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La Baule, 25 ans après
La Baule, 25 ans après
La Démocratie au cœur de lAfrique
Simplice Feikoumo
18.66 682873
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Couverture : Classique
[Roman (134x204)]
NB Pages : 234 pages
- Tranche : 2 mm + (nb pages x 0,07 mm) = 18.38
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La Baule, 25 ans après
La Démocratie au cœur de lAfrique
Simplice Feikoumo
Simplice Feikoumo
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Introduction
Par « lacte général » de la conférence de Berlin du 26
février 1885, ayant pour objet « la résolution de manière
pacifique des conflits liés aux questions territoriales en
Afrique », l’hégémonie européenne sur les territoires
conquis se consolide. Avec sa vision de construire un vaste
empire colonial, la France étend sa domination en Afrique
subsaharienne : Bénin (Dahomey), Burkina Faso (Haute
Volta), Cameroun, Centrafrique, Congo-Brazzaville, Côte
d’Ivoire, Gabon, Madagascar, Mali, Mauritanie, Niger,
Sénégal, Tchad et Togo. En Afrique du Nord, l’Algérie
colonisée en 1830, la Tunisie annexée en 1881, le Maroc,
protectorat en 1912. La Grande Bretagne louche sur
l’Afrique orientale et l’Égypte, tandis que la Belgique,
l’Allemagne et l’Italie qui n’ont pas le goût de la
colonisation, s’intéressent au reste du continent. Ce fut un
paradoxe pour la Belgique, dont le souverain, Léopold II
était d’ailleurs à l’origine en 1876, de la création d’une
association internationale africaine qui a pour but de partir
à la conquête du continent africain.
Le traité politique de Berlin qui définit le partage de
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l’Afrique entre les puissances colonisatrices sans le faire
mentionner, s’articule autour de la réglementation de libre
échange commercial entre les territoires dominés par
lesdites puissances, met l’accent sur la protection des
« indigènes » et leur émancipation, encourage les parties en
présence à faciliter la navigation dans le fleuve Congo et,
accorde le droit de propriété privée au roi Léopold II sur le
Congo, d’une superficie d’environ 2, 5 millions km².
Dès lors que la machine de la colonisation est en
marche, chaque puissance déroule sa batterie de puissance
sur l’ensemble des territoires conquis et ce, jusqu’à la
décolonisation ou période de l’indépendance. Dans la
dynamique de la colonisation, la France organise ses
territoires d’Afrique en deux fédérations :
– l’Afrique Occidentale Française (AOF) créée en 1895,
a pour capitale Dakar et, est composée du Sénégal, de la
Mauritanie, du Soudan français (Mali), de la Haute-Volta
(Burkina Faso), de la Guinée française (guinée Conakry) du
Niger, de la Côte-d’Ivoire et du Dahomey (Bénin).
– l’Afrique Equatoriale Française (AEF) est instituée en
1910 avec pour capitale Brazzaville ; elle regroupe le Gabon,
le Moyen Congo (Congo Brazzaville), l’Oubangui Chari
(Centrafrique) et le Tchad.
Par ailleurs, le Cameroun qui est passé sous tutelle
française en 1919 puis en 1945 en la faveur des deux grandes
guerres, rejoint le groupe de l’AEF.
Placés sous la domination européenne, les territoires
d’Afrique sont entièrement au service de leur pays de tutelle.
Dans les territoires sous domination française, se
développent des services d’intérêts généraux publics, se
succèdent des initiatives coloniales de participation au
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développement économique de la France, s’intensifient la
production, l’exportation des matières premières et les
cultures de rentes pour les industries françaises, la
mobilisation des hommes de troupe lorsqu’il s’agit des deux
grandes guerres du siècle dernier (1914 à 1918 et 1939 à
1945).
Pour être en conformité avec l’idée de l’acte de Berlin
de 1885, les pays colonisateurs mettent en pratique leurs
promesses de participer à l’amélioration des conditions de
vie des populations autochtones de manière physique et
administrative.
Sur le plan physique, les puissances occidentales
développent la construction des infrastructures : routes,
ponts, écoles, hôpitaux, bâtiments administratifs,
développent les sources d’énergie. Sur le plan administratif,
ils nomment leurs représentants, des gouverneurs dans les
territoires respectifs ; Ils procèdent ainsi à la réorganisation
de la structure administrative traditionnelle qui s’efface au
profit de l’administration européenne donc française.
Sur les plans administratif et politique, l’issue de la
décision de la conférence de Brazzaville du 30 janvier au 08
février 1944, entérinée par le référendum constitutionnel du
13 octobre 1946, donnent l’occasion aux deux fédérations
des territoires africains, de se « fondre » dans une
association dite de l’Union Française, œuvre de la
IVème république qui compte par cette démarche, continuer
à exercer une domination sur les acquis d’outre – mer. Pour
le général de Gaulle, Il n’est pas question d’accorder un iota
d’autonomie ou d’indépendance aux colonies françaises
mais plutôt, un droit de vote à l’assemblée nationale
française. Cependant, la loi cadre Deferre de 1956 qui
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