2 Congruence sur une structure alg´ebrique
D´efinition 2.1 Soit Eun ensemble muni de plusieurs op´erations f1,· · · , fn. Une con-
gruence Csur Eest une relation d’´equivalence compatible avec chacune des op´erations fi,
c’est-`a-dire que si fiest d’arit´e k,
∀i, j ∈N,1≤i, j ≤k, [xj≡yj(C)] =⇒[fi(x1,· · · , xk)≡fi(y1,· · · , yk) (C)]
La compatibilit´e de la relation avec les op´erations f1,· · · , fnde Epermet de d´efinir
sur E/Rles op´erations [f1]C,· · · ,[fn]Cen posant ki= l’arit´e de fi:
∀i, 1≤i≤ki,[fi]C([x1]C,· · · ,[xki]C) = [fi(x1,· · · , xki)]C
Certaines propri´et´es des fivont se transmettre `a [fi]Cet d’autres non. Nous allons
examiner plus pr´ecis´ement cela sur la structure d’anneau commutatif (Z,+,×,0,1) et les
relations de congruence modulo n.
Rappelons que les relations d´efinies dans Zpar a≡nb⇐⇒ a−b∈nZ,∀n∈Nsont
des relations d’´equivalence qui satisfont la
Proposition 2.1 Soit n∈N, n > 1et a, b, c, d ∈Ztels que a≡nbet c≡nd, alors
1. compatibilit´e avec l’addition a+c≡nb+d
2. compatibilit´e avec la soustraction a−c≡nb−d
3. compatibilit´e avec la multiplication a.c ≡nb.d
4. stabilit´e additive des classes k+a≡nk+b,∀k∈Z
5. stabilit´e multiplicative des classes ka ≡nkb,∀k∈Z
6. stabilit´e par ´el´evation `a une puissance k∈N∗des classes : ak≡nbk.
Attention, l’exponentiation n’est pas stable : ac6≡nbd. Par exemple 216≡324.
Dans Z, relativement aux congruences modulo n, un vocabulaire sp´ecifique est utilis´e
pour les repr´esentants.
D´efinition 2.2 Tout ensemble de nrepr´esentants de la congruence modulo nest appel´e
ensemble complet de r´esidus modulo n.
Nous appellerons r´esidus euclidiens modulo n, l’ensemble {0,1,· · · , n −1}
Une autre famille int´eressante, pour nimpair est {−n−1
2,· · · ,−1,0,1,· · · ,n−1
2}.
Par exemple, modulo 7, les deux ensembles complets de r´esidus les plus utilis´es sont
{0,1,2,3,4,5,6}et {−3,−2,−1,0,1,2,3}. Modulo 6, on peut trouver {0,1,2,3,4,5}et
{−3,−2,−1,0,1,2}ou {−2,−1,0,1,2,3}.
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