Congo : "Dernier chapitre dans la conquête des terres ?" Extraits de

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Congo : "Dernier chapitre dans la conquête des terres ?"
Extraits de "Les guerres des Anaks en
Afrique centrale. Repères historiques et enjeux contemporains"
Travail publié par Jeanne Marie Sindani, Chercheuse en Relations internationales, Études diplomatiques et stratégiques.
Présentation de l'auteur
Jeanne Marie Sindanie, est une intellectuelle congolaise, Chercheuse dans le
domaine des Relations internationales et des Études diplomatiques et
stratégiques.
Le travail qu'elle vient de publier constitue un apport d'une très grande portée en
termes d'identification des causes et des origines du drame que connaît le Congo
avant, depuis et après l'indépendance, lequel drame accentué en 1996 avec
l'invasion et l'occupation conséquente du pays par les néocolonialistes
Rwandais. Dans cet ouvrage elle identifie le nœud historique dans la
persécution que connaît le peuple banni en général depuis sa déchéance dans
l'Egypte antique. Elle identifie les enjeux et les acteurs derrière les souffrances
séculières et apparemment injustifiées de notre peuple. A la lecture de cette
brochure dont nous présentons ici quelques extraits, tout devient clair !
Everything make sens !
Introduction
Un bref aperçu historique est indispensable pour comprendre LES GUERRES
de Tutsi en Afrique centrale qui bouleversent le Congo et toute l'Afrique au sud
du Sahara. Un peuple qui ignore son histoire n'a pas d'avenir. Il est
indispensable et même vital que l'élite congolaise se lance dans une recherche
plus approfondie de la vérité afin d'être en mesure de connaître et de réécrire
notre histoire authentique. Sans une entière compréhension des origines et de
vraies causes de nos malheurs, il serait illusoire de prétendre affronter
adéquatement les défis engendrés par la situation invivable que connaît notre
nation. Il est vital de remonter le fil de l'histoire afin de cerner les contours réels
du drame continuel du Congo qui s'étale aujourd'hui au grand jour. Dans les
pages qui suivent, nous voulons attirer l'attention des Congolais sur les conflits
armés qui ravagent le Congo actuellement, après avoir dévasté le Rwanda et le
Burundi pour plus d'un siècle. Ces conflits à caractère racial, spirituel et ethnopolitique en provenance de ces deux pays se sont étendus sur le territoire
congolais (RDC) depuis 1996. La petite poignée de l'élite congolaise non avertie
ayant naïvement comploté et saboté l'acte de notre souveraineté lors de
l'invasion belge immédiatement après l'acte de l'indépendance en 1960. Cette
même élite congolaise, toujours non avertie, complote encore naïvement
aujourd'hui contre son propre pays depuis les invasions et l'occupation étrangère
de 1996.
RAPPEL HISTORIQUE:
1Origine et description des peuples d'Afrique
Depuis l'antiquité et l'âge de la haute civilisation égyptienne, suite au métissage,
aux migrations des peuples et aux guerres qui ont déchiré le continent africain,
trois groupes importants de peuples Africains se sont constitués au cours des
temps:
1) Les Bantu (Bantous) ou peuple autochtone d'Afrique, 2) Les Anaks-Chamites
ou Hamites, 3) Les Arabes
1.1 Les Bantus
Le peuple autochtone du continent qui constitue la vaste majorité du peuple
africain. En effet, selon les Écritures saintes, l'Égypte antique fut un puissant
État formé par des peuples de race noire composés des Lud, des Kub (Gn.
10:22) ; des Puth (Ez. 30 :5) ; des Noph (Esai 19:13). Ces tribus se retrouvent
actuellement dans le centre de l'Afrique, au Congo. C'est dans ce pays que l'on
retrouve également des territoires portant les noms de puissants Pharaons noirs
d'Egypte tels que SHABA, OPHRA, AMASIS, MOUSIRI. Partant de l'Egypte,
ces tribus Bantu (Lud—Lunda, Kub = Kuba; Puth= Mputu ; Noph = Nzofu) ont
émigré vers le sud du continent en passant par le Tchad, le Soudan et l'Éthiopie.
De là, ces populations Bantu ont progressé de l'Est vers le centre, en passant par
le Zimbabwe
Une autre tranche importante des populations Banni a progressé vers la côte
Ouest africaine pour former les grands empires tels que ceux du Mali et du
Ghana. Selon les Egyptologues, tels que Cheik Ante Diop (1954 et 1967) et
Théophile Obenga (1993), les Banni sont à l'origine de la grande civilisation
égyptienne. (Voir aussi dans : www.shenoc.com) Ils ont accueilli certains
immigrants tels que les Assyriens, les Chamites, les Grecs et le peuple Hébreux
en Égypte antique.
Les Bannis occupent actuellement l'Ouest, le Centre et le Sud du continent. Ils
sont propriétaires de la terre et occupent les trois quarts de terre et de la richesse
du continent Africain qui échappent toutefois à leur contrôle. Les Bantu actuels
ressemblent également aux Hyksos, peuple égyptien Sémites de race noire dans
l'antiquité africaine. Démogaphiquement ils constituent le groupe racial le plus
important malgré les massacres qu'ils connaissent tout au long de l'histoire. Le
peuple Bantu africain est formé d'une mosaïque de familles qui sont devenues
au fil de temps des grandes tribus d'aujourd'hui. Selon les grands égyptologues
africains (Cheik Alita Diop et Théophile Obenga), ce peuple a une très forte
tradition basée sur la famille et le clan. Il parle des langues ayant une même
racine et, il partagerait la même culture du Sénégal à l' Afrique du Sud. Une
étude magistrale sur l'unité linguistique et sur la culture chez ce peuple Bantu
décrite par ces deux égyptologues authentiques, montre l'expansion dans le
continent d'un peuple issu d'une même souche, longtemps uni dans la culture et
la langue.
Mais le peuple Bantu a connu une histoire très tragique depuis la perte de sa
souveraineté et de son règle en Égypte antique. Pour échapper à la persécution
des peuples envahisseurs venus du Proche orient (Philistins, Anaks-Chamites,
Mamelouks, Turcs, et les Romains), les Bantu égyptiens ont émigré plus loin
vers l'Ouest, le Centre et le Sud du continent africain. Depuis la fin du XV', les
peuples envahisseurs les ont livrés en esclavage à l'occident. On estime qu'au
moins 50 millions de personnes ont été transportées aux Amériques entre la fin
du XV' et le milieu du XIX' siècle. Plusieurs Africains ont péri lors des
opérations de capture et les expéditions sanglantes. Depuis la conférence de
Berlin sur le Congo (novembre 1884-février 1885), les puissances occidentales
ont pris unilatéralement la décision d'occuper le bassin du Congo; elles se sont
ensuite partagées les reste du territoire africain, ce qui a conduit à la
colonisation et à l'occupation de toute l'Afrique. Le vent de l'indépendance vers
le milieu des années 50, a conduit à la fin du colonialisme et a redonné au
peuple Bantu d'Afrique le droit à la souveraineté comme propriétaire terrien de
leurs États respectifs. Cependant, l'occident a toujours éprouvé de grandes
difficultés à respecter la souveraineté et les droits fondamentaux des populations
Banni jusqu'à nos jours. Les gouvernements post-coloniaux sont en réalité les
représentants du système occidental sur tous les plans et n'ont aucune
disposition ni intention de travailler pour le bien des populations locales prises
en otage.
1.2 Les Anaks-Chamites ou Hamites Les Chamites ou Hamites sont des
bergers nomades du désert, traîneurs de vaches et voisins des Arabes vivant au
nord et à l'est du continent.
On distingue parmi eux :
a) Les Peuls ou Poolars.
Ils sont venus en Afrique avec Pool roi d'Assyrie, à la poursuite du royaume
d'Israël et de ses dix tribus (2Rois15:19). Une partie est venue avec Neko après
la première dévastation de Jérusalem. Ils ont occupé la Palestine avant l'arrivée
de Moise. Selon le Capitaine Français Figaec (1902) : « Les peuls sont issus
d'une communauté des populations préhelléniques qui habitaient la région
méditerranéenne. Tandis que le docteur Lelièvre (1882) déclare que : « Les
peuls étaient des gaulois de Galates en garnison en Égypte entre 280 et 260 Av.
J.C. et qui se seraient échappés dans le désert. Cette affirmation corrobore la
thèse de Cheik Anta Diop qui établit un lien entre les Hérodotes et les Peuls
(voir dans Cheik Ante Diop, Nation nègre et culture, p. 161.)
b) Les Tutsi (ou Hima-Tutsi, NiloHamites) : le mot Tutsi tire ses origines
d'une part, de TUTIS (le général romain) qui était à la poursuite des
communautés Israéliennes de la Nubie et de l'Ethiopie, et d'autre part, de
Touti-Hotep, un commerçant Assyrien basé à Maguedo qui avait
l'autorisation de Pharaon de faire entrer en Égypte des traîneurs des vaches
venant de la Palestine (Canaan), de l'Inde et de Tibet. En effet, le nom Tutsi
fut attribué aux descendants des fils d'Anal( (peuple perverti et de très haute
taille) qui venaient de l'Orient, pour entrer en Égypte avec leurs vaches sous
la tutelle de Touti - Hotep. Comme les Égyptiens n'acceptaient pas la
présence de ces bergers nomades dans leurs villes à cause de leur caractère
instable et violent, pour franchir les frontières égyptiennes, les Anaks, les
Cananéens, les Philistins et les Indous-Tibétains qui traînaient des vaches
devaient s'identifier au nom de l'Assyrien ToutiHotep en Égypte. C'est ainsi
que les Égyptiens ont commencé à désigner les Anaks-cliamites (bergers
nomades et traîneurs des vaches) qui venaient en Égypte du nom de Touti
(Pierre Montet : 1959) Ce mot Touti (Tutsi) attlibué à ce peuple chamite
guerrier nomade veut dire, "ceux dont l'occupation permanente est de
conduire le bétail au pâturage".
Ils furent aussi appelés fils d'Anak qui signifie peuple hybride et perverti,
élancé, au « cou long » (Deut. 9:1-2). Ils ont pénétré l'est du continent africain
en suivant le Nil. Certains historiens les regroupent sous le terme de
« Nilotique. ». Franz Stuhlmann, un des experts les plus écoutés de
l'administration allemande avant 1914, énoncé par Joseph-Arthur de Gobineau,
dans son essai sur les inégalités dans la race humaine (livre qui inspira Hitler),
parlait en 1853 et 1855 de la migration des Chamites/hamites comme «peuples
venus d'Asie septentrionale par Z 'Arabie jusqu'au proche orient » pour entrer
par petites vagues en Égypte des Pharaons noirs. Selon les historiens, ils
auraient progressé vers l'Est du continent en suivant le Nil. C'est ainsi qu'ils sont
parfois désignés sous le nom de «Nilo-Chamitel ». En effet la présence des
nomades Chamites ou hamites est tardivement signalée en Afrique de l'Est,
notamment au, Rwanda-Urundi. Paul Del Pérugia (1978) déclare à ce sujet: « Le
Hamite » Peuple nomade, pasteur guerrier et traîneur des troupeaux des
vaches ; ne gravit que très tard, à la fin du XV.Il è siècle, la zone inter-lacustre
(...).Tout rendait ces immigrants irréductibles aux Bantui ». Léon Classe, qui fut
archevêque du Rwanda-Urundi, en 1922 écrira : ...Les batutsi ne sont pas des'.
Bantu, ce sont, si vous voulez, des négroides : C'est le peuple d'Afrique qui
possède le plus fort indice chamitique. Autrefois, longtemps avant Z 'ère
chrétienne, il y eut d'Asie mineure de fortes migrations des peuples qui
passèrent en Égypte puis envahirent et peuplèrent l'Abyssinie, et peu à peu,
s'écoulèrent vers le sud...»
Ce peuple s'est infiltré, puis a renversé la dynastie Hutu du Rwanda-Urundi. Au
Rwanda-Urundi, lors de la colonisation allemande, les Tutsi représentaient à
peine le /10 éme de la population au Rwanda-Urundi. Cette petite minorité
charnite ou hamite, soutenue par l'administration allemande et l'Église
catholique avait procédé peu à peu par la violence et la ruse, depuis la fin du
XVIII è siècle, à une véritable conquête militaire intérieure pour asseoir une
dynastie tutsi minoritaire et ont fait disparaître peu à peu, par la violence armée,
tous les rois et prêtres Bantu (Hutu majoritaire) qui furent maîtres du RwandaUrundi. Les derniers d'entre eux furent massacrés sous l'égide de la colonisation
allemande à l'extrême fin du XIX erne siècle. Ces massacres (1853 et 1894) des
rois et prêtres Hutu avaient conduit à la rédaction de la plus célèbre poésie de
cette nouvelle dynastie tutsie, qui fut traduite en français par l'Abbé rwandais
Alexis Kagame.
Les deux peuples (Hutu et Tutsi) étaient traités différemment pendant la
colonisation allemande et belge. (Lire dans De Laeger (1959)).
Pour les Allemands et les Belges, les Tutsi sont la représentation de la race
aryenne ou assyrienne en Afrique'. Les colons Allemands, puis belges, ont hissé
les Tutsi au rang des « seigneurs », et ils ont exclu les Hutu majoritaires et
propriétaires de la terre en les classant au rang des « vassaux ».
C'est ainsi que les Allemands Oscar Baumann et le Comte von Gbtzen parlent
des « bergers harnites nomades au Rwanda-Urundi, venus assujettir une tribu
des nègres Bantu, les agriculteurs sédentaires Wahutu... » (Lire dans G.A. von
Gftzen, 1865, p. 186-188.) Cette politique est à la base de toutes les frictions
auxquelles l'on assiste dans cette région. Cependant, lors de la Révolution
Sociale en 1959, la domination tutsie et la hiérarchie des castes renforcées par
les Allemands et les Belges furent abolies au Rwanda- Urundi. La majorité
Hutu accéda alors du pouvoir démocratique lors de l'avènement de
l'indépendance en 1962. Toutefois, depuis 1990, la lutte des castes entre les
Hutu et les Tutsi au Rwanda-Urundi a repris, débordant les frontières qui la
confinaient depuis plus d'un siècle, pour se répandre sur tout le territoire du
Congo-Zaire !
Les Arabes
Ils englobent les Philistins, les Sarrasins, les Berbères et les autres groupes
associés venus du proche et moyen Orient. Ils ont envahi le nord de l'Afrique et
occupent actuellement tout le Maghreb et le nord du Soudan.
La perte de souveraineté des Bantu en Egypte antique et ses conséquences
Pendant l'antiquité, l'Égypte en tant que puissant état, avait accueilli plusieurs
peuples qui fuyaient la famine au Moyen et Proche orient. À l'origine, l'Egypte
fut un pays des Noirs et dirigé par des puissants Pharaon de race noire
autochtone. La perte de souveraineté fut la conséquence de la prise du pouvoir
par des Assyriens et des Chamites Anaks qui avaient réussi à s'infiltrer dans la
cour du Roi (Pharaon). Ainsi, l'arrivée au pouvoir de Ramsès I l'Assyrien
(Nouvel Empire) était salutaire pour ce peuple Chamito-Anak qui envahit
progressivement l'Égypte, en provenance d'Asie mineure et du Proche orient. Le
premier Pharaon Chamite fut nommé Horemheb, dernier Pharaon de la XVIII
ème dynastie. Il était loin de toute parenté royale, une lignée exclusivement
réservée aux Noirs Bantous/Hyksos à l'époque. Horemheb monta les échelons:
il devint général des armées, puis conseiller du Pharaon, et finalement il le
renversa pour devenir lui-même Pharaon. L'infiltration des Chamites Anak dans
la cour Pharaonique pour s'emparer du pouvoir en Egypte avait ainsi débuté.
N'ayant pas de fils, vers la fin de son règne, Horemheb nomma Paramessu, un
autre Chamite, comme corégent, et implicitement comme héritier. Il devint
soldat, puis chef des archers. Il fut plus tard promu général des armées. Étant
devenu un grand ami d' Horemheb, dernier pharaon de la XVIII
ème
dynastie, ce
dernier fit de lui ainsi son héritier.
Paramessu, qui deviendra par la suite Menpehtyrê Ramsès Ier a été le Pharaon
fondateur de la XIXème dynastie de l'Égypte antique; la persécution débuta avec
son règne. Mais il régna brièvement, de 1320 - 1310 (d'autres estimations
donnent 1318 à 1310, 1295 à 1290 ou encore 1292 à 1290).
La bible certifie les affirmations des Égyptologues qui ont parlé de la présence
des Pharaons étrangers qui ont persécuté les Hébreux. Elle précise l'origine de
ces pharaons en disant : « Car ainsi parle le Seigneur, l'Éternel: D'abord mon
peuple descendit en Égypte pour y séjourner. Puis l'Assyrien l'opprima pour rien
» (Esaïe 52:4).
Tandis que Égyptiens, les Hyksos et Hébreux se mélangeaient, les Chamites
Anak (nomades bergers de très haute taille et peuple guerrier au caractère très
instable), les Assyriens et tous les autres peuples de la Palestine formaient une
race à part dans ce pays. Ce qui conduira à un conflit racial entre les peuples
Sémites et Hamites, de morphologies et lignées différentes. Précisons que dans
l'antiquité la distinction des races ne se faise pas par la couleur mais par
l'origine à partir de Noé : soit on est de Cham, de Sem ou de Japhet. Dans les
deux premières lignées, l'on retrouve les différentes tendances de couleur de la
peau. C'est ainsi qu'il y a des Sémites de peau noire et de peau blanche. Il en est
de même pour les Hamites ou Chamites.
1.4.2. Le début de la persécution en Egypte après la perte de souveraineté
Selon les textes bibliques, la persécution avait commencé à l'époque de la
naissance de Moïse. Bien avant cette période, les Israélites vivaient en paix et
prospéraient en Égypte. Les textes bibliques du Nouveau Testament précisent
bien cette période dans les Actes des Apôtres (7 : 17-20) :
«Le temps approchait où devait s'accomplir la promesse que Dieu avait faite à
Abraham, et le peuple s'accrut et se multiplia en Égypte. Jusqu'à ce que parut un
autre Pharaon qui n'avait pas connu Joseph. Ce roi usant d'artifice contre notre
race, maltraita nos pères, au point de leur faire exposer leurs enfants, pour qu'ils
ne vécussent pas. À cette époque, naquit Moise... »
Cette période est fixée à la dix-neuvième dynastie (Nouvel Empire). Les deux
peuples (Sémites et Hamites) étaient nettement séparés et les tensions raciales et
culturelles qui, certainement existaient, ont abouti à une terrible persécution des
Egyptiens autochtones et de leurs associés qui dura quatre siècles à partir de
l'avènement du nouvel empire, formé par Ramsès I (Chamito-Assyrien). Ce
nouveau roi était opposé aux Israélites pour des raisons socio-économiques et
politiques liées à la différence entre les deux races égyptiennes. Par conséquent,
sous le règne chamite, les Egyptiens autochtones ont perdu leur souveraineté.
H. AU SUJET DU RWANDA ET DU BURUNDI : le conflit Hutu-Tutsi
Tout observateur attentif constate que loin d'être des simples concitoyens
partageant la même langue et le même territoire national, les Hutu et les Tutsi
au Rwanda-Urundi sont des héritiers de deux concepts spirituels et idéologiques
opposés qui les contraignent à l'exclusion mutuelle et à la soif de domination
qui engendrent une multitude des stratégies politiques dont : la falsification de
l'histoire, le mensonge, la désinformation, la propagande, la ruse et l'usage de la
violence qui déstabilisent massivement leur pays et, plus grave encore
actuellement le Congo et une grande partie de l'Afrique sub-saharienne depuis
1994. Mais qui sont réellement ces groupes sociaux qui sèment la terreur en
Afrique centrale et pourquoi?
2.1. Migration des peuples et insécurité en Afrique centrale
Lors de la traite des noirs et des guerres d'occupation dites de « civilisation »
islamiste ou catholique, les occidentaux, les Assyriens et les Philistins (Arabes,
berbères, Sarazins) et leurs milices nomades AnaksChamites avaient joué un
grand rôle dans la dévastation, la persécution et la poursuite des populations en
Afrique. Et suite à l'invasion et à l'occupation de l'Éthiopie par les Mamelouks
et leurs archers NiloChamites (ou Anaks-Nilotiques), les populations dites
Bantu africaines se sont dirigées vers le centre et sud du continent africain.
2.2. Dispersion des tribus Bantu lors des razzias des esclavagistes en
Afrique centrale
Il est estimé qu'au moins 50 millions de personnes ont été transportées aux
Amériques entre la fin du XV" et le milieu du XIX' siècle. Plusieurs Africains
ont péri lors des opérations de capture et des expéditions sanglantes. Depuis le
15ème siècle les populations en Afrique craignaient des attaques menées par les
Arabes à l'est, les Sabéens et les Portugais à l'ouest et au centre-sud du continent
tout en redoutant la traite des esclaves. Certains esclaves affranchis, tel que
Tipo-Tipo, Ngongo-Lutete ont participé aux déportations de leurs semblables
par les Arabes et leurs milices Nilochamites.
Les communautés Bantu t'aimèrent Ujijilia (actuel Ujiji) à Yaazania du nord
(actuel Tanzanie); comme centre sacerdotal.
Ujijilia tombera aux mains des Assyriens et des Arabes au 17ème siècles de
notre ère et deviendra un centre de traite des esclaves appelé Ujiji en Tanzanie.
Les groupes de rescapés ayant échappé au massacre, migrèrent vers les collines
du Rwanda ou était installée une importante colonie des prêtres
Bantu. Ils sont appelés Humth (Hutu) à cause de la région montagneuse du
Rwanda et du Burundi qu'ils ont choisie. Ce nom est tiré de langue égyptienne
ancienne. Là au Rwanda se formera une dynastie sacerdotale, dominée par un
culte religieux monothéiste ultra-orthotoxe qui rappelle celui des Israélites du
premier siècle et opposé à toute pénétration d'autres religions à savoir l'Islam et
le Catholicisme. Le centre de Buzi-Hura actuel Bujumbura, la capitale du
Burundi était formé bien avant le 15 ème siècle, il fut renforcé par les fuyards,
après la dévastation de Ujijilia en Tanzanie au 17 ern siècle. C'est dans ce pays
(le Bouroundi) qu'on a découvert les emblèmes des trois étoiles de David,
symbole d'Égypte antique noire, qui sont repris dans le drapeau actuel du pays.
Buzi dont le nom est repris comme dans BujiMayi au Kasaï et A-Bouzi à
l'équateur en République Démocratique du Congo, était prêtre - sacrificateur.
Les deux pyramides transposées qui forment l'étoile de David est un symbole
égyptien qui est également repris comme emblème sacré Banni, entre autre
gravées sur la pierre sacrée du Royaume Kongo. Cette pierre sacrée du Congo a
été dérobée par les colons belges et placée dans le musée de Tervuren en
Belgique où elle se retrouve jusqu'à nos jours. Au milieu du 19 ème siècle, BuziHura tomba entre les mains des Allemands qui renversèrent la dynastie Humth
(Hutu) pour imposer la minorité Hamite-Anak (tutsi) et former une autre
dynastie, celle des Bergers nomades AnaksHamites Tutsi, adorateurs de la
Vache. À l'issu des massacres perpétrés à l'endroit des prêtres et Rois Bantu
Hutu au Rwanda par les Chamites/Hamites Tutsi sous l'égide allemande en
1853 et 1894, ces bergers Anaks-Chamites avaient chanté un cantique célébrant
cette invasion et la razzia comme nous le verrons plus loin. Ce cantique, traduit
en langue française par l'Abbé rwandais Alexis Kagamé, fut critiqué par
Théodore Papadopoullos de razzia dans son œuvre «Poésie dynastique du
Ruanda.» La colonisation allemande mit fin au culte religieux autochtone des
prêtres Bantu dans cette partie du continent africain. Ainsi, les AnaksHamites
introduisirent le culte de la Vache, longtemps réprimé par les prêtres Bantu au
Rwanda-Urundi. Ce fut le début de l'esclavage spirituel qui ouvrira la porte au
catholicisme romain Les Hutu majoritaires furent ainsi opprimés sous
l'aristocratie tutsie basée sur la hiérarchie des castes (Lire aussi dans Melchior
Mbonimpa (1993; 1994) et Jean-Pierre Chrétien (1985)).
Le reste des prêtres Hutu de Buzi-Hura (actuel Bujumbura) sont allés rejoindre
les coreligionnaires du Mont Guilgal (actuel Kigali la Capitale du Rwanda) pour
former un état sacerdotale qui était le reflet de Luanda (ancienne capitale de
l'Empire Lunda : les 2 Congo, Angola, Gabon, sud Cameroun), ville sacerdotale
de l'Ouest. Ces rescapés (Rois et prêtres Hutu) seront systématiquement
renversés et progressivement assassinés par une véritable conquête intérieure de
la minorité Anaks-Nilo-chamite (tutsi) sous l'égide allemande et sous la
colonisation belge.
Les noms Rwanda, Luanda, Lunda et Moanda répartis en Afrique centrale ont
été des centres sacerdotaux et ont la même signification qui signifie : «Dieu soit
loué». Cette manière de composer les noms théophores d'inspiration religieuse
explique en gros pourquoi les Bantu demeurent de fervents croyants en un Dieu
suprême invisible. Les Hutu du Rwanda et du Burundi ont des noms qui
rappellent Dieu (Irnana ou Irnanu en langue Banni des Hutu), tels que
Akizimana, HabyarImana, etc. Le Rwanda fut le dernier centre sacerdotal connu
par les écrivains de l'histoire contemporaine.
C'est grâce à son isolement dans les collines et à son éloignement des côtes
océaniques que ce pays avait gardées la pratique de la religion monothéique
bantu jusqu'à la conquête allemande en 1853. Cette spiritualité est l'héritage de
Dieu (Nzambe, Mukulu Maweja, Mungu...) transmise de génération à
génération et que Simon Kimbangu est venu nous rappeler. Les Belges en ont
témoigné et Léopold II en a fait mention en son temps.
3. L'Infiltration des Nilo-hamites tutsi et le renversement de la dynastie
Bantu (Hutu) au Rwanda
Mgr. belge Léon Classe qui fut archevêque du Rwanda écrivait en 1922: «La
population du Rwanda est formée de trois races : les Batutsi (...), les Bahutu ou
le peuple, les Batwa ou pygmées... Les Batutsi ne sont pas des Bantu, ce sont, si
vous voulez, des négroïdes: c'est le peuple de l'Afrique qui possède le plus fort
indice hamitique. Autrefois, longtemps avant l'ère chrétienne, il y eut d'Asie
Mineure de fortes migrations de peuples qui passèrent en Egypte puis
envahirent et peuplèrent l'Abyssinie, et, peu à peu, s'écoulèrent vers le sud. C'est
que se trouve l'origine de nos Batutsi » En effet, ces archers Anaks-NiloChamites (tutsi) et leurs alliés avaient joué un grand rôle dans la persécution et
la dans la poursuite des populations Bantu en Afrique.
Paul del Perugia (1978) ajoute : « Au jour de la bataille, la cour présenûit un
aspect saisissant. Depuis le lever du soleil, le roi, (sauf les rois nommés Kigueri
et Mirambué (Tutsi) et la reine mère se tenaient, chacun sur son trône, dans une
immobilité absolue. Autour d'eux, serviteurs, courtisans, fonctionnaires se
mouvaient silencieusement à leur gré, mais ni le roi ni la reine mère, en qui
s'incarnait le pays, ne devaient bouger d'un fil jusqu'à l'issu du combat »
3.1. Les Tutsi (ou Hima-Tutsi, Anaks-Nilo-Chamites) :
Les Tutsi sont un peuple guerrier issu des berges nomades traîneurs des vaches.
Ils vivent des razzias; c'est ainsi qu'ils sont indésirables partout où ils passent
car ils sèment la terreur, s'infiltrent au sein du pouvoir local et le renversent par
des guerres continuelles. C'est un peuple très conflictuel et violent.
A l'est du continent africain, la pénétration des bergers nomades Tutsi (Nilochamites) dans les communautés Bantu était facile à cause de la main d'œuvre
qu'il pouvait offrir comme berger. Leur présence permettait, d'une part, aux
prêtres et aux pèlerins d'avoir une main d'œuvre bon marché et de
s'approvisionner en animal pour les sacrifices. Cela permettait, d'autre part, aux
ennemis de cette communauté bantu d'utiliser ces nomades Anaks-Chamites. C
contre leurs hôtes dans les expéditions sanglantes et la razzia. Pour les nomades
Tutsi, ces invasions leur permettaient d'accroître leurs troupeaux et des
pâturages. Des tous les massacres, seul celui du Rwanda a été décrit par les
Bergers Tutsi sous l'égide allemande à l'extrême fin du 19 ème siècle. D'autres
sont cachés ou écrits par des personnes du dehors.
3.2. La disparition des prêtres du Rwanda
Comme les autres conquérants, après les Arabes, l'Allemagne avait aussi fait
usage de ces bergers nomades Hamites tutsi au Rwanda pendant sa conquête,
pour occuper cette partie hostile au catholicisme romain. L'occupation
allemande et les massacres des Hutu de 1853 et 1894 avaient conduit à la
rédaction de la plus célèbre poésie dynastique de prouesses des Tutsi, alliés de
l'empire Byzantin au Rwanda et au Burundi, traduite de la langue ruandaise en
français par l'Abbé Alexis Kagamé. Pour Théodore Papadopoullos auteur Grec,
il qualifie ces actes d'une razzia inhumaine appliquée sur la race des prêtres
Hutu (Humth). Dans ce texte intitulé Poésie dynastique du Rwanda on lit ce qui
Suit: (...) Au jour où il chassa le sans corne qui s'était rendu fameux.
Et avait ravagé le peuple du Rwanda. De ces coups qu 'il reçut, il ne se releva
pas .A toi les vaches ô l'exalté. Dont le pays ne dit que louange. Tu razzias les
Bovidés du Gishili: Et conquis la race de cette région; Il nous enrichit de
myriades de vaches enlevées au Bugahe du Ndrwa.
Ce n'est pas un hasard si Alexis Kagame, séminariste à Kabgayi entre 1929 et
1941, entama à cette époque des recherches qui ont fait de lui le premier
historien tutsi du Rwanda. Il fut encouragé dans cette voie par le chanoine
français De Laeger. Il publia en 1943 et en 1947 les deux volumes de son
histoire dynastique Inganji Kalinga (Tambour dynastique triomphant
Si pour les Allemands le projet avait des raisons politiques et spirituelles,
cependant pour les nomades Tutsi, c'était de s'accaparer des richesses et des
terres appartenant aux Rois et prêtres Hutu, notamment les vaches destinés aux
sacrifices, tel que le dit le dernier strophe de cette citation.
Il y a eu dans tout le continent africain des massacres aussi graves à l'endroit des
populations Bantoues, comme ceux que décrivent
Raïmondo et Adam Hochschild. Tous ces événements étaient annoncés bien
avant par les prophètes.
Sous la colonisation allemande, puis belge, les Tutsi décrits comme des Aryens,
étaient considérés comme les représentants de la race blanche (aryenne ou
assyrienne) en Afrique. Selon cette conception fasciste belge et allemande, les
Tutsi seraient donc d'une « race supérieure)> aux Bantu. Dans leur tradition, les
Tutsi se reconnaissent comme étant des guerriers et défenseurs des frontières de
l'empire romain et byzantin qu'ils chantent avec fierté dans leurs poésies
dynastique. (Voir : Théodore Papadhôpoulos dans, Poésie dynastique du
Rwanda, p.11. de l'Abbé Alexis Kagarrié).
En effet, l'idéologie chamitique se traduit en Afrique, notamment en Afrique de
l'Est (Rwanda-Urundi, Érythrée et Somalie), par l'illusion d'une migration
«galla» vers l'Afrique, telle que l'a encore défendue J.H. Specke venu de l'Inde
en 1863, lors de son voyage en Afrique de l'Est.
Léon Classe (futur évêque du Rwanda) en 1902 notait que : «les Batousi (donc
les Tutsi).... sont des hommes superbes, aux traits fins et réguliers, avec quelque
chose du type aryen...». Le père François Ménard quant à lui écrira en 1917: «
le Mututsi (c'est-à-dire un Tutsi) est un Européen sous la peau noire». Les
missionnaires participèrent très activement à l'enracinement de cette conception
fasciste de l'ordre racial au Rwanda-Urundi.
Ainsi, sous l'influence allemande, les tutsi furent hissés au pouvoir par la force,
la majorité Hutu fut opprimée pendant plusieurs années jusqu'à l'avant-veille de
l'indépendance du Rwanda-Urundi en 1962.
Les implications racistes ou fascistes, les manipulations culturelles et
religieuses, voire la falsification de l'histoire ainsi entretenue autour des peuples
d'Afrique sont plus qu’évidentes. En Afrique centrale, l'idéalisation de l'ordre
rwandais lu comme un triomphe d'une hiérarchie ou supériorité de la race
hamite dite aryenne (ou indo-européenne) sur la majorité Bantu par l'usage de
violence fut dès lors, jusqu'à l'avant veille de la décolonisation, le principe clé
de la gestion coloniale allemande et belge. Cette politique est la base de toutes
les frictions qu'on observe depuis plusieurs décennies au Rwanda-Urundi.
Mais il importe de souligner que cette politique d'infiltration et d'imposition de
la minorité hamite au-dessus des populations Bantu dans ces pays voisins
(Rwanda-Urundi-Ouganda) préparait surtout l'infiltration des Chamites Anaktutsi par les Belges et les Allemands, l'imposture et la tragédie que nous
déplorons aujourd'hui au Congo.
L'aliénation de l'élite congolaise et l'instauration de « l'hégémonie chamite tutsi
» ou «hima-tutsi » au Rwanda- Urundi et en Ouganda s'inscrit dans la stratégie
de l'assujettissement continu des peuples en Afrique, de la falsification de
l'histoire pour brouiller les cartes afin de faciliter la confusion programmée
autour de l'identité des peuples.
Au Congo l'infiltration des Anaks- tutsi demeure le principe clé de la politique
belge et de l'Union Européenne. Cette politique d'anéantissement du Congo et
de l'extermination de la population congolaise a atteint des dimensions
incommensurables après avoir séduit et induit en erreur les Juifs et le monde
Anglo-saxon après La chute du mur de Berlin avec la « judaïsation »
instantanée des Tutsi sous l'instigation belge.
Pour rappel, après l'indépendance du Congo et l'élimination du gouvernement
de Lumumba, les belges imposèrent Barthélemy Bisengimana Rwema, un exilé
tutsi rwandais comme chef du cabinet du régime néo-colonial de Mobutu pour
préparer la montée de l'hégémonie Tutsi au Congo dans la malice. Les troupes
hamites du Rwanda, du Burundi, avec l'aide de l'Ouganda ont occupé le Congo
en 1996 et ont massacré plus de 4 millions de Congolais avec le soutien massif
des puissances extérieures sous le regard indifférent du monde entier. Le but est
de saboter le processus démocratique entamé lors des assises de la Conférence
Nationale Souveraine en 1991, de conquérir le Congo.
Jeanne Marie Sindani
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