2. L'ALGÈBRE M
DÉFINITION
Pour tout x>l, soit Bxla tribu des boréliens de [l,x] et soit B= \JX>l Bx
l'ensemble des boréliens bornés de [l,+oo[. On notera Ml'ensemble des
applications \x :B?> Cdont la restriction àchaque tribu Bxest une mesure
complexe (voir [14], chapitre 6). Dans la suite, les éléments de Mseront
appelés simplement mesures. Atitre d'exemple, observons qu'on peut associer
àtoute fonction arithmétique /: N* ?»Cune mesure \i par la formule :
où 6a,a>l, désigne la masse de Dirac au point a.
Achaque mesure /j, est associée 3)sa "fonction sommatoire"
C'est une fonction complexe continue àdroite, àvariation bornée dans tout
intervalle [I,M], M<+00. La correspondance ainsi établie entre A4 et cette
classe de fonctions est bijective. On écrit: \i ?da.
La convolution dans M
Si da et df3 appartiennent àAi, on définit leur produit de convolution
da *dp par la formule4)
On montre que cette définition aun sens et que da *dp appartient àA4 .
Supposons, par exemple, que
où /et gsont deux fonctions arithmétiques. Alors,
3)L'emploi de la lettre ane doit mener àaucune confusion avec la notation des nombres
entiers généralisés de Beurling an.
4)Nous présentons ici la théorie multiplicative, en vue de son application au problème de
Beurling. Il ya, bien entendu, une théorie additive isomorphe.