I Quelques chiffres :
30 millions Km² et 800 millions d’habitants dont 25 hab/km² (France : 100 hab/km²)
Asie : 44millions km² et 3 milliards d’habitants. Dont 75 hab/km²
Afrique : 52 Etats
Asie : 33 Etats
Avant la décolonisation, l’Afrique comptait 28 Etats. Il y a eût une « Balkanisation de
l’Afrique » => petits territoires et une multitude de peuples.
L’Afrique appartient au Tiers Monde (Alfred Sauvy)
« Tiers Monde » = conséquence des pays riches selon la thèse de Marx et Lénine.
Cependant on distingue différents Tiers Mondes, il existe plusieurs situations
• Retard de développement
• Causes internes …
Le PNB/hab est de 700 à 800 $ américains
La France a un PNB de 30 000 $ américains, 20 millions d’actifs soit 1/3 de sa population.
L’Asie a un PNB de 2000 à 2500 $ américains.
L’Afrique est un pays de grands fléaux
• Maladies → paludisme, VIH, etc…
• Politique → esclavage, castes, dictatures…
II - Les 3 Afrique :
→ Afrique de l’EST = Francophone / OUEST = Anglosaxone , on trouve aussi quelques pays
Lusophones c'est-à-dire là où le portugais est parlé.
→ Fort clivage NORD / SUD
• Au Nord les Arabes et Berbères* = influence musulmane
• Au Sud les Africains = influence animiste** ou chrétienne
*vient du mot barbare du temps des romains (ceux qui n’étaient pas romains).
Le berbère (tamazight) est à l'origine une langue du groupe afro-asiatique, devenue un
groupe de langues parlées par les Berbères. Ces langues sont représentées depuis les îles
Canaries jusqu'à l'Égypte, en passant par le Maroc, le Niger et le Mali. On dénombre une
trentaine de variétés. Le berbère possède son propre système d'écriture que les Touaregs ont
conservé : le tifinagh.
**L'animisme (du latin anima âme) est une croyance ou religion selon laquelle la nature est
régie par des âmes ou esprits, analogues à la volonté humaine : les pierres, le vent, les
animaux. Il se rencontre surtout chez les sociétés traditionnelles comme en Afrique, en
Amérique du Sud, en Amérique du Nord, en Sibérie ou en Océanie.
Il y a aussi un clivage entre Afrique du Nord / Afrique Noire / Afrique Australe.
Afrique du Nord = « Afrique Blanche », séparée par le Sahara de l’Afrique Noire.
On distingue généralement l’Afrique du Nord, l’Afrique Noire (appelée aussi l’Afrique Sub-
saharienne) et l'Afrique australe.
• L’Afrique du Nord, limitée au sud par le Sahara, est habitée par des populations à
majorité arabe et berbère.
L’Afrique sub-saharienne est elle-même subdivisée en trois sous régions : l’Afrique de
l'Ouest, l’Afrique de l'Est, l’Afrique centrale = Afrique Tropicale dont 45 Etats soit ½ de la
population
L'Afrique australe jouit d'un climat tempéré et possède le plus fort niveau de
développement économique. Elle est séparée de l’Afrique Noire par une dense forêt
équatoriale.
III Les plaies de l’Afrique :
• Famine et question de l’eau
• Guerres et crises politiques
• Migrations vers les villes ce qui entraîne une fuite de l’agriculture
• Forte mortalité infantile
Conférence du Caire :
→ Point de vue des « Malthusiens » : « vous êtes pauvres car vous êtes trop nombreux »
→ Point de vue des « Populationnistes » : « nous sommes trop nombreux car nous sommes
pauvres ».
Cas concrets
→ Afrique du Sud :
Capitale : Prétoria : 1,2 millions de km², 40 millions d’habitants dont 77% de Chrétiens.
Guerre des BOERS 1899-1902 → colons Calvinistes vs Britaniques
Les Boers est le nom donné aux colons de l'Afrique du Sud, originaires des Pays-Bas, tant
néerlandophones que francophones. Une autre vague d'immigration s'est produite lorsque les
huguenots français ont dû quitter la France suite à la révocation de l'Édit de Nantes. Leurs
descendants sont les Afrikaners, ou Afrikaanders. Au XIXe siècle eut également lieu, à
moindre échelle, une émigration des Pays-Bas vers la colonie de Guyane néerlandaise (actuel
Suriname). Les descendants de ces colons sont encore aujourd'hui appelés Boeroe's.
Aujourd'hui, les Blancs qui se désignent comme Boers se situent pour la plupart à l'extrême
droite de l'échiquier politique sud-africain et ne reconnaissant souvent que le seul drapeau de
la république du Transvaal.
Fuyant la domination des Anglais après 1814, suite à la cession à ceux-ci par les Hollandais
de la colonie du Cap, les Boers s'établirent d'abord à Port-Natal mais en furent chassés en
1840 ; ils allèrent alors occuper le pays situé entre le fleuve Orange et le Vaal (Transvaal) où
ils vécurent à partir de 1854 en république. Les Anglais occupèrent leur pays en 1877 ; mais
les Boers se révoltèrent en 1880 obtenant la reconnaissance de leur autonomie en 1881.
La Guerre des Boers (1899 - 1902) les opposa aux Britanniques. Le principal motif de cette
guerre était la convoitise des mines de diamants installées sur le territoire des Boers. Après
une lutte et une résistance des Boers, les Britanniques victorieux, annexèrent l'État libre
d'Orange et la République du Transvaal. C'est au cours de cette guerre que les Britanniques
ont créé le premier camp de concentration. En effet, ils ont entassé femmes, enfants et
vieillards boers et leurs alliés dans des camps où les conditions sanitaires et de détention
étaient inhumaines, conduisant à un taux de mortalité élevé. On notera que l'Empire
britannique fit appel aux Canadiens qui y envorent un régiment.
Kruger : chef des Afrikaners*
*Un Afrikaner est un Sud-Africain d'origine néerlandaise, mais aussi française, allemande ou
scandinave, et qui s'exprime dans une langue dérivée du néerlandais du XVIIe siècle :
l'afrikaans.
Indépendance de l’Afrique du Sud en 1934 (début du mécanisme de l’Apartheid)
→ Rwanda : colonie Allemande puis Belge
(Hutu et Tutsi) 26 000 km², 8 millions d’hab
Pays de plateau d’altitude « tout pousse »
Le génocide au Rwanda fut le génocide le plus rapide de l'histoire. De 500 000 à 800 000
Rwandais, en majorité tutsis, ont été tués pendant cent jours. Ceux qui parmi les Hutu se sont
montrés solidaires des Tutsi ont été tués comme traîtres à la cause Hutu.
Le génocide au Rwanda fut le génocide le plus rapide de l'histoire. De 500 000 à 800 000
Rwandais, en majorité tutsis, ont été tués pendant cent jours. Ceux qui parmi les Hutu se sont
montrés solidaires des Tutsi ont été tués comme traîtres à la cause Hutu.
• Tutsi, population habitant la région inter lacustre d’Afrique centrale, principalement le
Rwanda et le Burundi ainsi qu’une petite partie de la Tanzanie limitrophe. Les Tutsi,
présentés le plus souvent comme un peuple hamitique, sont probablement originaires de la
vallée du Nil. Ils s’établirent progressivement entre le Xe et le XVe siècle dans la région des
grands lacs africains où vivaient les Twas, peuple de pygmées et les Hutu, agriculteurs
d’origine bantoue. Ces pasteurs constituaient une minorité numérique au sein des royaumes
qui existaient alors. Vers le XVIIe siècle, un royaume gouverné par les Tutsi s’était développé
sur la plus grande partie du territoire de l’actuel Rwanda (à l’exception du Sud-Ouest).
Hutu, population de langue bantoue habitant le Rwanda et le Burundi, dans la région inter
lacustre de l’Afrique centrale. Les traces de métallurgie du fer mises au jour dans la région
permettent d’établir que les premiers agriculteurs bantous, en provenance du bassin du Congo,
étaient installés dans la région, dont l’environnement était propice à l’établissement humain,
au IIIe siècle de notre ère. Lorsque les Tutsi s’établirent à leur tour dans les collines de l’est
du Rwanda, entre le Xe et le XVe siècle, les Hutu avaient formé de petits royaumes.
1957 : 1er parti politique, naissance de la démocratie,
1959 : Début du conflit
1960 : 1ère élection, les Tutsi boycottent l’élection, les Hutu gagnent donc. Exode des Tutsi en
Ouganda, où ils constituent le FPR (Front Politique Rwandais)
1973 : Coup d’Etat militaire Hutu ce qui accentue la tension
1990 : Crise interne, le FPR décide de reconquérir le Rwanda (1ère guerre civile), le FPR
envahit le nord du pays, causant la mort de dizaines de milliers de Hutu.
(Le 6 avril 1994, l’avion transportant les deux présidents (hutu) du Rwanda et du Burundi est abattu
alors qu’il s’apprête à atterrir à l’aéroport de Kigali. La mort du président Habyarimana provoque une
vague de violences effroyable : des milices extrémistes hutu (l’Interahamwe), créées par le régime,
ainsi qu’une partie des troupes régulières (les Forces armées rwandaises, FAR), sèment la terreur et la
mort dans le pays. Le massacre, qui n’épargne pas les Hutu modérés, provoque la mort de 500 000 à
un million de Tutsi. Ce génocide se déroule sans qu’interviennent ou cherchent à s’interposer les
Nations unies ou les puissances occidentales présentes dans le pays (Mission des Nations unies
d’assistance au Rwanda [Minuar], France, Belgique). Le 23 juin, le gouvernement français lance l’«
Opération Turquoise », une intervention militaro humanitaire mandatée par l’ONU. Une zone de
sécurité est instaurée dans le sud-ouest du pays. Alors que les tentatives de médiation pour un cessez-
le-feu échouent, les combats tournent à l’avantage du FPR, soutenu par l’Ouganda. Après la prise de
Kigali par le FPR, le 4 juillet, l’armée rwandaise se replie dans la zone de sécurité ; par crainte des
représailles, près de deux millions de Hutu fuient aussi le Rwanda et se réfugient en Tanzanie et au
Zaïre, où d’immenses camps de réfugiés sont installés aux abords de la ville de Goma. Une épidémie
de choléra provoque au cours des premières semaines jusqu’à 1 200 morts par jour. En 1999, l’ONU
admettra sa responsabilité dans le déclenchement du génocide, due à une « prudence incompréhensible
» découlant de l’absence de moyens mis à sa disposition, en particulier américains, et d’une « volonté
politique ».)
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