3.5. Interprétation de G comme limite projective de - E

3.5. Interprétation de G comme limite projective
de groupes ALGÉBRIQUES LINÉAIRES
Objekttyp: Chapter
Zeitschrift: L'Enseignement Mathématique
Band (Jahr): 39 (1993)
Heft 1-2: L'ENSEIGNEMENT MATHÉMATIQUE
PDF erstellt am: 24.05.2017
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Soit d'autre part tf':C®C->C(g)C<g)Cle coproduit du comodule C(g) C.
On vérifie sans difficulté que Ton a
d'où
(**)
En comparant (*) et (**), on voit que (pM(C (g) C) =(pM(C) (g) cpw(C) si uest
un homomorphisme d'algèbres. Pour prouver la réciproque, choisissons pour
(*/)/e/ une base telle que x0=1pour un élément 0e/et e{xi) =0pour
*0. On aalors a0=aetôo =b, et l'égalité de (*) et (**) entraîne
u(a)u(b) =u(ab), ce qui achève la démonstration.
La prop. 4est une conséquence immédiate des deux lemmes ci-dessus.
En effet, un élément de G(Kx)est par définition un homomorphisme
d'algèbres u:C -> K\ tel que u{\) ?1. La seule chose àvérifier, c'est que,
pour tout comodule E, l'endomorphisme u(E) de K{(g) Edéfini par uest
égal à(pw(ii): or c'est justement la définition de u(E), cf. démonstration de
la prop. 1.
Exemple. Prenons pour K\ l'algèbre des nombres duaux sur K. La
prop. 4fournit alors un anti-isomorphisme de l'algèbre de Lie de Gsur la sous
algèbrede Lie de End(i>) formée des endomorphismes 0de utels que
3.5. Interprétation de Gcomme limite projective de groupes
ALGÉBRIQUES LINÉAIRES
Définition 2. On dit que Cest de typefini (ou que Gest algébrique
linéaire) si Cest de type fini comme algèbre sur K.
Proposition 5. Soit Cune bigèbre (resp. une bigèbre possédant une
inversion i).Alors Cest limite inductivefiltrante de ses sous-bigèbres de type
fini contenant 1(resp. et stables par /).
L'énoncé contenant les «resp.» équivaut à:
Corollaire. Le schéma en groupes Gassocié àCest limite
projective filtrante de groupes algébriques linéaires.
On va prouver un résultat plus précis. Soit Eun C-comodule droite, pour
changer un peu) de rang fini et soit CEla sous-cogèbre de Ccorrespondante.
n
Pour tout n0, soit CE(n) la sous-cogèbre attachée au comodule (g) E;
n
pour n=0, on convient comme d'ordinaire que (g) E=K, de sorte que
Çg(0) =K. 1. On sait (cf. lemme 1) que
II en résulte que
est la sous-algèbre de Cengendrée par CECEet 1. D'où:
Proposition 6. L'algèbre C{E) est une sous-bigèbre de Cconte
nant1 et de type fini; c'est la plus petite sous-bigèbre de Ccontenant 1
et CE.
Comme Cest visiblement limite inductive des C(E), cela démontre la
première partie de la prop. 5. D'autre part, lorsque Cpossède une
inversion /, la seconde partie de la prop. 5résulte de la proposition plus précise
(mais évidente) suivante:
Proposition 7. L'algèbre C(E@É) est une sous-bigèbre de C
contenant 1et stable par i; c'est la plus petite sous-bigèbre de Cayant
ces propriétés; elle est de type fini.
Si l'on note XEXE(resp. GE)le monoïde (resp. groupe) algébrique linéaire
associé àC(E) (resp. àC(E ®E)), on voit que l'on a
Remarques
1) La construction de C(E®È)à partir de C(E) peut aussi se faire de
la manière suivante: au G-module Eest associé un élément «déterminant»
6E,qui est un élément inversible de C, contenu dans C{E). On a:
2) L'interprétation de XEXEet GEGEen termes de schémas est la suivante:
XEXE(resp. GE)est le plus petit sous-schéma fermé du schéma End£(resp.
GLE)des endomorphismes (resp. automorphismes) de Econtenant l'image de
la représentation p:G-> End^ attachée àE. Cela se vérifie immédiatement
sur la construction de l'algèbre affine de End^ (resp. GE), construction que
le rédacteur trouve inutile de reproduire.
Définition 3. Soit Cune bigèbre possédant une inversion. Un
C-comodule Ede rang fini est dit fidèle si C(E ®É) =C.
Vu ce qui précède, Eest fidèle si et seulement si G-> GEGEest un isomor
phisme.
Propositions. Si Eestfidèle, toute représentation linéaire de Gest
quotient d'une sous-représentation d'une somme directe de représentations
®{E®É).
Cela résulte du lemme 1du 2.4.
Corollaire. Tout G-module simple est quotient de Jordan-Hôlder
d'un ®{E®É).
Remarques
1) Dans le corollaire ci-dessus, on peut remplacer les puissances ten
vnm
sorielles de E®E par les représentations (x) E(g) det(E) ~1,avec des
notations évidentes.
2) II se peut que GEGEsoit fermé dans End# (et non pas seulement dans
GL£), autrement dit que C(E) =C(E ®É). C'est le cas, par exemple, si GEGE
est contenu dans SL^. Dans ce cas, la prop. 8et son corollaire se simplifient:
on peut remplacer les puissances tensorielles de E®Epar celles de E.
§4. Enveloppes
4.1. COMPLÉTION D'UNE ALGÈBRE
[Ce sorite pourrait remonter au 2.2.]
Soit Aune algèbre associative àélément unité. Soit Sd(resp. Sg,S)
l'ensemble des idéaux àdroite (resp. àgauche, resp. bilatères) de codimension
finie dans A. On aSdnSg=Set Sest cofinal àla fois dans Sdet dans SSg\
en effet, si oeSgpar exemple, l'annulateur du A/a appartient àS
et est contenu dans a.
On posera:
la limite projective étant prise sur l'ensemble ordonné filtrant S. L'algèbre A
est l'algèbre profinie complétée de A, pour la topologie définie par S(ou Sd,
ou sg,5g,cela revient au même). Il yaun isomorphisme évident de la catégorie
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