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l’Afrique entre les puissances colonisatrices sans le faire
mentionner, s’articule autour de la réglementation de libre
échange commercial entre les territoires dominés par
lesdites puissances, met l’accent sur la protection des
« indigènes » et leur émancipation, encourage les parties en
présence à faciliter la navigation dans le fleuve Congo et,
accorde le droit de propriété privée au roi Léopold II sur le
Congo, d’une superficie d’environ 2, 5 millions km².
Dès lors que la machine de la colonisation est en
marche, chaque puissance déroule sa batterie de puissance
sur l’ensemble des territoires conquis et ce, jusqu’à la
décolonisation ou période de l’indépendance. Dans la
dynamique de la colonisation, la France organise ses
territoires d’Afrique en deux fédérations :
– l’Afrique Occidentale Française (AOF) créée en 1895,
a pour capitale Dakar et, est composée du Sénégal, de la
Mauritanie, du Soudan français (Mali), de la Haute-Volta
(Burkina Faso), de la Guinée française (guinée Conakry) du
Niger, de la Côte-d’Ivoire et du Dahomey (Bénin).
– l’Afrique Equatoriale Française (AEF) est instituée en
1910 avec pour capitale Brazzaville ; elle regroupe le Gabon,
le Moyen Congo (Congo Brazzaville), l’Oubangui Chari
(Centrafrique) et le Tchad.
Par ailleurs, le Cameroun qui est passé sous tutelle
française en 1919 puis en 1945 en la faveur des deux grandes
guerres, rejoint le groupe de l’AEF.
Placés sous la domination européenne, les territoires
d’Afrique sont entièrement au service de leur pays de tutelle.
Dans les territoires sous domination française, se
développent des services d’intérêts généraux publics, se
succèdent des initiatives coloniales de participation au