie par N=n{n?ï) équations linéaires àcoefficients dans k:
on notera Fl'application linéaire de Mn(k) dans kNde coordonnées fl,..., fs
de sorte que B(k) est égal au noyau de F.
Pour toute extension Kde k, on pose
c'est une sous-algèbre de Mn(K) qui admet tc(cû) =IX^), ..., 7t(con)] pour base.
Pour x®XgE®kK, on pose :
l'application nainsi prolongée est K-linéaire et définit un isomorphisme g;
X-algèbres :
(en effet, ici encore, ntransforme une base de E(g) Ken une base de B(K
On pose
le groupe T(K) est donc le groupe des éléments inversibles de B(K) ;e\
effet si xeB(K)* alors xeGLn(K).
Réciproquement, si xeB(K) aun déterminant non nul, Fapplicatio: i
y\-^xy de B(K) est K-linéaire et injective (puisque xaun inverse dan ;
GLn{K)\ donc surjective, et il existe donc yeB(K) tel que xy =1. La défi
nitiondeT(K) montre que Test un sous-groupe algébrique commutatif
deGLn.
Prenons en particulier pour Kune extension algébriquement close kde k;
l'algèbre B{k) est diagonalisable (cf. [3] chap. V, p. 29, Prop. 2); elle est
donc isomorphe sur kàl'algèbre produit /c", par conséquent, le groupe
T(k) est isomorphe à(/c*)" ce qui démontre la
Proposition 1. Le groupe Test un tore maximal de GL(n) défini
sur k(et donc un sous-groupe de Cartan) (cf. [1], §8.5, p. 205 et 316).
Remarque. Dans le cas Eest un corps de nombres sur Q, l'homo
morphismen donne bien un plongement de Edans une algèbre B(Q)
de matrices rationnelles.
Chapitre II
Classes d'idéaux et extensions algébriques
On suppose maintenant que kest un corps de nombres sur Qet que E
est une extension de k.
Si v(resp. w) est une place de k(resp. de E\ on note fcw(resp. £J le
complété de k(resp. de £) en cette place et on pose :
On note [iwl'application
de E(g) kvdans Ew(elle n'est pas injective), et si les places de Eau-dessus
de la place vde ksont les places h^ ,..., ws,on note
l'application telle que
C'est un isomorphisme de /c.-algèbres (cf. [6], Th. 4, p. 56).
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