« Ce nouvel agent biologique va se lier à deux médiateurs inflammatoires, l’interleukine 12 et 23, qui jouent un rôle
important dans la communication entre les cellules du système immunitaire dans la maladie de Crohn, explique le
D Bradette. Le Stelara va se lier à ces deux facteurs sanguins [interleukine] pour inhiber la cascade
d’inflammation. »
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Après avoir reçu une première dose aux huit semaines, le D Bradette lui a prescrit une dose qu’il peut s’administrer
lui-même toutes les quatre semaines. « Depuis ce temps-là, je vais beaucoup mieux, nous a-t-il dit, ce qui est
appréciable, parce que ma maladie de Crohn touche maintenant toutes les parties de mon système digestif et
qu’en plus, je dois soigner une cirrhose du foie et des problèmes d’arthrose. »
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TAUX D’EFFICACITÉ DE 56 %
Stelara est le troisième agent biologique approuvé par Santé Canada après Remicade et Entyvio, deux anti-TNF
(Tumor Necrosis Factor) efficaces auprès d’environ 50 % des patients aux prises avec une maladie de Crohn sévère.
Les taux d’efficacité dans les essais cliniques du Stelara publiés dans le
tournaient autour de 56 %, ce qui est une très bonne nouvelle, selon plusieurs spécialistes.
New England Journal of Medicine
« Chaque année, il y a environ 5 % de nos patients qui ne répondent plus à la médication qu’on leur prescrit, même
avec les agents biologiques de première génération comme le Remicade, explique le D Bradette. M. David est un
patient qui ne répondait plus à rien. »
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« Le Stelara nous offre maintenant un outil de plus. C’est une nouvelle très importante parce qu’on« Le Stelara nous offre maintenant un outil de plus. C’est une nouvelle très importante parce qu’on
a maintenant trois mécanismes d’action différents. »a maintenant trois mécanismes d’action différents. »
— Le D Marc Bradette de l’Hôtel-Dieu de Québec
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Le D Bradette ne peut toutefois comparer l’efficacité des trois agents biologiques maintenant offerts. « Il y a des
patients qui répondront à l’un de ces traitements et pas à l’autre. On ne peut pas dire qu’il y en a un meilleur que
l’autre. On va pouvoir l’utiliser auprès des patients qui n’ont pas répondu aux autres traitements et même dans
certains cas sévères, commencer par ce traitement-là. »
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L’avantage du Stelera, croit le D Bradette, est qu’après avoir reçu une première dose par intraveineuse, le patient
peut s’injecter lui-même le médicament, de chez lui, contrairement au Remicade, par exemple, où le patient doit se
rendre dans une clinique de perfusion tous les deux mois pour recevoir sa dose. « Ça donne une plus grande
indépendance aux patients, ce qui n’est pas négligeable », estime-t-il.
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Le coût du médicament est élevé. Richard David paye 4750 $ par mois pour recevoir ses doses de Stelara, soit
57 000 $ par année ! Heureusement pour lui, l’approbation de Santé Canada fait en sorte que le coût sera
désormais couvert par la Régie d’assurance-maladie du Québec (qui devrait pouvoir baisser le prix à environ
20 000 $ par année, comme elle l’a fait pour les deux autres agents biologiques).
Depuis quelques années, une cinquantaine de patients se sont fait offrir ces traitements par la compagnie
pharmaceutique (Janssen) sur une base « compassionnelle ».
Malheureusement, il n’existe pas encore de tests pour savoir exactement quels sont les facteurs qui déclenchent les
réponses inflammatoires du système immunitaire. Le Stelara est utilisé uniquement pour la maladie de Crohn, qui
touche environ 130 000 Canadiens. Le médicament n’a pas encore été testé pour les cas de colite ulcéreuse, une