Définir les critères de la réponse tumorale: les limites et les avantages des critères RECIST Mirjan Nadrljanski ¹, Zorica Milošević ¹ ², Nenad Borojević ¹ ² ¹ - Institut National d’Oncologie et de Radiologie de Serbie (IORS), Belgrade, Serbie ² - Faculté de Médecine, Université de Belgrade, Belgrade, Serbie Auteur correspondant: Mirjan Nadrljanski, Service de Radiologie, Institut National d’Oncologie et de Radiologie de Serbie (IORS), Belgrade, Serbie, [email protected] 1. Objectifs (1) Les critères standardisés de RECIST* – - basés sur la somme des plus grands diamètres des lésions cibles la réponse - pour objectiviser la réponse dans les essais cliniques (la est évaluée en fonction de l'évolution de la taille de tumeur tumeur;; paramètre de substitution pour l’efficacité thérapeutique) thérapeutique - l'évolution de la densité de la tumeur – un autre indicateur de la réponse tumorale Les nouveaux agents thérapeutiques inhibent la croissance cellulaire avec les modes d’action différents de ceux de la chimiothérapie cytotoxique conventionnelle, par conséquent, ne cause causent pas la réduction de la tumeur ! ! ! Les limites des critères RECIST sont le plus souvent décrites dans: - les tumeurs stromales gastro-intestinales (GIST) - les sarcomes des tissus mous (STM) - les cancers bronchiques non à petites cellules (CBNPC) * - Les critères RECIST sont actuellement le standard en pratique courante. On compare 2 examens identiques, réalisés dans les mêmes conditions techniques. 1. Objectifs (2) L’objectif était d’analyser l’applicabilité des critères RECIST pour évaluer l'activité antitumorale dans les essais cliniques chez des sujets atteints du carcinome hépatocellulaire non résécable soignés par un inhibiteur oral multikinase du VEGF, PDGF et Raf. 2. Matériels et méthodes (1) Comment définir les critères d’évaluation de la réponse tumorale? Les résultats d’imagerie médicale → apprécier le bénéfice thérapeutique La réponse tumorale dans les études cliniques de Phase II – sélectionner de nouveaux traitements → Évaluer le bénéfice thérapeutique lors d’études de Phase III RECIST - Réponse complète - Réponse partielle (diminution d’au moins 30% de la somme des plus grands diamètres) - Stabilité tumorale - Progression tumorale (augmentation d’au moins 20% de la somme des plus grands diamètres) CHOI Réponse tumorale – diminution de la taille de 10% ou la diminution de la densité de 15% (TC – prise de contraste) SWOG (C 34) Réponse thérapeutique comprend tout sauf la progression tumorale (la stabilité tumorale et la diminution de la taille tumorale) 2. Matériels et méthodes (2) Les critères standardisés de RECIST: - Les critères sont basés sur l’évaluation de la taille des lésions tumorales tumorales. Le point de départ - la taille de la tumeur directement proportionnelle au nombre de cellules. - Les phénomènes tels que la cavitation tumorale et / ou la nécrose ne sont pas pris en considération. - Le métabolisme tumorale n’es pas pris en considération. - La vascularisation tumorale / le flux sanguin ne sont pas pris en considération. - La proportion de répondeurs appartenant aux catégories (réponse complète, réponse partielle etc.) dans les essais cliniques de Phase II, n’est pas précisée en terme d’indication de l’efficacité thérapeutique. - La corrélation avec la survie n’ a pas été précisée. 2. Matériels et méthodes (3) Les critères standardisés de RECIST – Les questions posées après la première décennie: a.) Le nombre minimum de lésions – L’évaluation de l’efficacité thérapeutique sur moins de 10 lésions ? → OUI - RECIST 1.1 b.) Les critères RECIST dans les essais cliniques randomisés de Phase III Comment évaluer la progression de la maladie chez des patients sans lésions initiales mesurables, mesurables surtout dans les essais cliniques dans lesquels la survie sans progression est critère d’évaluation primaire? c.) L'application de critères RECIST en IRM et TEP ! 3. Résultats (1) L’étude contrôlée, multinationale, randomisée, en double aveugle, de phase III comparant l'effet de soins supportifs plus sorafénib ou placebo chez des sujets atteints de carcinome hépatocellulaire (CHC) non résécable, a été analysée. Le sorafénib est un inhibiteur oral multikinase VEGF, PDGF-R, et Raf. Il s’agit du premier traitement systémique qui a démontré un bénéfice de survie chez les sujets atteints de CHC, malgré l'absence de diminution tumorale importante. importante Étude de phase III, comparative versus placebo, randomisée, en double aveugle, ayant inclus 602 patients (299 dans le groupe sorafénib, 303 dans le groupe placebo). Critères d’inclusion après une période de présélection de 28 jours: - espérance de vie d’au moins 12 semaines - indice de performance ECOG égal à 0, 1 ou 2 - carcinome hépatocellulaire histologiquement / cytologiquement confirmé - patients non éligibles à un traitement chirurgical ou locorégional !!! - au moins une lésion mesurable non antérieurement traitée par voie locale ou systémique - stade de la cirrhose : Child-Pugh Classe A uniquement !!! 3. Résultats (2) Critères principaux de jugement : - survie globale (OS) - temps jusqu'à progression symptomatique - la détérioration de l'indice de performance ECOG à 4 - le décès Critères secondaires de jugement : - temps jusqu’à progression radiologique (TTRP) LES RESULTATS: Le taux de survie globale a été de 71% pour le groupe sorafénib versus 61% pour le groupe placebo à 6 mois, et de 44% versus 33% à 12 mois. La médiane de survie globale a été de 46,3 semaines dans le groupe sorafénib versus 34,4 semaines dans le groupe placebo (RR = 0,6931, IC 95% : [0,5549 ; 0,8658], p=0,0006). 3. Résultats (3) Le sorafénib a démontré un bénéfice de survie chez les patients avec CHC non résécable, en dépit de l'absence de réduction tumorale importante. Bien que le TTRP (temps de progression radiologique – le critère secondaire) était de 5,5 mois dans le groupe sorafénib et 2,8 mois dans le groupe placebo (5,5 versus 2,8 mois, risque relatif, 0,58; IC 95%: 0,45 à 0,74, p <0,001), il n'y avait que neuf réponses sur 602 sujets selon les critères RECIST: RECIST: sept sujets dans le groupe sorafénib (2,3% (2,3%)) et deux sujets dans le groupe placebo (0,7%), qui présentaient tous une réponse partielle; partielle aucun sujet n'a eu de réponse complète, basée sur les critères RECIST. Le sorafénib est impliqué dans: - la prolifération des cellules tumorales et - l'angiogenèse tumorale, le changement de la forme de tumeur solide à la forme nonnon-solide doit être pris en considération et l'efficacité ne peut être évaluée en utilisant simplement la taille de la tumeur, mais en évaluant également la vascularisation tumorale. COMMENT DEFINIR LA REPONSE TUMORALE ? ? ? 3. Résultats (4) Molécule Cible Les résultats des Essais cliniques de Phase II RR gefitinib EGFR CBNPC Cancer de la tête et du cou 10-15% erlotinib EGFR CBNPC, Cancer de la tête et du cou, Cancer de l'endomètre, Cancer de l’ovaire 10-15% 12% 9% cetuximab EGFR Cancer de la tête et du cou 17% trastuzumab HER2 Cancer du sein 10-20% bevacizumab VEGF Cancer du sein Cancer du rein Cancer de l’ovaire 5-10% 8% 18% 4. Conclusion (1) Il existe un autre standard proposé plus récemment - les critères Choi, Choi pour définir la réponse comme une diminution de 10% en taille de la tumeur ou d'une diminution de 15% de la densité tumorale sur le CAT scan avec l’injection de produit de contraste. Les critères de Choi semblent correspondre mieux au résultat principal – la survie globale spécifique à la maladie. (Les critères Choi sont utilisés pour définir la réponse tumorale des tumeurs stromales gastro-intestinales). Les critères SWOG sont également proposés pour remplacer les critères RECIST (applicabilité limite!) chez les sujets atteints de CBNPC: - tous les sujets n’ont pas de lésions mesurables a l’initiation du traitement ! - absence de réduction des lésions/masses tumorales ! - la densité tumorale peut changer sans changements importants de marges / diamètre ! 4. Conclusion (2) Les critères RECIST ne sont pas universellement applicables à tous les types de cancer et classes de médicaments, en s'appuyant sur le changement de taille des lésions pour évaluer la réponse thérapeutique.