63» Année-
N° 46
||
Novembre
1936
HEBDOMADAIRE
Paraissant
le
Mercredi
La Publicité Extra-Régionale
est
reçue
par la
Publicité A. CHIMOT,
3,
rue
d'Amboiso, PARIS
(2»).
Téléphone
:
Richelieu
ts
1
-* o
Joarnal d'Informations
et
d'Annonces Judiciaires
La Publicité Régionale
et
toutes
]
les Annonces Judiciaires
et
Légales
j
sont reçues
au
bureau
du
Journal,
18, Boulevard
de la
Manlière
IS8OIRE
ABONNEMENTS:
UN
AN
Issoire....
10 fr.
Département
.. 10 fr.
Hors
du
Dép'..
11 fr.
Etranger
:
port
en
plus
Le
Numéro
20
c.
Les Abonnements sont payables d'avance
et se
continuent
jusqu'à réception d'avis contraire.
Pour
les
changements d'adresse, joindre
un
franc
à la
dernière bande
du
journal.
TOUT
CE QUI
CONCERNE
LA
RÉDACTION
DU
JOURNAL DOIT ÊTRE ADRESSÉ
à. l'Imprimerie A, VESSELY
48,
Boulevard
de
la.Manlière
et 9, Bue de
Châteaudun
ISSOIRE
ADRESSE
TÉLÉGRAPHIQUE
: MONITEUR ISSOIRE
TÉLÉPHONE
:
0.24
CHÈQUES POSTAUX, CLERMONT-FERRAND
N°
33-60
L'Effroyable Explosion
de la
Poudrière
de
St-Chamas
4.
Les
bâtiments sinistrés
; 2.
L'attente anxieuse
de la
foule devant les grilles ;
3. Les
cadavres arrachés
aux
décombres.
Queile attitude prendre vis-à-vis
de
l'Espagne
?
*
par le
Général
.A..
INTIESiB'FiT
.
Ancien membre
du
Conseil supérieur
de la
Guerre
•-,
;
Au moment
les
gouvernements
du
Reich
et de
Vltalie viennent
de se
décider brusquement
à
reconnaître le-gouvernement
du
général Franco,
que doit faire notre Pays
?
La
France, dans
sa
politique extérieure
vis-
a-vis
des
événements d'Espagne,
ne
doit écouter
que les
conseils
de
l'égoïsme sacré
le
plus strict,
et
par
suite
se
réserver
le
moyen
de
s'entendre avec
le
gouvernement
de
demain dans ce Pays.
La guerre civile espagnole sera
longue
et
nous avons
un
indiscuta-
ble intérêt
à
nous trouver
en
bons
"rapports avec
le
Gouvernement
qui
dirigera l'Espagne dans
les
mois
et
les
années
qui
vont venir.
Cet
intérêt
est
évident
et
basé
sur de
multiples raisons : nécessité d'avoir
la tranquillité
sur
notre frontière
pyrénéenne
en
CAS
de
complica-
tions européennes
et
d'assurer
nos
communications navales avec notre
Afrique
du
Nord
et
notre liaison
aérienne avec
le
Maroc, enfin
les
conditions dans lesquelles l'Espa-
gne
et la
France assurent conjoin-
tement
le
protectorat
de ce
dernier
pays.
Quelle
que
soit l'issue
des évé-
nements,
de
nombreux réfugiés
politiques peuvent venir
sur
notre
sol
et
leur présence soulèvera
de
multiples préoccupations. Nous
avons déjà reçu beaucoup
de ces
réfugiés
qui se
sont ajoutés
à
ceux
venus depuis quatorze
ans
d'Italie,
et d'Allemagne depuis l'avènement
du régime hitlérien. Aucun autre
Etat n'est aussi intéressé
que
nous
à
ce
problème.
La Société
des
Nations,
si
elle
fonctionnait réellement, devrait
en
assurer-
la
solution. Mais l'expé-
rience
des
dernières années
a mal-
heureusement montré qu'il
ne fal-
lait
pas
compter
sur
elle pour
-
gler n'importe quel problème
in-
ternational, même ceux auxquels
elle attache
le
plus d'importance.
Elle
a été
impuissante
à
arrêter
la
guerre entre
le
Paraguay
et la Bo-
livie.
Elle
a
laissé
se
créer
le
Mand-
choukouo, envers lequel elle avait
manifesté
la
plus vive hostilité
théorique. Sans protester, elle
a
permis
à
l'Allemagne
de
déchirer
le traité
de
Versailles sans lequel
elle-même n'existerait
pas. Les
sanctions décrétées
par
elle envers
l'Italie
au
moment
de
l'expédition
d'Abyssinie n'ont servi
qu'à
assu-
rer
la
ruine
du
Négus qui, sans
le
faux encouragement qu'il
en
reçut,
aurait
pu
traiter honorablement
avec L'Italie,
au
moins jusqu'en
Mars
1936.
Enfin elle vient une fois
de
plus
de
se
montrer complète nent inca-
pable d'intervenir dans
la
guerre
civile espagnole,
ne
fut-ce qu'au
point
de vue
moral pour empê-
cher
les
arrestations
et les
exécu-
tions d'otages
qui,
avec
les des-
tructions
de
monuments
et
d'oeu-
vres d'art,
ont
tant contribué
à
rendre plus horrible encore cette
guerre civile.
La
Société
des Na-
tions
n'a
même
pas
essayé
de
jouer
ce rôle humanitaire tant elle
s'y
sentait inapte.
Le peu qui a été ob-
tenu
à ce
point
de
vue,
a été dû
à
la Croix Rouge. Internationale
con-
juguant
ses
efforts avec ceux
de
certains diplomates,
en
dehors
de
tout concours
de la
Société
des
Nations.
'
#
*
Notre politique
de non
interven-
tion nous
met à
même
de
pouvoir
causer avec les deux partis
en
guer-
re dans
la
Péninsule Ibérique. Elle
nous permet
de les
traiter égale-
ment
si
nous reconnaissons
à
tous
deux
la
qualité
de
belligérants,
sans qu'aucun
des
deux puisse
s'en
plaindre. Cette attitude
du
Gouver-
nement français,
si
elle continue
à
être correctement appliquée, nous
permet
de
défendre
nos
intérêts
quoi qu'il arrivé.
Plusieurs gouvernements, l'Uru-
gay,
le
Portugal,
ont
déjà, pour
des motifs personnels, rompu avec
le Gouvernement espagnol contre
lequel
s'est
produit
le
soulèvement
nationaliste,
et la
totalité des autres
diplomates
ont
quitté Madrid pour
cause d'insécurité. L'Italie
et l'Al-
lemagne,
qui
viennent
de
reconnaî
tre officiellement
le
Gouvernement
du Général FYanco, vont entamer
avec
les
nationalistes
des
relations
diplomatiques.
'
L'Angleterre
et la
France
ont
toutes deux dans
la
Méditerranée
des intérêts vitaux.
Il est
regretta-
ble
que
notre diplomatie,
et la di-
plomatie anglaise,
se
soient laisser
distancer
par
d'autres Etats, pour
tenir diplomatiquement
la
balance
égale entre
les
deux partis, c'est-à-
dire pour reconnaître
au
Gouver-
nement
de
Burgos
la
qualité légale
de belligérant.
Il
est à
souhaiter
que les Gou-
vernements anglais
et
français
ar-
rêtent
d'un
commun accord
et le
plus
t
possible
la
ligne
de
condui-
te
à
tenir
de
manière
que
leurs
-ef-
forts combinés aient plus
de
poids,
et
à les
mettre
en
action assez
t
pour
que
d'autres Etats n'obtien-
nent
pas de
l'Espagne
des
senti-
ments
de
reconnaissance
de
nature
à nuire
à nos
intérêts.
Il nous importe également beau-
coup
de
traiter
à
l'avance
la
ques-
tion
des
réfugiés politiques.
Ils
peuvent venir très nombreux
d'Es-
pagne
et si
rien n'a-été prévu
et
organisé d'avance
à
leur sujet,
c'est
sur
notre
sol
qu'ils arriveront.
Il serait absolument injuste
et nui-
sible
à nos
intérêts que.
la
lourde
charge
des
secours
à
leur donner
incombât
à
nous seuls
: la
crise
fi-
nancière
et
économique
que
traver-
se
la
France,
est
assez dure pour
que nous n'assumions
pas des
chargea nouvelles
qui ne
doivent
pas nous incomber dans
une pro-
portion plus lourde qu'aux autres
pays.
,
encore,
une
entente avec
les autres puissances européennes
et avec
les
partis
en
lutte
en
Espa-
gne devrait être établie
s
mainte-
nant pour prévoir
des
mesures
per-
mettant
aux
fugitifs,
de
quelque
parti qu'ils soient,
de
gagner
par
mer, sans passer
par
chez nous,
un
pays
de
leur choix ayant avec
eux
des affinités leur assurant
un bon
accueil.
A défaut
de
contacts officiels,
des
contacts officieux seraients main-
tenant
de
la
plus grande utilité
pour régler
à
l'avance celte impor-
tante
et
délicate question.
Général
A.
NIESSEL.
(Le Capital)
EN FRANCE
Déclarations
de
M.
Pauls Reynaud
Rentré récemment d'Allema-
gne,
M. Paul Reynaud
a
fait derniè-
rement,
sur le
mode confidentiel,
à
sescollèguesde la commission desli
finances, des déclarations
qui
n'ont
pas été sans provoquer une certaine
émotion
:
r :
Le
Grand Pont
du
Monde
a
été
inauguré
par
!e
Président Rooseveit
Appuyant
sur un
boulon électrique
de
la Maison Blanche,
le
Président Roosevelt
a ou-
vert
la
circulation
sur
le plus grand pont
du
monde
(13
kilomètres
de
San-Francisco,
à Oakland).
"J'ai été
frappé,
a dit en
subs-
tance
le
député
de
Paris,
par l'ac-
croissement
de la
force armée
du
Reich,
qui au
cours
de ces
trois
dernières années,
a
fait
des
bonds
de géant.
Je
rapporte
le
sentiment
que
la
puissance
de ces
armements
laisse peser
sur
l'Europe
une gra-
ve menace. Après
un
séjour,
si
bref soit-il,
en
Allemagne,
il
n'y a
pas
un
Français
qui
n'éprouverait,,
comme moi-même, quelque appré-
hension.
"
" Jamais autant qu'aujourd'hui
je
n'ai
senti plus intensément pour
notre pays
la
nécessité d'avoir
à sa
tète
non
plus
un
gouvernement
de
partis mais
le
gouvernement
de
la nation.
"
" C'est
à
cette seule condition
que notre politique extérieure pour-
ra s'affirmer avec assez d'autorité
et
de
prestige pour sauvegarder
la paix.
''
Ce propos rapporté dans
les cou-
loirs,
a
suscité, même dans
les
milieux
de
gaucho,
de
nombreux
commentaires, dont certains nette
ment favorables
à
une
évolution
gouvernementale dans
le
sens
de
l'union.
La Nouvelle
Loi sur la
Presse
Ce n'est que jeudi
que la
Cham-
bre délibérera
sur le
projet relatif
à
la
répression
de
la
diffamation
par
la
voie
de la
presse,
dit
le "Ca-
pital
".
,
:>
/,.,•;':
r :
Ce projet,
qui a été
préparé
par
une Commission
de
jurisconsultes
et d'écrivains, rapidement consti-
tuée,
sera déposé aujourd'hui sur le
bureau de l'Assemblée
;
la Commis-
sion de législation l'examinera d'ur-
gence.
; . ;
Entre autres dispositions,
le tex-
te gouvernemental prévoit
la res-
ponsabilité pénale
de
l'administra»
teur .et.du propriétaire du. journal
alors
que la
loi actuelle limite cette
responsabilité
à la
personne
du-
rant
Marie Pickford pour
la
3me fois
va cesweier est Justes noces
LA GUERRE CIVILE EN ESPAGNE
•s**
Les troupes nationalistes dans
les
ruines d'Alcorcon, faubourg important
de
Madrid,
situé
a
quelques kilomètres,
de la
capitale.
Mary Pichford, lavedelle
du
cinéma va.
se remarier povr
la.
3° fois, avec Charles
Rogers.
A L'ETRANGER
Le Président Roosevelt
proposerait
aux
Peuples
un
nouveau pacte
de
Paix
Le Capital annonce
qu'à la Con-
férence panaméricaine
qui
s'ouvri»
ra
à
Buenos-Ayres
le
1er
décembre,
le président Roosevelt proposerait
à tous
les
peuples
un
nouveau
pac-
te
de
paix comportant
les
trois
points suivants
:
:.
1° Suspension immédiate
de
tout
programme
de
réarmement
en Eu*
rope,
en
Asie
et en
Amérique
; "'.
2° Engagement général
de pro-
noncer
le
bloc.us économique
con-
tre tout pays reconnu comme agres-
seur
;
3° Engagement
de
reconnaître
comme agresseur tout pays dont
1 / 1 100%
La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans linterface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer linterface utilisateur de StudyLib ? Nhésitez pas à envoyer vos suggestions. Cest très important pour nous !