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l'iléon. Elle facilite généralement le diagnostic différentiel avec une pathologie
appendiculaire ou annexielle. Elle peut être répétée sans danger.
L’entéro-scanner (dont l’indication ne doit pas être renouvelée trop souvent du
fait du risque d’irradiation), l’IRM abdomino-pelvienne et parfois l’examen de
la grêle par vidéo capsule viennent compléter le bilan morphologique.
La présentation clinique de ces maladies peut être parfois très sévère telle
qu’une colite fulminante et justifier alors une hospitalisation urgente en milieu
spécialisé. La maladie de Crohn exprime sa morbidité par des complications
suppuratives, fistulisantes surtout à l'étage périnéal, mais aussi par ses formes
sténosantes occlusives.
Le médecin généraliste est impliqué dans le suivi du traitement au long cours de
ces maladies qui entravent la qualité de vie et justifient souvent un soutien
psychologique.
Une réévaluation régulière du statut nutritionnel est nécessaire et peut conduire à
une nutrition artificielle entérale ou parentérale. Récemment ont été développé
des compléments nutritionnels plus adaptés à ce type de pathologie.
En dehors des 5 amino-salicylates (Pentasa®, Rowasa®, Fivasa®) qui restent le
traitement de première ligne, l'éventail thérapeutique s'est largement enrichi de
l'utilisation de corticoïdes à faible effet systémique (Budésonide : Entocort®,
Rafton®) de l'utilisation d'immuno-suppresseurs (Imurel®, Méthotrexate®) et
plus récemment de deux Anti TNF alpha l’Infliximab (Rémicade®) administré
en perfusion toutes les 8 semaines et l’Adalumimab (Humira®) administré par
voie sous-cutanée tous les 15 jours. Ces médicaments, prescrits généralement
par un spécialiste ou dans le contexte hospitalier, doivent faire l'objet d'un suivi
régulier pour en apprécier l'efficacité, l'observance et surtout la tolérance. Là
encore la place du médecin généraliste peut être déterminante.
Bien entendu, il convient de respecter les contre-indications des Anti TNF
(cardiaques, neurologiques…), mais la principale préoccupation est la lutte
contre le risque infectieux inhérent à ce type de thérapeutique. Des consignes