Congo : "Dernier chapitre dans la conquête des terres ?" Extraits de

Congo : "Dernier chapitre dans la conquête des terres ?" Extraits de "Les guerres des Anaks en
Afrique centrale. Repères historiques et enjeux contemporains"
Travail publié par Jeanne Marie Sindani, Chercheuse en Relations internationales, Études diplomatiques et stratégiques.
Présentation de l'auteur
Jeanne Marie Sindanie, est une intellectuelle congolaise, Chercheuse dans le
domaine des Relations internationales et des Études diplomatiques et
stratégiques.
Le travail qu'elle vient de publier constitue un apport d'une très grande portée en
termes d'identification des causes et des origines du drame que connaît le Congo
avant, depuis et après l'indépendance, lequel drame accentué en 1996 avec
l'invasion et l'occupation conséquente du pays par les néocolonialistes
Rwandais. Dans cet ouvrage elle identifie le nœud historique dans la
persécution que connaît le peuple banni en général depuis sa déchéance dans
l'Egypte antique. Elle identifie les enjeux et les acteurs derrière les souffrances
séculières et apparemment injustifiées de notre peuple. A la lecture de cette
brochure dont nous présentons ici quelques extraits, tout devient clair !
Everything make sens !
Introduction
Un bref aperçu historique est indispensable pour comprendre LES GUERRES
de Tutsi en Afrique centrale qui bouleversent le Congo et toute l'Afrique au sud
du Sahara. Un peuple qui ignore son histoire n'a pas d'avenir. Il est
indispensable et même vital que l'élite congolaise se lance dans une recherche
plus approfondie de la vérité afin d'être en mesure de connaître et de réécrire
notre histoire authentique. Sans une entière compréhension des origines et de
vraies causes de nos malheurs, il serait illusoire de prétendre affronter
adéquatement les défis engendrés par la situation invivable que connaît notre
nation. Il est vital de remonter le fil de l'histoire afin de cerner les contours réels
du drame continuel du Congo qui s'étale aujourd'hui au grand jour. Dans les
pages qui suivent, nous voulons attirer l'attention des Congolais sur les conflits
armés qui ravagent le Congo actuellement, après avoir vasté le Rwanda et le
Burundi pour plus d'un siècle. Ces conflits à caractère racial, spirituel et ethno-
politique en provenance de ces deux pays se sont étendus sur le territoire
congolais (RDC) depuis 1996. La petite poignée de l'élite congolaise non avertie
ayant naïvement comploté et saboté l'acte de notre souveraineté lors de
l'invasion belge immédiatement après l'acte de l'indépendance en 1960. Cette
même élite congolaise, toujours non avertie, complote encore naïvement
aujourd'hui contre son propre pays depuis les invasions et l'occupation étrangère
de 1996.
RAPPEL HISTORIQUE:
1Origine et description des peuples d'Afrique
Depuis l'antiquité et l'âge de la haute civilisation égyptienne, suite au métissage,
aux migrations des peuples et aux guerres qui ont déchiré le continent africain,
trois groupes importants de peuples Africains se sont constitués au cours des
temps:
1) Les Bantu (Bantous) ou peuple autochtone d'Afrique, 2) Les Anaks-Chamites
ou Hamites, 3) Les Arabes
1.1 Les Bantus
Le peuple autochtone du continent qui constitue la vaste majorité du peuple
africain. En effet, selon les Écritures saintes, l'Égypte antique fut un puissant
État formé par des peuples de race noire composés des Lud, des Kub (Gn.
10:22) ; des Puth (Ez. 30 :5) ; des Noph (Esai 19:13). Ces tribus se retrouvent
actuellement dans le centre de l'Afrique, au Congo. C'est dans ce pays que l'on
retrouve également des territoires portant les noms de puissants Pharaons noirs
d'Egypte tels que SHABA, OPHRA, AMASIS, MOUSIRI. Partant de l'Egypte,
ces tribus Bantu (LudLunda, Kub = Kuba; Puth= Mputu ; Noph = Nzofu) ont
émigré vers le sud du continent en passant par le Tchad, le Soudan et l'Éthiopie.
De là, ces populations Bantu ont progressé de l'Est vers le centre, en passant par
le Zimbabwe
Une autre tranche importante des populations Banni a progressé vers la côte
Ouest africaine pour former les grands empires tels que ceux du Mali et du
Ghana. Selon les Egyptologues, tels que Cheik Ante Diop (1954 et 1967) et
Théophile Obenga (1993), les Banni sont à l'origine de la grande civilisation
égyptienne. (Voir aussi dans : www.shenoc.com) Ils ont accueilli certains
immigrants tels que les Assyriens, les Chamites, les Grecs et le peuple Hébreux
en Égypte antique.
Les Bannis occupent actuellement l'Ouest, le Centre et le Sud du continent. Ils
sont propriétaires de la terre et occupent les trois quarts de terre et de la richesse
du continent Africain qui échappent toutefois à leur contrôle. Les Bantu actuels
ressemblent également aux Hyksos, peuple égyptien Sémites de race noire dans
l'antiquité africaine. Démogaphiquement ils constituent le groupe racial le plus
important malgré les massacres qu'ils connaissent tout au long de l'histoire. Le
peuple Bantu africain est formé d'une mosaïque de familles qui sont devenues
au fil de temps des grandes tribus d'aujourd'hui. Selon les grands égyptologues
africains (Cheik Alita Diop et Théophile Obenga), ce peuple a une très forte
tradition basée sur la famille et le clan. Il parle des langues ayant une même
racine et, il partagerait la me culture du Sénégal à l' Afrique du Sud. Une
étude magistrale sur l'unité linguistique et sur la culture chez ce peuple Bantu
décrite par ces deux égyptologues authentiques, montre l'expansion dans le
continent d'un peuple issu d'une même souche, longtemps uni dans la culture et
la langue.
Mais le peuple Bantu a connu une histoire très tragique depuis la perte de sa
souveraineté et de son règle en Égypte antique. Pour échapper à la persécution
des peuples envahisseurs venus du Proche orient (Philistins, Anaks-Chamites,
Mamelouks, Turcs, et les Romains), les Bantu égyptiens ont émigré plus loin
vers l'Ouest, le Centre et le Sud du continent africain. Depuis la fin du XV', les
peuples envahisseurs les ont livrés en esclavage à l'occident. On estime qu'au
moins 50 millions de personnes ont été transportées aux Amériques entre la fin
du XV' et le milieu du XIX' siècle. Plusieurs Africains ont péri lors des
opérations de capture et les expéditions sanglantes. Depuis la conférence de
Berlin sur le Congo (novembre 1884-février 1885), les puissances occidentales
ont pris unilatéralement la décision d'occuper le bassin du Congo; elles se sont
ensuite partagées les reste du territoire africain, ce qui a conduit à la
colonisation et à l'occupation de toute l'Afrique. Le vent de l'indépendance vers
le milieu des années 50, a conduit à la fin du colonialisme et a redonné au
peuple Bantu d'Afrique le droit à la souveraineté comme propriétaire terrien de
leurs États respectifs. Cependant, l'occident a toujours éprouvé de grandes
difficultés à respecter la souveraineté et les droits fondamentaux des populations
Banni jusqu'à nos jours. Les gouvernements post-coloniaux sont en réalité les
représentants du système occidental sur tous les plans et n'ont aucune
disposition ni intention de travailler pour le bien des populations locales prises
en otage.
1.2 Les Anaks-Chamites ou Hamites Les Chamites ou Hamites sont des
bergers nomades du désert, traîneurs de vaches et voisins des Arabes vivant au
nord et à l'est du continent.
On distingue parmi eux :
a) Les Peuls ou Poolars.
Ils sont venus en Afrique avec Pool roi d'Assyrie, à la poursuite du royaume
d'Israël et de ses dix tribus (2Rois15:19). Une partie est venue avec Neko après
la première dévastation de Jérusalem. Ils ont occupé la Palestine avant l'arrivée
de Moise. Selon le Capitaine Français Figaec (1902) : « Les peuls sont issus
d'une communauté des populations préhelléniques qui habitaient la région
méditerranéenne. Tandis que le docteur Lelièvre (1882) déclare que : « Les
peuls étaient des gaulois de Galates en garnison en Égypte entre 280 et 260 Av.
J.C. et qui se seraient échappés dans le désert. Cette affirmation corrobore la
thèse de Cheik Anta Diop qui établit un lien entre les Hérodotes et les Peuls
(voir dans Cheik Ante Diop, Nation nègre et culture, p. 161.)
b) Les Tutsi (ou Hima-Tutsi, NiloHamites) : le mot Tutsi tire ses origines
d'une part, de TUTIS (le général romain) qui était à la poursuite des
communautés Israéliennes de la Nubie et de l'Ethiopie, et d'autre part, de
Touti-Hotep, un commerçant Assyrien basé à Maguedo qui avait
l'autorisation de Pharaon de faire entrer en Égypte des traîneurs des vaches
venant de la Palestine (Canaan), de l'Inde et de Tibet. En effet, le nom Tutsi
fut attribué aux descendants des fils d'Anal( (peuple perverti et de très haute
taille) qui venaient de l'Orient, pour entrer en Égypte avec leurs vaches sous
la tutelle de Touti - Hotep. Comme les Égyptiens n'acceptaient pas la
présence de ces bergers nomades dans leurs villes à cause de leur caractère
instable et violent, pour franchir les frontières égyptiennes, les Anaks, les
Cananéens, les Philistins et les Indous-Tibétains qui traînaient des vaches
devaient s'identifier au nom de l'Assyrien ToutiHotep en Égypte. C'est ainsi
que les Égyptiens ont commencé à désigner les Anaks-cliamites (bergers
nomades et traîneurs des vaches) qui venaient en Égypte du nom de Touti
(Pierre Montet : 1959) Ce mot Touti (Tutsi) attlibué à ce peuple chamite
guerrier nomade veut dire, "ceux dont l'occupation permanente est de
conduire le bétail au pâturage".
Ils furent aussi appelés fils d'Anak qui signifie peuple hybride et perverti,
élancé, au « cou long » (Deut. 9:1-2). Ils ont pénétré l'est du continent africain
en suivant le Nil. Certains historiens les regroupent sous le terme de
« Nilotique. ». Franz Stuhlmann, un des experts les plus écoutés de
l'administration allemande avant 1914, énoncé par Joseph-Arthur de Gobineau,
dans son essai sur les inégalités dans la race humaine (livre qui inspira Hitler),
parlait en 1853 et 1855 de la migration des Chamites/hamites comme «peuples
venus d'Asie septentrionale par Z 'Arabie jusqu'au proche orient » pour entrer
par petites vagues en Égypte des Pharaons noirs. Selon les historiens, ils
auraient progressé vers l'Est du continent en suivant le Nil. C'est ainsi qu'ils sont
parfois désignés sous le nom de «Nilo-Chamitel ». En effet la présence des
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